Dépression et comorbidités addictives : défis et données probantes Jean-Francois de la Sablonnière, MD, frcp(c) Médecin psychiatre Répondant au CRD BSL CHRGP – CSSSRDL Conférence UdeM – Québec / septembre 2014 Divulgation relations d’affaires Dr Jean-François de la Sablonnière Pour éducation continue Astra Zeneca Biovail BMS Eli Lilly Gen-Pharm Janssen Lundbeck Mylan Otsuka Pfizer Sunovion Étienne • Homme de 57 ans • Arrivé à 4h15 à l’urgence • Intervention policière suite à appel de détresse au centre de crise • L’urgentologue vous appelle à 8h00 • Urgence suicidaire Étienne • À l’arrivée à l’urgence : – Intoxiqué à l’alcool – Histoire de 36 x 341 cc bière 5% depuis 24 heures – DC à 5h00 • Dossier médical : – Éthylisme chronique, RGO,DLP,HTA,DMNID – GGT 118, VGM 105 – Dépression majeure sous Effexor XR 150 mg Étienne • Vous procédez à l’évaluation à 16h00 : – Se plaint d’un mal être au long cours, pire depuis l’hiver dernier – Tristesse la plupart du temps – Anhédonie, avolition, pleurs – Insomnie marquée, initiale, intermédiaire et terminale / Inappétence, poids stable – Problèmes attention / concentration / mémoire – Dévalorisation / culpabilité / désespoir Étienne • Histoire complémentaire : • • • • • Consomme 12 à 36 éq. die 5-7/7 Consomme THC 0.5 gm die 7/7 Consomme cocaïne 0.21 à 1 gm die 2-3/30 Abstinence maximale antérieure de 4 ans depuis âge 12 ans CAGE 4/4 – Rappel : Cut down/Annoy/Guilt/Eye openner (sensib.80% à ¾) • Antécédent de sevrage gr.I/IV – Rappel : I : Tremblement + hyperactivité autonome II : I + hallucinose III : I + convulsions IV : Délirium Tremens Étienne • Quelle information voulez vous avoir ? • Quelle sont vos hypothèses diagnostiques ? • Est-ce qu’on le traite ou pas ? • Si oui, qu’est-ce qu’on traite ? Distinguer les syndromes • Trouble primaire vs secondaire ? • Trouble affectif bipolaire ou unipolaire ? • Quand pouvons-nous poser un diagnostic ? • Quand (et quoi) devons-nous traiter ? Trouble primaire vs secondaire • COGA (Collaborative Study on the Genetics of Alcoholism) – Comparison of Induced and Independent Major Depressive Disorders in 2,945 Alcoholics Schukit M et al (Am J Psychiatry 1997; 154:948–957) • DM primaire 15.2 % • DM secondaire 26.45 % • Primaire : – – – – – – – Marié Caucassien Sexe féminin Moins de cosommation de drogue Moins de thérapie ROH Tentatives de suicide ATCD familiaux DM Troubles induits par la substance Alcool Démence Trouble mnésique Trouble psychot. Trouble affectif Trouble anxieux Trouble sexuel Trouble sommeil P P I/S I/S I/S I I/S I I/S I I I/S Amphet. Cafféïne I Cannabis I Cocaïne I I/S I/S Hallu. I I I I I I Opiacés I I PCP I I I I/S I/S S Inhalants P I I I I/S I I/S I I/S Nicotine Sédatifs P P Comorbidité en santé mentale Trouble de consommation à vie Tous tr. affectif DM Dysthymie MAB Tous tr. anxieux Schizophrénie TPAS Pourcentage OR 32.0 27.2 31.4 56.0 23.7 47.0 83.6 2.6 1.9 2.4 6.6 1.7 4.6 8.2 Regier CA et al, ECA study, 1990 Comorbidité en toxicomanie : Alcool • Risque relatif général : x2 • Dépression majeure : 30-40 % • Tr anxieux : 25-50 % • Suicide : 10-15 % Comorbidité en toxicomanie : Cocaïne • • • • • • • • • Tout trouble : 73.5 % Troubles affectifs : 60.7 % Troubles anxieux : 20.8 % Schizophrénie : 0.3 % Dépendance alcool : 61.7 % TPAS : 7.7 % ADHD : 34.9 % Jeu pathologique : 14.8 % Gestes suicidaires : 22.5 % • Rounsaville BJ et al. Psychiatric diagnoses of treatment-seading cocaine abusers. Arch