7- Localisation des sténoses coronaires : est-ce au début d’un gros tronc artériel ? Le tronc commun par
exemple ou l’IVA proximale, c’est à dire quelque chose de très important, ou est-ce par exemple en
fin d’une artère de la coronaire droite ? Selon l’endroit de la sténose, le pronostic ne sera pas le
même et il apparaît évident qu’une sténose dans le tronc commun paraît plus grave (vu l’étendue à
vasculariser) qu’une sténose en fin de coronaire droite.
8- Degré de sténose : plus la sténose est serrée, plus cela sera grave par rapport à une sténose de faible
importance.
9- Existence d’une viabilité myocardique résiduelle après IDM (Infarctus Du Myocarde) : après un
infarctus, on croit des fois que le cœur est définitivement détruit mais souvent, il passe dans une
seconde phase : n’étant pas vascularisé, il se met dans une phase dite « d’hibernation » ou de
« sidération » et ce cœur ne fonctionnera plus, se comportera comme un cœur nécrosé/ayant eu un
infarctus mais il a des capacités de récupérer si l’on fait des revascularisations. C’est quelque chose
dont il faut tenir compte car même si ce paramètre n’est qu’en 9ème position, il reste néanmoins
important. Ce paramètre peut être étudié par la scintigraphie.
Paramètres cliniques :
10- Comorbidités : diabète, fonction rénale, obésité, cholestérol. C’est en fait ce que l’on demande
lorsque l’on fait un interrogatoire au patient pour évaluer son risque cardiovasculaire.
11- Age : plus l’âge est élevé et plus les risques de faire un évènement cardiovasculaire sont grands.
12- Sexe : en règle générale, les hommes ont un risque plus élevé que les femmes de faire un évènement
cardiovasculaire. Cependant la tendance actuelle est à ce que les femmes rattrapent à grands pas les
hommes.
Nous avons vu précédemment que c’est par la scintigraphie que l’on essayait de connaitre la sténose des
artères coronaires. On pourrait alors se demander « pourquoi ne pas regarder directement la sténose ? ».
En fait, si on regarde directement la sténose, on se retrouve seulement en 6, 7 et 8ème position et on occulte
tous les autres paramètres avant (1 à 5). On prend finalement les paramètres les moins pronostiques…
Avant il fallait faire une coronographie pour voir les artères coronaires (ce qui est en fait toujours le cas). On
essayait de faire une scintigraphie pour évaluer s’il y avait présence d’une sténose coronaire, mais on s’est
rendu compte depuis bien longtemps que les choses étaient plus compliquées que cela et que ce n’était pas
seulement la sténose qui était importante mais aussi l’ischémie. En effet, ce qui compte c’est que
l’oxygène arrive.
Les patients n’auront pas tous la même activité physique. Les patients âgés qui ne font pas d’activité
physique, malgré que leurs artères coronaires soient dans un état déplorable, ne font pas d’infarctus. Au
contraire, les grands sportifs qui font un marathon à 70 ans ont des artères quasiment parfaites, mais font
un infarctus car même si les artères sont en meilleures état que celui qui n’a pas fait de sport, le cœur n’a
pas eu l’oxygène dont il a eu besoin à un moment donné.
4. Pré requis : anatomie
Vascularisation artérielle :
La vascularisation artérielle du cœur se fait par les artères coronaires. On compte 3 artères à connaître :
- Le tronc commun gauche (TC) qui donne :
- L’artère inter ventriculaire antérieure (IVA)
- L’artère circonflexe (CX)
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