commission « seguin – rives de seine - Boulogne

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PROJET
COMMISSION « SEGUIN – RIVES DE SEINE »
8 EME REUNION DU GROUPE DE TRAVAIL « CONSTRUCTIBILITE »
06 JANVIER 2009
Présents
Gauthier Mougin – Maire adjoint chargé de l'Urbanisme, de l'Aménagement urbain
André Moine – Directeur général délégué de la SAEM Val de Seine Aménagement
Rim Fathallah – Maire adjoint chargée du quartier n°3
Christine Bruneau – Maire adjoint chargée du Développement durable, des Espaces verts, de
l'Aménagement des berges de la Seine
Sylvie Rougnon – Conseillère municipale déléguée au Quartier 6 et à la Politique de la ville
Daniel Mouranche – Association des Usagers de Transports-FNAUT IDF
Jean-Pierre Lacouture – Intégrer Billancourt
Annick Rivière – Intégrer Billancourt
Michel Goddard – AEBB
Anne-Henri Chombart de Lauwe – AEBB
Sylvain Canet – Cité des Savoirs du 21ème Siècle
Jean-Louis Tourlière – Boulogne Environnement
Guy Lejeune – AEBB
Marie-Laure Fleury – SAEM Val de Seine Aménagement
Nathalie d’Estienne d’Orves-Cossé – SAEM Val de Seine Aménagement
Susana Bruges – SAEM Val de Seine Aménagement
Guillaume Hébert – SAEM Val de Seine Aménagement
Sébastien Harlaux – SAEM Val de Seine Aménagement
Sihem Meghalsi – SAEM Val de Seine Aménagement
Invités
Cécile Beaudesson – Agence Devillers
Valérie Clairet – Agence Devillers
André Moine – SAEM Val de Seine Aménagement – introduit la séance en présentant l’ordre du jour de
la 8ème réunion du groupe de travail « Constructibilité » :
 Suivi constructibilité
 Présentation du projet de renouvellement urbain du quartier du Pont de Sèvres
1- SUIVI CONSTRUCTIBILITE
André Moine présente l’état d’avancement des chantiers et des permis de construire sur le Trapèze
Ouest. Il rappelle qu’à ce jour 2 bâtiments ont été livrés, correspondant aux programmes de bureaux
L’Angle (A1) et Khapa (D2a). Il ajoute que la plupart des macrolots du Trapèze Ouest sont aujourd’hui
en chantier : B1, D2b, A2, A3, B2, B3 et C1 (programmes de bureaux et de commerces).
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PROJET
Il annonce qu’un concours a été lancé pour le projet de la crèche C1 : pour le premier tour,
5 équipes d’architectes ont été retenues.
Il précise que le permis de construire de D3A, représentant une surface d’environ 24 300 m², devrait
être délivré prochainement. Le permis de construire de D3B avait été déposé en juin 2008, puis retiré
en raison de l’importante surface commerciale située dans cet îlot, pour laquelle le Député-Maire de
Boulogne-Billancourt a souhaité réexaminer le dossier. A ce jour, le dossier est en cours d’étude et
devrait être redéposé.
André Moine rappelle que sur l’ilot V, les permis de construire des programmes de bureaux (V2c), de
logements libres (V3b) et du Centre Culturel et Cultuel Musulman (V2a) ont été accordés ; le projet de
l’immeuble de logements sociaux (V3a) est actuellement en cours d’étude.
Il informe qu’à ce jour :
- environ 258 000 m² sont en chantier (ou livrés pour 2 immeubles)
- Ainsi, 330 000 m² SHON de permis de construire sont donc accordés ou en cours d’instruction
sur l’ensemble de l’opération, dont 272 000 m² de permis de construire sont obtenus
- 50 000 m² environ sont en cours ou prêts à être redéposé sur l’ilot V
Jean-Louis Tourlière – Boulogne Environnement – rappelle que lors de la réunion du 21 novembre
2008, il avait remis en séance aux services de la SAEM un tableau récapitulatif des constructibilités.
Il avait demandé un retour amendé sur ce tableau, avec des chiffres précis. Il souhaite savoir si ce
tableau a été vérifié.
Par ailleurs, il demande s’il est possible de disposer d’un exemplaire du compte-rendu annuel à la
collectivité locale (CRACL) de la SAEM Val de Seine Aménagement.