Gen Psychiatry 48 : 45, 1991. Comorbidité Psychiatrie Toxico CRD Médical Explication de la concomitance • Confusion diagnostique ? • Tr aff. rend vulnérable à tr consommation ? (auto-médication) • Anomalie sous-jacente commune ? • Biais d’observation par sévérité accrue ? • Kindling ou sensibilisation neuronale ? Kendler K, Schuckit M, … DSM-5 • Trouble de consommation de substance : 11 critères (2 ou plus sur 12 mois – Spécifier sévérité : léger 2-3 critères, modéré 4-5 critères, sévère 6 ou plus) • • • • • • • • • • • Prise en quantité et durée plus longue que prévue Désir persistant et infructueux d’atténuer ou contrôler Temps significatif alloué à obtenir, consommer ou se remettre « Cravings and urges to use » Incapacité à rencontrer ses responsabilités (travail, école, maison) Maintien malgré problèmes sociaux ou interpersonnels récurrents ou persistants Abandon ou réduction d’activités (sociales, occup., récréat.) Consommation récurrente en situation physiquement hasardeuse Maintien malgré conscience d’un problème persistant ou récurrent Tolérance Sevrage Facteurs de risques pour la consommation et ses troubles • • • • • • • Sexe masculin Antécédent familiaux Pauvreté et non emploi Statut socio économique bas Faible scolarité Délinquance Accessibilité • 30 – 50 % contribution génétique (Kendler K et al.) La Substance Addictive Mécanisme d’Action Substance Mécanisme d’action Alcool Perméabilité membranaire, ago GABA, antag NMDA Amphétamines Relâchement Dopa, 5HT Cafféïne Antag R adénosine Cannabis Agoniste R cannabinoïde Cocaïne Inhib recapture dopa Hallucinogènes Agoniste R 5HT Inhalants Perméabilité membranaire Nicotine Agoniste R Ach nicotinique Opiacés Agoniste R opiacé PCP Antag R NMDA Sédatifs Favorise affinité R GABA Dépendances comportementales – – – – – – – – – – Jeu pathologique Kleptomanie Boulimie Achats compulsifs Pathologic skin picking Dépendance sexuelle (hypersexualité non-paraphilique) Bronzage excessif Jeux ordinateur / vidéo Dépendance internet Dépendance à l’exercice DSM-IV and DSM-5 task force, 2010 Massive Multiplayer Online Role Playing Game(MMORPG) MMORPG • WoW – plus de 12.5 M d’inscrits en 2007 • 6 à 20 % des joueurs IA Meenan 2007 Troubles concomitants Behavioral Addictions Lifetime Estimates of Substance Use Dis. Pathological Gambling 35 – 63 % Kleptomania 23 – 50 % Pathologic Skin Picking 38 % Compulsive Sexual Behavior 64 % Internet Addiction 38 % Compulsive Buying 21 – 46 % Grant JE. Impulse Control Disorders : A clinician’s Guide to Understanding and Treating Behavioral Addictions. Norton Press, 2008 Système homéostatique Cortex Glutamate Glutamate NMDA CA _ NMDA GABA NC NMDA NAc D1 Dynorphin D2 DA GABA-A Glutamate k DA Enkephaline u VTA VTA = Ventral Tegmental Area; Nac = Noyau Accumbens; NC = Noyau Caudé; CA = Cingulaire Antérieur Neurobiologie • Jeu (gambling) : – Faible CSF 5-HIAA, impulsivité et NS Blanco C 1996 – fMRI : Potenza 2003, Reuter J 2005 • Faible activité vmPFC • Atténuation activité striatale avec jeu simulé • Jeu vidéo : – Polymorphisme 5HTTLPR, impulsivité et HA Lee 2008 – fMRI Ko 2009 • Activation orbitofrontale, dorsolatérale, cingulaire antérieure et noyau accumbens avec le jeu • atténuation activité striatale avec « cue-induced online gaming urge » – fMRI Kühn S 2011 • Augmentation de volume striatum ventral gauche – fMRI Methiak K 2006 • Activation cingulaire antérieure dorsale (désactivation caudale et