Construction durable Etanchéité à l’air des bâtiments De juin 2005 à mars 2006, le CSTC a suivi pas à pas la construction d’une nouvelle habitation dans laquelle les aspects de performance énergétique, tels l’isolation thermique, l’étanchéité à l’air, la ventilation et le chauffage, ont fait l’objet d’une attention particulière. L’un des soucis fut d’atteindre une très bonne performance énergétique, sans devoir y consacrer un budget particulièrement élevé ni modifier profondément les détails de construction habituels des entrepreneurs. Un cas d’étude ? Chr. Delmotte, ir., chef adjoint du laboratoire ‘Qualité de l’air et ventilation’, CSTC Cet article examine les mesures prises lors de ce projet en vue d’améliorer l’étanchéité à l’air du bâtiment. Notons toutefois qu’il ne s’agit pas d’un recueil des règles de l’art et que certaines techniques présentées sont perfectibles. 1Description du bâtiment Le bâtiment étudié est une maison unifamiliale non attenante disposant d’un rez-de-chaussée, d’un étage engagé sous la toiture et d’un grenier. L’ensemble présente une forme carrée (10 m x 10 m) et est établi sur un vide ventilé. La façade avant est parallèle à la voie publique et est orientée au sud-ouest. Les murs extérieurs comportent une coulisse partiellement remplie d’isolant thermique et sont réalisés en blocs de terre cuite, pour la partie portante, et en briques, pour le parement. Les planchers du rez-de-chaussée et de l’étage se composent de hourdis préfabriqués en béton. La structure portante de la toiture est constituée de fermettes préfabriquées en bois. i Fig. 1 Plan d’étanchéité n’incluant pas les combles. 2Etanchéité à l’air du bâtiment 2.1 Plan d’étanchéité En matière d’étanchéité à l’air, il y a lieu avant tout de définir le plan dans lequel cette étanchéité doit être située. Il s’agit en fait de déterminer la position des différentes surfaces de l’enveloppe étanche à l’air que l’on souhaite créer. Etant donné qu’en général, cette enveloppe peut également jouer le rôle de pare-vapeur, il est recommandé de l’étudier en même temps que l’isolation thermique. Dans le bâtiment étudié, le plancher du rez-dechaussée et les façades s’imposaient à l’évidence comme plan d’étanchéité. Par contre, la question était ouverte pour la toiture : fallait-il englober ou pas les combles dans le volume de l’enveloppe étanche ? Ne pas englober les combles signifie que le plan d’étanchéité se situe sous les fermettes préfabriquées (figure 1). Il s’agit d’un plan facilement accessible, mais cette disposition nécessite de reporter les combles hors du volume protégé (volume du bâtiment qui est isolé thermiquement). La maison en chiffres •Surface au sol : 100 m² •Surface de déperdition : 403 m² •Volume protégé : 528 m³ •Niveau d’isolation thermique globale : K38 (la réglementation actuelle impose de ne pas dépasser K55 en Région wallonne et en Région de Bruxelles-Capitale, et K45 en Région flamande) •Niveau des besoins conventionnels en énergie de chauffage : be 225 (MJ/m².an) (dans le cas de cette maison, la réglementation en vigueur en Région wallonne impose de ne pas dépasser 382 MJ/m².an) Fig. 2 Plan d’étanchéité incluant les combles (deux options). A contrario, englober les combles permet d’augmenter le volume protégé, mais implique que le plan d’étanchéité soit interrompu au droit de chaque fermette (il y en a 17) et nécessite un raccord particulier au droit de chaque percement (figure 2). Comme il n’était pas nécessaire de chauffer les combles (espace de toute façon non habitable de par sa hauteur de 1,60 m) et qu’une certaine simplicité des travaux était souhaitée, la première solution fut retenue. 2.2 Détails d’exécution 2.2.1 Plancher Le plancher est constitué de hourdis préfabriqués en béton, d’une couche d’isolation thermique (granulés de polyuréthanne en vrac), d’une chape armée et d’un carrelage (figure 3, p. 2). Ce complexe est étanche à l’air, mais présentait de nombreux percements qui auraient pu donner lieu à des fuites d’air : • évacuation des eaux usées • pénétration de conduits divers (eau, électricité, mazout, ...). Afin d’éviter les fuites d’air, tous les per- Les Dossiers du CSTC – N° 1/2007 – Cahier n° 5 – page Construction durable 1 2 3 4 bles de représenter une fuite non négligeable : baies de porte et de fenêtre, parties de mur non plafonnées, encastrement des interrupteurs et des prises électriques. 5 En ce qui concerne les baies de porte et de fenêtre, il faut distinguer l’étanchéité de la porte ou de la fenêtre elle-même de l’étanchéité de la jonction avec le gros œuvre. Fig. 3 Composition du plancher. 1. 2. 3. 4. 5. Carrelage Treillis d’armature dans la chape Feuille de polyéthylène Isolation thermique Hourdis préfabriqués en béton Dans le bâtiment étudié, les portes et fenêtres (27 m²) représentent 14 % de la surface totale des murs extérieurs (188 m²). La longueur de joint atteint, quant à elle, un total de 64 m. La qualité des fenêtres et des portes en matière d’étanchéité à l’air peut donc influer de ma- cements ont été colmatés au moyen d’une mousse de polyuréthanne expansible avant la pose de l’isolation thermique (figure 4) ou au moment des finitions (figure 5) suivant le cas. 2.2.2 Murs extérieurs EXT. Les murs extérieurs sont composés, de l’extérieur vers l’intérieur, des éléments suivants (figure 6) : • maçonnerie en briques de parement • coulisse faiblement ventilée • laine minérale • maçonnerie en blocs creux de terre cuite • enduit au plâtre. INT. Fig. 6 Composition du mur extérieur. Cette composition constitue une bonne barrière d’étanchéité à l’air, pour autant qu’elle ne présente pas de discontinuités. Or, nous en avons relevé de très nombreuses susceptiFig. 4 Colmatage des percements du plancher avant pose de l’isolation thermique (ci-contre, à droite, et cidessous). Fig. 5 Colmatage des percements lors de la finition. nière significative sur l’étanchéité globale du bâtiment. D’autant plus qu’un défaut d’étanchéité dû à la conception de ces éléments peut difficilement être corrigé. La porte-fenêtre levante coulissante placée initialement dans le bâtiment présentait d’importantes fuites d’air (figure 7) imputables à la conception du châssis. Afin de remédier au problème, l’ensemble a été remplacé par une porte-fenêtre tombante coulissante. Etant donné la différence d’épaisseur entre la coulisse des façades (9 cm) et le dormant des châssis (de l’ordre de 7 cm), il a été nécessaire de procéder à la fermeture mécanique de la coulisse. Cela a été réalisé au moyen d’une mousse de polyuréthanne faiblement expansible ou de plaques de plâtre revêtues de carton (figure 8). L’étanchéité à l’air à la jonction des fenêtres et des murs a été réalisée au moyen d’un enduit au plâtre (figure 9). Toutefois, selon les recommandations formulées dans la NIT 188 [2], un joint souple de resserrage entre l’enduit et le cadre dormant aurait idéalement dû être ménagé à cet endroit. Les tablettes posées au plâtre et le joint de mastic silicone assurent, quant à eux, l’étanchéité à l’air en partie basse des fenêtres (figure 10). Notons au passage qu’il eût été préférable d’ôter le film de protection du dormant avant de poser le joint de mastic. Les Dossiers du CSTC – N° 1/2007 – Cahier n° 5 – page Construction durable Fig. 9 Plafonnage de la jonction entre une fenêtre et un mur. Fig. 7 Défaut d’étanchéité au droit d’une porte-fenêtre levante coulissante. Fig. 8 Fermeture mécanique de la coulisse au moyen d’une mousse de polyuréthanne (à gauche) ou de plâtre (à droite). L’étanchéité à l’air sous les trois portes extérieures est obtenue par le biais d’une plinthe à guillotine. Cette méthode présente toutefois un point faible dans le plan d’étanchéité, car il subsiste une fuite d’air aux deux extrémités de la plinthe (figure 11). Les maçonneries en blocs de terre cuite (ou de béton) ne confèrent généralement pas une grande étanchéité à l’air. Ce défaut résulte de la perméabilité même des blocs (ou morceaux de blocs) utilisés et du remplissage partiel de certains joints. La laine minérale et la maçonnerie de parement (qui présente quelques joints ouverts) ne peuvent, elles non plus, contribuer à l’étanchéité à l’air; par contre, le plafonnage Fig. 10 Pose d’une tablette de fenêtre. est à même de remplir ce rôle, encore faut-il que toute la surface intérieure des murs soit enduite. A cette fin, il est préférable d’équiper les bâtiments au strict minimum avant l’intervention des plafonneurs, de façon à leur garantir l’accès à toute la surface des murs (figure 12, p. 4). Dans le bâtiment étudié, les parties initialement non plafonnées l’on été au moment des finitions. Fig. 11 Plinthe à guillotine (artificiellement maintenue en position de fermeture pour les besoins de l’illustration). Les Dossiers du CSTC – N° 1/2007 – Cahier n° 5 – page Construction durable Fig. 13 Zone non enduite au bas d’un mur de l’étage. attirée sur ce détail à ce moment), mais, par précaution, les retours de baie ont été enduits de plâtre avant la pose des ébrasements de l’huisserie. Fig. 12 Zone non plafonnée, par manque d’accessibilité, derrière un conduit d’évacuation des eaux usées. A l’étage du bâtiment, il subsistait, au bas des murs, quelques parties non enduites (figure 13). Il s’agissait là de fuites d’air potentielles qui n’auraient pas pu être colmatées par les plinthes en bois. Les zones en question ont donc été enduites de plâtre avant la pose du revêtement de sol (stratifié). Lors de l’examen du bâtiment, nous avons constaté qu’une baie de porte intérieure, pratiquée dans le mur porteur central, était située à très faible distance d’une façade latérale (figure 14). Les murs étant tous deux constitués de blocs de terre cuite perforés appareillés les uns aux autres afin d’assurer leur liaison, il était assez probable qu’un chemin de fuite existe entre la baie et l’extérieur. Cela n’a pas été décelé lors des premiers essais de pressurisation du bâtiment (l’attention n’avait pas été 2.2.3 Toiture La toiture est composée, de l’extérieur vers l’intérieur, des éléments suivants (figure 15) : • tuiles de béton • lame d’air ventilée • sous-toiture en plaques de fibres-ciment • laine minérale • feuille de polyéthylène • lame d’air non ventilée • plafonnage sur plaques de plâtre revêtues de carton. Dans le bâtiment concerné, l’étanchéité à l’air de la toiture a été réalisée au moyen d’une feuille de polyéthylène agrafée à la charpente. Cette feuille placée immédiatement sous la couche d’isolation thermique combine les fonctions d’écran pare-vapeur et de barrière à l’air. Les lés de polyéthylène d’une largeur de 1,20 m ont étés posés parallèlement aux fermettes; leur jonction a été rendue étanche au moyen de bandes adhésives. Les jonctions ont chaque fois été effectuées à hauteur d’une fermette de façon à ce que la bande adhésive puisse être appliquée sur un support rigide (figure 16). Outre le fait qu’elles assurent la continuité des lés, les bandes adhésives ont également été utilisées pour colmater les trous engendrés par l’agrafage (à raison d’une agrafe tous les 50 cm, on peut estimer à plus de 400 le nombre d’agrafes utilisées). La lame d’air ménagée entre la feuille de polyéthylène et les plaques de plâtre permet le passage de câbles électriques. Au droit de la sablière, trois éléments se rejoignent, à savoir : • le mur en blocs de terre cuite surmonté Lattage Contre-lattage Sous-toiture rigide Isolation thermique Pare-vapeur Lattage 1 2 3 4 Plaque de plâtre Fig. 15 Composition de la toiture. 5 6 Fig. 14 Baie de porte intérieure située à proximité d’une façade latérale. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Fuite d’air potentielle Brique de parement Coulisse ventilée Isolation thermique Bloc de terre cuite Plâtre Les Dossiers du CSTC – N° 1/2007 – Cahier n° 5 – page Fig. 16 Assemblage des lés de polyéthylène au moyen de bandes adhésives. Construction durable Fig. 17 Colmatage de la jonction entre la sablière et la poutre de ceinture au moyen de mastic. d’une poutre de ceinture en béton armé • la sablière • et la feuille de polyéthylène. Dans un premier temps, la jonction entre la sablière et la poutre de ceinture a été colmatée au moyen de mastic (figure 17) et un joint de mousse compressible a été collé sur la tranche de la sablière (figure 18). L’intention était de pouvoir presser la feuille de polyéthylène contre ce joint au moyen de la dernière latte destinée à la fixation des plaques de plâtre. L’expérience n’a toutefois pas été concluante (la latte étant clouée sur les fermettes et non sur la sablière) et la feuille a finalement été collée directement sur la sablière au moyen de mastic. La présence d’un mur porteur sous les fermettes a engendré une discontinuité supplémentaire dans la membrane d’étanchéité (figure 