Les ouragans : Engins de destruction

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Les ouragans : Engins de destruction
M. Laforest
École Polytechnique de Montréal
10 janvier 2013
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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Motivation
La majesté des ouragans
F IGURE : Image satellite d’un ouragan [NASA].
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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Motivation
Objectifs
Afin de discuter d’un modèle des ouragans construit par Bister et
Emanuel (1998), nous parlerons
i) de l’effet de Coriolis,
ii) de l’engin de Carnot et de la thermodynamique élémentaire,
iii) de la thermodynamique d’un ouragan.
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
Le mystère de la rotation des ouragans
L’ouragan impressionne par sa puissance et sa persistance.
Mais son mystère vient de sa structure circulaire qu’il génère
spontanément.
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
Un problème de perspective
F IGURE : Quand on est sur la Terre, elle nous semble plate, comme pour le
voyageur dans La gravure de Flammarion (1888).
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
Un problème de perspective
F IGURE : Quand on s’éloigne de la Terre, alors la perspective nous permet de
voir la Terre pour ce qu’elle est [NASA].
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
Systèmes de coordonnées
O
e_3
p_B
e_2
p_A
B
x_AB
e_1
A
Laforest (Poly)
Les ouragans
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L’effet de Coriolis
Systèmes de coordonnées
O
e_3
p_B
e_2
p_A
B
x_AB
Définissons
xAB (t) l’origine du système B
e1 , e2 , e3 les axes du système B
e_1
A
Laforest (Poly)
Les ouragans
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L’effet de Coriolis
Systèmes de coordonnées
O
e_3
p_B
e_2
p_A
B
x_AB
A
Laforest (Poly)
e_1
Définissons
xAB (t) l’origine du système B
e1 , e2 , e3 les axes du système B
Définissons les coordonnées
d’un objet O
pA dans le système A
pB dans le système B
Les ouragans
10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
Systèmes de coordonnées
O
Définissons
xAB (t) l’origine du système B
e1 , e2 , e3 les axes du système B
e_3
p_B
e_2
p_A
B
x_AB
Définissons les coordonnées
d’un objet O
pA dans le système A
pB dans le système B
e_1
A
Alors, ces quantités sont liées par
pA (t) = xAB (t) + pB (t) = xAB (t) +
3
X
pj (t)ej (t).
j=1
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Les ouragans
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L’effet de Coriolis
Calcul de la force fictive
On calcule d’abord la vitesse
3
3
j=1
j=1
X dej
dxAB X dpj
dpA
=
+
ej +
pj
,
dt
dt
dt
dt
et ensuite l’accélération
3
3
3
j=1
j=1
j=1
X dpj dej X d 2 ej
d 2 pA
d 2 xAB X d 2 pj
+
pj 2 .
=
+
e
+
2
j
dt dt
dt 2
dt 2
dt 2
dt
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Les ouragans
10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
Calcul de la force fictive
On calcule d’abord la vitesse
3
3
j=1
j=1
X dej
dxAB X dpj
dpA
=
+
ej +
pj
,
dt
dt
dt
dt
et ensuite l’accélération
3
3
3
j=1
j=1
j=1
X dpj dej X d 2 ej
d 2 pA
d 2 xAB X d 2 pj
+
pj 2 .
=
+
e
+
2
j
dt dt
dt 2
dt 2
dt 2
dt
La force sur O est ainsi
FB = FA + Ff ,
où la force fictive est
3
3
j=1
j=1
X dpj dej
X d 2 ej
d 2 xAB
Ff = −m
−
2m
−
m
pj 2 .
dt dt
dt 2
dt
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Les ouragans
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L’effet de Coriolis
Application à la météorologie
Soit une rotation autour d’un axe Ω de vitesse angulaire constante
|Ω| = ω.
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
Application à la météorologie
Soit une rotation autour d’un axe Ω de vitesse angulaire constante
|Ω| = ω.
Alors, les axes subiront une rotation
dej
= Ω × ej ,
dt
Laforest (Poly)
d 2 ej
=
Ω
×
Ω
×
e
.
j
dt 2
Les ouragans
10 janvier 2013
8 / 27
L’effet de Coriolis
Application à la météorologie
Soit une rotation autour d’un axe Ω de vitesse angulaire constante
|Ω| = ω.
Alors, les axes subiront une rotation
dej
= Ω × ej ,
dt
d 2 ej
=
Ω
×
Ω
×
e
.
j
dt 2
De même pour l’origine
dxAB
= Ω × xAB ,
dt
Laforest (Poly)
d 2 xAB
= Ω × Ω × xAB .
