LES PRINCIPALES ESPECES PROTEGEES EN CORSE ©Association Flabelline Plongée – Reproduction interdite – Vente interdite Juin 2016 Association Flabelline Plongée : Siège Social : 5 Lot de Bella Vista 20600 Furiani Lieu d’activité : Port de Toga 20200 Bastia Tel : 06.88.30.99.27. Mail : [email protected] Site : www.flabelline-plongee.fr Table des matières Introduction ................................................................................... 1 I. Les tortues marines ................................................................... 2 A. II. Tortue caouanne (Caretta caretta) .........................................................................................2 Les mollusques ....................................................................... 4 A. La patelle géante ....................................................................................................................4 B. La grande nacre ......................................................................................................................6 C. La porcelaine livide .................................................................................................................8 III. Les crustacés ........................................................................ 10 A. La langouste rouge ...............................................................................................................10 B. Le homard Européen ............................................................................................................12 C. L’araignée de mer .................................................................................................................14 D. La grande cigale de mer ........................................................................................................16 IV. Les poissons ......................................................................... 18 A. Le mérou brun ......................................................................................................................18 B. L’hippocampe .......................................................................................................................20 C. Le corb commun ...................................................................................................................22 V. A. Les cnidaires ......................................................................... 24 Le corail rouge ......................................................................................................................24 VI. Les plantes à fleurs ............................................................... 26 A. La posidonie..........................................................................................................................26 VII. Les échinodermes .............................................................. 28 A. L’oursin diadème méditerranéen .........................................................................................28 VIII. Présentation des conventions directives, arrêtés, pour la protection des espèces marines en danger ................................... 30 Crédits photographies et sources :................................................ 32 Association Flabelline Plongée : Siège Social : 5 Lot de Bella Vista 20600 Furiani Lieu d’activité : Port de Toga 20200 Bastia Tel : 06.88.30.99.27. Mail : [email protected] Site : www.flabelline-plongee.fr Les tortues marines Introduction Avec l’essor des activités anthropiques, l’environnement marin a été victime d’une forte baisse de la biodiversité. Les causes sont notamment les nombreuses pollutions qui résultent de notre mode de vie, associées à une société de consommation, les nombreuses pratiques irresponsables et surtout non durables telles que la surpêche, l’urbanisation et un manque d’éthique moral. Face à autant de négligences, de nombreuses mesures de protection, conventions internationales, lois, arrêtés… ont heureusement vus le jour. Dans la suite de ce document, nous allons passer en revue quelques-unes de nos espèces marines locales qui sont concernées par ces mesures de protection. 