Relations de la France avec Ses Anciennes Colonies Africaines

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Relations de la France avec Ses Anciennes Colonies
Africaines Après leur Indépendance
(French Relations with its Former African Colonies
after their Independence)
Ema Woodward
(Written for a course in International Relations at the Catholic University of Paris)
Une façon de définir le terme, relation, est « une connexion existante ». Cela semble très
simple, mais quand on envisage les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines,
c’est le contraire. Il existe une histoire très riche, souvent très compliquée et même douloureuse
entre elles. Pendant les années de la colonisation, la France est venue en Afrique surtout pour
s’emparer du territoire et des ressources, et pour apporter le progrès et les valeurs universelles.
Alors, quelles sont les origines des différents types de relations ? Quels sont les États avec
lesquels la France entretient des relations pacifiées, ou des relations tumultueuses ? Quelles
sont celles qui sont véritables ? Finalement, comment expliquer, aujourd’hui, l’influence
française dans ces États, et quels sont leurs projets communs ?
Dans cet essai, je vais tenter de répondre à ces questions. D’abord, je vais revenir sur les
racines historiques de ces relations, puis expliquer les divers types de relations différentes
existantes. J’examinerai la possibilité d’un partenariat plus équilibré. Je conclurai sur une série
d’enseignements fournis par le « partenariat » entre la France et ses anciennes colonies, qui peut
aussi être une inspiration pour le monde.
I.
Les Racines
Toutes les colonies africaines de la France ont un passé commun : la colonisation.
« L’empire colonial français a commencé en 1534, mais on n’est pas entré en Afrique jusqu’au
dix-neuvième siècle » (Empire 1, 6). « Le deuxième empire colonial français a commencé quand
elle a conquis l’Algérie, entre 1830 et 1847 » (Empire 6). Puis suivraient: « la Tunisie en 1881 et
puis la plupart des Pays d’Afrique du nord, de l’ouest et du centre » (Empire 6). Bien que les
intérêts français, dans chaque pays, n’aient pas été identiques, c’est grâce à cette colonisation
que la France bénéficie encore aujourd’hui de bases militaires et de ressources.
II.
Les Relations Spécifiques
2.1 Les Relations Tendues : ex. Algérie
Toutefois, tout n’est pas aussi simple que ce que nous venons de dire. Si on examine
certains cas, on peut voir que les relations que la France entretient avec plusieurs États africains
sont très variées, et certaines plus tendues que d’autres. Dans la guerre d’indépendance
algérienne entre 1954 et 1962, les forces algériennes de résistance se sont formées, et une guerre
très longue et très dure a suivi. Cette guerre était une guerre « d’action militaire du côté de la
France, contre une guerre de guérilla par les nationalistes algériennes » (France-Africa 4).
Aussitôt après, « en 1962, l’Algérie est officiellement devenue un État indépendant après
qu’aient été signés les Accords d’Evian, une sorte de traité de paix. Ce traité a donné naissance à
une nouvelle relation entre les deux : la France a apporté une forte assistance financière,
technique et culturelle, contre plusieurs privilèges militaires et économiques, en particulier, le
pétrole » (Foreign 12).
Cependant, il est particulièrement évident que la guerre a continué d’avoir des effets sur
le pays : « au moins 90% des Européens établis en Algérie (qui s’appellent « pieds-noirs ») ont
dû quitter le pays, et les conséquences ont été nuisibles pour la bureaucratie, l’économie et
l’éducation algérienne » (Foreign 12). Même les « Harkis », qui étaient des combattants algériens
pour la France, ont aussi dû partir. Il y a quelques années, le président de l’Algérie, Abdelaziz
Bouteflika, a dit que « la colonisation a apporté le génocide de notre identité, de notre histoire,
de notre langue et de nos traditions » (Foreign 13). On ne peut pas ignorer les tensions entre
l’Algérie et la France qui existent encore aujourd’hui.
2.2 Les Relations (assez) Pacifiées : ex. Congo, Gabon, Burkina Faso
Deux États avec qui la France semble avoir des relations assez pacifiées sont le Gabon et
la République du Congo. Le Gabon est devenu « indépendant en 1960, mais il poursuit encore
aujourd’hui une politique de coopération militaire, avec une importante base française à
Libreville » (Hansen 2). Même s’il entretient aussi une histoire assez violente avec la France, il
semble que les relations soient meilleures aujourd’hui. Toutefois, on dit que le Gabon est
l’exemple le plus évident de « la Françafrique », un terme qui désigne le soutien français à des
dictateurs africains (France’s 1).
Un autre exemple important de la coopération militaire est celui de la République du
Congo. En fait, « plusieurs firmes pétrolières françaises sont présentes [là-bas] » (France’s 2).
Depuis son indépendance en 1960, il est sûr que peu de progrès ont été réalisés dans la lutte
contre la pauvreté et le développement économique. Dans le cas de Burkina Faso, il est :
« devenu un protectorat français en 1896, a obtenu son indépendance en 1960 et est aujourd’hui
considéré comme un élément moteur de la coopération en matière de développement »
(Burkina 2). Ce pays a une histoire qui a conduit à son instabilité gouvernementale : « à la fin du
dix-neuvième siècle, la France a participé à une guerre contre les communautés et les pouvoirs
politiques locaux pendant cinq années » (Burkina 3). Lorsque des oppositions armées se sont
fait jour, pendant « la guerre Volta-Bani, le gouvernement français a réussi à réprimer le
mouvement » (Burkina 3).
