
1. Structures productives, politiques économiques
et déficit commercial
Au niveau global, l’examen a permis de constater un triplement des importations en une
décennie en passant de 133 Mrds DHS en 2001 à 399 Mrds DHS en 2011.
L’analyse de cette dynamique révèle un fort
contenu de la croissance économique en
importations. En effet, la tendance des
importations en volume emprunte la même
trajectoire ascendante que le PIB. Or le Maroc a
connu un regain de dynamisme de l’activité de
production au cours de la décennie en particulier
au cours de la période 2005-2010 avec,
notamment, un fort investissement dans les
infrastructures et la mise en œuvre des
stratégies sectorielles. Ces programmes,
conjugués aux politiques de relance de la
demande intérieure, ont suscité des importations
plus que proportionnelles que la croissance
économique. Les estimations économétriques
ont établi une élasticité de la croissance des
importations par rapport au PIB de l’ordre de
1,5: quand le PIB augmente de 1%, les
importations augmentent de 1,5%.
L’analyse affinée des importations a dégagé une
dépendance de plus en plus marquée des processus
productifs d’intrants importés et induisent une
accélération de la pénétration du marché intérieur par les
produits étrangers. Elle a permis d’apprécier la
dépendance à l’égard des importations moyennant une
évaluation des importations incompressibles, lesquelles
représentent 85% des importations totales. Près des
trois quarts de ces importations concernent l’énergie, les
biens finis d’équipement et les demi-produits.