Les signes téléradiographiques de la respiration buccale

4 -
AREMACC 19 Octobre 2007 (la Rochelle)
La Prévention des
Dysmorphoses
(dans tous ses états)
Q
UE
S
TI
ON
:
«
P
OURQUO
I
»
avoir c
h
oisi ce sujet
d’
exposé pour une
s
éance de travail exclusivement consacrée à la
p
révention des
d
ysmorp
h
oses
?
ÉP
E
:
P
arce que
l
a respiration
b
ucca
l
e est à
l’
origine
d
e
l’
existence
e
t
/
ou
d
e
l
a persistance
d
e
l
a quasi tota
l
ité
d
es
d
ysfonctions
c
é
p
hali
q
ues (oro-faciales et cervicales) donc des dysmor
p
hoses
qui en résu
l
tent. Faire
d
isparaître
l
es trou
bl
es venti
l
atoires
l
e p
l
us rapi
d
ement possi
bl
e est
d
onc
l
e mei
ll
eur moyen
d
e
«
p
r
é
venir » ces dysfonctions et, si elles sont déjà a
pp
arues, de les
«
i
ntercepter
»
.
Il
en résu
l
te que toute
d
émarc
h
e préventive ou «pré-
théra
p
euti
q
ue» des dysmor
p
hoses dento-maxillo-faciales doi
t
i
mpérativement comporter
l
e dépistage d’une respiration buccale et
l
l
l
évaluation de sa res
p
onsabilité dans le dévelo
pp
ement des anomalies
d
ento-s
q
ue
l
etti
q
ues
d
u sujet
.
LES SIGNES
TÉLÉRADIOGRAPHIQUES
DE LA
RESPIRATION BUCCALE
par le Professeur Jean. DELAIRE
Article disponible sur le site http://www.uniodf-journal.org ou http://dx.doi.org/10.1051/uniodf/200835004
-5
ŶExamens para-cliniques: miroir de GLATZEL, rhino-manométrie, aérophonoscope, et
surtout téléradiographies (latérales et frontales).
Encore convient-il, pour retirer les meilleurs renseignements de celles-ci, de :
Ŷbien connaître tous les signes téléradiographiques de la respiration buccale et l’exacte
responsabilité de celle-ci dans l’étio-pathogénie des anomalies dento-squelettiques.
Ŷprendre l’habitude de les rechercher systématiquement chez tous les sujets atteints de dysmorphoses
et à tous les niveaux.
Ŷen retirer le maximum de renseignements en ce qui concerne les possibilités thérapeutiques
orthopédiques et/ou chirurgicales.
Un des effets fondamentaux de la respiration buccale est de constamment altérer le
fonctionnement de la musculature (en général), notamment celui des divers muscles
intervenant dans les postures et les fonctions de l’extrémité céphalique (Fig.1).
Ceci signifie que chez le respirateur buccal tous les constituants squelettiques de l’extrémité céphalique
(« pièces », « unités », « ensembles ») sur lesquels s’insèrent et s’appliquent ces muscles et qui
subissent directement ou indirectement les effets de leurs contractions, sont obligatoirement
plus ou moins gravement altérés (dans leurs formes externes et structures internes).
Par voie de conséquence, la recherche des « signes téléradiographiques » de la respiration
buccale ne doit pas seulement concerner les voies aériennes supérieures et les tissus mous qui
les avoisinent, mais la totalité des éléments squelettiques de la face, du crâne (voûte et base)
et du rachis cervical.
Fig. 1 A: les muscles des «chaînes»
faciales “antérieure
VXSHU¿FLHOOH´³PR\HQQH
SURIRQGH´HWFHUYLFDOH
³SRVWpURODWpUDOH´
%OHVPXVFOHVPDVWLFDWHXUV
Dans ce but, tous les moyens doivent être mis en œuvre :
ŶExamen clinique exo et endo-buccal.
6 -
En
p
rati
q
ue on étudiera successivement
1/
l’
état
«
m
orp
h
o
l
ogique
»
et « structura
l
»
Ŷ
d
es voies aériennes supérieures
(d
imensions et formes
d
e
l
a
«
fili
è
r
e
» ventilatoire), et de leurs
p
arois (état des tissus mous
q
ui l
a
d
é
l
imitent
)
Ŷ
d
es é
l
éments sque
l
ettiques a
d
jacents,
Ŷ
d
es éléments s
q
ueletti
q
ues
p
lus distants
.
2/
l’
équi
l
i
b
re
«
a
rc
h
itectura
l
»
d
e
l’
ensem
bl
e cranio-facia
l
.
P
our juger valablement de l’état
«
n
orma
l
»
ou
«
a
norma
l
»
de
ces
é
l
é
m
e
n
ts
il
faut
,
évi
d
emment
,
b
ien connaître
l
eur état
d
e
«
normalité
»
.
I/ ASPECTS TÉLÉRADIOGRAPHIQUES
DES VOIES AÉRIENNES SUPÉRIEURES NORMALES :
I
l
s sont caractérisés
(
Fig.2 et 3
)
par une
b
onne
l
argeur et un ca
l
i
b
re
régulier de l
a
«
F
iliè
r
e
»
ou
«
L
umiè
r
e
»
rhino-
p
haryngée (GUDIN) don
t
l’
aspect est norma
l
ement ce
l
ui
d’
une
«
c
haussett
e
»
suspen
d
ue par
l
e ta
l
on
(
correspon
d
ant au Cavum
)
. Son pie
d
correspon
d
aux fosses
nasales, sa jambe à la clarté située en arrière du voile et du massif lingual
(
ceci jusqu
au niveau
d
e
l’
os
h
yoï
d
e, norma
l
ement situé en regar
d
d
u
d
isque inter-verté
b
ra
l
C3-C4
)
. I
l
n
existe que peu ou pas
d’h
ypertrop
h
ie
des végétations adénoïdes et amygdales.
