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Rapport 2ième semestre 2012 sur la Surveillance Multilatérale/ CEDEAO CNC
RESUME
Au terme de l’année 2012, l’économie mondiale a crû à un rythme de
3,2% après 3,9% en 2011. Ce ralentissement s’explique par la morosité de
l’activité dans les pays avancés du fait de l'aggravation de la crise de la dette
en Europe, la baisse de l’activité au Japon et le ralentissement des économies
émergentes. En effet, dans l’ensemble des pays avancés, la croissance est
estimée à 1,3% après 1,6% un an auparavant. Dans les pays émergents,
l’activité est restée dynamique avec une croissance de 5,1% (contre +6,3% en
2011), toutefois elle s’est inscrite en ralentissement en liaison avec les
conditions défavorables de l’environnement international.
S’agissant de l’inflation mondiale, elle est ressortie en baisse aussi bien
dans les pays avancés que dans les pays en développement, avec des taux
respectifs estimés à 2% et 6,1% après 2,7% et 7,2% en 2011. Ainsi, aux Etats-
Unis, le niveau d’inflation est estimé à 2,1% en moyenne annuelle de même
que dans la zone euro où les prix ont évolués respectivement de 2,2 % et de
2,5%. Au Japon, la baisse récurrente des prix demeure une préoccupation, la
déflation est estimée à 0,1 % en variation annuelle.
Au plan interne, la croissance de l’économie sénégalaise est estimée
à 3,5% en 2012 contre 2,1% en 2011. Cette timide reprise de l’activité
économique est portée par le secteur primaire à travers le regain de
dynamisme dans le sous-secteur agricole (+17,4% contre -27,8% en 2011) ; le
secteur secondaire s’est, en revanche, inscrit en ralentissement (+0,9% contre
6,5% en 2011) en dépit de l’amélioration de la fourniture d’électricité. Au
même titre, le secteur tertiaire s’est inscrit en ralentissement en affichant
une progression de 3,7% en 2012 contre 4,1% en 2011.
L’inflation, mesurée par l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation
(IHPC), est ressortie en hausse de 1,4% sur l’année 2012, sous l’effet
principalement du renchérissement des produits alimentaires.
En termes de compétitivité-prix, l’économie sénégalaise a enregistré
des gains de 3,6% en moyenne sur l’année 2012. Cette situation est le résultat
d’un différentiel d’inflation favorable (-2,4), conjugué à une dépréciation du
franc CFA (-1,2 %).
Au titre des finances publiques, l’exécution budgétaire au cours de
l’année 2012 a été marquée par une hausse modérée des ressources mobilisées
conjuguée à une exécution prudente des dépenses publiques. Globalement, le
déficit budgétaire, dons compris, est estimé provisoirement à 423,2 milliards
en 2012 (5,9% du PIB) contre 454,6 milliards en 2011 (6,7% du PIB), soit une
amélioration de 0,8 point de PIB.
S’agissant de la dette publique, l’encours à fin décembre 2012 est
estimé à 3.068,5 milliards, dont 2.270 milliards au titre de la dette extérieure
et 798,5 milliards au titre de la dette intérieure.
Concernant la Balance des Paiements, les estimations au titre de
l’année 2012 font ressortir un solde global déficitaire de 51,2 milliards contre