metro Mardi 29novembre 2016 3
NEWS 3
Cette bactérie, appelée Akker-
mansia muciniphila, a été dé-
couverte par l’équipe de Patrice
Cani, chercheur WELBIO au
Louvain Drug Research Insti-
tute de l’UCL.
Les chercheurs ont prouvé que
lorsque l’on utilise la bactérie
Akkermansia, vivante, elle ré-
duit les effets liés à l’obésité et
au diabète, chez la souris.
Concrètement, la bactérie Ak-
kermansia a été pasteurisée
dans le but de la rendre inactive
mais sans la détruire, soit une
manière de préserver ses pro-
priétés, tout en rendant sa pro-
duction plus aisée. Et grâce à
cette pasteurisation, son effica-
cité est doublée. Ce qui permet
donc de corriger ces deux mala-
dies, mais aussi de les prévenir.
La bactérie pasteurisée se
conserve mieux et est plus fa-
cile à administrer chez
l’homme.
Deuxième découverte : les cher-
cheurs ont observé une pro-
téine présente sur la membrane
externe de la bactérie qui com-
muniquerait avec notre orga-
nisme. Cette protéine a un im-
pact positif sur notre système
immunitaire : elle bloque le
passage des toxines dans le sang
et renforce ainsi les défenses
immunitaires de l’intestin.
Après des tests concluants sur
des souris, des tests cliniques
sur l’homme sont menés de-
puis décembre 2015 au sein des
Cliniques universitaires Saint-
Luc. Ils viennent de passer la
première étape, à savoir qu’ils
sont « safe » ou non-dangereux
pour le corps humain.
Si les tests se révèlent positifs
chez l’homme, ces découvertes
ouvrent la porte à la fabrication
d’un futur médicament.
En Belgique, entre 2001 et
2011, le nombre de diabétiques
est passé de 319.000 à 542.000,
soit une augmentation de près
de 70 % en 10 ans.
LOUVAIN-LA-NEUVE Une
équipe de chercheurs de
l’UCL vient de mettre au
jour une bactérie qui per-
met de stopper le déve-
loppement de l’obésité et
du diabète de type 2 chez
la souris. Il s’agit d’une
première mondiale pu-
bliée dans la revue scien-
tifique Nature Medicine.
AFP / J. Haynes / Image. Laura Huskonen & Willem M de Vos
Une bactérie contre
l’obésité et le diabète
BRUXELLES « Vos pouces
pour la science » est un projet
international francophone
qui vise à étudier la linguis-
tique utilisée dans les nou-
veaux médias, notamment
chez les plus jeunes, indique
l’UCL. Le but est de récolter
les données des messageries
provenant des réseaux so-
ciaux afin d’analyser si cette
utilisation mène à une in-
compétence linguistique.
« Les réseaux sociaux
abaissent-ils le niveau de l’or-
thographe et de la gram-
maire ? Avec ce projet, nous
tenterons de répondre à cette
question. », explique Louise-
Amélie Cougnon, responsable
du projet. Les chercheurs
émettent l’hypothèse que
l’utilisation des réseaux so-
ciaux ne mène pas à une in-
compétence, mais à une « plu-
ricompétence », ce qui pousse-
rait les utilisateurs à modifier
les codes de la communica-
tion en fonction de la situa-
tion ou du destinataire. Ph. Kostenko Maxim / shutterstock.com
Les réseaux sociaux affectent-ils le langage ?
BRUXELLES Test-Achats ré-
clame l’interdiction de la publi-
cité pour les médicaments, a
annoncé hier l’organisation de
défense des consommateurs.
Selon elle, « les médicaments
sont présentés comme de véri-
tables remèdes miracles. À tort.
