machinalement leurs prières jusqu’à ce que non seulement le sens soit
perdu, mais aussi tout brin de sincérité et d’esprit.
Le Pharisien, dans sa prière, disait: "Je jeûne deux fois la
semaine". Le jeûne fut, à l’origine, institué comme un moyen par lequel
les hommes s’approchaient intimement de Dieu, mais il devint une
question d’apparence chez les Pharisiens, et était observé par eux
comme une forme d’exibition extérieure de piété. Il n’a aucune valeur
quand il est pratiqué dans cet esprit, ou quand il est observé pour
affliger le corps, espérant attirer la faveur de Dieu par ce moyen.
Beaucoup d’ hommes de Dieu ont jeûné quand ils étaient accablés
par un problème spécifique, montrant par leur jeûne que leur
communion avec Dieu en ce moment là, était plus importante que toute
autre chose. Nous avons dans la vie certains problèmes qui requièrent
le jeûne et la prière: "Cette sorte de démon ne sort que par la prière
et par le jeûne" (Matthieu 17:21); et Jésus dit que Ses disciples allaient
jeûner après qu’Il s’en serait allé (Matthieu 9:14, 15 –
“14 Alors les
disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent: Pourquoi nous et
les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point?
15 Jésus leur répondit: Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger
pendant que l'époux est avec eux? Les jours viendront où l'époux leur
sera enlevé, et alors ils jeûneront.”).
Mais en ceci, comme dans d’autres
domaines de l’adoration, nous devons veiller, afin que l’ennemi de nos
âmes ne nous fasse pas perdre le vrai esprit de jeûne que Jésus nous
a enseigné, pour n’en faire qu’une forme d’adoration pour être vus des
hommes ou une sorte de pénitence dont on pense que la pratique
pourrait attirer une faveur spéciale de Dieu. Dieu ne veut pas que nous
mettions notre santé en danger en refusant la nourriture nécessaire
que Dieu pourvoit pour nous au jour le jour. Nous ne devons pas être
fanatiques dans ce domaine ou dans d’autres et penser que Dieu nous
demande une longue période de jeûne qui nous rendrait malades,
parce que cela n’est pas la volonté de Dieu pour nous.
La prière du Seigneur, quoique courte, est pleine de signification,
et elle est un exemple de ce que le vrai croyant doit inclure dans sa
pétition à Dieu. Nous devons nous approcher de Dieu avec une grande
révérence. Il fut dit à Josué et à Moïse d’ôter leurs chaussures de leurs
pieds, quand ils s’approchèrent de Dieu. Nous savons que la Maison de
Dieu (l’église – lieu de prière publique) doit être tenue dans un profond
respect, car Jésus a chassé les changeurs avec ces mots: "Ma maison
sera appelée une maison de prière" (Matthieu 21:13).
"Que ton règne vienne" est ce après quoi toute la création soupire.
Un jour, la malédiction sera ôtée et nous régnerons avec Lui sur la
terre. Le cri venant du cœur de tout chrétien est: "Que ta volonté soit
faite sur la terre comme au ciel". L’extrême désir de Jésus lorsqu’Il était
sur la terre était de pouvoir faire la volonté du Père. Pendant qu’Il était
en agonie dans le jardin, Il pria: "Que ma volonté ne se fasse pas, mais
la tienne" (Luc 22:42).
Tout comme Israël devait ramasser la manne fraîche chaque
matin, de même nous devons avoir confiance en Dieu au jour le jour.
Que nous ne devenions jamais comme le riche insensé qui dit à son
âme: "Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs
années; repose-toi, mange, bois, et te réjouis" (Luc 12:19).
Pierre demande à Jésus: "Seigneur, combien de fois pardonnerai-
je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi? Sera-ce jusqu’à sept fois?"
Jésus répondit: "Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à
septante fois sept fois" (Matthieu 18:21, 22). Il illustra alors ce point
par la parabole du serviteur impitoyable (Matthieu 18:23-35 –
“23 C'est
pourquoi, le royaume des cieux est semblable à un roi qui voulut faire
rendre compte à ses serviteurs. 24 Quand il se mit à compter, on lui en
amena un qui devait dix mille talents. 25 Comme il n'avait pas de quoi
payer, son maître ordonna qu'il fût vendu, lui, sa femme, ses enfants,
et tout ce qu'il avait, et que la dette fût acquittée. 26 Le serviteur, se