Création 2016 / Théâtre Spirale
Création 2016 / Théâtre Spirale Amores de Cantina
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DISTRIBUTION
Le Théâtre Spirale bénéficie d’une convention de subventionnement quadriennale avec
Ville de Genève
République et Canton de Genève
Texte Juan Radrigán
Traduction Michele Millner, Naïma Arlaud et Mia Mohr
Mise en scène
Michele Millner
Collaboratrice artistique Naïma Arlaud
Comédiens/chanteurs Mia Mohr, Jeanne Pasquier, Jon Ander Alonso,
Ricardo Pinto, Cyprian Rausis, Florent Bresson
Musiciens Yves Cerf, saxophones, flûtes, kena - Maël Godinat, piano,
saxophone alto, clarinette basse - Bruno Duval, percussions -
Ernesto Morales, guitare, accordéon, guitarron
Composition musicale
Yves Cerf, Maël Godinat, Bruno Duval, Ernesto Morales
Comédiens stagiaires Zoé Sjollema et Noé Forissier
Costumes
Eva Heymann
Lumière et son
Daniel Gómez
Accessoires et scénographie Miriam Kerchenbaum et Jean-Louis Perrot
Production Théâtre Spirale
Contact Théâtre Spirale
Administration – Production Aurélie Lagille
contact@theatrespirale.com
/ +41 22 343 01 30
Chemin de la Gravière 7
CH 1227 Genève
Langue
bilingue français
-
Espagnol
Création en résidence à La Parfumerie
du 3 octobre au 21 novembre 2016
18 représentations tout public à La Parfumerie
du 22 nov. au 11 déc. 2016
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PRESENTATION
Amores de cantina
Une création du Théâtre Spirale
Du 22 novembre au 11 décembre 2016
THEATRE DE LA PARFUMERIE
Du mardi au jeudi à 20h / vendredi et samedi à 19h / dimanche à 17h
« Amores de cantina » est un poème éblouissant sur la mémoire et la nostalgie, ces forces si
puissantes qui nous aident à construire au quotidien le territoire fragile et imaginaire de nos
origines.
Dans une cantina, un bar de quartier, se retrouvent quelques habitués, un étranger, beaucoup
d'amour et la mort qui rôde. Ces femmes et ces hommes tentent de faire face à leur désolation, mais
les souvenirs d’amours anciens, la tristesse et les regrets ne les laissent pas en paix. Ensemble, ils
forment un chœur qui n’est pas seulement le témoignage d’une société malade mais aussi et surtout
une ode à la condition humaine poussée à ses limites. À travers l'alcool et les chansons, le bar de
pacotille devient un dernier lieu de résistance poésie et théâtre, rires et larmes posent une
question : comment vivre dignement ?
Amores de Cantina est l'une des dernières pièces de l’auteur chilien contemporain Juan Radrigán,
créée en 2009. En choisissant cette pièce, Michele Millner continue son chemin à travers la poésie
chilienne.
Ses derniers spectacles qui sont nés de cette recherche sont Las Décimas (2006) de Violeta Parra,
Canto a lo Divino (2008) sur la poésie populaire chilienne et Albahaca (2010) un poème
autobiographique.
« Los que tienen memoria son capaces de vivir en el frágil tiempo presente… los
que no la tienen no viven en ninguna parte. »
Patricio Guzman, Nostalgia de la luz.
« Ceux qui ont de la mémoire sont capables de vivre dans le temps fragile du
présent …. ceux qui ne l’ont pas ne vivent nulle part. »
SOUTIENS
Ville de Genève, République et Canton de Genève, Loterie romande, Fondation privée,
Artlink Fonds culturel Sud, Fondation Leenaards, Fondation Baur
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L’AUTEUR
« Je ne me souviens pas quand j’ai appris à lire mais je me souviens que mes premières
lectures furent les yeux tristes de ma mère, les paysages magnifiques du sud, les terres
sèches du nord et des centaines de visages et de corps estropiés par une implacable
pauvreté. Ces lectures m’ont appris beaucoup de choses sur les hommes et le monde, des
choses qui ont à voir avec la souffrance humaine ». (J. Radrigan)
Juan Radrigan est en 1937. Son père était
mécanicien et sa mère institutrice. Il n’a jamais é à
l’école, mais il a commencé à lire à l'âge de quatre ans.
À douze ans il écrivait ses premiers poèmes et
nouvelles...
Il a 36 ans au moment du coup d’état de 1973. Durant
les premières années de la dictature, il travaille comme
il peut : il est libraire, vendeur, ouvrier. Bien sûr, il
continue à écrire. Au début des années quatre-vingt, il trouve sa voie dans l’écriture
théâtrale avec sa première pièce, Testimonio de las muertes de Sabina, qui connaît un succès
immédiat et fulgurant. S’ensuivent El loco y la triste, Las brutas, Cuestión de ubicación,
Hechos consumados, El toro por las astas, Made in Chile. L’écriture de Radrigan se construit
dans le contexte de la dictature et elle est liée a elle de façon épidermique et
incontournable. Ses pièces seront d’ailleurs interdites de publication et c’est dans les
bidonvilles, les églises et sur les terrains de football qu’il les présentera avec sa troupe.
Aurait-il pu les jouer ailleurs ? Le projet de Radrigan, tant littéraire que théâtral, est
justement d'aller chercher l'art, la beauté, la grâce même, dans la marge, chez ceux qu'on
croit ( et qui se croient, aussi, à force) les ordinaires et les ratés.
L’univers de Radrigan est celui de personnages marginaux. De ceux qui ont été expulsés du
« premier monde ». Ils sont pauvres. Ils sont SDF, alcooliques, prostituées de basse
catégorie, trafiquants, vendeurs de pacotilles. Pour la première fois, ils ne sont pas
seulement au centre de la scène, ils en sont les uniques personnages. Ils prennent la parole
dans leur oralité propre, pleine de mots qui n'existent que dans le Chili populaire, de scories
de langage, d'expressions plus imagées les unes que les autres, d'une vulgarité à
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l'imagination fleurissante, aussi. Quand on lit Radrigan, on entend l'accent des personnages,
les voyelles qui traînent, le débit qui accélère, s'arrête, la consonne qui tape, et la langue du
peuple devient poésie.
Au Chili, son écriture fait l’effet d’une bombe subversive et radicale. Aujourd'hui, Juan
Radrigan est l’écrivain de théâtre chilien le plus célèbre de sa génération. Il a gagné de
nombreuses récompenses parmi lesquelles le prix le plus prestigieux au Chili le Premio
Nacional de Artes de la Representación y Audiovisuales de Chile. Pourtant, bien qu’il soit un
immense auteur de l’envergure d’un Benedetti ou d’un Kofi Kuale, Radrigan a très peu été
joué en dehors du Chili, et encore jamais à Genève. C'est pour cette raison, entre autres, que
j'ai tellement envie de le faire découvrir au public genevois.
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