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Rapport 4er trimestre 2015 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC
RESUME
L’environnement économique et financier international a été marqué en
2015 par une reprise de l’activité dans la zone euro avec une croissance de
1,5% contre 0,9% en 2014, une légère amélioration de la croissance aux Etats-
Unis (+2,5% contre +2,4% en 2014) et un ralentissement dans les pays
émergents et en développement (+4,0% contre +4,6% en 2014). Au total, les
dernières estimations du FMI tablent sur une croissance de l’économie
mondiale de 3,1%, soit une baisse de 0,3 point de pourcentage par rapport à
2014. Sur le marché des matières premières, la tendance baissière enregistrée
en 2014 s’est poursuivie en 2015. En effet, les cours du baril de pétrole
(BRENT, Dubaï et WTI) se sont repliés de 47,1% par rapport à l’année
précédente. Parallèlement, les cours des matières premières hors combustibles
ont affiché une baisse de 17,4% en 2015 par rapport à 2014.
Au plan interne, l’activité économique interne, mesurée par l’indice
général d’activité hors agriculture (IGA), a crû de 8,5% en variation
trimestrielle. Cette évolution traduit la bonne tenue des secteurs secondaire et
tertiaire qui ont affiché des progressions respectives de 11% et de 6,1% en
rythme trimestriel. Quant au secteur primaire, il a évolué de 3,6% entre le
troisième et le quatrième trimestre de 2015. En moyenne sur l’année 2015,
l’indice général d’activité a progressé de 4,8%. Globalement, en tenant compte
des performances agricoles, le taux de croissance du PIB réel est ressorti à
6,5% en 2015, après 4,3% en 2014.
Au titre de l’inflation, les prix à la consommation ont enregistré une
hausse de 1,8%, en variation trimestrielle, sous l’effet principalement du
renchérissement du prix des « produits alimentaires et boissons non
alcoolisées » (+4,5%). Sur les douze mois de l’année 2015, l’inflation moyenne
est ressortie à 0,1%.
En termes de compétitivité-prix, l’économie sénégalaise a enregistré
une perte de compétitivité de 2,5% en variation trimestrielle. Cette situation
est due aux effets conjugués du différentiel d’inflation défavorable (+1,5%) et
de l’appréciation, estimée à 1,0%, du taux de change effectif nominal vis-à-vis
des principaux partenaires commerciaux. En revanche, en moyenne sur
l’année 2015, des gains de compétitivité de 4,5 % sont enregistrés en variation
annuelle.
Au titre des finances publiques, la gestion budgétaire au titre de
l’année 2015 a été marquée par une mobilisation satisfaisante des recettes
budgétaires (+5,2%) conjuguée à une hausse modérée des dépenses publiques
(+4,1%). Au total, l’exécution budgétaire au titre de 2015 fait ressortir un
déficit (dons compris) estimé à 387,2 milliards, soit 4,8% du PIB en 2015.
S’agissant de la dette publique, son encours à fin décembre 2015 est
estimé à 4597,7 milliards, dont 3317,9 milliards au titre de la dette extérieure
et 1279,7 milliards au titre de la dette intérieure.
Pour ce qui est des échanges extérieurs, les estimations de la balance
des paiements du Sénégal font ressortir un solde global excédentaire de 154,9
milliards contre un excédent de 219,7 milliards en 2014, soit une baisse de 64,8