metro Une bactérie contre l’obésité et le diabète Test-Achats réclame l’interdiction de la pub pour les médicaments BRUXELLES Test-Achats réclame l’interdiction de la publicité pour les médicaments, a annoncé hier l’organisation de défense des consommateurs. Selon elle, « les médicaments sont présentés comme de véritables remèdes miracles. À tort. Les médicaments ne sont pas des produits ordinaires, même ceux en vente libre, qui peuvent eux aussi avoir des effets secondaires ou être mal utilisés », avertit Test-Achats. « En automne et en hiver, le consommateur voit par exemple défiler les publicités vantant des pastilles et des sirops contre la toux et le mal de gorge (…) De telles publicités élogieuses sont même en LOUVAIN-LA-NEUVE Une équipe de chercheurs de l’UCL vient de mettre au jour une bactérie qui permet de stopper le développement de l’obésité et du diabète de type 2 chez la souris. Il s’agit d’une première mondiale publiée dans la revue scientifique Nature Medicine. Cette bactérie, appelée Akkermansia muciniphila, a été découverte par l’équipe de Patrice Cani, chercheur WELBIO au Louvain Drug Research Institute de l’UCL. Les chercheurs ont prouvé que lorsque l’on utilise la bactérie Akkermansia, vivante, elle réduit les effets liés à l’obésité et au diabète, chez la souris. Concrètement, la bactérie Akkermansia a été pasteurisée dans le but de la rendre inactive mais sans la détruire, soit une manière de préserver ses propriétés, tout en rendant sa production plus aisée. Et grâce à cette pasteurisation, son efficacité est doublée. Ce qui permet donc de corriger ces deux maladies, mais aussi de les prévenir. La bactérie pasteurisée se conserve mieux et est plus facile à administrer chez l’homme. Deuxième découverte : les cher- contradiction avec la loi, qui impose que les médicaments soient présentés de manière objective et exacte », dénonce l’organisation. En attendant une interdiction pure et simple, qui devrait être prise selon elle au niveau européen, Test-Achats appelle à une modification de la législation belge. Celle-ci devrait obliger les fabricants à détailler notamment les effets secondaires potentiels. L’organisation demande également que l’industrie pharmaceutique ne soit plus représentée au sein de la Commission de contrôle de la publicité des médicaments de l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS). ■ AFP / J. Haynes / Image. Laura Huskonen & Willem M de Vos cheurs ont observé une protéine présente sur la membrane externe de la bactérie qui communiquerait avec notre organisme. Cette protéine a un impact positif sur notre système immunitaire : elle bloque le passage des toxines dans le sang et renforce ainsi les défenses immunitaires de l’intestin. Après des tests concluants sur des souris, des tests cliniques sur l’homme sont menés depuis décembre 2015 au sein des Cliniques universitaires SaintLuc. Ils viennent de passer la première étape, à savoir qu’ils sont « safe » ou non-dangereux pour le corps humain. Si les tests se révèlent positifs chez l’homme, ces découvertes ouvrent la porte à la fabrication d’un futur médicament. En Belgique, entre 2001 et 2011, le nombre de diabétiques est passé de 319.000 à 542.000, soit une augmentation de près ■ de 70 % en 10 ans. Les réseaux sociaux affectent-ils le langage ? BRUXELLES « Vos pouces pour la science » est un projet international francophone qui vise à étudier la linguistique utilisée dans les nouveaux médias, notamment chez les plus jeunes, indique l’UCL. Le but est de récolter les données des messageries provenant des réseaux sociaux afin d’analyser si cette utilisation mène à une incompétence linguistique. « Les réseaux sociaux abaissent-ils le niveau de l’or- 3 NEWS Mardi 29novembre 2016 thographe et de la grammaire ? Avec ce projet, nous tenterons de répondre à cette question. », explique LouiseAmélie Cougnon, responsable du projet. Les chercheurs émettent l’hypothèse que l’utilisation des réseaux sociaux ne mène pas à une incompétence, mais à une « pluricompétence », ce qui pousserait les utilisateurs à modifier les codes de la communication en fonction de la situation ou du destinataire. ■ Ph. Kostenko Maxim / shutterstock.com AFP / F. Fife EN BREF Plusieurs centaines de militants de la CSC, de la FGTB et de la CGSLB ont mené une action hier devant le Palais d’Egmont, à Bruxelles, afin de manifester contre la volonté du ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine, de réformer les périodes assimilées. Un calculateur permettant à tout un chacun d’évaluer la perte pour sa pension a par ailleurs été mis en ligne (https ://syncalcul.be/fr). De nombreux militaires, dont des pilotes, envisagent de passer dans le secteur privé, en raison de la réforme des pensions des militaires envisagée par le gouverne- ment fédéral, écrivaient hier les journaux de De Persgroep. Ce sont surtout les pilotes qui sont « punis », estime Edwin Lauwereins, du syndicat SLFP, car l’âge anticipé du départ à la retraite était l’un des seuls avantages existants par rapport au secteur privé. La proposition avancée dimanche par le Parti socialiste d’un décumul des rémunérations pour les députés wallons qui cumulent leur mandat parlementaire avec celui de membre du collège communal a été accueillie fraîchement hier par le cdH et le MR, mais elle est soutenue par Ecolo. « L’épidémie de sida menace de reprendre vigueur » BRUXELLES L’ONG ONE Campaign, active contre l’extrême pauvreté et les maladies communes qui frappent le Tiers-Monde, met en garde contre le fait que les progrès enregistrés ces dernières années dans la lutte contre le sida risquent d’être réduits à peu de chose. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre, l’ONG a publié un rapport qui montre que le financement n’a pas évolué pour la quatrième année consécutive, alors qu’un budget annuel supplémentaire de 7 milliards d’ici 2020 est nécessaire. Le rapport de ONE Campaign, qui se base sur les progrès et les défis en matière de lutte contre le VIH et le sida, postule que si rien ne change, le nombre de nouvelles infections chez les adolescentes et les jeunes femmes ne diminuera que très peu (de 390.000 en 2015 à 364.000 en 2020). L’objectif est pourtant tout autre puisqu’on vise une diminution de 100.000 contaminations. Par ailleurs, en 2020, seuls 26,5 millions de patients contaminés par le VIH auraient accès au traitement anti-rétroviral, au lieu des 30 millions espérés. Le financement resterait bloqué à 19 milliards $, loin des 26,2 milliards nécessaires. LA LUTTE, VICTIME DE SON « SUCCÈS » « La lutte contre le VIH et le sida est victime de son propre succès », estime Jenny Ottenhoff, principal auteur du rapport. « De nombreux résultats ont été enregistrés depuis 2002 : le nombre d’infections a baissé à 2,1 millions par an et 2 millions de personnes ont accès chaque année au traitement ». « Nos rapports annuels démontrent malheureusement que le financement de la lutte contre la maladie stagne. Il manque au moins 7 milliards $ et cela représente une menace », poursuit Jenny Ottenhoff. ■ Ph. ktsimage / Istock.com