Depuis 1980, se sont produits plusieurs coups d’État et beaucoup d’instabilité dans le
gouvernement (Burkina 4). L’actuel président, « Blaise Compaoré, est arrivé au pouvoir avec le
soutien français, après avoir organisé un coup d’état au cours duquel l’ancien président a été
tué » (Burkina 5). Maintenant, dans « sa vingt-quatrième année du pouvoir, il est devenu très
riche tandis que son pays est le troisième pays le moins développé du monde » (Burkina 5). Il
n’est guère surprenant que ce pays ait souffert et continue de souffrir de l’absence d’un
leadership performant.
III.
L’Avenir : Pour un partenariat plus équilibré
Un reportage trouve que « l’intervention française [en Afrique] n’a que peu à voir avec
la défense des droits de l’homme et la lutte contre la corruption » (2). Le rôle que la France peut
jouer n’est pas une question à laquelle il est très évident de répondre, mais il est certain que la
France préfère entretenir ses alliances plutôt que d’intervenir.
Ça fait un débat très intéressant, en particulier alors que l’on lit un entretien du
Président Sarkozy par « Les Afriques », un magazine d’informations. Alors qu’on critique le
Président pour ne pas avoir tenu sa parole concernant la fin de « la Françafrique », il a parlé de
ce que les fonds sont réellement importants pour le développement de l’Afrique, et aussi de son
avis que « c’est très bien que la France et ses partenaires africains n’ont plus de relations
exclusives » (Africa 1). D’autres experts sont inquiets que la France perde l’Afrique au profit
d’autres superpuissances, comme la Chine et les États-Unis. Pourtant, le Président Sarkozy reste
optimiste parce que « la compétition est bonne pour l’Afrique : elle oblige nos entreprises à être
plus compétitives» (Africa 1).
Les relations de la France avec ses anciennes colonies africaines sont complexes, mais on
doit rappeler qu’elle a aussi contribué positivement à ces États ; à tout le moins, elle a donné un
montant énorme de fonds et a établi plusieurs organisations non gouvernementales (ONGs)
pour aider. Elle a même établi des démocraties stables, par exemple, au Sénégal. Sur la
Francophonie, elle entretient certainement une influence culturelle, surtout avec la langue
française, sans laquelle l’opportunité pour les jeunes africains d’étudier dans les pays
francophones serait impossible. De cette manière, les relations étrangères françaises en Afrique
ne sont pas pires que celles de la Chine ou des États-Unis.
Quand même, avec « l’incident au Rwanda, dans lequel il y avait un manque
d’intervention contre le génocide en 1994 » (Hansen 3), il reste beaucoup de personnes qui ont
la vue que les partenariats entre la France et l’Afrique se limitent à une exploitation des
ressources et à un échange de soutien financier, militaire, mais surtout politique. Jusqu’à ce que
la France soit en mesure de réaliser des changements significatifs, ces relations continueront de
reposer sur des alliances avec les élites locales plutôt que sur la nécessité de développer des
États de démocratie moins corrompus. Aujourd’hui plus que jamais, La France, parmi les autres
superpuissances, a une présence de plus en plus importante pour la démocratie en Afrique et
dans d’autres régions en développement du monde.
Bibliographie
"Africa/France/relationship." Les Afriques. 27 mai 2010: n. page. Web. 7 déc. 2011.
<http://ambafrance-us.org/spip.php?article1668>.
"Burkina Faso." Wikipédia. Wikipédia, 4 déc 2011. Web. 7 Déc 2011.
<http://en.wikipedia.org/wiki/Burkina_Faso>.
"Empire colonial français." Wikipédia. Wikipédia, 06 déc 2011. Web. 7 déc 2011.
<http://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_colonial_français>.
"Foreign Relations of France." Wikipédia. Wikipédia, 26 nov 2011. Web. 7 déc 2011.
<http://en.wikipedia.org/wiki/Foreign_relations_of_France>.
"France-Africa Relations." Wikipédia. Wikipédia, 18 sep 2011. Web. 7 déc 2011.
<http://en.wikipedia.org/wiki/France–Africa_relations>.
"France's former colonies, 50 years on." Africa News blog. Reuters, 23 août 2010. Web. 7 Déc. 2011.
<http://blogs.reuters.com/africanews/2010/08/23/frances-former-colonies-50-years-on/>.
Hansen, Andrew. "The French Military in Africa." Council on Foreign Relations. Council on
Foreign Relations, 08 fév 2008. Web. 7 déc 2011. <http://www.cfr.org/france/french-militaryafrica/p12578>.
Melly, Paul. "The Cosy Relations between France and Africa." BBC News. BBC News, 13 sep
2011. Web. 7 déc 2011. <http://www.bbc.co.uk/news/world-africa-14898197>.
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