Pour cette valeur de n, utilisons la continuit´
e en ade fn: il existe un α>0tel que
|x−a|6α⇒|fn(x) − fn(a)|6ε/3
En recollant tout cela, on obtient |x−a|6α⇒|f(x) − f(a)|6ε.
On peut utiliser ce thm pour prouver la NON–CU : si la limite (simple) est discontinue alors que
les fnsont continues, c’est que le convergence n’est pas uniforme.
Exemple :la s´
erie (Pxnln x)converge vers 0 pour x=1, mais sa somme sur ]0, 1[est xln x
1−xqui tend
vers -1 en 1. C’est bien plus simple que l’argument donn´
e plus haut pour ´
etablir la non–uniformit´
e
de la convergence sur [0, 1]. Quelques propri´
et´
es voisines du th´
eor`
eme :
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
COROLLAIRE 1.
— Si la suite (fn)converge vers funiform´
ement sur A, et si chaque fnest continue sur
A, alors fest continue sur A.
— Si la suite (fn)converge vers funiform´
ement sur un voisinage de chaque point de A,
et si chaque fnest continue sur A, alors fest continue sur A.
— Si la s´
erie (Pfn)converge uniform´
ement sur (un voisinage de tout point de) A, et si
chaque fnest continue sur A, alors la somme de la s´
erie est continue sur A.
o
o
o
o
o
REMARQUE 2. On voit bien ici la diff´
erence entre les propri´
et´
es globales et locales. La continuit´
e
est une propri´
et´
e locale : il nous suffit donc de pouvoir l’´
etablir en chaque point, et ce `
a l’aide
de la convergence uniforme, propri´
et´
e globale, que l’on ´
etablit sur une partie.
Revenons `
a l’evn F=B(A)des applications born´
ees sur A, muni de la norme de la CU. Supposons
de plus Acompacte (dans E) : alors toute application continue sur Aest born´
ee. Nous venons
de montrer que la limite uniforme d’une suite d’applications continues (et donc born´
ees) reste
continue (et born´
ee ! ! !). Ce qui exprime une stabilit´
e par passage `
a la limite dans l’evn F
F
F. En
d’autres termes, un peu abstraits mais concis :
o
o
PROPOSITION.Dans F=B(A), o `
uAest un compact de E, le sous-espace vectoriel des applications
continues est ferm´
e pour la norme de la convergence uniforme.
Mˆ
eme si cela paraˆ
ıt bien compliqu´
e, ce n’est qu’une paraphrase des r´
esultats ci-dessus.
Un cas particulier tr`
es important :
o
o
TH´
EOR `
EME DE WEIERSTRASS. Tout application continue sur un segment est limite uniforme d’une
suite de polynˆ
omes.
Pour paraphraser la proposition pr´
ec´
edente : le sev des fonctions polynˆ
omes est dense dans l’evn
C0([a, b],R)muni de la norme k k∞.
La longue d´
emonstration de ce th´
eor`
eme est hors-programme. Nous la ferons en exercice. . . de
probabilit´
es. Il existe une variante de ce th´
eor`
eme avec des polynˆ
omes trigonom´
etriques.
`
A rapprocher de ce paragraphe : la section sur les th´
eor`
emes d’int´
egration et de d´
erivation de
limites de suites (ou s´
eries) de fonctions (cf. infra).
3 Convergence normale d’une s´
erie de fonctions
On l’a vu, il n’est pas tr`
es facile de prouver la convergence uniforme : pour l’instant, dans le cas
— fr´
equent — d’une s´
erie de fonctions, il nous faut v´
erifier la convergence simple, puis calculer
et majorer le reste. C’est souvent impossible. Heureusement, il est possible de donner des condi-
tions suffisantes bien plus simples. Comme de juste, ces conditions suffisantes ne seront pas
n´
ecessaires (attention donc).
Revenons sur l’exemple de la s´
erie Psin nx
n2. Nous avions ´
etabli la convergence normale en majorant
le reste ind´
ependamment de x:
|Rp(x)|=|X
n>p
sin nx
n2|6X
n>p
|sin nx
n2|6X
n>p
1
n2=Tp
5