1 Les tortues marines I. Les tortues marines A. Tortue caouanne (Caretta caretta) Nom : Caretta caretta Caretta caretta – Océanopolis, Brest, France – 17 April 2006 - Strobilomyces 2 Les tortues marines Morphologie : Elle possède une grosse tête ainsi qu’un bec puissant. De couleur orangée, la carapace est pourvue de 5 écailles vertébrales bordées par 5 paires d’écailles costales. Sa chair est jaune à brune. Cette tortue, très active le jour, est capable de rester jusqu’à 4h dans l’eau sans remonter à la surface. Afin de se propulser aisément, les adultes alternent entre pattes arrière et pattes avant, tandis que les jeunes n’utilisent que les pattes arrière. Habitat : La tortue caouanne préfère les eaux tempérées et chaudes, c’est pourquoi, lorsque l’eau refroidit, elle migre vers une mer plus chaude. Les juvéniles quant à eux, peuvent supporter des températures allant jusqu’à 8°C. Nutrition : Cette tortue se nourrit de tout ce qu’elle peut trouver. En effet, il lui est possible de manger des éponges, des coraux, des anémones, des oursins, des étoiles de mer, des poissons, des méduses etc. Reproduction : La première ponte d’une tortue caouanne se produit vers l’âge de 30 ans alors qu’elles ne dépassent guère les 65 ans et contrairement aux autres tortues, l’accouplement se fait sur les axes de migration et non près des côtes. Cette tortue est victime de l’urbanisation. En effet, l’Homme dégrade son habitat et les sites de ponte. Mais le plus destructeur pour elle, reste les sachets plastiques jetés à la mer et qu’elle dévore, la confondant avec des méduses. Protection législative : Victimes de la destruction de leur milieu et de l’anthropisation, les tortues marines sont protégées par les conventions de Washington 1973, Bonn 1979, Berne 1979, Rio 1992 et Barcelone 1995 et par l'arrêté ministériel du 14 octobre 2005. Elles font l’objet de plusieurs plans d'actions et notamment un pour la conservation des tortues marines de Méditerranée. 3 Les tortues marines II. Les mollusques A. La patelle géante Nom : Patella ferruginea En Corse : lappera grande à Bastia, patella sumirina à Ajaccio, patilla muntagnata à Bonifaccio Patella ferruginea – Melilla – 19 March 2010 - Jguallart 4 Les tortues marines Morphologie : La patelle mesure environ 7 à 10cm de diamètre et est constituée d’une coquille calcaire en forme de cône aplati (d’où le nom de chapeau chinois), ce qui la protège. Sous celle-ci, l’animal possède un corps mou et on retrouve deux tentacules sensoriels près de sa bouche, qui elle est situé vers le milieu de la tête et un œil à chaque base. Enfin, pour se déplacer et s’accrocher à la roche (ventouse) la patelle possède un pied. Habitat : La patelle vit au bord de la mer dans des zones situées entre les niveaux des plus basses et des plus hautes mers. Nutrition : Elle se nourrit essentiellement d’algues qui vivent aux alentours, sur les rochers. Reproduction : La période de reproduction se situerait entre septembre et décembre. Les patelles sont hermaphrodites protandres, c’est à dire qu’elles sont d’abord mâles et changent de sexe pour devenir femelles. Pour se féconder, les patelles vont larguer dans la mer les produits sexuels nécessaires, cela donnera des œufs, puis des larves, qui iront enfin se fixer sur la roche. Protection législative : Après avoir été trop ramassé par l’homme, la patelle géante est désormais protégée par l'arrêté du 26/11/1992 et du 20/12/2004 concernant la France, et par la Convention de Barcelone, de Berne et par la Directive Habitat. Menace : pollution et pêche à pied 5 Les tortues marines B. La grande nacre Nom : Pinna nobilis Pinna nobilis – Daniel Buron 6 Les tortues marines Morphologie : Bivalve de forme triangulaire, les faces extérieures des valves sont hérissées de petites épines en forme de gouttières qui disparaissent chez les individus âgés. Elles sont garnies d'une vingtaine de petites côtes ou stries rayonnantes. L'intérieur des valves est lisse, brillant, nacré, de couleur brunâtre, l'extérieur est brun. C'est le plus grand mollusque bivalve de Méditerranée (et l'un des plus grands du monde avec les bénitiers tropicaux) : il peut dépasser 1 mètre. Habitat : La Grande Nacre se rencontre sur fonds sableux ou sablo-vaseux, dans les prairies de Posidonies ou de Zostères. Nutrition : Afin de se nourrir, cette nacre filtre les particules présentes dans l’eau (plancton, matière organique). Reproduction : C’est un animal à hermaphrodisme successif. La période de reproduction sur nos côtes s'étale de juin à août. Protection législative : Victime d’un prélèvement abusif, la grande nacre est protégée en France par l’arrêté du 26 novembre 1992 et du 20/12/2004. Elle est également protégée par la Convention de Barcelone et la Directive Habitat. Menace : pollution, recul des herbiers de posidonie, ancrages, chalutages, ramassage pour en faire des trophées. 