Prix du baril - Le cours officiel du baril de pétrole
Création : lundi 16 juillet 2012 13:25
Londres : Les prix du pétrole se repliaient lundi en cours
d'échanges européens, dans un marché toujours inquiet pour la demande mondiale de brut, et
qui digérait de surcroît la mise en service par les Emirats arabes unis d'un nouvel oléoduc
évitant le détroit d'Ormuz.
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août,
échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, et dont c'est lundi le dernier jour de
cotation, valait 102,34 dollars, en baisse de 6 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de
"light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 41 cents à 86,69 dollars.
Dimanche, les Emirats arabes unis ont exporté leur première cargaison de pétrole par l'oléoduc
évitant le détroit d'Ormuz, et qui aboutit au terminal de Foujeirah sur la mer d'Oman.
Cet oléoduc de 360 kilomètres de long permet aux Emirats, pays produisant environ 2,5 millions
de barils par jour (mbj), d'échapper aux menaces répétées de l'Iran de fermer le détroit
d'Ormuz, par lequel transitent environ 30% du trafic pétrolier maritime mondial, pour répliquer
aux sanctions internationales contre Téhéran.
"Avec l'ouverture de cette nouvelle infrastructure, le volume de brut des pays du Golfe qui peut
être acheminé par des oléoducs de la région en évitant le détroit d'Ormuz s'élèvera à 6,3
millions de barils par jour", observait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Alors que les menaces de l'Iran de perturber le trafic de brut dans le détroit d'Ormuz avaient
gonflé les cours du baril depuis le début de l'année, ce nouvel oléoduc émirati est "un facteur
globalement négatif pour les prix du brut", soulignait M. Pollard.
Cependant, en dépit de cet oléoduc, "un blocage (par l'Iran) du trafic dans le détroit d'Ormuz
priverait le monde d'une partie importante de la production d'hydrocarbures des pays du Golfe,
ce qui justifie le maintien d'une prime de risque sur les cours du baril", tempéraient les experts
de Commerzbank.
Par ailleurs, les investisseurs digéraient un discours du Premier ministre chinois Wen Jiabao,
qui a prévenu dimanche que l'économie de la Chine, deuxième consommateur de brut du
1 / 2
Phoca PDF