amygdalienne) Vulnérabilité génétique ROH • Caractéristiques individuelles semblent importantes : – Cloninger type II – Type d’appétence : « Relief » vs « Reward » – Pharmacogénétique (Verheul et al 1999, Ooteman 2009) • Indicateurs de renforcement négatif – – – – Polymorphisme GRIN2B Polymorphisme GABRA6 Polymorphisme GABRB2 Polymorphisme GABRG2 • Indicateurs de renforcement positif – Polymorphisme OPRM1 – Polymorphisme DRD1 – Polymorphisme DRD2 Vulnérabilité génétique ROH et DM Evidence of common and specific genetic effects: association of the muscarinic acetylcholine receptor M2 (CHRM2) gene with alcohol dependence and major depressive syndrome. (Hum Mol Genet. 2004 Sep 1;13(17):1903-11. Epub 2004 Jun 30.) CHRM2 gene predisposes to alcohol dependence, drug dependence and affective disorders: results from an extended case-control structured association study. (Hum Mol Genet. 2005 Aug 15;14(16):2421-34. Epub 2005 Jul 6.) Neurotransmitter and neuromodulator genes associated with a history of depressive symptoms in individuals with alcohol dependence. (Alcohol Clin Exp Res. 2011 Mar;35(3):496-505. doi: 10.1111/j.1530-0277.2010.01366.x. Epub 2010 Dec 8.) • • • • CHRM2 CRHBP OPRM1 GABRB1 Hypothèses • La conduite d’assuétude impliquerait: – Renforcement négatif (Solomon 1980, Koob et Le Moal 2008) • Entretenu par un système hyper glutamatergique • Corrélation clinique de type « relief drinking/craving » – Renforcement positif (Koob 2003, Spanagel et Weiss 1999) • Entretenu par un renforcement dopaminergique striatal • Corrélation clinique de type « reward drinking/craving » Système homéostatique Cortex Glutamate Glutamate NMDA CA _ NMDA GABA NC NMDA NAc D1 Dynorphin D2 DA GABA-A Glutamate k Renforcement négatif DA Enkephaline u VTA Renforcement positif VTA = Ventral Tegmental Area; Nac = Noyau Accumbens; NC = Noyau Caudé; CA = Cingulaire Antérieur Système homéostatique Cortex Glutamate Glutamate NMDA CA _ NMDA GABA NC NMDA NAc D1 Dynorphin D2 DA GABA-A Glutamate k Renforcement négatif DA Enkephaline Effet direct de la consommation u VTA DA Renforcement positif glutamate b-endorphin VTA = Ventral Tegmental Area; Nac = Noyau Accumbens; NC = Noyau Caudé; CA = Cingulaire Antérieur Système Cortex allostasique Glutamate Glutamate NMDA CA _ NMDA GABA NAc D2 DA k DA Enkephaline u VTA NMDA D1 Dynorphin GABA-A NC Glutamate Effet direct Neuroadaptation DA DA glutamate glutamate b-endorphin RD1 RNMDA dynorphin VTA = Ventral Tegmental Area; Nac = Noyau Accumbens; NC = Noyau Caudé; CA = Cingulaire Antérieur Principe de l’Allostasie La Substance • Exemple de l’usage à long terme d’ecstasy : Activité 5-HT est comparée … McCann UD, Szabo Z, Scheffel U, Dannals RF, Ricaurte GA. “Positron emission tomographic evidence of toxic effect of MDMA ('Ecstasy') on brain serotonin neurons in human beings”. Lancet. 1998;352(9138):1433-7. These brain scans show the amount of serotonin activity over a 40-minute period in a non-MDMA user (top) and an MDMA user (bottom). Dark areas in the MDMA user's brain show damage due to chronic MDMA use "Ecstasy" Damages the Brain and Impairs Memory in HumansBy Robert Mathias, NIDA NOTES Staff Writer, 14:4, nov 1999 McCann, U.D.; Szabo, Z.; Scheffel, U.; Dannals, R.F.; and Ricaurte, G.A. Positron emission tomographic evidence of toxic effect of MDMA ("ecstasy") on brain serotonin neurons in human beings. Lancet. 