Françoise CHEVALIER * Régulièrement les entreprises sont amenées à repenser leur mode de direction et de gestion et expérimentent ~e nouveaux modèles infléchis soit vers la rationalisation, soit vers l'humanisation. L'évaluation du mode de management participatif mis en place à la Caf de Mulhouse depuis quatre ans pose des problèmes spéciflflues notamment de définition d'objet. Participation du personnel à la planification, organisation, direction et contrôle traduisent les multiples formules et actions qui ont été menées. Des effets globaux sont relevés, modification du champ relationnel, mise en cause des pouvoirs traditionnels, émergence de nouveaux acteurs, développement de l'esprit de participation, place plus importante aux micro-négociations et aux problèmes sectoriels. La contrepartie de l'ouverture des échanges est une difficile conciliation entre management de proximité et hiérarchie. Le management, mot anglais, mot magique dont se réclament les gestionnaires, tant de fois utilisé pour expliquer la supériorité économique de tel pays, ou l'efficacité de telle organisation est généralement défini comme "l'action de diriger et de gérer une organisation". Le management a faitl 'objet au fil du temps de recommandations, de prescriptions, de règles pl us ou moins précises, pl us ou moins articulées les unes aux autres. On a vu ainsi sc succéder l'organisation scientifique du travail, le mouvement dit des "relations humaines", "1 'organisation development" importée des Etats-Unis, la direction par objectif, et dernier né, le management participatif. Ainsi, régulièrement, les entreprises sont amenées à repenser leur mode de direction et de gestion et expérimentent de nouveaux modèles tantôt en recherche de rationalisation, tantôt en recherche d'humanisation, des modèles pour les uns centrés plus particulièrement sur les cadres, pour les autres sur les non-cadres. Aujourd'hui 1'appellation recouvre une grande partie de ce qui est à la mode, et le courant du management participatif charrie de multiples éléments. On y trouve pêle-mêle: les cercles de qualité, les projets d'entreprises, les politiques de communication, le travail en groupe ... Néanmoins, si beaucoup d'entreprises se remettent en cause sous l'une des bannières du management participatif, beaucoup aussi, plus prudentes, se livrent à des essais ponctuels expérimentant telle ou telle formule et certaines ... se contentent d'en parler. Comme en d'autres domaines, la modification du discours managérial ne se traduit pas toujours en actions de changement. Et la tentation est forte d'utiliser l'expression sans la définir. Dans ces conditions, on le voit, mener une recherche sur le développement et RECHERCHES ET PREVISIONS n· 24/25 27 • Département Management et Ressources Humaines-Groupe HEC. l'évaluation d'un mode de management participatif mis en œuvre dans une e~treprise ou une organisation quellequ 'elle soit, pose d' ~mblée des problèmes spécifiques. L'absence d'une fonnalisation a priori, d'une terminologie immédiatement opératoire et non ambigu~ se traduit en effet pour le chercheur par la nécessité, avant toute autre chose, de défmir son objet. Qu'en est-il du management participatif? Discours ou réalités, nouvelles pratiques de gestion? Quels sont les effets d'un tel mode de management ? Aussi, la recherche que nous avons engagée à la caisse d'Allocations familiales (Caf) de Mulhouse s:auaehe-t-elle dans un premier temps·à cerner et à analyser la nature et les spécificités du management participatif développé par la caisse. Il sera ainsi nécessaire de préciser quels sont ses enjeux et de produire une vue synthétique de ce qui se fait, à ce titre, dans l'organisme depuis plus de quatre ans. Le deuxième volet de la recherche porte sur les effets d'un tel management sur le fonctionnement de la caisse et examine les réactions du corps social,les effets du participatif à la fois sur l'organisation du travail de la Caf, sur son système relationnel et sur sa perfonnance. Enfin et pour mieux situer l'impact de la démarche nous nous intéresserons à la manière dont elle a été implantée, gérée et diffusée. Il s'agira alors de prendre dU recul par rapport à l'ensemble de l'opération, sa natur~ et ses résultats, pour engager une "réflexion plus large sur un mode de conduite ou de pilotage du changement Ceue recherche est actuellement en cours de finalisation. Aussi ne présenterons nous ici que quelques uns des aspects de la démarche extrêmement riche et foisonnante mise en oeuvre à Mulhouse. La totalité des résultats sur les trois volets mentionnés sera disponible fin 1991. Les actions engagées dans l'organisme au nom du management participatif sont extrêmement nombreuses et variées. On trouve en effet mises en oeuvre à la caisse de Mulhouse la plupart des formules généralement évoquées dans les entreprises. Cercles de qualité, groupes d'amélioration de la qualité, techniques de communication, organisation modulaire, projet d'entreprise, qualité totale ... Mais là où la caisse se différencie nettement de nombreuses autres entreprises, c'est dans l'utilisation conjointe et pratiquement simultanée dans le temps de ces différentes formules. Rares sont en effet les entreprises qui offrent une pareiUe paleue. Beaucoup