19). Le raccord a été réalisé au moyen d’un joint de mousse compressible posé entre le mur et la feuille d’étanchéité, et serré au moyen d’une latte de bois. Une alternative aurait été de disposer une bande de polyéthylène par dessus le mur porteur avant la pose des fermettes. Le cas échéant, le raccord aurait alors pu être réalisé par collage des lés au moyen de bandes adhésives (figure 20). La feuille de polyéthylène a été prolongée de Fig. 18 Joint de mousse compressible collé sur la tranche de la sablière. façon à couvrir les bords de la trémie donnant accès aux combles (figure 19 ci-dessous, à droite). Par la suite, de la mousse de polyuréthanne a été injectée entre les bords de la trémie et le cadre dormant de la trappe d’accès au grenier (figure 21, p. 6). Cette dernière est, quant à elle, munie d’un joint d’étanchéité sur tout son pourtour. Une fois la barrière étanche à l’air achevée, il est nécessaire de veiller à maintenir son intégrité et de colmater toute nouvelle fuite, qu’elle soit volontaire ou accidentelle. Les figures 22 et 23 (p. 6) illustrent le percement de la feuille de polyéthylène rendu nécessaire pour le passage d’un câble électrique en direction des combles et pour le passage d’un conduit de ventilation (le groupe de ventilation étant situé dans les combles). Ces percements ont été soigneusement colmatés avant la pose des plaques de plâtre. 2.3 Résultats obtenus Des mesures de l’étanchéité à l’air ont été effectuées à différents stades de la construction, de manière à pouvoir détecter et colmater les fuites éventuelles avant qu’elles ne deviennent inaccessibles. Il s’agissait, par exemple, de fuites le long de la sablière auxquelles on ne peut plus remédier une fois les plaques de plâtre posées. La première mesure a eu lieu entre la pose de la feuille de polyéthylène et la pose des plaques de plâtre. La deuxième mesure a été 6 1 3 3 2 4 2 5 Fig. 20 Schéma de principe de la pose d’une bande de polyéthylène sous les fermettes. Fig. 19 Discontinuité dans la membrane d’étanchéité à l’air engendrée par le mur porteur central. 1. 2. 3. 4. 5. 6. Fermette Bande adhésive Film de polyéthylène Chevron Mur porteur Bande de polyéthylène Les Dossiers du CSTC – N° 1/2007 – Cahier n° 5 – page Construction durable Fig. 21 Etanchéité du cadre dormant de la trappe d’accès au grenier. effectuée après le plafonnage, tandis que la troisième s’est déroulée une fois les travaux de parachèvement terminés. Pour ce faire, le bâtiment a été soumis à une pression élevée (figure 24) de façon à forcer le passage d’air au travers des fuites. Un système de mesure a alors permis de quantifier le niveau d’étanchéité à l’air du bâtiment. Fig. 23 Colmatage d’une ouverture nécessaire au passage d’un conduit de ventilation. Le taux de renouvellement d’air de ce dernier sous une pression de 50 Pa (approximativement 5 kg/m²) s’élève à 1,4 volume par heure (valeur n50) (*), ce qui correspond à une surface de fuite équivalente de 215 cm² environ. A titre de comparaison, notons qu’une de nos études sur des maisons récentes de ce type [1] fait état d’une perméabilité à l’air moyenne de 9,5 volumes par heure. Le critère adopté pour les maisons passives est, quant à lui, de 0,6 volume par heure au maximum. On peut estimer que le taux d’étanchéité obtenu limite l’infiltration d’air moyenne à 30 m³/h environ. Cela permet de réduire les déperditions énergétiques, les courants d’air inconfortables et les fuites d’air humide, mais implique par ailleurs que le bâtiment doive impérativement être pourvu d’un système de ventilation contrôlée permettant, dans le cas du bâtiment étudié, de délivrer un débit d’air frais de 292 m³/h. 3 Quelles sont les améliorations possibles ? Fig. 24 Porte de pressurisation utilisée pour la mesure de l’étanchéité à l’air du bâtiment. Quoique le taux d’étanchéité à l’air obtenu soit élevé et puisse donner satisfaction, les diverses mesures réalisées in situ ainsi que les difficultés de mise en œuvre parfois Fig. 22 Large ouverture pratiquée pour le passage d’un conduit électrique. rencontrées localement révèlent encore des possibilités d’amélioration. r La continuité du plan d’étanchéité à l’air au droit du joint de resserrage entre les châssis de fenêtre et l’enduit