1998;352(9138):1433-7. Impacts Biologiques de la Consommation • Dysrégulation hédonique (liée à tolérance) • Craving indicé (lié à la sensibilisation) • Hypofrontalité • Vulnérabilité au stress Impacts de la Consommation • • • • • • • • • • • • Dysrégulation hédonique (liée à tolérance) Craving indicé (lié à la sensibilisation) Hypofrontalité Vulnérabilité au stress Victimisation Itinérance Infections secondaires (HIV, HCV, HBV, …) Pauvreté Hospitalisation Incarcération Morbidité générale accrue Mortalité accrue Évolution d’une consommation • • • • • • • • Euphorie Recherche de reproduction de l’euphorie Perte de contrôle, tolérance, sevrage Conséquences psycho-sociales Arrêt de consommation Ennui, dysphorie, anhédonie, vide Obsession de la substance, vulnérabilité au stress Rechute Euthymie Hyperthymie Euthymie Hypothymie Dysthymie Hyperthymie Euthymie Hypothymie Dépression Majeure Hyperthymie Euthymie Hypothymie 2 semaines (min.) Anhédonie allostasique Hyperthymie Euthymie Hypothymie Traiter la dépendance (EBM) • Interventions psycho-sociales : – Contingency management + CBT : d=1.02 – Contingency management : d=0.58 – Relapse prevention : d=0.32 – CBT : d=0.28 Dutra et al, A meta-analytic review of psychosocial interventions for substence use disorders. Am J Psychiatry, 165(2), feb 2008 Traiter la dépendance (EBM) • Interventions psycho-sociales : – – – – – – – – – CBT BT Psychodynamique/interpersonnelle Intervention brève Intervention ultra-brève Thérapies conjugale et familiale Thérapies de groupes Thérapies de pairs (AA, NA, CA, GA, …) Entrevue motivationnelle Traiter la dépendance (EBM) • Traitement pharmacologique : – Alcool : • • • • • • Naltrexone (ReVia) : antagoniste opiacé Nalmefene (Revex) : antagoniste opiacé Acamprosate (Campral) : inhib NMDA ?, ago GABA a et b ? Disulfiram (Antabuse) : inhib acétaldéhyde déhydrogénase Anticonvulsivants ? : modulation GABA / NMDA Antipsychotiques atypiques ? : antag D1, D2, 5HT2, 5HT1a – Opiacés : • Methadone / LAAM – Nicotine : • Nicotine • Bupropion (Zyban) : modulateur D et norad • Varénicline (Champix) : agoniste partiel a4b2 nicotinique Acamprosate (Campral) • N-acetyl homotaurine • Structure similaire à plusieurs acides aminés dont glutamate, acide gamma-aminobutyric, aspartate, glycine et taurine (Spanagel et al. 1997) • Propriétés neuroprotectrice et anti-oxidative (Dahchour et al 2005) Acamprosate (Campral) • Fonctionne essentiellement et spécifiquement sur un système en hyperexcitabilité glutamatergique (Spanager et Kiefer 2008, Spanagel et Zieglgansberger 1997) • Agoniste GABA (A) • Agoniste partiel faible NMDA probable • Effet fonctionnel antagoniste NMDA en situation d’hyper exitabilité glutamatergique • Effet fonctionnel antagoniste mGluR5 expliquerait la neuroprotection • Inhibe l’activité des canaux calciques • Module l’expression c-fos Acamprosate (Campral) • Efficacité : – Abstinence accrue – Comparé au placebo (méta-analyses Mann et al 2004, Roozen et al 2006) n>4000 • Double les jours d’abstinence cumulatifs • Diminue risque de reconsommation de 84% • Diminue risque de consommation excessive de 82% – Données divergentes quant au craving – NNT = 7.5 – Adhérence au traitement faible (env. 50%) Naltrexone (ReVia) • • • • • Antagoniste opiacé Action principale sur Rµ T1/2 de 4 hrs (12,9 hrs pour métabolite) Métabolite actif principal 6-β-naltrexol Effet d’inhibition opiacé dure 24 à 72 heures Naltrexone (ReVia) • Efficacité : (Rosner et al, Cochrane Datatbase of Systematic Reviews, dec 2010) – Plus