7 Les tortues marines C. La porcelaine livide Nom : -Luria lurida -Schilderia achatide -Erosaria spurca Luria lurida – Sicily- 28 May 2011 - Hectonichus 8 Les tortues marines Morphologie : Elle mesure en général 65mm, et sa coquille est de forme cylindrique à ovoïde, lisse et brillante, comme de la porcelaine. Elle présente un enroulement spiralé autour d’un axe, et sa coloration varie entre le brun teinté de gris et le brun foncé, présentant 2 bandes transversales plus claires. Les extrémités de la coquille sont orange clair à vif avec de petites taches sombres. L’ouverture de la coquille se fait sur la face inférieure, de part et d’autre des extrémités. Elle est dentelée et laisse apparaitre l’animal translucide plus ou moins parsemé de tâches à peine plus claires. Habitat : Les Porcelaines se rencontrent dans les eaux de surface jusqu’à 45m de profondeur, sur fonds sableux ou rocheux peu éclairés et dans une eau en-dessous de 24°C. Nutrition : Elles se nourrissant d’éponges. Reproduction : La fécondation est interne, et chaque femelle peut pondre jusqu’à 1000 capsules pouvant chacune renfermer 600 œufs. Les pontes se rencontrent sur substrats durs et les capsules sont de couleur jaune clair devenant brune au cours du développement embryonnaire. Protection législative : C’est une espèce en danger et rare en Méditerranée car elles ont été victimes des prélèvements abusifs de la part des plongeurs et des collectionneurs. Elle est aujourd’hui protégée par la Convention de Barcelone et de Berne. 9 Les tortues marines III. Les crustacés A. La langouste rouge Nom : Palinurus elephas En Corse : Lingusta Palinurus elephas – Bruno Béline 10 Les tortues marines Morphologie : Cette langouste peut atteindre les 50cm de long et possède de très longues antennes. Son corps est très allongé et sa carapace est bombée latéralement, recouverte de tubercules pointus. Elle est de couleur rouge à brun-violet, avec des marbrures plus claires. A l’avant de la carapace se trouvent deux fortes épines triangulaires, dirigées vers l’avant. La cinquième paire de pattes locomotrices est bien plus courte et chez la femelle, ces pattes se terminent par une petite pince. Habitat : La Langouste rouge affectionne les anfractuosités et les failles entre 0 et 150m de profondeur. Nutrition : Elle se nourrit d’échinodermes et de mollusques, la nuit essentiellement. Reproduction : Pour se reproduire les individus des sexes opposés mettent en contact la face ventrale (sternum) de leur carapace. Le mâle place une ou deux masses blanches gélatineuses (contenant les spermatozoïdes) dans le sternum de la femelle. Après déchirement des masses blanches, les spermatozoïdes vont féconder les ovules, qui vont devenir des œufs et se fixeront sur le ventre de la femelle jusqu’à l’éclosion. Les œufs donneront des larves qui subiront un certain nombre de mues jusqu’à acquérir leur forme définitive. Durant les mues, la langouste est très vulnérable. Protection législative : La langouste a été surpêchée, elle est maintenant protégée par la Convention de Barcelone, de Berne et par la CITES et par conséquent sa pêche fait l’objet d’une réglementation. Menace : la surpêche 11 Les tortues marines B. Le homard Européen Nom : Homarus gammarus En Corse : Licupantu Hommarus gammarus – Pascal Girard 12 Les tortues marines Morphologie : Il peut atteindre les 60cm de long et un poids de 8 kg. Sa carapace est de couleur bleu, avec l’extrémité des pattes blanches et les antennes orange. Deux grandes pinces sont situées à l’avant du corps. L’une d’entre elle, la plus large est armée de dents irrégulières, la deuxième est plus mince et armée d’une rangée de dents en scie. Les yeux sont situés sur un pédoncule et le homard possède deux paires d’antennes. Habitat : Le Homard Européen se retrouve sur les fonds rocheux jusqu’à 100m de profondeur. Nutrition : C’est un animal carnivore qui consomme tout animal qu’il peut maîtriser. Il chasse plutôt la nuit. Reproduction : Les sexes sont séparés et le mâle introduit son sperme dans le réceptacle séminal de la femelle. La femelle féconde ses œufs, portés ensuite par les appendices abdominaux. L’éclosion est étalée sur plusieurs mois et permet de libérer des larves qui passeront par plusieurs stades planctoniques avant de commencer une vie benthique. Protection législative : Le Homard est protégé par la Convention de Berne et de Barcelone, sa pêche est règlementée pour le commerce. 