André Moine répond que l’analyse de ce tableau est en cours de validation : il s’engage à lui faire un
retour avec des chiffres détaillés et actualisés.
En réponse à la question sur le CRACL, Christine Bruneau – Maire adjoint chargée du Développement
durable, des Espaces verts, de l'Aménagement des berges de la Seine – rappelle qu’il s’agit d’un
document public, présenté et approuvé par le Conseil Municipal de Boulogne-Billancourt. De ce fait,
ce document est à la disposition des associations qui le souhaitent.
Pour revenir sur le sujet de la constructibilité, Guy Lejeune – AEBB – souligne qu’il serait plus opportun
de présenter les projets avant le dépôt des permis de construire, ce qui permettrait aux associations de
s’exprimer plus en amont sur les projets.
André Moine rappelle que lors des réunions précédentes, la quasi totalité des projets a été présentée
en séance aux associations avant le dépôt des permis de construire ; il cite entre autres les projets du
macrolot D3 et du parc de Billancourt. Toutefois, il indique qu’en raison de la suspension des réunions
de concertation, certains projets, comme l’immeuble de logements sociaux de l’ilot V, n’ont pas pu être
présentés : il propose de le faire lors des prochains groupes de travail « Constructibilité ». La demande
de permis de construire de cet immeuble n’est pas encore déposée.
Jean-Louis Tourlière – Boulogne Environnement – souhaite revenir sur le thème des commerces du
macrolot D3. Il rappelle que lors de la réunion du 21 novembre 2008, le Député-Maire de BoulogneBillancourt avait mentionné que la problématique des commerces était un sujet déterminant pour
l’animation et la vie du nouveau quartier, et qui nécessitait, de fait, des réflexions importantes.
Il demande si la problématique des commerces a motivé le retrait du permis de construire du lot D3B.
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PROJET
André Moine confirme que le Député-Maire a souhaité approfondir la réflexion quant au type de
commerces et aux moyens de garantir leur pérennité. Il souligne que la programmation commerciale de
la ZAC est effectivement un sujet difficile : à la différence du centre-ville de Boulogne-Billancourt où la
création du centre commercial « Les Passages » a facilité la gestion des commerces, la ZAC présente
une configuration de commerces « diffus ». Cette configuration spatiale, ainsi que la dispersion de la
propriété des commerces entre les promoteurs et les investisseurs de bureaux, rendent une maitrise
globale des commerces délicate à mettre en place. Il ajoute enfin qu’il n’existe, à sa connaissance,
aucun exemple de gestion unifiée de commerces diffus de ce type.
Gauthier Mougin précise que des réflexions approfondies sur le sujet des commerces sont menées en
ce moment par le Député-Maire et Jehan Cocquebert de Neuville – Maire Adjoint chargé des Affaires
économiques, de l’Emploi, des Artisans, des Commerçants sédentaires et des Marchés. La ville de
Boulogne-Billancourt est consciente de l’importance des commerces : l’objectif est d’arriver à implanter
des commerces attractifs, pérennes et de qualité sur la ZAC, malgré des prix relativement élevés.
Daniel Mouranche – Association des Usagers de Transports-FNAUT IDF – souhaite avoir des
précisions sur le rôle de la SAEM dans la programmation des commerces. Il demande si elle peut
imposer aux promoteurs des types de commerces spécifiques.
André Moine répond que la SAEM a travaillé sur des études de programmation commerciale et a établi
un plan d’intention général pour la programmation des surfaces commerciales créées. Ainsi, les
promoteurs connaissent bien les volontés affichées par la ville de Boulogne-Billancourt et par la SAEM.
Il ajoute qu’elle a également travaillé avec ses partenaires sur la création d’une Commission
Commerces.
Nathalie d’Estienne d’Orves-Cossé – SAEM Val de Seine Aménagement – propose que le thème des
commerces soit abordé lors d’un prochain groupe de travail « Environnement et cadre de vie ».
Sylvain Canet – Cité des Savoirs du 21ème Siècle – souhaiterait que l’animation culturelle soit abordée
dans les débats, au même titre que les commerces, car elle participe également à la vie du nouveau
quartier.
André Moine répond que ce point pourrait également faire l’objet d’un débat.