de 50 RCTs n=7793 – Comparé au placebo (méta-analyses Mann et al 2004, Roozen et al 2006) • • • • • Diminue les jours d’abstinence cumulatifs de 4% Diminue risque de consommation excessive de 83% Diminue les jours de consommation excessive Diminue la consommation d’alcool totale et par jour Diminue les taux GGT et AST – Données non significatives quant à l’abstinence – NNT = 9 – Attrition élevée, variable 40 à 87% Naltrexone ou Acamprosate ? • Données sont contradictoires • 3 études comparatives – Kiefer et al 2003 – Anton et al 2006 (COMBINE) – Feeney et al 2006 Naltrexone ou Acamprosate ? • De façon générale, 20 à 30 % des patients alcooliques répondent à la pharmacothérapie • Bénéfices acamprosate vs naltrexone varient selon les études (Europe vs Amérique) • Données générales : – Acamprosate favorise l’abstinence – Naltrexone prévient la consommation excessive Traiter la dépendance (EBM) • Anecdotique cocaïne, alcool : – Anticonvulsivants ? • Tiagabine ? • Topiramate ? – Ondansetron ? – Baclofen ? – Olanzapine ? – Clozapine ? Traiter la dépendance (EBM) • Antipsychotiques atypiques ? – Olanzapine (Zyprexa) : • Hutchison et al, Neuropsychopharmacology, (2003)28, 1882-1888 – N=37 ozp vs n=30 ctrl (cyproheptadine), volontaires non alcooliques – craving de départ DRD4L et DRD4S – craving après exposition chez DRD4L • Kampman et al, Drug and alcohol depend. (2003)70, no3, 265-273 – Cocaïne, n=30, DBPC, ozp 10mg – Placebo > Ozp en termes d’attrition et abstinence Traiter la dépendance (EBM) • Antipsychotiques atypiques ? – Quétiapine (Seroquel) • Kampman et al, Journal of clinical psychopharmacology, 27(4), 2007 – – – – Alcool Type A (n=33) vs Type B (n=28) DBPC 12 semaines Attrition 23 % 31% (9) abstinence vs 6% (2) • Creighton University – Seroquel SR pour dépendance alcool et trouble anxieux concomitant (DBPC, 12 semaines, n=20) Système Cortex allostasique Glutamate Glutamate NMDA CA _ NMDA GABA NC NAc D2 Acamprosate DA k DA Anticonvulsivants Enkephaline u VTA NMDA D1 Dynorphin GABA-A Glutamate Naltrexone Nalmefene Bupropion Antipsychotiques Atypiques Conséquences de la concomitance • Évolution plus sévère ? – Plus d’hospitalisation – Début précoce des symptômes affectifs – Manie dysphorique ou mixte – Épisodes prolongés et réfractaires • Évolution moins sévère ? Winokur G / Akiskal HS – Trouble de consommation primaire (chez 70%) serait lié à un meilleur pronostic affectif From: Treatment of Depression in Patients With Alcohol or Other Drug Dependence: A Meta-analysis JAMA. 2004;291(15):1887-1896. doi:10.1001/jama.291.15.1887 Date of download: 9/6/2014 Copyright © 2014 American Medical Association. All rights reserved. From: Treatment of Depression in Patients With Alcohol or Other Drug Dependence: A Meta-analysis JAMA. 2004;291(15):1887-1896. doi:10.1001/jama.291.15.1887 Figure Legend: Effect sizes are Cohen d on outcomes reflecting quantity of substanceuse (mainly by self-report). Error bars represent the 95% confidence intervals(CIs). Studies are stratified into 2 groups based on the size of the effectof medication on depression outcome (Cohen d for the Hamilton Depression Scale)effect size lower than 0.50 (low); and effect size greater than 0.50 (high).The study by Roy did not have the data necessaryfor analysis for this figure. Date of download: 9/6/2014 Copyright © 2014 American Medical Association. All rights reserved. From: Treatment of Depression in Patients With