Le contexte de ma recherche
ou pourquoi les effets spéciaux
Ce mémoire sʼinscrit dans la continuité de ce que je fais et non dans une recherche à part en-
tière. Je reviens donc rapidement sur mes expériences et travaux précédents pour situer cette
recherche. Cela pourra me servir personnellement de point de départ pour mes expérimentations
à venir.
Je me suis aperçu quʼil était nécessaire de travailler lʼimage en 2D pour pouvoir utiliser à bon
escient lʼespace 3D. On travaille dans un espace plat, la 3D nʼest là que pour mettre en pers-
pective, apporter une information de lumière, un Zbuffer, une normale. La quantité de travail est
telle quʼil faut dʼabord penser les plans en deux dimensions, le cadrage, les couleurs pour ensuite
modéliser, texturer, animer, éclairer en fonction de cette vue caméra. On se retrouve en deux di-
mensions. Mais le grand problème cʼest que cette 2D est “vectorielle”. On définit des surfaces
plates, lisses. Je dois dire que le displace et des outils comme Zbrush ont révolutionné cet espace
3D. Des détails 3D sont stockés dans une texture bitmap. Mais tout cela reste assez rigide. Cʼest
ce qui mʼa amené à mʼintéresser aux rendus non réalistes lʼannée dernière, pour casser ces sur-
faces, avoir de la matière. Et pour ces mêmes raisons, je mʼintéresse maintenant aux effets dits
spéciaux. Les fluides sont des objets définis en voxel, les particules sont des points dans lʼespace
et les frontières sont floues.
Il sʼavère que le domaine des effets spéciaux correspond aussi à ma recherche dʼun mixage
entre compétences techniques et artistiques. On utilise très souvent des expressions pour contrô-
ler ces éléments. On est amené à bidouiller et expérimenter de nouvelles techniques régulière-
ment dans cet esprit de jeu ou de casse tête. Par chance cʼest aussi un domaine ou il y a encore
un besoin.
Jʼai donc voulu cette année expérimenter dans ce contexte-là. Mon expérience dans les effets
spéciaux sʼétait avant tout faite sur Maya. Jʼai pu profiter de cette année pour mʼinitier à un outil
qui aurait sa place à ATI, Houdini, un logiciel de 3D orienté procédural, et pour approfondir les
effets spéciaux sous 3dsmax et Maya, tout en me sensibilisant aux algorithmes utilisés.
Jʼai en effet réellement découvert les effets spéciaux grâce à Thomas Marqué, ex Superviseur
VFX de Kaena, sur Maya, en deug, lors dʼun stage à def2shoot. Jʼétais stagiaire sur le long mé-
trage "Un ticket pour lʼespace" et il réalisait les effets du décollage dʼune fusée : une série de
plan en full 3D qui se devait photoréaliste. Il utilisait à la fois les fluides Maya, les particules
Hardware de Maya, Afterburn, une bêta de Aura, realflow, à peu près tout ce qui existait a
lʼépoque. Après avoir fait un peu de rendu, jʼai pu expérimenter les fluides Maya pour la sé-
quence du plan dʼintro du film où je devais faire une nébuleuse et des étoiles qui laissaient une
traînée sur lʼécran.
En licence, après avoir participé à lʼinstalla-
tion "fil amant", jʼai réalisé une animation de 2
minutes avec Chloé Lang-Willar où il était
question dʼ"êtres peinture". Tout était à base de
courbes, paint effect et particules, un projet
entre rendu non réaliste et effets spéciaux.
Peu après, jʼai réalisé Bouille2Nouille avec Ar-
mella Leung, une animation dʼune minute où
jʼavais pu tenter un petit essai de matière non
réaliste avec des filtres photoshop sur certaines
passes de rendus.
En premiere année de master, apres lʼinstalla-
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Introduction
Beeing painting - réalisé avec Chloé Lang-willar