1- PRESENTATION DU PROJET DE RENOUVELLEMENT URBAIN DU QUARTIER DU PONT DE SEVRES
André Moine introduit la présentation en rappelant les chiffres clés du quartier du Pont de Sèvres :
le quartier, dont la superficie totale est d’environ 10 hectares, compte 5400 habitants
et 2240 logements, dont environ 1250 logements sociaux. Les surfaces de bureaux représentent
environ 80 000 m² et le quartier comporte près de 3800 places de parkings reparties sur 3 niveaux.
Il souligne qu’à la différence d’autres zones équivalentes de la banlieue parisienne, le Pont de Sèvres
est un quartier où la mixité urbaine est très forte : logements libres et sociaux, bureaux, activités
commerciales et équipements publics se côtoient.
Il décrit ensuite la complexité foncière du quartier : aujourd’hui, la gestion et la propriété des parties
communes se répartissent entre l’ASL (Association Syndicale Libre qui regroupe tous les propriétaires),
les copropriétés de logements et de bureaux, et Paris Habitat (ex OPAC de Paris) ; la ville de BoulogneBillancourt assure l’entretien des espaces de circulation.
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PROJET
André Moine donne la parole à Cécile Beaudesson, paysagiste et urbaniste de l’agence Devillers, en
charge du dossier « Pont de Sèvres ».
 Réhabilitation des espaces publics
Cécile Beaudesson expose dans un premier temps les éléments de diagnostic qui ont été à la base des
études : le quartier du Pont de Sèvres est un quartier enclavé et peu lisible, avec des espaces collectifs
dégradés et aux usages mal définis, avec un bâti ancien et un réseau de parkings complexe et
insécurisé. Elle indique toutefois que le quartier bénéficie d’un potentiel fort, notamment avec des
espaces publics assez généreux, mais à l’heure actuelle mal utilisés.
Elle explique que, dès l’origine du projet, la nécessité de créer des liens physiques clairs entre le terrain
naturel et les espaces du quartier s’est imposée.
Après avoir exposé ces éléments, elle décrit les principaux objectifs du projet :
- L’ouverture du quartier vers les espaces publics de la ville
- La restructuration et l’amélioration des espaces extérieurs
- La redynamisation des commerces, équipements et locaux associatifs
- La rénovation du bâti et la restructuration des parkings
Elle présente ensuite le plan directeur élaboré par Christian Devillers, architecte-urbaniste en chef du
secteur du Pont de Sèvres, qui décrit les opérations de réaménagement programmées :
1- La Montée sera une large place inclinée qui permettra d’ouvrir le Forum haut sur l’avenue du
Général Leclerc. Cet ouvrage s’inscrit dans la première phase de travaux, qui commencera dès
le printemps 2009.
2- Un nouvel axe entièrement piéton sera créé dans le prolongement du passage commercial
Aquitaine. Le « passage commercial du Pont de Sèvres », formé par le passage commercial
Aquitaine rénové, le passage commercial du Vieux Pont de Sèvres restructuré, se prolongera
par un passage qui sera créé sur le Trapèze, entre les lots B1 et C1.
3- Un nouveau cheminement, appelé « La Rue » sera construit pour permettre de relier le Forum
Bas à la Rue du Vieux Pont de Sèvres, puis au Cours de l’Ile Seguin.
4- Le Forum Bas s’ouvrira directement sur la rue Yves Kermen avec la création d’une rampe en
pente douce.
5- La Passerelle Constant Lemaitre emjambera la rue du Vieux Pont de Sèvres. Associée à la
Montée, cette passerelle permettra de relier l’avenue du Général Leclerc au nouveau quartier à
travers le Forum Haut. La rampe de la passerelle sera « habitée » : l’installation d’une surface
commerciale (type brasserie-restaurant) y est prévue au niveau de la Place Georges Besse.
Les travaux commenceront en même temps que ceux de la Montée, dès le printemps 2009.
Cécile Beaudesson indique qu’au cœur du quartier, la rénovation des espaces publics extérieurs
accompagnera la réalisation de ces différentes liaisons :
- Réaménagement du Forum Haut et Bas en vue de renforcer la vitalité de cette place publique
- Création d’un mail public planté entre les immeubles de logements des allées du Forum et du
Vieux Pont de Sèvres : espaces verts, jeux pour enfants
- Travaux de réaménagement des espaces publics extérieurs de la Place Haute
Daniel Mouranche demande si pour chacun des ouvrages présentés, l’accessibilité aux Personnes à
Mobilité Réduite est prévue.
