Thèses et mémoires
02 Situation sanitaire en Nouvelle - Calédonie - 2008 -
Des thèses et des mémoires II.4.1 - Page
notamment en matière de prise en charge thérapeutiques.
Directeur de thèse : Dr. Fabrice CAMOU
Faculté de médecine : Bordeaux
¡ La ciguatera : obstacles au diagnostic et perspectives
thérapeutiques à propos d'un cas en Nouvelle-Calédonie
Jean Baptiste DEMENEIX (2006)
La ciguatera, intoxication marine la plus répandue dans
le monde, est une affection fréquente qui présente un problème
de santé publique pour la zone inter tropicale. La difficulté
du diagnostic vient du polymorphisme clinique, de l'absence
de test de détection sérique, de la méconnaissance des
formes compliquées de la maladie par les médecins et par
les populations concernées. Nous avons étudié en Nouvelle
Calédonie le cas d'un patient ayant développé une forme
neurologique particulièrement sévère de ciguatera, d'évolution
chronique, de cadre nosologique mal défini, évoquant pour
partie une polyradiculonévrite. Des difficultés de prise en
charge thérapeutique du patient, notamment concernant les
douleurs et l'ataxie ont incité à éliminer plusieurs diagnostics
différentiels. Leur recherche a permis d'envisager de nouveaux
traitements efficaces dans la ciguatera, en complément du
mannitol : corticothérapie, immunoglobulines polyvalentes.
Directeur de thèse : Dr Flore LACASSIN
Faculté de médecine : Angers
¡ Prévalence du diabète a Lifou, Nouvelle-Calédonie ;
étude comparative sur 10 ans après CALDIA
Valérie ALBERT épouse DUNAIS (2005)
L'étude DREHUDIA avait pour objectif d'établir la préva-
lence du diabète et des maladies non transmissibles à Lifou,
de comparer cette prévalence à celle de l'étude CALDIA
effectuée dix ans auparavant, et de décrire les complications
des diabétiques ainsi que leur suivi médical. Le protocole de
DREHUDIA, scindé en 2 phases, reprenait la même métho-
dologie que celui de CALDIA, mais exclusivement à Lifou,
dans 5 tribus, chez des sujets âgés de 30 à 60 ans pour les
non diabétiques et de 30 à 70 ans pour les diabétiques.
L'étude a été effectuée en ambulatoire, le matin à jeun, au
cours des quinze derniers jours de septembre 2003. La
première phase de dépistage s'adressait à toute la population :
elle comportait une mesure de la pression artérielle au repos,
des mesures anthropométriques (indice de masse corporelle,
rapport taille/hanches), un dosage de l'HbA1c et de la glycémie
capillaire de préférence à jeun. La seconde phase était
consacrée aux sujets préalablement diabétiques et à ceux
dont la glycémie capillaire était > 1,10g/l à jeun ou > 1,40 g/l
non à jeun : elle comportait une HGPO avec 75 g de glucose
anhydre, un examen médical à la recherche de complications
diabétiques, un examen du fond d'œil, et une mesure de la
micro albuminurie sur échantillon d'urines. 416 sujets ont
participé à l'étude, mais 294 répondaient aux critères d'inclusion.
¡ Infection par le virus de l’immunodéficience humaine
en Nouvelle-Calédonie: situation épidémiologique 1986-
2005 et perspectives
Julien ROGER-SCHMELTZ (2007)
La Nouvelle Calédonie présente une séroprévalence du
VIH basse. Cependant, l'épidémie explose dans des pays
voisins et le niveau des infections sexuellement transmissibles
est élevé, particulièrement au sein de la population jeune.
L'infection est en transition en Nouvelle Calédonie, touchant
de plus en plus de femmes et dont les mélanésiennes sont
particulièrement vulnérables ; elle fait courir le risque d’une
augmentation des cas de transmissions verticales. Des
problèmes se posent quant à la prévention, le dépistage,
l'exclusion des patients: la culture, les traditions locales et la
condition féminine peuvent être un obstacle à la prise en
charge de cette maladie.
Directeur de thèse : Pr. Philippe MORLAT
Faculté de médecine : Bordeaux
¡ Mycobactérioses non aviaires chez le patient non
infecte par le VIH
Élodie FAELCHLIN (2007)
A ce jour, plus d'une centaine de mycobactéries atypiques -
par opposition aux mycobactéries tuberculeuses - a été recen-
sée grâce au développement des techniques de biologie
moléculaire. La plupart d'entre elles ont un pouvoir patho-
gène aléatoire fonction de l'environnement, des conditions climati-
ques et de l'état immunitaire de l'hôte. A l'instar de la tuber-
culose, l'incidence des mycobactérioses semble s'accroître,
indépendamment des cas observés au cours de l'infection
par le VIH ou de toute immunodépression cellulaire.
L'étendue des tableaux cliniques observés est très large,
les symptômes, le plus souvent non spécifiques, varient
d'une infection à l'autre voire, pour une même mycobacté-
riose, d'un individu à l'autre : le retard diagnostique est fré-
quent. L’identification de la mycobactérie en cause est impé-
rative à la prise en charge du patient. Elle est conditionnée
par un prélèvement de qualité analysé au sein d'un labora-
toire de référence afin de satisfaire aux exigences d'isole-
ment, de culture puis d'étude de la sensibilité aux antibioti-
ques. En effet, malgré les divergences possibles avec les
résultats cliniques, la détermination in vitro de la sensibilité
des mycobactéries aux antibiotiques disponibles est un pré-
requis indispensable à toute élaboration de protocole théra-
peutique. Comme pour toute infection à mycobactéries, le
traitement associe une combinaison antibiotique pour une du-
rée prolongée. En dehors des mycobactérioses aviaires,
largement décrites chez l'immunodéprimé, la prise en
charge des mycobactérioses non aviaires, faute de séries
publiées, est non consensuelle tant sur la nature de la com-
binaison antibiotique que sur la durée du traitement. L'objet
de notre travail consiste, à partir de la description d'un cas
clinique, de proposer une revue des données publiées des