Les médicaments ne sont pas
des produits ordinaires, même
ceux en vente libre, qui
peuvent eux aussi avoir des ef-
fets secondaires ou être mal uti-
lisés », avertit Test-Achats. « En
automne et en hiver, le
consommateur voit par
exemple défiler les publicités
vantant des pastilles et des si-
rops contre la toux et le mal de
gorge (…) De telles publicités
élogieuses sont même en
contradiction avec la loi, qui
impose que les médicaments
soient présentés de manière ob-
jective et exacte », dénonce l’or-
ganisation. En attendant une
interdiction pure et simple, qui
devrait être prise selon elle au
niveau européen, Test-Achats
appelle à une modification de
la législation belge. Celle-ci de-
vrait obliger les fabricants à dé-
tailler notamment les effets se-
condaires potentiels. L’organi-
sation demande également que
l’industrie pharmaceutique ne
soit plus représentée au sein de
la Commission de contrôle de la
publicité des médicaments de
l’Agence fédérale des médica-
ments et des produits de santé
(AFMPS).
AFP / F. Fife
Test-Achats réclame l’interdiction
de la pub pour les médicaments
Plusieurs centaines de mi-
litants de la CSC, de la FGTB
et de la CGSLB ont mené une
action hier devant le Palais
d’Egmont, à Bruxelles, afin
de manifester contre la vo-
lonté du ministre des Pen-
sions, Daniel Bacquelaine,
de réformer les périodes as-
similées. Un calculateur per-
mettant à tout un chacun
d’évaluer la perte pour sa
pension a par ailleurs été
mis en ligne (https ://syncal-
cul.be/fr).
De nombreux militaires,
dont des pilotes, envisagent
de passer dans le secteur pri-
vé, en raison de la réforme
des pensions des militaires
envisagée par le gouverne-
ment fédéral, écrivaient hier
les journaux de De Pers-
groep. Ce sont surtout les pi-
lotes qui sont « punis », es-
time Edwin Lauwereins, du
syndicat SLFP, car l’âge anti-
cipé du départ à la retraite
était l’un des seuls avan-
tages existants par rapport
au secteur privé.
La proposition avancée di-
manche par le Parti socia-
liste d’un décumul des ré-
munérations pour les dépu-
tés wallons qui cumulent
leur mandat parlementaire
avec celui de membre du
collège communal a été ac-
cueillie fraîchement hier par
le cdH et le MR, mais elle est
soutenue par Ecolo.
EN BREF
À l’occasion de la Journée
mondiale de lutte contre le si-
da le 1er décembre, l’ONG a
publié un rapport qui montre
que le financement n’a pas
évolué pour la quatrième an-
née consécutive, alors qu’un
budget annuel supplémen-
taire de 7 milliards d’ici 2020
est nécessaire.
Le rapport de ONE Campaign,
qui se base sur les progrès et
les défis en matière de lutte
contre le VIH et le sida, postule
que si rien ne change, le
nombre de nouvelles infec-
tions chez les adolescentes et
les jeunes femmes ne dimi-
nuera que très peu (de 390.000
en 2015 à 364.000 en 2020).
L’objectif est pourtant tout
autre puisqu’on vise une dimi-
nution de 100.000 contamina-
tions. Par ailleurs, en 2020,
seuls 26,5 millions de patients
contaminés par le VIH au-
raient accès au traitement an-
ti-rétroviral, au lieu des 30 mil-
lions espérés. Le financement
resterait bloqué à 19 mil-
liards $, loin des 26,2 milliards
nécessaires.
LA LUTTE, VICTIME
DE SON « SUCCÈS »
« La lutte contre le VIH et le si-
da est victime de son propre
succès », estime Jenny Otten-
hoff, principal auteur du rap-
port. « De nombreux résultats
ont été enregistrés depuis
2002 : le nombre d’infections a
baissé à 2,1 millions par an et
2 millions de personnes ont ac-
cès chaque année au traite-
ment ».
« Nos rapports annuels dé-
montrent malheureusement
que le financement de la lutte
contre la maladie stagne. Il
manque au moins 7 mil-
liards $ et cela représente une
menace », poursuit Jenny Ot-
tenhoff.
BRUXELLES L’ONG ONE
Campaign, active contre
l’extrême pauvreté et les
maladies communes qui
frappent le Tiers-Monde,
met en garde contre le fait
que les progrès enregis-
trés ces dernières années
dans la lutte contre le sida
risquent d’être réduits à
peu de chose.
Ph. ktsimage / Istock.com
« L’épidémie de sida menace de reprendre vigueur »
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