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PROJET
Cécile Beaudesson confirme que ces ouvrages seront totalement accessibles aux Personnes à Mobilité
Réduite, soit directement par des aménagements en rampe conformes aux normes, soit par des
ascenseurs.
Jean-Louis Tourlière attire l’attention sur la nécessité d’installer les ascenseurs à proximité immédiate
des ouvrages.
Marie-Laure Fleury – SAEM Val de Seine Aménagement – confirme que les ascenseurs seront
systématiquement implantés à proximité des ouvrages.
Sylvain Canet interpelle l’assistance sur les jardins familiaux du Pont de Sèvres. Il a entendu dire que
ces jardins pourraient être détruits dans le cadre des travaux de rénovation du quartier.
Rim Fathallah – Maire adjoint chargée du quartier n°3 – assure qu’il n’a jamais été question de détruire
les jardins familiaux, et qu’ils resteront à leur emplacement actuel.
Daniel Mouranche souhaite connaitre les propriétaires de ces jardins.
Sebastien Harlaux – SAEM Val de Seine Aménagement – précise que le foncier appartient à la
copropriété des tours de bureaux mais sera rétrocédé à la ville de Boulogne-Billancourt dans le cadre
de l’opération de rénovation urbaine, au même titre que les autres espaces collectifs du quartier.
Jean-Louis Tourlière souhaite attirer l’attention sur la liaison continue entre la Montée et la Passerelle
Constant Lemaitre : il craint que ces aménagements deviennent des pistes de circulation pour les deux
roues, occasionnant des gênes pour les riverains.
Sylvie Rougnon – Conseillère municipale déléguée au Quartier 6 et à la Politique de la ville – indique
que ce problème a déjà été pris en compte : des études sont en cours pour trouver des solutions afin de
réduire les nuisances sonores, mais surtout pour des raisons la sécurité.
Enfin, elle informe que le projet de rénovation prévoit la destruction des deux crèches du quartier,
les Cabris et les Lavandières. Elle explique que ces crèches ne répondent plus aux exigences de
sécurité : les enfants seront accueillis dans de nouvelles crèches situées à proximité immédiate du
quartier ; l’une rue de la Ferme, l’autre sur la ZAC sur le lot C1.
 Réhabilitation des immeubles de logements (Paris Habitat)
Marie-Laure Fleury présente les projets de rénovation lourde du parc locatif de Paris Habitat sur le
quartier du Pont de Sèvres, qui représente 1257 logements (HLM et ILN).
L’enjeu majeur de cette réhabilitation porte à la fois sur le confort intérieur des logements et sur
l’intégration urbaine des bâtiments dans le projet d’ensemble de la ZAC Seguin-Rives de Seine. A cet
égard, les projets doivent concilier une grande qualité architecturale et l’intervention en milieu occupé.
Les opérations en cours de réhabilitation par Paris Habitat se caractérisent par :
- La rénovation totale des façades induisant un changement complet d’image des bâtiments
(remplacement des panneaux menuisés, des volets roulants, des garde-corps, renfort de
l’isolation)
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PROJET
-
La réhabilitation des logements y compris l’électricité, le gaz, les appareils sanitaires, la
plomberie)
La remise en état des parties communes
La végétalisation des toitures
Une amélioration de la performance énergétique
Elles concernent :
- Les immeubles de la Place Haute (457 logements)
- Les immeubles situés de part et d’autre du Mail (802 logements)
Marie-Laure Fleury précise que Paris Habitat lance des concours architecturaux pour chaque secteur.
Le concours architectural pour la réhabilitation des immeubles de la Place Haute s’est déroulé en 2008 :
Paris Habitat a souhaité que le projet intègre des dispositifs environnementaux satisfaisants, tout en
présentant une architecture contemporaine. L’agence GKP a remporté le concours : le projet se
caractérise par l’emploi d’une « peau » en métal qui isole le bâtiment par l’extérieur. Le projet concilie la
simplicité volumétrique du bâtiment existant et une nomenclature lui donnant une expression plus
contemporaine (peau métallique, effacement des « demi-ronds » en béton, maintien des lignes
horizontales).
Elle ajoute que le concours des immeubles situés de part et d’autre du Mail est en cours : pour le
premier tour, Paris Habitat a reçu 62 candidatures.
