Services Publics menacés,
République en danger
FOCom tient à marquer son
soutien aux policiers qui
manifestent leur attachement aux
Services Publics garants de notre
République « Une est indivisible
». La fédération dénonce par
ailleurs la propagande
antisyndicale développée par
certains médias, qui entendent
réduire une crise de fond à une
simple manipulation.
Il en est dans la Police comme
dans l’Éducation nationale, la
santé,les services publics postaux
ou des télécoms : ces piliers de la
force et de l’action républicaines
sont, depuis des décennies,
négligés ou laissés à l’abandon
de la rapacité libérale. Les
attaques à l’encontre des
syndicats, et notamment ceux de
la police, perpétrées par certains
médias profondément orientés,
sont de plus en plus fréquentes.
Elles masquent l’essentiel : ce qui
est au cœur du problème, ce sont
les conséquences de plusieurs
décennies d’abandon de l’État
dans ses prérogatives.
FOCom dénonce l’entêtement
de l’UE à pressurer Orange
Décidément rien ne sera épargné
à l’opérateur historique ! La Cour
de Justice de l’Union Européenne
vient de conforter une décision de
la commission européenne
estimant qu’il devra payer un
complément important (estimé à
150 millions d’Euros en 2011)
pour assurer la retraite de ses
fonctionnaires. On se souvient
qu’au moment du changement de
son statut en 1996, France
Télécom avait dû verser 5,7
milliards d’Euros de soulte à l’État
pour assurer la charge des futures
retraites de ses 66.000
fonctionnaires. Cette somme
n’incluait pas les risques tels que
le chômage puisque, par
définition, les fonctionnaires
bénéficient de la sécurité de
l’emploi. C’est ce qu’a contesté la
Commission en 2011 et que vient
de confirmer la Cour de Justice de
l’Union Européenne au prétexte du
déséquilibre concurrentiel créé, les
autres opérateurs supportant des
charges sociales plus importantes
que FT/Orange.
FOCom s’insurge contre cette
décision inique qui va à nouveau
affaiblir l’entreprise au moment où
il lui est demandé de relever le défi
du THD et quand elle commence
tout juste à redresser ses résultats
obérés par une hyper concurrence
dévastatrice.
Mariage ATT-Time Warner : les
géants tissent leur toile
L’annonce de la fusion des géants
américains de la téléphonie AT&T
et des médias Time Warner pose
à nouveau le problème du
mélange des genres. En effet, ces
mariages entre le monde des
télécoms et celui des médias,
outre qu’ils questionnent l’épineux
problème de la neutralité du net,
fragilisent de plus en plus la
sécurité des données clients.
FOCom s’inquiète d’une utilisation
sans garde-fous de ces
informations pour cibler de la
publicité ou des contenus. Il y a là
un danger pour la vie privée des
citoyens et pour les libertés
individuelles, puisque ces
entreprises pourront collecter et
utiliser sans retenues des
informations personnelles et
sensibles, analyser les
comportements des internautes,
influencer les contenus et les
communications que nous
échangeons, dans le but in fine
d’agir sur nos consommations et
nos comportements.
Il faut établir rapidement de
nouvelles règles pour empêcher
ces conglomérats de mettre en
place leur force de frappe. En les
obligeant a minima à demander
l’autorisation de leurs clients s’ils
veulent combiner des
informations venant de différentes
sources en vue de cibler des
publicités ou d’autres contenus.
Pour tout contact :
martine.bayard@fo-com.com
Orange enregistre à nouveau de bons résultats. Pour le 3ème trimestre le
chiffre d’affaires d’Orange s’élève à 10,3 Mds €, en croissance de 0,8%.
Sur 9 mois, l’activité progresse de 0,5%. Et ce malgré l’impact de la
baisse de l’itinérance nationale et en Europe. L’Ebitda retraité s’affiche à
3,6 Mds €, en hausse de 1,6% à base comparable, ce qui fait ressortir la
marge à 34,9%, en progrès de 0,3 point. Sur 9 mois, l’Ebitda retraité
ressort à 9,5 Mds en augmentation de 0,2% pour une marge quasi
stable, à 31,3%. Alors que la Direction confirme le versement de
l’acompte sur dividende de 0,20 € par action le 7 décembre et fort de ces
bons résultats en grande partie fruit des efforts des personnels, FOCom
réitère son exigence de révision à la baisse de la pression sur les coûts
en particulier sur la masse salariale. Cela doit se traduire par le
remplacement des départs et l’augmentation de la rémunération.