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Activation et réglage de l’implant cochléaire
L’implant cochléaire peut être activé à la fin de la phase de cicatrisation, en général
3 à 4 semaines après l’opération. La première étape consiste à programmer le
processeur vocal pour l’adapter à chaque patient. Cela consiste à mettre en fonction
les électrodes une à une, de manière à ce que chacune provoque la perception d’un
son confortable à entendre.
Chez les adultes, ce réglage est affiné en quelques séances, jusqu’à ce que tous
les sons du langage soient bien perçus. Une fois que le réglage a été établi, le
patient est convoqué au CURIC pour un contrôle technique annuel de son implant.
Chez les enfants, qui ne peuvent pas expliquer comment ils entendent avec leur
implant, les séances de réglage du processeur externe sont plus nombreuses. Elles
se basent sur un conditionnement perception-action où l’enfant fait une action quand
il entend un son. Cela permet à l’ingénieur d’effectuer le réglage de l’implant
cochléaire électrode par électrode.
Les enfants sont pris en charge par une logopédiste qui leur apprendra à entendre,
à comprendre et à développer le langage oral sur la base de l’audition redonnée par
l’implant cochléaire. Ce processus de réhabilitation auditive est intensif et s’étend
sur plusieurs années. La logopédiste spécialiste du CURIC collabore étroitement
avec la celle de l’enfant afin d’assurer le suivi le plus adapté à ses besoins.
La vie avec l’implant cochléaire
L’implant cochléaire redonne au patient sourd profond une capacité auditive qui
augmente sa qualité de vie et sa confiance en lui.
Chez un adulte devenu sourd après avoir acquis la maîtrise du langage oral, la
période d’habituation dure de quelques jours à quelques mois. La majorité des
patients porteurs d’un implant cochléaire peuvent utiliser le téléphone. Plus de 75%
d’entre eux rapportent un excellent bénéfice.
Chez les enfants, la perception auditive apportée par l’implant cochléaire leur
permet de développer le langage oral en quelques années. La plupart des enfants
utilisateurs d’un implant cochléaire peuvent être scolarisés à l’école ordinaire avec,
si nécessaire, un appui supplémentaire.
Orientations de recherche
Même si l’implant cochléaire est un outil très efficace pour la réhabilitation des
surdités bilatérales profondes, il reste insuffisant dans certaines situations, par
exemple la perception du langage dans le bruit et la localisation des sons dans
l’espace. Le CURIC travaille à développer des stratégies pour surseoir à ces déficits
et restaurer une audition artificielle aussi proche que possible d’une audition
normale et de développer une prothèse complètement implantée.
Dans un avenir plus lointain, la fusion biomécanique fera un pas supplémentaire.
Car si les résultats des implants cochléaires sont jugés excellents ou bons par 75%
des patients, selon une étude récente, ils ne sont toujours pas comparables à une
audition normale. «Notre problème est la diffusion du courant électrique. Les
électrodes se situent encore trop loin du nerf auditif. Cela engendre une perte de la
qualité du signal. Une voie prometteuse est d’utiliser des cellules souches pour
créer un pont et réduire cette distance», se réjouit Angelica Pérez Fornos,
ingénieure responsable du CURIC.