Christine Bruneau souhaite avoir des précisions sur les gains en énergie du projet de réhabilitation des
immeubles de la Place Haute.
Marie-Laure Fleury – répond que Paris Habitat s’est fixé comme objectif une consommation de
90 kWh/m²/an (actuellement, les performances thermiques des bâtiments sont de 175 kWh/m²/an) et
vise l’obtention de la certification « Patrimoine Habitat et Environnement » délivré par Cercal.
 Réhabilitation des immeubles de bureaux (General Electric)
Marie-Laure Fleury présente ensuite le projet de réhabilitation des tours de bureaux : elle annonce que
General Electric, propriétaire des tours, a confié la maitrise d’ouvrage immobilière à Vinci Immobilier et
a retenu le projet de l’architecte Dominique Perrault.
Elle indique que les trois tours (Vendôme, Chenonceau et Amboise), construites entre 1975 et 1978,
abritent aujourd’hui 79 000 m² SHON environ de surfaces de bureaux.
Au terme du projet de rénovation, 86 000 m² SHON environ de surfaces de bureaux seront disponibles.
Cette extension d’environ 7 000 m² s’explique par la création d’un nouveau « pétale » de la tour
Chenonceau (+ 5 000 m²), nécessaire pour l’équilibre économique du projet, ainsi que le traitement des
façades en « double peau », en débord par rapport aux façades actuelles : la législation impose que ce
type de façades, représentant ici près de 2 000 m² supplémentaires, soit intégré dans le calcul de la
surface hors œuvre nette totale.
Le projet prévoit la création d’un pôle de restauration inter-entreprise, un pôle de conférences, une
crèche d’entreprise et une salle de fitness qui permettront de diversifier les espaces. Au rez-dechaussée, deux commerces ouvriront sur le Forum Haut.
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PROJET
Marie-Laure Fleury indique que le parti architectural et urbain développé par Dominique Perrault devra
permettre de donner une nouvelle impulsion à cet ensemble immobilier et à doter d’un signal fort cette
porte d’entrée de la ville de Boulogne-Billancourt. Le nouvel ensemble symbolisera aussi le renouveau
des constructions du quartier du Pont de Sèvres, et les tours du Pont de Sèvres seront la « vitrine » de
l’opération de rénovation du quartier dans son ensemble. De ce fait, elle considère que cette
restructuration n’est pas seulement un projet d’architecture, mais un projet de « revitalisation » urbaine.
Elle ajoute que l’architecte a fait le choix de ne pas séparer les tours mais plutôt des les articuler par le
biais de passerelles « habitées » de façon à créer des « fenêtres urbaines » attirant le regard.
Par ailleurs, elle précise que l’architecte a voulu retravailler le socle en créant différents niveaux et en
redessinant le jardin intérieur existant : ces aménagements assureront une meilleure pénétration de la
lumière.
Marie-Laure Fleury indique que le projet ne change pas la forme des tours. Néanmoins, leur aspect
extérieur sera totalement modifié : l’architecte propose de réduire l’opacité du bâtiment en remplaçant la
façade actuelle par une enveloppe de métal et de verre. Cette enveloppe est matérialisée par des
panneaux vitrés sérigraphiés blancs concédant aux façades une image cristalline qui attire la lumière, et
qui varie selon les saisons.
Le nouvel ensemble répondra à la certification « NF Bâtiments Tertiaires démarche HQE » et au label
« TPHE » (Très Haute Performance Energétique). En vue d’accroitre les performances énergétiques,
des dispositifs environnementaux, comme des toitures végétalisées et 700 m² de cellules
photovoltaïques, seront créés.
Elle informe ensuite que la ville de Boulogne-Billancourt a lancé une révision simplifiée du PLU, c’est-àdire une révision à la parcelle, de façon à intégrer ce projet dans les objectifs valorisants le
développement de la ville.
Elle informe que les travaux devraient commencer début 2010 et s’achever au 1er trimestre 2013.
Pour conclure cette présentation, Marie-Laure Fleury propose que Dominique Perrault vienne présenter
la restructuration des tours à la Commission, avec la maquette qu’elle juge très utile pour mieux
comprendre le projet.
Anne-Henri Chombart de Lauwe – AEBB – s’interroge sur l’évolution future des bâtiments : il émet des
réserves quant au vieillissement des façades et à leur entretien.