2
dt
Les ouragans
10 janvier 2013
8 / 27
L’effet de Coriolis
Application à la météorologie
Soit une rotation autour d’un axe Ω de vitesse angulaire constante
|Ω| = ω.
Alors, les axes subiront une rotation
dej
= Ω × ej ,
dt
d 2 ej
=
Ω
×
Ω
×
e
.
j
dt 2
De même pour l’origine
dxAB
= Ω × xAB ,
dt
d 2 xAB
= Ω × Ω × xAB .
2
dt
Une substitution dans la formule pour la force fictive, donne
dpB
Ff = −m Ω × Ω × xAB + xB − 2m Ω ×
.
dt
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
Application à la météorologie
La force fictive a une composante centrifuge
−m Ω × Ω × xAB + xB
et une composante que l’on appelle la force de Coriolis
−2m Ω ×
Laforest (Poly)
dpB
.
dt
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10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
Application à la météorologie
La force fictive a une composante centrifuge
−m Ω × Ω × xAB + xB
et une composante que l’on appelle la force de Coriolis
−2m Ω ×
dpB
.
dt
Dans l’hémisphère nord, la force de Coriolis a pour effet de faire
dévier vers la droite toute trajectoire.
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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L’effet de Coriolis
L’effet de Coriolis et la genèse d’un ouragan
1
0
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
11111
00000
basse
pression
haute
pression
1111
0000
dp
1
0
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
F IGURE : Le gradient de pression (noir) autour d’une dépression tropicale.
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Les ouragans
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L’effet de Coriolis
L’effet de Coriolis et la genèse d’un ouragan
1
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0
1
0
1
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1
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1
0
1
0
1
11111
00000
basse
pression
haute
pression
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dp
1
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1
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1
0
1
0
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1
0
1
0
1
F IGURE : La force de Coriolis (rouge).
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L’effet de Coriolis
L’effet de Coriolis et la genèse d’un ouragan
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0
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1
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basse
pression
haute
pression
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dp
1
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1
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1
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1
0
1
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1
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1
0
1
F IGURE : L’équilibre entre la pression (noir) et la force de Coriolis (rouge).
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L’effet de Coriolis
L’effet de Coriolis et la genèse d’un ouragan
1
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0
1
0
1
0
1
0
1
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1
0
1
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00000
basse
pression
haute
pression
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0000
dp
1
0
0
1
0
1
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0
1
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1
0
1
F IGURE : La trajectoire des vents induits par ces forces (bleu).
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Les ouragans
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L’engin de Carnot
Principes d’un moteur à chaleur
11111111111
00000000000
00000000000
11111111111
00000000000
11111111111
00000000000
11111111111
00000000000
11111111111
Reservoir
T_c
Q_c
Travail
W
Q_f
11111111111
00000000000
00000000000
11111111111
00000000000
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00000000000
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00000000000
11111111111
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Reservoir
T_f
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L’engin de Carnot
Principes d’un moteur à chaleur
11111111111
00000000000
00000000000
11111111111
00000000000
11111111111
00000000000
11111111111
00000000000
11111111111
Reservoir
T_c
Q_c
Travail
W
Q_f
11111111111
00000000000
00000000000
11111111111
00000000000
11111111111
00000000000
11111111111
00000000000
11111111111
Laforest (Poly)
Reservoir
T_f
Globalement, ce moteur extrait
une chaleur QC d’un réservoir
chaud infini à température TC .
Il produit un travail W et
émet une chaleur résiduelle QF
à un réservoir froid infini à
température TF .
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L’engin de Carnot
Hypothèses
Cet engin est une expérience de la pensée.
Laforest (Poly)
Les ouragans
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L’engin de Carnot
Hypothèses
Cet engin est une expérience de la pensée.
On suppose qu’un contenant contient un gaz mono-atomique.
Laforest (Poly)
Les ouragans
10 janvier 2013
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L’engin de Carnot
Hypothèses
Cet engin est une expérience de la pensée.
On suppose qu’un contenant contient un gaz mono-atomique.
Le contenant est étanche.
Laforest (Poly)
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L’engin de Carnot
Hypothèses
Cet engin est une expérience de la pensée.
On suppose qu’un contenant contient un gaz mono-atomique.
Le contenant est étanche.
Le contenant peut être isolé thermiquement à volonté.
