Pris en charge des Pancréatite aigue

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Prise en charge des
Pancréatites aigues
Benjamin Bonnot
Département d’Anesthésie-Réanimation
Hôpital Saint-Antoine
Assistance Publique - Hôpitaux de Paris
Université Pierre et Marie-Curie-Paris6
PANCREAS
•
•
•
•
•
« Tout en viande » (pan; kreas)
Rétropéritonéale / sus mésocolique
15x6x3 cm– 80 grammes
Tête – isthme - corps - queue
Glande
– Fonction Endocrine (α, glucagon; β, insuline;…)
– Fonction Exocrine
Pancréatite aigue
11 000 / an en France
60 % des malades sont de sexe masculin,
Age moyen 54 ans
30 % USI ou REA (1/3 ventilés)
Enquête hospitalière prospective en secteurs public et privé
Société nationale française de gastro-entérologie (SNFGE),
avril 2000 (898 cas)
2% des admissions en Réanimation
Causes
• Lithiase biliaire
• Alcool
8090%
•
Médicaments
•
Métaboliques (hypercalcémie/hyperlipidémie)
•
Auto-immune
•
Génétiques
•
Infectieuses (virales)
•
idiopathiques
Pancréatite aigue
« Autodigestion de la glande »
Douleurs
Symptôme
Fréquence (%)
Douleur abdominale
90-95
Fièvre
75
Nausées/vomissements
50-80
Ileus réfexe
30
Tachycardie
65
État de choc
10-15
Dyspnée
15-20
Oligurie
10-15
Signes neurologiques
5
Signes d’infection
4
Enzymes pancréatiques
• Élévation de la LIPASE (amylase) > 3 N
Conférence de consensus
Société Nationale Française de Gastro-Entérologie
2001
L’imagerie
ECHOGRAPHIE ABDOMINALE SYSTEMATIQUE
•H24 - Etiologie
•Lithiase vésiculaire
•Lithiase cholédocienne
•Signes d’hépatopathie alcoolique
TOMODENSITOMETRIE
•H48-H72 +++
•PA œdémateuse
• Complications ?
J Cazejust – Revue du Praticien 2012
Pancréatite aigue bénigne
• 70 à 80% des cas
• Evolution favorable
• Pas de réanimation
• Morbidité faible / mortalité nulle
Pancréatite aigue grave
• 20 à 30% des cas
• Défaillance d’organe
• Complications
• Mortalité élevée
Pancréatite aigue sévère
• SIRS / défaillance d’organes
– Hémodynamique
– Respiratoire
– Rénale
• Complications locorégionales
–
–
–
–
Hémorragies
Perforations
Nécroses
Infections
Sytemic inflammatory response syndrome
• Si au moins 2 des critères suivants
Fréquence cardiaque >
90 bat/min
Fréquence respiratoire >
20/min or PaCO2 <32
mmHg
Température > 38°C ou <
36°C
Leucocytose >12 000 ou
<4000 cel/mm3
Dysfonction d’organe
Hémodynamique
• PAS <90 mm Hg malgré expansion volémique
adéquat ou utilisation de catécholamines
Rénale
• Crétininémie >177 μmol/liter après réhydratation ou
besoin d’épuration extrarénal
Respiratoire
• PaO2 <60 mm Hg malgré FIO2 of 0.30 Ou ventilation
artificielle
Bradley EL III. A clinically based classification system for acute pancreatitis: summary of the
International Symposium on Acute Pancreatitis, Atlanta, GA, 1992. Arch Surg
Défaillance Hémodynamique
Vomissements
3ème secteur
 Resistances
vasculaires
Atteinte
myocardique
inflammatoire
Expansion volémique importante
Défaillance respiratoire
Dysfonction diaphragmatique
Epanchement pleuraux
Pastor C M et al. Chest 2003;124:2341-2351
SDRA (≈10 %)
©2003 by American College of Chest Physicians
Infections
GUT 2013
Défaillance Rénale
• Fonctionnelle
• Organique
Prise en charge des pancréatite
aigues sévères
• Apprécier la gravité de la PA
• Traiter les dysfonctions d’organes
• Support nutritionnel
• Diagnostic de nécrose infectée
• Antibioprophylaxie
• Traitement des formes infectées
Apprécier la gravité
• Pancréatite aigue= la maladie des scores
– Ranson
– Imrie
– CTSI
– SOFA
– APACHE II
– Etc….
• …et des biomarquers
1974 score de Ranson
Computed T tomography severity index
En Pratique…
• Gravité liée au terrain
– Age > 80 ans
– BMI > 30 kg/m2
– RANSON/IMRI/CTSI > 3
– CRP > 150 mg/ml
• Dysfonction d’organe
- SOFA
- « Au talent »…??
Réanimation
• KTC
• Réanimation symptomatique des dysfonctions
d’organes
• Remplissage vasculaire +++ si HypoTA
• Prélèvements multiples si fièvre
• Antalgie
• Antisécrétoires
• Support nutritionnel
Pancréatite aigue sévère
• SIRS / défaillance d’organes
– Hémodynamiques
– Respiratoires
– Rénale
• Complications locorégionales
– Nécrose
– Perforation
– Hémorragie
– Infection
Nécrose
•Pancréas non rehaussé par les pdc
•30 à 60 % des patients
•Conditionne l’évolution
Coulée péripancréatique
Collection rétrorénale droite secondaire à
une organisation d’une coulée liquidienne
après pancréatite aiguë grave.
AVANT
APRES drainage chirurgical
Thrombose de la veine splénique
Faux anévrisme rompu situé sur une branche
artérielle d’une arcade duodéno-pancréatique
Surinfection d’un pseudo-kyste
•Erosion de l’artère splénique.
