Pour contribuer à l’élaboration et à la mise en
œuvre d’une Politique Nationale de Sécurité
Sanitaire des Aliments qui ne soit pas unique-
ment réservée aux lières d’exportation, EDES
propose une approche fondée sur six principes
stratégiques:
1. Contingence. Chaque programme d’appui national
proposé par EDES relève d’une « conguration » spé-
cique au pays concerné, élaborée en étroite collabo-
ration avec les Autorités Nationales, et tenant compte
des forces et faiblesses de la situation locale.
2. Non substitution. EDES n’entend pas prendre
une quelconque décision à la place des décideurs
et bénéficiaires. Sa mission consiste à assurer la
facilitation de la concertation entre les parties
prenantes et à fournir une contribution en terme
d’analyses et de conseils scientifiques, techniques,
économiques, managériaux et psychosociaux.
3. Intégration. La réussite de projets d’envergure
nécessite une approche intégrée où plusieurs facteurs
sont pris en compte; des facteurs techniques et nan-
ciers aux dimensions d’ordre humain et organisationnel,
souvent à la source de retards et de blocages si elles ne
sont pas adéquatement prises en considération.
Dans cette perspective, EDES s’est doté d’un « modèle
intégrateur de la conduite du changement » qui faci-
lite le dialogue entre les parties et contribue à la cohé-
rence des décisions prises.
4. Participation. La démarche d’EDES repose sur la
mobilisation précoce du plus grand nombre d’acteurs
possible (décideurs politiques et économiques, ex-
perts de l’administration et de structures privées,
représentants de producteurs et de consommateurs,
responsables des systèmes de formation et de l’en-
seignement, leader de l’opinion publique et médias,
etc.) an de garantir l’adéquation des décisions qui les
concernent et leur adhésion aux programmes d’appui.
5. Démultiplication. Le partage des connaissances
et des savoir-faire est au cœur de la démarche d’EDES
qui entend contribuer au renforcement de l’expertise
locale et à l’accès aisé à une ore de services de qua-
lité et de proximité. Cette démultiplication des com-
pétences est une condition indispensable à la durabi-
lité de la Politique Nationale de Sécurité Sanitaire des
Aliments mise en place.
Dans les faits, EDES traduit ce principe par la mise en
place de dispositifs de formations importants et régu-
liers. Le choix d’un travail par lières relève du même
principe puisqu’il permet d’identier plus aisément les
acteurs concernés et leur besoin en expertise.
6. Rigueur. La souplesse nécessaire pour s’adapter tant
aux réalités locales qu’aux demandes des bénéciaires,
impose, en contrepartie, une certaine rigueur, non seu-
lement, dans l’application des principes de la Sécurité
Sanitaire des Aliments, mais également au niveau des
systèmes de reporting et de recherche d’ecience
nancière, ainsi que dans les méthodes de manage-
ment du changement qu’implique un tel programme.
Principes stratégiques d’EDES
COLEACP: Réseau international
pour le développement durable
du commerce horticole.
Le COLEACP (Comité de liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacique) est
une association interprofessionnelle à but non lucratif fondée en 1973.
L’association représente et défend les intérêts collectifs des exportateurs/
producteurs des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacique (dits «pays
ACP») et des importateurs européens de produits horticoles. Son objectif
principal consiste à promouvoir le commerce des fruits et légumes entre
les pays ACP et avec l’UE, en encourageant notamment l’adoption de
bonnes pratiques, en renforçant les capacités des opérateurs et en
favorisant les partenariats d’entreprises au sein de son réseau.
Soucieux de contribuer au développement durable et à l’allègement de la
pauvreté, le COLEACP s’attache à favoriser une meilleure intégration des
petits producteurs au sein de la lière d’exportation horticole. Il encourage
les opérateurs à adopter les meilleures pratiques en matière de sécurité
sanitaire, de santé humaine et de protection de l’environnement.