13 Les tortues marines C. L’araignée de mer Nom : Maja squinado En Corse : Gritta Maja squinado –Daniel Buron 14 Les tortues marines Morphologie : La carapace de ce crustacé est de forme arrondie et bombée, légèrement triangulaire vers la tête. Son contour est parsemé d’épines et de dents et elle possède une paire de pinces portée par des pattes lisses. Habitat : Cette espèce aime tous les types de fonds jusqu’à 200m de profondeur en fonction des périodes. A l’automne, les adultes migrent vers le fond et vers le large pour hiverner. Au printemps, ils remontent entre la surface et 50m, se rapprochant des côtes. Nutrition : En fonction des stades de croissance, l’araignée de mer peut se nourrir de plancton, d’algues, d’échinodermes ou d’autres crustacés. Reproduction : Plusieurs mâles peuvent tenter de se reproduire avec une femelle, mais seul le dernier fécondera les œufs. La femelle peut porter jusqu’à 600 000 œufs (appelés « corail ») qui donneront naissance à des larves pélagiques passant ensuite par différents stades larvaires et mues avant d’atteindre leur forme adulte. Protection législative : Protégées par la Convention de Barcelone et de Berne. Les crustacés dans leur ensemble ont tous été victimes de l’homme et de la sûrpêche. 15 Les tortues marines D. La grande cigale de mer Nom : Scyllarides latus Scyllarides latus- Bruno Béline 16 Les tortues marines Morphologie : Le corps de ce crustacé est trapu, aplati dorsoventralement et les antennes sont en forme de palettes plates et segmentées. La carapace est brune, plus ou moins rougeâtre, rugueuse, grenue, bordée de violet près des antennes. La grande cigale de mer peut atteindre les 50cm de long et est dépourvue de pince, sauf sur la 5ème paire de pattes pour les femelles. Habitat : La grande cigale de mer vit entre 3 et 100m de profondeur et affectionne les grottes et autres endroits sombres. Nutrition : Elle se nourrit de petits invertébrés, généralement des mollusques. Reproduction : La femelle porte les œufs sous les segments abdominaux jusqu’à l’éclosion. Les larves sont planctoniques puis elles subissent des métamorphoses et tombent ensuite sur le fond. Protection législative : En France la cigale de mer est protégée par les arrêtés du 26/11/92 et du 20/12/2004. Elle est aussi protégée par la Convention de Barcelone, de Berne et par la Directive Habitat. 17 Les tortues marines IV. Les poissons A. Le mérou brun Nom : Epinephelus marginatus En Corse : Lucerna Epinephelus marginatus – Daniel Buron 18 Les tortues marines Morphologie : C’est un poisson de grande taille au corps ovale, massif et robuste. Ses yeux et sa bouche sont proéminents, principalement sa mâchoire inférieure. Des taches claires rayonnent autour de l’œil, sa queue est bordée d’une ligne blanche et toutes ses nageoires sont plus foncées que le reste du corps. De couleur brunâtre, il peut aussi être gris foncé à gris clair, voire rougeâtre. Il possède des taches claires et irrégulières qui peuvent parfois former des bandes claires verticales et diffuses. Habitat : Le Mérou brun vit sur les fonds rocheux dans lesquels il peut trouver des grottes pour s’abriter. Nutrition : Il se nourrit de céphalopodes, crustacés et poissons. Reproduction : C’est un poisson hermaphrodite protogyne (d’abord femelle puis mâle), dont la période de frai se situe entre Juillet et Septembre. Les gamètes mâles et femelles sont libérés en pleine eau, ou à lieu la fécondation. Les œufs sont pélagiques et l’éclosion a lieu environ 40h plus tard. Les larves seront pélagiques environ 1 mois, puis deviendront compétentes. Protection législative : Après avoir été mis en danger à cause de l’homme, les mérous sont désormais protégés et la population s’est plutôt bien reconstituée. Ils sont notamment protégés par arrêté préfectoral et son exploitation est réglementée par la Convention de Barcelone et de Berne. 19 Les tortues marines B. L’hippocampe Nom : -Hippocampus ramulosus -Hippocampus hippocampus Hippocampus hippocampus - The animal was caught at 51°36′18.48″N 2°40′56.92″E on the Oosthinder banks in the Belgian part of the North Sea - 15 October 2012 - Hans Hillewaert 20 Les tortues marines Morphologie : Pouvant mesurer jusqu'à 16 cm de long, leur corps ressemble quelque peu à celui d’un cheval et est constitué par une série d'anneaux osseux. Les hippocampes nagent à la verticale grâce à leur nageoire dorsale. Habitat : Ils vivent surtout sur les fonds d'algues et dans les herbiers de posidonie dans lesquels ils peuvent se camoufler en s’accrochant avec leur queue et en suivant le mouvement. Nutrition : L'hippocampe chasse à l’affût et se nourrit de petits crustacés, de larves, d’œufs et de zooplancton qu'il aspire avec sa bouche en forme