Henri MADELIN
Max Weber, Le savant et le politique
U01C (10h) • Jeudi de 19h30 à 21h30
du 1er décembre au 12 janvier
Ce petit livre, très étudié dans les universités du monde entier, est au carrefour
de l’histoire, de la sociologie,de l’économie, de la philosophie et de la
morale. Il rassemble deux conférences de l’auteur à des étudiants allemands,
passablement déboussolés au sortir de la première guerre mondiale. La religion refait
surface en leur sein.
En France, on a surtout retenu de ce livre tonique la distinction entre l’éthique
de conviction et l’éthique de responsabilité. L’une ne va pas sans l’autre. Mais le
livre contient beaucoup d’autres aperçus. Il creuse ce qui caractérise une vocation
scientique. Il décrit la vocation politique comme un rapport de domination exercé
par des hommes sur d’autres hommes en usant comme arme ultime de la violence
légitimée. La science, la politique sont de véritables « vocations » qui donnent sens
à une action. L’homme de science a une certaine manière de regarder le réel et ses
semblables.Il est au service de valeurs explicites ou implicites. Pas d’action politique
non plus sans un rapport à des valeurs. Autrement le politique est le serviteur des
sondages et sa vocation de service des hommes part à vau-l’eau.
Le livre sera parcouru intégralement avec des exposés introductifs de chaque passage
par un ou deux étudiants. Mes explications viendront ensuite et une discussion pourra
s’ouvrir.
Bibliographie :
yM. Weber, Le savant et le politique, La Découverte / Poche, 208 p.
Éthique publique
et perspectives internationales