pour p= 2,3,4. Les cas p= 2,3 sont compl`etement int´egrables, contrairement au cas p= 4.
On pourrait ´egalement remplacer uppar une fonction g(u) avec suffisamment de r´egularit´e.
La premi`ere probl´ematique est celle de la r´esolution locale en temps du probl`eme de Cauchy
(7). Comme pour les ODE, elle est bas´ee sur une m´ethode de point fixe de type Cauchy-
Lipschitz mais en dimension infinie, ce qui n´ecessite des estimations de dispersion fine et
des effets r´egularisants dans des espaces fonctionnels adapt´es. Les travaux pionniers sur ces
techniques remontent `a Kato [14], et les r´esultats les plus complets sur (gKdV) sont dus `a
Kenig, Ponce, Vega [16]. On d´emontre ainsi l’existence locale et unicit´e de la solution de (7)
`a donn´ee initiale fix´ee dans l’espace H1(R) muni de la norme :
ku(t)kH1:= Z(∂xu)2(t, x) + u2(t, x)dx1/2
.
En outre, pour 1 < p < 5, la solution est globale et born´ee dans cet espace, ce qui est une
cons´equence classique des deux lois de conservation fondamentales :
Norme L2:∀t≥0,ZR
u2(t, x)dx =ZR
u2
0(x)dx, (8)
Energie : ∀t≥0, E(u(t)) = 1
2ZR
(∂xu(t))2−1
p+ 1 ZR
up+1(t) = E(u(0)).(9)
La conservation de l’´energie est en fait une cons´equence directe de la structure Hamiltonienne
de (gKdV).
Introduisons maintenant les solitons de (gKdV) qui sont ici des ondes progressives de la forme
u(t, x) = Qc(x−ct), qui tendent vers 0 en l’infini en x, ce qui implique pour Qc
(Q00
c+Qp
c)0=cQ0
c.(10)
Il existe des solutions H1de cette ´equation diff´erentielle ordinaire si et seulement si c > 0, et
dans ce cas la solution est explicite :
Qc(x) = c
1
p−1Q(√cx) o`u Q(x) = p+1
2cosh−2(p−1)x
2 1
p−1.(11)
En outre, en utilisant l’invariance translationelle de (gKdV), on obtient la famille g´en´erale `a
deux param`etres d’onde solitaires :
Rc,x0(t, x) = Qc(x−x0−ct), x0∈R, c ∈R+
∗.(12)
2.2 Stabilit´e des solitons
On s’int´eresse maintenant `a une propri´et´e qualitative des solitons, qui est leur stabilit´e par
perturbation de la donn´ee initiale. En d’autres termes, ´etant donn´es ε, c > 0, peut-on trouver
α0>0 tel que pour toute donn´ee initiale dans un voisinage de Qc, i.e. ku0−QckH1<
α0, la solution correspondante de (gKdV) reste au voisinage de l’onde solitaire : ∀t≥0,
ku(t)−Qc(x−ct)kH1< ε. Pos´ee en ces termes, la r´eponse est trivialement n´egative puisque
∀c2> c1>0,lim sup
t→+∞kQc2(x−c2t)−Qc1(x−c1t)kH1=kQc1kH1+kQc2kH1,
mˆeme si c1et c2sont arbitrairement proches. Le mieux qu’on puisse esp´erer est une stabilit´e
orbitale, soit la stabilit´e de la famille enti`ere d’ondes solitaires (12) modulo le param`etre de
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