de pipette. Reproduction : Chez les hippocampes, les mâles sont fidèles à la même partenaire et en plus c’est lui qui porte les œufs ! Ils sont déposés par la femelle dans sa poche ventrale où ils vont pouvoir se développer et grandir. L’incubation dure en générale deux à trois semaines et le mâle peut porter jusqu’à 200 œufs. Au final, les bébés hippocampes mesureront environs 15mm de long à leur sortie et dès que le mâle est de nouveau prédisposé, la femelle viendra apporter de nouveaux œufs ! Protection législative : Les hippocampes sont une espèce en danger, victime de la surpêche. Ils sont Protégés par la Convention de Barcelone, de Berne et de Washington (CITES). . 21 Les tortues marines C. Le corb commun Nom : Sciaena umbra Sciaena umbra – Pascal Girard 22 Les tortues marines Morphologie : Le Corb est fortement reconnaissable par son dos vouté, sa bouche très basse et son apparence nonchalante. Ses nageoires dorsales sont légèrement jaunâtres et donnent l’impression de voiles. Il est généralement de couleur brune, avec des reflets couleur bronze voir dorés tandis que les nageoires pelviennes et anales sont noires, bordées d’un liseré blanc. Le corb pousse des croassements en faisant vibrer sa vessie gazeuse par des contractions musculaires. Habitat : Ce poisson aime les zones peu profondes, proches des côtes et les fonds sableux mais il est possible d’en observer proche des roches ou des herbiers. Nutrition : Il se nourrit principalement de crustacés, de vers et de poissons. Reproduction : La période de reproduction se fait en été. Protection législative : Exploitation réglementée par la Convention de Barcelone et de Berne. Il est classé vulnérable dans le livre rouge de l’UICN. Depuis décembre 2013 et en France, il bénéficie d’un moratoire interdisant la pêche sous marine et de loisirs à l’hameçon pour 5 ans. 23 Les tortues marines V. Les cnidaires A. Le corail rouge Nom : Corallium rubrum En Corse : Curallu Corallium rubrum – Daniel Buron 24 Les tortues marines Morphologie : Les ramifications et le corps de l’individu sont de couleur rouge à faible profondeur, rose voir blanc en grandes profondeurs. Les polypes d’environ 5mm sont blancs et rétractiles, très protubérants et surmontés d’un disque buccal entouré de 8 tentacules. La colonie peut atteindre 20cm mais sa croissance est très lente (1 à 8mm par an = rareté). Habitat : Le Corail rouge de Méditerranée, bien que rare, peut se rencontrer à partir de 5m de profondeur, et jusqu’à 100m. Il colonise les substrats rocheux exposés à la lumière Nutrition : Il se nourrit grâce à ses tentacules qui attrapent la nourriture amenée par le courant. Reproduction : Une colonie est soit mâle, soit femelle et c’est entre Juin et Septembre que les polypes des colonies mâles émettent des spermatozoïdes en pleine eau qui nageront à la rencontre des polypes femelles. La fécondation donnera ainsi des larves formées qui seront expulsées dans l’eau. Elles tomberont ensuite sur le fond afin de se fixer au substrat et de se métamorphoser. Enfin la larve subira un bourgeonnement qui aboutira à une nouvelle colonie. Protection législative : Protégée par les Conventions de Barcelone et de Berne, le corail rouge a été surexploité et sa pêche est aujourd’hui réglementée, les corailleurs renouvellent ou non leur autorisation de pêche chaque année, en fonction des statistiques. 25 Les tortues marines VI. Les plantes à fleurs A. La posidonie Nom : Posidonia oceanica Posidonia oceanica – Daniel Buron 26 Les tortues marines Morphologie : Cette plante est constituée de « racines » ligneuses brunes et rampantes, appelées rhizomes, sur lesquelles se développent des rhizomes dressés, se terminant par des faisceaux de 4 à 8 feuilles vertes rubanées, larges d’environ 1cm et longues de 20cm à 1m. Les rhizomes développent les véritables racines qui s’ancrent dans le substrat, permettant la fixation. Au fil des siècles, la Posidonie forme à ses pieds, une matte faite de sédiment et d’anciens rhizomes pouvant faire plusieurs mètres d’épaisseur. Habitat : La Posidonie se développe sur fonds rocheux ou sableux jusqu’à 40m de profondeur Nutrition : Elle utilise la photosynthèse pour se développer. Reproduction : La reproduction se fait principalement par bouturage. La floraison a lieu entre Août et Novembre, et donne ensuite un fruit ressemblant à une olive verte qui se détache entre Mai et Juillet. Le fruit flotte quelques jours puis largue son unique graine qui, si les conditions sont favorables, germera dans le substrat. Protection législative : Posidonia oceanica est une espèce strictement protégée étant donné son rôle écologique crucial. Il est ainsi interdit de la prélever, qu’elle soit vivante ou morte, en mer ou sur terre (rejetée par lesvagues). En France, elle est protégée par l'arrêté du 19 juillet 1988, JO du 9 août 1988 et plus globalement par la Convention de Berne et de Barcelone. 