EDES vise à renforcer les systèmes sanitaires et
phytosanitaires des pays ACP. Dans un souci
de s’en acquitter de manière durable, EDES
s’attache à favoriser les interactions entre
les autorités publiques (systèmes nationaux) et
les opérateurs (autocontrôles en entreprises) par lière végétale et animale. Une
attention particulière est portée aux besoins spéciques des groupes les plus
vulnérables (petits producteurs, éleveurs ou pêcheurs) dans le but de contribuer à
l’allègement de la pauvreté tout en facilitant l’accès à des ressources alimentaires
saines. L’enjeu est de garantir des aliments sûrs pour tous les consommateurs,
ACP et UE, en prévenant l’apparition de systèmes à deux vitesses.
Objectifs d’EDES
EDES apporte une assistance technique aux États ACP qui souhaitent renforcer
leurs politiques nationales (ou régionales) relatives à la sécurité sanitaire des
aliments.
Pour les lières d’exportation, l’objectif est de rassurer les Autorités sanitaires
européennes sur la qualité des contrôles sanitaires et phytosanitaires dans le
pays d’origine (principe d’équivalence).
EDES propose son soutien aux Autorités des pays ACP pour:
• accompagner la mise en œuvre d’une politique nationale (régionale)
de sécurité sanitaire des aliments;
• participer à la mise en place des systèmes “sur mesure” viables,
économiquement supportables en ACP;
• construire un système évolutif et prospectif pour s’adapter aux
nouveaux problèmes.
Les actions d’EDES portent plus spéciquement sur :
• La gouvernance en matière de sécurité sanitaire des aliments
• Les contrôles ociels
• Les bonnes pratiques en entreprise
• Les laboratoires d’analyse
• L’évaluation des risques
• La communication sur les risques
Les secteurs agricoles, l’élevage ou encore la pêche sont
vitaux pour les pays ACP. L’exportation des denrées alimen-
taires contribue à augmenter leurs revenus et à améliorer leur
balance commerciale. A ce titre, l’UE joue un rôle important en tant
que débouché pour leur production. Le soutien apporté aux
producteurs locaux dans le développement de leurs activités à
l’export participe à l’amélioration de leur situation économique et
sociale, et contribue, par conséquent, à la réduction de la pauvreté.
Cependant, en terme d’importation, les réglementations de plus
en plus strictes, mises en place en réponse aux graves crises
alimentaires apparues ces dernières années dans diérents
secteurs de l’agriculture européenne, rendent leur accès au
marché de l’UE de plus en plus dicile.
Par ailleurs, les consommateurs européens sont toujours plus
sensibilisés aux problèmes de sécurité sanitaire des aliments.
Ils attendent des institutions qu’elles mettent en place des
dispositions réglementaires assurant au mieux la protection de
leur santé, et des professionnels qu’ils démontrent la conformité
de leurs pratiques. Les grandes enseignes de distribution euro-
péennes adoptent des stratégies de communication visant
à rassurer leur clientèle sur la santé et le sérieux de leur appro-
visionnement. Elles exigent donc de leurs fournisseurs qu’ils
garantissent la traçabilité et la conformité sanitaire de leurs
produits.
Par conséquent, les pays ACP désireux de soutenir leurs expor-
tations doivent s’adapter non seulement aux exigences commer-
ciales contraignantes de la distribution, mais aussi aux nouvelles
normes de sécurité sanitaire régionales, internationales et euro-
péennes. EDES les appuie pour mettre en place des systèmes sur
mesure, durables et viables, tout en veillant à ce que les réalités
économiques locales soient pleinement prises en compte dans
le cadre d’un dialogue public-privé permanent.
L’approche d’EDES se fonde sur l’analyse des forces et des fai-
blesses du système en place. L’action du Programme porte sur
trois niveaux de l’analyse des risques (évaluation, gestion, com-
munication) et vise en premier lieu à renforcer une lière impor-
tante pour le pays concerné, impliquant des petits producteurs,
et où des risques sanitaires peuvent se manifester. Elle doit
permettre d’identier les points critiques de surveillance et de
contrôle à chaque étape de la chaîne alimentaire. EDES peut agir
dans tous les secteurs agricoles, mais privilégie une à deux lières
par pays an de développer et de renforcer le système de sécurité
sanitaire, qui pourra ensuite être étendu aux autres produits.
Ses actions sont prioritairement « demand-driven », c’est-à-dire
que les requêtes doivent provenir des bénéciaires et supposent
un engagement fort de leur part.