André Moine tient à préciser que Dominique Perrault est l’un des architectes qui travaille le plus sur la
pérennité des façades. Il cite en exemple une de ses réalisations : la Bibliothèque Nationale de France
a conservé toute sa force depuis sa livraison en 1996.
Gauthier Mougin se dit très convaincu par ce projet qui viendra remplacer des immeubles devenus
aujourd’hui obsolètes. Il rappelle que Dominique Perrault est un architecte renommé, dont les
réalisations s’imposent comme des signatures architecturales fortes.
Guy Lejeune estime que le projet de Dominique Perrault ne présente pas de véritable parti architectural
au niveau des façades, qui selon lui manquent d’expression, alors que les tours existantes bénéficient
d’un parti vertical. Il indique à ce titre qu’il est impératif de demander l’autorisation à l’architecte, auteur
des tours, pour modifier ses façades : sa propriété artistique est incontournable, même après sa mort,
les héritiers le remplaçant.
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PROJET
Par ailleurs, il trouve regrettable que seuls des architectes internationaux renommés travaillent sur
l’opération. Il souhaiterait que la SAEM et ses partenaires fassent intervenir de petites équipes
d’architectes.
Guillaume Hébert – SAEM Val de Seine Aménagement – tient à rappeler que sur l’ensemble de
l’opération, la SAEM sélectionne des équipes d’architectes moins connues.
Comme celle-ci a été citée, il fait référence à l’agence GKP, lauréate du concours de réhabilitation des
immeubles de la Place Haute.
Sylvain Canet se dit très favorable au projet, qu’il juge visuellement intéressant, notamment en raison
de la rupture avec les lignes verticales qui existent à l’heure actuelle.
Daniel Mouranche approuve les propos de Sylvain Canet et trouve le projet beaucoup plus chaleureux
que ce qui existe aujourd’hui.
Jean-Louis Tourlière souhaite savoir si la révision simplifiée du PLU fera l’objet d’une enquête publique.
Marie-Laure Fleury confirme qu’une enquête publique sera menée par la ville de Boulogne-Billancourt
vraisemblablement en avril 2009. Elle ajoute qu’un dossier de concertation préalable présentant la
procédure, les objectifs du projet et son inscription plus large dans le projet ANRU, sera mis à
disposition à l’Hôtel de ville de Boulogne-Billancourt très prochainement.
Sylvain Canet souhaite revenir sur le déplacement des crèches du quartier du Pont de Sèvres, dans le
cadre du projet de renouvellement urbain. Il estime que les nouvelles crèches créées en remplacement
(Rue de la Ferme et C1) sont trop éloignées pour les familles du quartier. Il s’interroge sur la possibilité
de négocier le droit de construire une nouvelle crèche au rez-de-chaussée des tours, qui pourrait être à
la fois une crèche d’entreprise et une crèche municipale.
André Moine répond que les conditions d’usage, de sécurité et d’accessibilité des deux crèches
existantes n’étaient plus satisfaisantes et imposaient la construction de nouveaux équipements de ce
type, aussi proches que possible du quartier. L’implantation d’une crèche dans les tours de bureaux a
été également été étudiée et n’a pas été retenue car les règles de sécurité rendent pratiquement
impossible la création d’une crèche publique dans un immeuble de grande hauteur. En revanche, il sera
possible d’y trouver une crèche d’entreprise.
Sébastien Harlaux précise que si la proximité directe du quartier est évidemment essentielle, il faut
également rappeler que la moitié environ des usagers des crèches du quartier du Pont de Sèvres ne
sont pas des habitants du quartier.
André Moine présente ensuite les éléments financiers du projet : le cout global de l’opération s’élève
à 118 millions d’euros, dont environ 51 millions d’euros engagés pour la réhabilitation du patrimoine de
Paris Habitat, et 35 millions alloués à l’aménagement des espaces publics.
Jean-Louis Tourlière souhaite savoir si la crise actuelle aura une incidence sur les financements prévus
par la convention ANRU.
En réponse à cette question, Gauthier Mougin indique que les difficultés financières que peut rencontrer
l’ANRU ne devraient pas toucher les projets, dont la convention ANRU est déjà signée, ce qui apporte
une certaine sécurité.
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PROJET
La séance est levée à 20h30.
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