27 Les tortues marines VII. Les échinodermes A. L’oursin diadème méditerranéen Nom : Centrostephanus longispinus En Corse : zinu Centrostephanus longispinus – Mar Mediterraneo – 30 August 2005 - http://www.mondomarino.net Guido Picchetti - http://www.guidopicchetti.it 28 Les tortues marines Morphologie : C’est un oursin qui est facilement reconnaissable car il possède de très longs piquants pouvant atteindre une quinzaine de centimètres. Son squelette tant qu’à lui (la boule de l’oursin) ne mesure que 6 à 7 cm de diamètre. Habitat : Il vit le plus souvent dans des milieux rocheux dans lesquels il peut s’abriter. Il ne sort que la nuit et peut vivre jusqu’à 200 m de profondeur. Nutrition : Il broute la roche et le sol dans lesquels se retrouvent des débris d'animaux ou de végétaux. Reproduction : La reproduction est sexuée et la fécondation a lieu en pleine eau. Protection législative : Protection en France par arrêté du 26 novembre 1992 et du 20/12/2004. Protégée par la Convention de Barcelone et de Berne et la Directive Habitat, Fuane et Flore. 29 Les tortues marines VIII. Présentation des conventions directives, arrêtés, pour la protection des espèces marines en danger -Convention internationale de Washington (CITES) 3 mars 1973, dernière révision Janvier 2005 PORTÉE INTERNATIONALE Relative au commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d'extinction. La réglementation est très stricte pour le commerce des espèces présentes dans les annexes. -Convention de Berne 19 septembre 1979 PORTÉE INTERNATIONALE Relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe. Annexes 1 et 2 : espèces de la flore et de la faune strictement protégées. Annexes 3 et 4 : espèces de la flore et de la faune protégées (exploitation réglementée de manière à maintenir l'existence des populations hors danger). Cette convention prévoit des dérogations de protections lorsqu'elles sont fortement motivées. -Convention internationale de Barcelone Février 1976, amendée le 10 juin 1995, annexes adaptées le 24 novembre 1996 PORTÉE SUR LA MÉDITERRANÉE Relative à la protection de la Méditerranée contre les pollutions et la sauvegarde des ressources naturelles. Ses annexes permettent la conservation d'espèces en danger ou menacées et la création d'aires spécialement protégées. -Directive “Habitat, Faune, Flore” 21 mai 1992 PORTÉE SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE DE L’UNION EUROPÉENNE Relative à la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvage (réseau Natura 2000). Elle présente différentes annexes, favorables à la protection des espèces marines en danger dans la baie de Marseille. Annexe 1 : Liste des habitats naturels Annexe 2 : liste des espèces animales et végétales d'intérêt communautaire. 30 Les tortues marines -Arrêtés interministériels PORTÉE NATIONALE Les arrêtés sont des textes émis par différents ministères, servant de complément législatif pour un sujet précis. Ils se basent sur différents textes juridiques. Exemple : Arrêté du 26 novembre 1992 revu le 20 décembre 2004 fixant la liste des animaux de la faune marine protégés sur l'ensemble du territoire. -Arrêté du préfet de région PACA PORTÉE LOCALE Arrêté du 2 avril 1993 interdisant la chasse sous-marine du mérou brun, renouvelé le 30 décembre 2002. REMARQUE : On peut distinguer de manière pratique deux niveaux de protection des espèces : • Espèces strictement protégées : la récolte, le commerce sont strictement interdits. • Espèces protégées : la récolte et le commerce sont réglementés afin de protéger les populations. Cette réglementation est variable suivant les espèces mais seule sa stricte application permettra la sauvegarde de la biodiversité. Source : Office de la mer [email protected] www.officedelamer.com 31 Les tortues marines Crédits photographies et sources : Les photos des espèces sous-marines proviennent dans un premier temps des membres de l’association Flabelline Plongée, ainsi nous remercions : Daniel Buron (responsable Doris Corse), Bruno Béline, Pascal Girard et Clément Delamare. Certaines photos : encyclopédie en ligne wikipedia. Concernant les informations sur les espèces marines, nous remercions Doris et la FFESSM. 32