Alcohol or Other Drug Dependence: A Meta-analysis JAMA. 2004;291(15):1887-1896. doi:10.1001/jama.291.15.1887 Figure Legend: Effect sizes are Cohen d, error bars represent the 95% confidenceintervals (CIs). Studies are stratified into groups with low (<25%) vshigh (>25%) categories of placebo response, measured as the percentage decreasein the Hamilton Depression Scale between baseline and end-of-study in theplacebo group. Date of download: 9/6/2014 Copyright © 2014 American Medical Association. All rights reserved. Traitement de la DM chez ROH • A Double-Blind, Placebo-Controlled Trial Combining Sertraline and Naltrexone for Treating Co-Occurring Depression and Alcohol Dependence Pettinati et al, Am J Psychiatry. 2010;167(6):668‐675 A Double-Blind, Placebo-Controlled Trial Combining Sertraline and Naltrexone for Treating Co-Occurring Depression and Alcohol Dependence Pettinati et al, Am J Psychiatry. 2010;167(6):668‐675 A Double-Blind, Placebo-Controlled Trial Combining Sertraline and Naltrexone for Treating Co-Occurring Depression and Alcohol Dependence Pettinati et al, Am J Psychiatry. 2010;167(6):668‐675 Traitement des comorbidités Indication pour traitement antidépresseur Indication clinique Claire Probable Possible Caractéristiques dépressives Persiste malgré une abstinence prolongée Primaire à l’histoire; survient lors d’un usage stable; persistait lors d’abstinence antérieure; chronique Histoire familiale positive pour tr. affectifs ou anxieux Schuckit M Systèmes Séquentiels « Je vous soignerai lorsque vous serez guéri ! » Systèmes Parrallèles « Venez me voir, je ferai ce que je peux, puis appelez ce numéro et allez le voir, il fera ce que je ne peux faire! » Systèmes Intégrés « Nous vous soignerons! » Les solutions Approche compréhensive, de long terme basée sur les stades motivationnels Assertive outreach Interventions motivationnelles Aide à l’acquisition d’habiletés et support pour auto gérer les maladies et poursuivre des objectifs fonctionnels • Interventions de support social • Sensibilité culturelle et au groupe d’appartenance • • • • • Drake RE, Essock SM, Carey KB, Kola L, Osher FC, Rickards L. Evidence-based practices - Implementing dual diagnosis services for clients with severe mental illness. Psychiatric services, 52 : 469-476, april 2001 Une Approche « Step-Wise » Adaptée au Stade du Patient • Engagement – Établir une relation Rechute Maintien Action Pré-contemplation Contemplation Détermination Étapes du changement Selon Prochaska et DiClemente • Persuation – Aider à motiver et établir des objectifs • Traitement actif – Acquisition d’habiletés pour atteindre une rémission et atteindre ses objectifs • Prévention de la rechute Fausses Croyances • Je ne suis pas malade, c’est la consommation qui cause mes symptômes • Je suis malade, la consommation m’aide à contenir mes symptômes • La consommation m’aide bien plus que la médication du médecin « Stacose polymorphe chronique réfractaire » Conclusion • Étienne souffre d’un trouble fréquent impliquant une concomitance d’entités traitables • Le traitement nécessite à la fois – Fermeté : cadre de contingences responsabilisant impliquant des outils motivationnels – Souplesse : approche intégrée « step-wise » non jugeante, adaptée aux besoins bio-psycho-sociaux de tous les troubles en présence • Le contribution médicale est indispensable. Laisser les soins au seul CRD psycho-social est, en une approche EBM, irresponsable