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2 - Sondage IFOP 2013, www.ifop.com
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à 17 ans, Vincent Touboul-Flachaire reçoit de sa grand-mère un livre
de Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix.
Bien qu’il lise peu, Vincent dévore l’ouvrage en une journée. Il y
découvre que des entrepreneurs arrivent à concilier l’entreprise et le
social, à gagner de l’argent tout en résolvant des problèmes sociaux.
Pour ce lycéen qui n’a aucune idée de ce qu’il veut faire dans la vie, ce
livre est une révélation. C’est décidé, il veut les imiter.
Fils d’entrepreneur, Vincent a toujours eu des idées d’entreprises mais
jamais sociales et commence donc à en chercher. Rapidement, il réalise
que, comme lui, 80% des internautes trouvent la publicité sur Internet
intrusive2. En se renseignant, il découvre que les dépenses en publicité
représentent des montants colossaux et s’interroge : et si l’argent de la
publicité était utilisé à des ns humanitaires ?
Avec le soutien initial de deux amis, Théophile et Shao, il imagine
un site où les internautes peuvent faire des dons gratuitement à des
associations, simplement en regardant des publicités.
Le principe ? Une entreprise paye pour diuser ses publicités sur le site,
qui reverse la majorité du budget publicitaire en dons à des associations.
Le projet est nommé Goodeed, de l’anglais « to do a good deed », faire une
bonne action.
Fin 2013, avec l’argent remporté lors d’un concours d’entrepreneuriat et
une partie de son prêt étudiant, Vincent embauche Tristan et Thomas,
deux développeurs recrutés en ligne qu’il n’a jamais vus. Frustré du
temps que prend la création du site, Vincent annonce aux premiers
soutiens du projet sur Facebook que le site sera mis en ligne dans
trente jours et il lance un décompte. Dos au mur, les deux développeurs
mettent les bouchées doubles et nissent la plateforme juste à temps.
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