intérieur peut être améliorée en disposant un joint souple à base de mastic à cet endroit. La Note d’information technique n° 188 déjà citée rappelle à ce sujet que la pratique courante consistant à arrêter l’enduit contre le dormant de la fenêtre conduit souvent à la formation d’une fissure à la jonction des deux matériaux, voire dans l’enduit. La difficulté réside néanmoins dans la mise en œuvre pratique de ce joint souple dans le cas d’un mur creux (il s’agit généralement de joindre deux arrêtes). Il est ainsi recommandé de recouvrir le profilé d’enduit sur au moins 5 mm (figure 25) ou de prévoir une latte de finition (figure 26). Une alternative consiste à parachever l’ébrasement au moyen d’un panneau (bois, plaque de plâtre, …) correctement calfeutré (figure 27). r Les plinthes à guillotine disposées sous les trois portes extérieures sont responsables d’une large part des fuites d’air de la maison. Il aurait été possible d’améliorer l’étanchéité à l’air en optant pour des portes-fenêtres, mais ce choix aurait eu pour conséquence de réduire l’accessibilité au bâtiment. Un prochain article à paraître dans les Dossiers du CSTC dressera l’inventaire des solutions existantes et en présentera les avantages et les inconvénients. r La pose d’un joint en mousse compres- (*) Voir la norme NBN EN 13829 [3] pour plus de détails à ce sujet. Les Dossiers du CSTC – N° 1/2007 – Cahier n° 5 – page Construction durable 1 1 2 2 1 2 3 Fig. 25 Enduisage du profilé sur 5 mm au moins. 1. Enduit intérieur 2. Mastic 3. Arrêt d’enduit sible entre la feuille de polyéthylène et la maçonnerie s’est avérée peu pratique. Une alternative eût été de coller directement la feuille au moyen de mastic-colle ou d’utiliser des bandes autocollantes munies d’un treillis à noyer dans l’enduit au plâtre. De manière générale, au droit d’un raccord avec un pignon en maçonnerie, la barrière d’étanchéité à l’air est collée de préférence sur une surface plane (figure 28), telle que l’enduit de parachèvement à base de plâtre (dont la mise en œuvre 1 3 4 5 2 Fig. 26 Latte de finition. 1. Enduit intérieur 2. Latte de finition Fig. 27 Finition de l’ébrasement au moyen d’un panneau. précède celle de la finition des versants), pour autant que l’état de siccité du plâtre permette d’obtenir l’adhérence requise. confectionner de tels manchons in situ (figure 29). 1. Mousse de calfeutrement injectée 2. Panneau Dans l’éventualité où la maçonnerie n’est pas enduite, le collage du lé au moyen d’un mastic épais, éventuellement complété par la fixation d’une latte, ou de bandes autocollantes munies d’un treillis à noyer dans l’enduit au plâtre peut également se révéler satisfaisante. r La réfection, au moyen de bande adhésive, de l’étanchéité entre la feuille de polyéthylène et un conduit qui la transperce est un exercice particulièrement fastidieux (cf. figure 23). Une solution pratique et rapide à ce problème consiste à utiliser des manchons préformés (disponibles en différents diamètres) ou à Isolation thermique Fermette Lame d’air Plaque de plâtre Pare-vapeur Joint de colle Plâtre Bloc de terre cuite t Bibliographie 1. Centre scientifique et technique de la construction Enquête sur l’isolation, la ventilation et le chauffage dans le logement neuf. Bruxelles, CSTC, Rapport n° 4, 1999. 2. Centre scientifique et technique de la construction La pose des menuiseries extérieures. Bruxelles, CSTC, Note d’information technique, n° 188, juin 1993. 6 7 8 Fig. 28 Collage de la barrière d’étanchéité à l’air sur une surface plane. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Pour conclure, rappelons que l’étanchéité à l’air des bâtiments fait l’objet d’une attention soutenue compte tenu de son incidence majeure sur les déperditions énergétiques et le confort d’occupation. Le lecteur trouvera dans les publications du CSTC actuelles et futures de nombreuses informations complémentaires sur le sujet. n Fig. 29 Exemple de manchon d’étanchéité à l’air préformé . 3. Institut belge de normalisation NBN EN 13829 Performance thermique des bâtiments. Détermination de la perméabilité à l’air des bâtiments. Méthode de pressurisation par ventilateur (ISO 9972:1996, modifiée). Bruxelles, IBN, 2001. Les Dossiers du CSTC – N° 1/2007 – Cahier n° 5 – page