Ophtalmologie A2 : Propédeutique
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3- La durée d’évolution
4- L’existence éventuelle de symptômes extra-oculaires
5- L’existence éventuelle d’antécédents pathologiques oculaires ou généraux
II- L’examen de la fonction visuelle
L’exploration clinique de la vision chez l’animal utilise des moyens simples. Elle se fait
principalement à partir de tests subjectifs qui demandent la coopération du sujet et, qui de
ce fait, sont parfois d’une interprétation délicate. Les réflexes pupillaires photomoteurs
sont considérés comme un test objectif, c’est à dire indépendant de la volonté du patient.
A- Observation de l’animal
L’animal est observé lorsqu’il se déplace dans la salle de consultation. On juge son
aptitude à éviter les obstacles (table, chaises... etc) qui sont présents.
B- Test de la boule de coton
On attire l’attention de l’animal et on laisse tomber devant ses yeux une boule de coton.
Normalement, le chien ou le chat doit suivre du regard ou par un mouvement de la tête le
déplacement vertical de la boule de coton.
C- Test du clignement à la menace
Il met à profit un réflexe de protection de l’oeil. Après avoir prévenu l’animal par une
légère chiquenaude sur le chanfrein, on exécute un mouvement rapide des doigts à
quelques centimètres de l’oeil, en évitant de toucher les cils ou les poils et de déplacer de
l’air. A l’état normal on observe un clignement réflexe des paupières de l’oeil testé.
D- Les réflexes pupillaires photomoteurs (Fig.1)
Ce test met à profit la constriction pupillaire induite par l’éclairement de l’oeil. L’animal doit
être placé dans une pièce obscure. Le clinicien ferme l’oeil de l’animal puis l’ouvre
soudainement en dirigeant vers lui la source lumineuse (stylo lumineux, source lumineuse
d’un ophtalmoscope) qui est approchée à 10 cm environ de l’oeil. Il se produit
immédiatement une diminution de l’ouverture pupillaire, c’est-à-dire un myosis, de l’oeil
éclairé : c’est le réflexe pupillaire direct. Cette manoeuvre détermine aussi un myosis sur
l’oeil opposé : c’est le réflexe photomoteur croisé ou consensuel. Ainsi lorsque l’on éclaire
l’oeil droit on observe le réflexe direct sur cet oeil et son réflexe consensuel sur l’oeil
gauche.