• Faux anévrisme avec
fuite active de produit de
contraste (*).
•Embolisation de l’artère
splénique
Infection de nécrose
• Infection de la nécrose pancréatique
• Infections des coulées de nécrose
• Infection du liquide d’ascite
• 30 à 50% des PAN
• 3ème semaine
• Conditionne le pronostic
• Modifie la prise en charge
731 Patients
154 PAN
72 infections de nécrose pancréatique
•
26 (IQR 17-37) jours après l’admission
•
 avec le % de nécrose
Mortalité = 30% (vs 5,1%)
Infection de nécrose :diagnostic
- Fièvre
- Hyperleucocytose
- Apparition ou aggravation défaillances
viscérales
- Bactériémie à germes digestifs
Infection de nécrose :diagnostic
• Ponctions percutanées multiples sous TDM ou
échographie
• Analyses bactériologiques et mycologiques
• Si toutes les collections visibles sont ponctionnées:
- sensibilité 100 %
- spécificité 98
Gerzof Gastroenterology 1987
Multiples bulles d’air intrapancréatiques
Microbiologie des surinfections pancréatiques
•
•
•
•
•
•
•
Prélèvements polymicrobiens : 13 à 60 %
E. coli 30 à 50 %
Staphylococcus sp 2 à 57 %
Entérocoques 5 à 40 %
Pseudomonas sp 0 à 20 %
Anaérobies 4 à 15 %
Candida sp 4 à 20 %
Montravers Gastroenterol Clin Biol 2001
Infection de nécrose : Antibioprophylaxie ?
Meta analyse= NS
Recommandations = NON !
Mais…
Prise en charge thérapeutique de la nécrose
infectée
• Chirurgie
–
–
–
–
Ventre ouvert (laparostomie) (mortalité 70%)
nécrosectomie drainage Simple à ventre fermé (DC 40%)
nécrosectomie et irrigation continue des sites de Drainage (DC 10 à 25%)
Nécrosectomie retropéritonéale
• Drainage sous scanner
• Nécroectomie transgastrique endoscopique
• Nécrostectomie rétropéritonéale sous videoscopie
François Paye – Service de chirurgie digestive – Saint Antoine
Prise en charge thérapeutique de la nécrose
infectée
• Chirurgie
–
–
–
–
Ventre ouvert (laparostomie) (mortalité 70%)
nécrosectomie drainage Simple à ventre fermé (DC 40%)
nécrosectomie et irrigation continue des sites de drainage (DC 10 à 25%)
Nécrosectomie retropéritonéale
• Drainage sous scanner
• Nécroectomie transgastrique endoscopique
• Nécrostectomie rétropéritonéale sous videoscopie
François Paye – Service de chirurgie digestive – Saint Antoine
Prise en charge thérapeutique de la nécrose
infectée
• Chirurgie
–
–
–
–
Ventre ouvert (laparostomie) (mortalité 70%)
nécrosectomie drainage Simple à ventre fermé (DC 40%)
nécrosectomie et irrigation continue des sites de Drainage (DC 10 à 25%)
Nécrosectomie retropéritonéale
• Drainage sous scanner
• Nécroectomie transgastrique endoscopique
• Nécrostectomie rétropéritonéale sous videoscopie
Nécrosectomie rétropéritonéale
Prise en charge thérapeutique de la nécrose
infectée
• Chirurgie
–
–
–
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Ventre ouvert (laparostomie) (mortalité 70%)
nécrosectomie drainage Simple à ventre fermé (DC 40%)
nécrosectomie et irrigation continue des sites de Drainage (DC 10 à 25%)
Nécrosectomie retropéritonéale
• Drainage sous scanner
• Nécroectomie transgastrique endoscopique
• Nécrostectomie rétropéritonéale sous videoscopie
Drainage sous scanner d’une collection infectée
•384 patients
•Peu (1 seule) RCT
•Drainage de nécrose/collection initialement infectées dans 70% des cas
•Environ 1 patient sur 2 survivra sans chirurgie
•Mortalité = 15 %
Prise en charge thérapeutique de la nécrose
infectée
• Chirurgie
–
–
–
–
Ventre ouvert (laparostomie) (mortalité 70%)
nécrosectomie drainage Simple à ventre fermé (DC 40%)
nécrosectomie et irrigation continue des sites de Drainage (DC 10 à 25%)
Nécrosectomie retropéritonéale
• Drainage sous scanner
• Nécrosectomie transgastrique endoscopique
• Nécrosectomie rétropéritonéale sous videoscopie
JAMA. 2012;307(10):1053-1061. doi:10.1001/jama.2012.276
Date of download: 5/21/2012
Copyright © 2012 American Medical
Association. All rights reserved.
• Approche mini-invasive
– Drainage endoscopique transgastrique
– Drainage retropéritonéale sous vidéoscopie
• Débridement chirurgicale à ventre ouvert
.
 Réduction des complications majeures et décès dans le groupe « endoscopie »
MAIS…..Techniques « mini invasives »
• Expertise +++
• Disponibilité
• Zones non accessibles
• Procédures itératives (4 voir 5...transferts !)
• Plutôt à distance (nécrose liquéfiée)
• Ne doit pas faire retarder un traitement chirurgical nécessaire

Stratification des patients
Conclusion
• Pathologie évolutive
• PAS= pathologie de réanimation
• Prise en charge multidisciplinaire++++
• Support nutritionnel
• Pas d’antibioprophylaxie systématique
• Traitement mini-invasives des formes infectées ?
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