P
ar ai
ll
eurs,
l
es
l
èvres sont
b
ien jointes,
l
es musc
l
es naso-
l
a
b
iaux et
l
a
b
io
-
m
entonniers
d
éten
d
us,
l
e versant supérieur
d
e
l
a
l
angue au contact
d
irec
t
de la voûte
p
alatine et du voile du
p
alais (l’es
p
ace clair de DONDERS
n
existe qu
en position
d
e repos =
d
ents non serrées
).
Fig. 2
Aspects “en chaussette´*8',1GHOD
¿OLqUH´RX³OXPLqUH´UKLQRSKDU\QJpH
GXVXMHWQRUPDOGHFODVVH,UHVSLUDQW
ELHQSDUOHQH]1RWHUO¶DEVHQFHGH
YpJpWDWLRQVDGpQRwGHVHWG¶DP\JGDOHV
1RWHUSDUDLOOHXUVOHERQFRQWDFWGHV
OqYUHVVDQVFRQWUDFWLRQGHVPXVFOHV
QDVRODELDX[HWODELRPHQWRQQLHUVHWGX
YHUVDQWVXSpULHXUGHODODQJXHDYHFOD
YRWHSDODWLQHHWOHYRLOH
-7
C
et aspect «
n
orma
l
»
d
es voies aériennes supérieures ne s
o
b
serve pas
seu
l
ement
d
ans
l
es c
l
asses I
d
e ANGLE mais s
o
b
serve aussi
en
l’absence
de
r
es
p
iration
b
ucca
le
; dans les classes II (Fig.4) et III (Fig.5).
II/ ASPECTS TÉLÉRADIOGRAPHIQUES
DES VOIES AÉRIENNES SUPÉRIEURES CHEZ LE RESPIRATEUR BUCCAL.
Dans
l
es
classes II (Fig 6 et 7)
(g )
e
ll
es
d
iffèrent
d
es voies aériennes norma
l
es
,
par
Ŷl
eu
r f
o
rm
e
«
en
entonnoi
r» (GUDIN), élargie (à double entrée) à leur
partie supérieure et rétrécie à
l
eur partie inférieure
(
en regar
d
d
e
l’
os
h
yoï
d
e
),
Fig. 3
$XWUHH[HPSOHGHYRLHV
aériennes supérieures
QRUPDOHV
Fig. 4 Fig. 5
)LJXUH
([HPSOHGHYRLHVDpULHQQHVVXSpULHXUHVQRUPDOHV
GDQVXQHG\VPRUSKRVHGHFODVVH,,
)LJXUH
Voies aériennes supérieures normales dans une
FODVVH,,,squelettique1RWHUODSRVLWLRQEDVVH
GHVreHWeYHUWqEUHVFHUYLFDOHV
8 -
Ŷ
a
a
présence constante de végétations adénoïdes
prése
,
souvent vo
l
umineuses et
la
fréquence
d
es
h
ypertrop
h
ies amyg
d
a
l
iennes
(d’
importance varia
bl
e
)
Ŷ
l
e
xi
ste
n
ce
d
u
n
e
s
p
ace c
l
ai
r
e
n
t
r
e
l
a
langue
, le
e
voile
et le palais osseux,
e
Ŷ
l’
a
b
sence
d
e contact
b
i-
l
a
b
ia
l,
Ŷ
l’
a
b
aissement
h
a
b
itue
l
, parfois important,
d
e
l’
os
h
yoï
d
e.
C
es manifestations sont
p
articulièrement nettes dans les classes II.1.
Fig. 7Fig. 6
)LJXUH
'\VPRUSKRVHGHFODVVH,,FKH]XQUHVSLUDWHXU
EXFFDO1RWHU
O¶DVSHFW©HQHQWRQQRLUª*8',1GHOD
©OXPLqUHªUKLQRSKDU\QJpHDYHFGHX[HQWUpHV
VXSpULHXUHVQDVDOHHWEXFFDOHHWUpWUpFLVVHPHQW
GHVDSDUWLHLQIpULHXUH
O¶K\SHUWURSKLHGHVYpJpWDWLRQVDGpQRwGHV
O¶HVSDFHFODLULFLLPSRUWDQWHQWUHODODQJXHOH
YRLOHHWODYRWHSDODWLQH
O¶DEVHQFHGHFRQWDFWELODELDOO¶DEDLVVHPHQW
SWRVHGXPDVVLIOLQJXDOHWGHO¶RVK\RwGH
)LJXUH
$XWUHH[HPSOHGHYRLHVDpULHQQHVVXSpULHXUHV
anormales chez un respirateur buccal présentant
XQHFODVVH,,FHTXLHVWSOXVUDUH1RWHU
O¶DVSHFW©HQHQWRQQRLUªjGHX[HQWUpHV
VXSpULHXUHVQDVDOHHWEXFFDOHGHOD©OXPLqUHª
UKLQRSKDU\QJpHQHWWHPHQWUpWUpFLHjVDSDUWLH
LQIpULHXUH
O¶K\SHUWURSKLHGHVYpJpWDWLRQVDGpQRwGHVHW
SOXVGLVFUqWHGHVDP\JGDOHV
O¶HVSDFHFODLULFLDVVH]pWURLWHQWUHODODQJXH
OHYRLOHHWODYRWHSDODWLQH
O¶LQRFFOXVLRQODELDOH/¶RVK\RwGHHVWHQ
SRVLWLRQQRUPDOH
1 / 16 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !