CRFTC – Hôpital Broussais 14 Mai 2012 N. GEGOUT – Psychologue clinicien Unité EVC/EPR Korian Canal de l’Ourcq – 75019 [email protected] Clinique EVC/EPR : Notions psychologiques 1 PRESENTATION: Préambule : Le rôle du psychologue en unité EVC/EPR 1ère Partie : Les patients et la famille • 1) L’approche du patient • 2) Problématiques des familles • 3) Intervention du psychologue auprès des familles • 2ème Partie : L’équipe • 1) Le constat • 2) Comment soutenir une équipe ? • 3) Les formations Préambule Le psychologue comme vecteur de l’interaction Ecouter, soutenir, favoriser la circulation de la parole Créer du lien Repérer les dynamiques d’évolution et les mécanismes d’épuisement 1ère partie : Les patients et la famille 1) L’approche des patients Les patients en état végétatif chronique ou en état pauci relationnel Sont passés par le coma à cause de graves lésions cérébrales ( TC, AVC, ACR), apparition brutale de la lésion Leurs lésions Le handicap sont neurologique définitives est majeur: --> handicap moteur et irréversible cognitif On constate donc : Une dépendance motrice TOTALE Des Troubles de la conscience Un trouble majeur de la communication La prise en charge des patients Recommandations faites lors du congrès EVC/EPR de Janvier 2008 • • • • • • Maintenir le patient dans une relation Respecter le rythme du patient Aider le patient à se repérer dans le temps et dans l’espace Trouver des outils de communication Mettre en place un environnement stable et sécurisant Veiller à ce que le patient reste sujet et ne devienne pas seulement objet des soins • Evaluer ses réactions à l’aide de grilles standardisées (ex : la WHIM, CRS-R) • Soutenir et informer le patient lors d’événements particuliers (transferts, examens ….) Prise en charge du psychologue • Sortir le patient de son isolement, par la sollicitation relationnelle Objectifs des soins Confort dans les soins Lieu de vie médicalisé Accueil des familles et des proches 2) Les problématiques des familles Le traumatisme physique du patient induit un traumatisme familial : l’effraction Le temps « s’arrête » Création d’un nouvel équilibre autour d’un présentabsent (1/3 pesant) Agressivité des familles et multiples demandes La perte de confiance dans le discours médical lié aux nombreuses incertitudes qui entourent la situation •Négations de la réalité, représentations imaginaires. Le système familiale est dans une situation de chaos → → → Rupture totale famille/équipe et/ou Famille/Social Les mécanismes de défense Régression Déplacement Projection Agressivité (auto ou hétéro) 3) Intervention du psychologue auprès des familles Recommandations faites lors du congrès EVC/EPR de Janvier 2008 : La prise en charge psychologique de la famille est une question d’équipe • Favoriser un accueil formalisé de la famille • Favoriser la réassurance de la famille • Respecter le rythme psychologique des familles • Favoriser les rencontres informelles entre les familles et l’équipe soignante • Mettre en place des synthèses en présence de la famille, de l’équipe et d’un référent de l’équipe • Etre attentif aux questions subjectives des familles • Mettre en place des « groupes de paroles » pour les familles • Soutien individuel des membres de la famille ou des proches • Animation d’un groupe de parole toutes les cinq ou six semaines • Entretien régulier avec la famille • Entretien avec le médecin et l’IDE référent en cas d’aggravation de l’état du patient 2ème Partie Les soignants 1) Le constat Institutionnels : problématique des limites (familles/équipes). La clinique EVC/EPR bouleverse la place et le rôle de chacun : patient, famille, soignant. Situation qui déroute et entraîne une perte de repères Médicaux : Modification de la conception classique du soin : ni curatif, ni palliatif. Il intègre qualité technique, relationnelle, observation. Position « passive » de la personne cérébrolésée : dépendance totale. Difficultés de trouver la bonne distance par rapport au patient et aux familles Oscillation entre espoir et découragement face à la chronicité Fonctionnement répétitif Perte de confiance : Remise en cause du rôle du soignant et de son action sans effet quand le patient ne réagit pas ou n’évolue plus. Risque débordement affectif. La souffrance des soignants : Un sentiment d'impuissance et d'échec (le deuil du soin, de la guérison) Des attentes idéalistes, voire irréalistes Pourquoi ? Un niveau d'énergie élevé Une Identification au patient 2) Comment soutenir une équipe ? L’importance du cadre et de l’encadrement : Visite hebdomadaire. Staff pluridisciplinaire et interdisciplinaire. Importance de la présence de l’encadrement –Médecin –Cadre infirmier –Psychologue, … L’intervention du psychologue auprès de l’équipe : Rompre l’isolement des équipes : • Par des échanges inter unités pour réduire le sentiment d’abandon • Fonctionnement en réseau (ex pour l’IDF du CRFTC) Susciter l’élaboration • Favoriser la réflexion sur leur pratique, une culture de service, un langage commun face aux familles qui rassemble et sous-tend une cohésion d’équipe, Aider les membres de l’équipe dans la compréhension du fonctionnement du patient et de sa famille, Mise en place d’un groupe de paroles pour toutes les personnes intervenant au sein de l’unité par un psy extérieure à la structure. • • • • Aide à la prise de distance Etude des phénomènes de projection Mise en commun du ressenti Faire émerger et prendre conscience des problématiques inconscientes / des problématiques groupales • La mise en mots de leurs vécus, de leurs émotions • Compréhension des conflits Organiser et encourager la formation et la réflexion. Gestions des émotions = Verbalisation Le soignant se retrouve souvent dans des situations de retenue pour diverses raisons Tendance à taire ces sentiments, à se créer une carapace afin de ne pas laisser transparaitre son état psychologique Verbaliser ses émotions procure un soulagement, un émoussement des affects pénibles, permettant de diminuer la confusion émotionnelle et d'aider à trouver un sens à ce phénomène Recommandations du congrès EVC/EPR de Janvier 2008 : • Importance de trouver des lieux et de libérer du temps pour la communication des équipes • Groupes de paroles des équipes • Temps de synthèse • Intérêt de recruter sur des valeurs plutôt que sur des compétences techniques • Rester créatifs 3) Les formations existantes DIU : « Traumatisme crânien de l’enfant et de l’adolescent ». Dirigé par le Dr Anne Laurent-Vannier – Université Paris 5 et Paris 6 et Aix – Marseille 3. DIU : « Evaluation du traumatisme crânien ». Dirigé par le Pr. Philippe Azouvi – UFR Médical Ile de France Ouest. DIU : « Prise en charge des patients en état végétatif chronique ». Dirigé par les Pr. Gautheron, Lisfranc et Tasseau – Université Jean Monnet (St Etienne DIU : « Traumatismes cranio-cérébraux : aspects médicaux et sociaux » Dirigé par les Pr. Touchon et Pélissier Université Montpellier 1 – UFR de médecine. • MERCI POUR VOTRE ATTENTION • ET BON COURAGE! [email protected] 21