Laforest (Poly)
Les ouragans
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L’engin de Carnot
Hypothèses
Cet engin est une expérience de la pensée.
On suppose qu’un contenant contient un gaz mono-atomique.
Le contenant est étanche.
Le contenant peut être isolé thermiquement à volonté.
Nous pourrons effectuer des transformations sont aussi lentes et
lisses que l’on désire.
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L’engin de Carnot
Étape # 1 : Détente isotherme
p
A
B
etat
A
etat
B
0000000
1111111
0000000
1111111
000000000
111111111
000000000
111111111
0000000
1111111
0000000
1111111
0000000
1111111
0000000
1111111
0000000
1111111
0000000
1111111
0000000
1111111
0000000
1111111
Reservoir chaud
Laforest (Poly)
V
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L’engin de Carnot
Étape # 2 : Détente adiabatique
p
A
B
etat
B
etat
C
C
Piston isole thermiquement
Laforest (Poly)
V
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L’engin de Carnot
Étape # 3 : Compression isotherme
p
A
B
D
etat
D
etat
C
1111111
0000000
0000000
1111111
0000000
1111111
0000000
1111111
0000000
1111111
C
111111
000000
000000
111111
000000
111111
000000
111111
000000
111111
Reservoir froid
Laforest (Poly)
V
Les ouragans
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L’engin de Carnot
Étape # 4 : Compression adiabatique
p
A
B
D
etat
D
C
etat
A
isole thermiquement
Laforest (Poly)
V
Les ouragans
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L’engin de Carnot
Efficacité de l’engin à Carnot
On observe d’abord que le cycle est réversible.
Laforest (Poly)
Les ouragans
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L’engin de Carnot
Efficacité de l’engin à Carnot
On observe d’abord que le cycle est réversible.
La chaleur totale absorbée par le gaz est QC − QF et la réversibilité
implique
W = QC − QF .
Laforest (Poly)
Les ouragans
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17 / 27
L’engin de Carnot
Efficacité de l’engin à Carnot
On observe d’abord que le cycle est réversible.
La chaleur totale absorbée par le gaz est QC − QF et la réversibilité
implique
W = QC − QF .
L’efficacité énergétique d’un engin est défini par
η=
Laforest (Poly)
W
.
QC
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17 / 27
L’engin de Carnot
Efficacité de l’engin à Carnot
On observe d’abord que le cycle est réversible.
La chaleur totale absorbée par le gaz est QC − QF et la réversibilité
implique
W = QC − QF .
L’efficacité énergétique d’un engin est défini par
η=
W
.
QC
Le théorème de Carnot stipule que le cycle de Carnot possède la plus
grande efficacité et donc
η=
Laforest (Poly)
W
Q
T
=1− F =1− F.
QC
QC
TC
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L’engin de Carnot
Entropie et réversibilité
La formulation de Clausius (1855) de la deuxième loi de la
thermodynamique est : Pour tout processus cyclique,
I
δQ
≤ 0,
T
où δQ est l’apport de chaleur et T est la température.
Laforest (Poly)
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L’engin de Carnot
Entropie et réversibilité
La formulation de Clausius (1855) de la deuxième loi de la
thermodynamique est : Pour tout processus cyclique,
I
δQ
≤ 0,
T
où δQ est l’apport de chaleur et T est la température.
Durant un processus réversible, cette intégrale s’annulera.
Laforest (Poly)
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L’engin de Carnot
Entropie et réversibilité
La formulation de Clausius (1855) de la deuxième loi de la
thermodynamique est : Pour tout processus cyclique,
I
δQ
≤ 0,
T
où δQ est l’apport de chaleur et T est la température.
Durant un processus réversible, cette intégrale s’annulera.
Ceci suggère que l’on définisse la variation de l’entropie par
l’intégrale ligne le long d’une trajectoire réversible,
Z B
δQ
.
∆S =
A T
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L’engin de Carnot
Entropie et réversibilité
La formulation de Clausius (1855) de la deuxième loi de la
thermodynamique est : Pour tout processus cyclique,
I
δQ
≤ 0,
T
où δQ est l’apport de chaleur et T est la température.
Durant un processus réversible, cette intégrale s’annulera.
Ceci suggère que l’on définisse la variation de l’entropie par
l’intégrale ligne le long d’une trajectoire réversible,
Z B
δQ
.
∆S =
A T
On conclut que si l’entropie est constante, alors le processus est
adiabatique.
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La thermodynamique d’un ouragan
Profil de vitesse
F IGURE : À gauche, les courbes de niveau de la vitesse tangentielle des
vents. À droite, les courbes de niveau de la vitesse verticale des vents
[Emanuel,2003].
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La thermodynamique d’un ouragan
Profil de l’entropie
F IGURE : À gauche, les courbes de niveau de la vitesse radiale des vents.
Les couleurs indiquent la perturbation de la température. À droite, on
remarque les courbes de niveau de la quantité de mouvement spécifique et
les couleurs indiquent l’entropie spécifique [Emanuel,2003].
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La thermodynamique d’un ouragan
Le cycle d’un ouragan
Suivons un volume de contrôle durant sa trajectoire
A→B→C→D→A:
Laforest (Poly)
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La thermodynamique d’un ouragan
Le cycle d’un ouragan
Suivons un volume de contrôle durant sa trajectoire
A→B→C→D→A:
A → B : détente isotherme, gain de chaleur QC
Laforest (Poly)
Les ouragans
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21 / 27
La thermodynamique d’un ouragan
Le cycle d’un ouragan
Suivons un volume de contrôle durant sa trajectoire
A→B→C→D→A:
A → B : détente isotherme, gain de chaleur QC
B → C : détente adiabatique
Laforest (Poly)
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21 / 27
La thermodynamique d’un ouragan
Le cycle d’un ouragan
Suivons un volume de contrôle durant sa trajectoire
A→B→C→D→A:
A → B : détente isotherme, gain de chaleur QC
B → C : détente adiabatique
C → D : compression isotherme, perte de chaleur QF
Laforest (Poly)
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21 / 27
La thermodynamique d’un ouragan
Le cycle d’un ouragan
Suivons un volume de contrôle durant sa trajectoire
A→B→C→D→A:
A → B : détente isotherme, gain de chaleur QC
B → C : détente adiabatique
C → D : compression isotherme, perte de chaleur QF
D → A : compression adiabatique
Grâce à l’analogie au cycle de Carnot, on sait que
W = QC − QF ,
T W = 1 − F QC ,
TC
où W est l’énergie disponible à l’ouragan.
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La thermodynamique d’un ouragan
Le bilan énergétique d’un ouragan
Le gain de chaleur QF est dû à la vapeur d’eau flux d’enthalpie
attribuable au gain de vapeur d’eau est de la forme
Ck ρ(k ∗ − k ).
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La thermodynamique d’un ouragan
Le bilan énergétique d’un ouragan
Le gain de chaleur QF est dû à la vapeur d’eau flux d’enthalpie
attribuable au gain de vapeur d’eau est de la forme
Ck ρ(k ∗ − k ).
Les vents de l’ouragan génère de la dissipation turbulente modélisée
par un flux
CD ρ|v |v .
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La thermodynamique d’un ouragan
Le bilan énergétique d’un ouragan
Le gain de chaleur QF est dû à la vapeur d’eau flux d’enthalpie
attribuable au gain de vapeur d’eau est de la forme
Ck ρ(k ∗ − k ).
Les vents de l’ouragan génère de la dissipation turbulente modélisée
par un flux
CD ρ|v |v .
On ignore la perte de chaleur dû à la radiation dans l’espace, la perte
d’énergie dû à la friction avec le sol ou la surface de la mer ...
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La thermodynamique d’un ouragan
Le bilan énergétique d’un ouragan
Le gain de chaleur QF est dû à la vapeur d’eau flux d’enthalpie
attribuable au gain de vapeur d’eau est de la forme
Ck ρ(k ∗ − k ).
Les vents de l’ouragan génère de la dissipation turbulente modélisée
par un flux
CD ρ|v |v .
On ignore la perte de chaleur dû à la radiation dans l’espace, la perte
d’énergie dû à la friction avec le sol ou la surface de la mer ...
L’énergie disponible
T W = 1 − F QC .
TC
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La thermodynamique d’un ouragan
Le bilan énergétique d’un ouragan
Dans l’ouragan, W et QC ont lieu sur la trajectoire A → B
Z
B
2π
A
T − T Z B h
i
F
C
CD ρ|v | rdr =
2π
Ck ρ|v |(k ∗ − k ) + CD ρ|v |3 rdr .
TC
A
3
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10 janvier 2013
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La thermodynamique d’un ouragan
Le bilan énergétique d’un ouragan
Dans l’ouragan, W et QC ont lieu sur la trajectoire A → B
Z
B
2π
A
T − T Z B h
i
F
C
CD ρ|v | rdr =
2π
Ck ρ|v |(k ∗ − k ) + CD ρ|v |3 rdr .
TC
A
3
La vitesse des vents atteint un maximum vm proche de l’oeil, donc
3
CD ρvm
≈
Laforest (Poly)
T − T h
i
F
C
3
.
Ck ρvm (k ∗ − k) + CD ρvm
TC
Les ouragans
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La thermodynamique d’un ouragan
Le bilan énergétique d’un ouragan
Dans l’ouragan, W et QC ont lieu sur la trajectoire A → B
Z
B
2π
A
T − T Z B h
i
F
C
CD ρ|v | rdr =
2π
Ck ρ|v |(k ∗ − k ) + CD ρ|v |3 rdr .
TC
A
3
La vitesse des vents atteint un maximum vm proche de l’oeil, donc
3
CD ρvm
≈
T − T h
i
F
C
3
.
Ck ρvm (k ∗ − k) + CD ρvm
TC
Si l’on isole ensuite vm , on conclut
2
vm
≈
Laforest (Poly)
Ck TC − TF ∗
(k − k).
CD
TF
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Conclusions
Conclusions élémentaires
La formule
2
vm
≈
Ck TC − TF ∗
(k − k)
CD
TF
est remarquablement précise [Emanuel, 2003].
Laforest (Poly)
Les ouragans
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Conclusions
Conclusions élémentaires
La formule
2
vm
≈
Ck TC − TF ∗
(k − k)
CD
TF
est remarquablement précise [Emanuel, 2003].
Si l’on substitue cette expression dans
CD ρ|v |v ,
alors on apprend qu’un ouragan de puissance moyenne dissipera
3 × 1012 W [Emanuel, 2003], soit environ la consommation anuelle en
électricité par l’ensemble des foyers américains.
Laforest (Poly)
Les ouragans
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Conclusions
Conclusions indirectes
On apprend indirectement que
(i) les ouragans sont des engins de dissipation énergétique ;
Laforest (Poly)
Les ouragans
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Conclusions
Conclusions indirectes
On apprend indirectement que
(i) les ouragans sont des engins de dissipation énergétique ;
(ii) la dissipation énergétique des ouragans alimente l’ouragan
lui-même ;
Laforest (Poly)
Les ouragans
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Conclusions
Conclusions indirectes
On apprend indirectement que
(i) les ouragans sont des engins de dissipation énergétique ;
(ii) la dissipation énergétique des ouragans alimente l’ouragan
lui-même ;
(iii) la vitesse maximale dépend de
Ck
,
CD
Laforest (Poly)
et de
Les ouragans
TC − TF
.
TF
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Conclusions
Conclusions pédagogiques
Ce modèle exige une maı̂trise des concepts.
Laforest (Poly)
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Conclusions
Conclusions pédagogiques
Ce modèle exige une maı̂trise des concepts.
La force Coriolis : Calcul à plusieurs variables et l’algèbre
linéaire ;
Laforest (Poly)
Les ouragans
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Conclusions
Conclusions pédagogiques
Ce modèle exige une maı̂trise des concepts.
La force Coriolis : Calcul à plusieurs variables et l’algèbre
linéaire ;
Les champs de vecteurs
Laforest (Poly)
Les ouragans
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Conclusions
Conclusions pédagogiques
Ce modèle exige une maı̂trise des concepts.
La force Coriolis : Calcul à plusieurs variables et l’algèbre
linéaire ;
Les champs de vecteurs
L’entropie : Cette notion rappelle celle de potentiel ;
Laforest (Poly)
Les ouragans
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Conclusions
Conclusions pédagogiques
Ce modèle exige une maı̂trise des concepts.
La force Coriolis : Calcul à plusieurs variables et l’algèbre
linéaire ;
Les champs de vecteurs
L’entropie : Cette notion rappelle celle de potentiel ;
L’intégration approximative : Une intégrale complexe est
approximée par sa valeur en un point.
Laforest (Poly)
Les ouragans
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Conclusions
Références
Cette présentation est un sommaire du modèle que l’on retrouve dans
les références suivantes.
M. Bister et K. A. Emanuel, Dissipative Heating and Hurricane
Intensity, Meteorology and Atmospheric Physics, 65, 233-240
(1998).
K. A. Emanuel, Tropical Cyclones, Annual Review of Earth and
Planetary Science, 31, 75-104 (2003).
M. Bister et al., Comment on Makarieva et al. ’A critique of ...’,
Proceedings of the Royal Society A, 467, 1-6 (2011).
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