se sont certes intéressées à ces différentes formules, mais en général successivement dans le temps. Les réalisations de la Caf procèdent au contraire d'une approche plus large et concomitante. En fait, ces différents aspects de la démarche apparaissent comme autant de moyens iUustrant la participation du personnel aux opérations de base du management : la planification,/' organisation,la direction et le contrôle. C'est ainsi que les groupes de travail - commissions, cercles de qualité, chantiers ... - offrent aux agents les moyens de réfléchir à l'organisation. Penser le développement de l'organisation n'est pas ici réservé aux seuls dirigeants mais implique un nombre d'acteurs plus élevé et en particulier des acteurs non hiérarchiques. Le management participatif met ainsi en cause la dichotomie classique entre conception, planification et exécution des activités. De même, les agents sont directement partie prenante dans l'organisation de leur travail. Ils ont initié et mis en place les binômes, modifié les procédures de contrôle externe aux prestations, mais aussi certaines procédures à l'action sociale. Leur engagement se fait fmalementà tous les niveaux du management et de ses opérations de base. Par ailleurs, le management participatif développé à la Caf présente une double caractéristique forte: il est intégré et global. A la différence d'autres formes de management participatif rappelées en introduction, et qui sont articulées indirectement au fonctionnement productif, via des groupes de travail, l'approche est ici insérée dans le fonctionnement productif et quotidien de l'organisme. La mise en oeuvre d'une organisation en binômes aux prestations mais aussi l'instauration de réunions en cascades, entre autres, sont autant de mesures affectant directement les agents dans leurs rôles et dans la structuration de leurs tâches au quotidien. RECHERCHES ET PREVISIONS n" 24/2.5 28 Au-delà de cette première réflexion sur la nature de la démarche développée à la caisse, il importe aussi des 'interroger sur ce qui se passe réellement à 1'occasion de l'introduction ct du développement de ce mode de management. Nos observations jusqu'à présent nous conduisent à dégager trois grands aspects portant respectivement sur les modifications du système relatioimel, sur l'organisation du travail el enfin sur la mesure de performance de l'organisme. Nous traiterons ici, essentiellement du premier aspect. Les modifications du système relationnel de la Caf Avec le développement du management participatif, le champ des relations et des pouvoirs se transforme de manière sensible. Plusieurs éléments sc conjuguent Us tiennent à la mise en cause des pouvoirs traditionnels, à l'apparition de nouveaux acteurs et au développement d'un esprit de participation. La mise en cause des pouvoirs traditionnels Le management participatif, développé par la caisse de Mulhouse n'est pas seulement un ensemble d'actions, il constitue aussi un rapport social nouveau. Son introduction ct son développement sont porteurs de transformations dans la structure de pouvoir de l'entreprise. Ainsi, l'encadrement intermédiaire se montre-t-il réservé. L'appel au volontariat, la constitution de groupes de travail interhiérarchiques et inter-services, les initialives laissées aux cercles de qualité quant au choix des sujets à étudier... sont autant de pratiques nouvelles pour l'organisme et qui peuvent être ressenties comme dérangeantes, en particulier par ceux dont l'une des fonctions résidait notamment dans l'organisation des équipes. S'il n'y a pas toutefois d'opposition forte et déclarée au management participatif, il n'y a pas non plus de soutien actif ou d'encouragement important de l'encadrement. L'attitude qui prime est plutôt celle du retrait, voire d'un certain attentisme. Dans ce contexte, il convient de souligner 1'inquiétude des .agents de maîtrise. L'organisation de binômes, en particulier, leur pose problème. Si beaucoup se déclarent conscients des aspects positifs de cette restructuration, beaucoup aussi se montrent soucieux de l'évolution de leur fonction. Bien que la dimension techniciènne de leur fonction demeure, c'est aujourd'hui un rôle d'animateurqui leur est demandé. Mais que faut-il entendre par là? La réponse semble loin d'être claire el nombreux sont ceux qui s'interrogent sur leur avenir. Les agents de direction eux-mêmes n' échappent pas à ce bouleversement Certains se sentent tiraillés entre, d'une part, une pratique du participatif qui s'accompagne d'une délégation de pouvoir, et, d'autre part, leur souhait d'être informé le plus complètement possible de la vie de la caisse. L'émergence de nouveaux acteurs L'animation de groupes qualité et l'expérience de nouveaux rapports qu'implique leur organisation n'a certes pas été sans surprendre les membres et les animateurs. Néanmoins, ceux qui ont accepté de se lancer dans 1'opération, suivi une formation et participé aux groupes se montrent satisfaits. L'animation leur donne en effetl 'occasion de nouer de nouveaux rapports avec leur équipe : ils obtiennent une information plus détaillée sur le travail quotidien et ses difficultés, mais, par exemple, dans le cas des animateurs de cercles, ils vont aussi chercher des informations auprès de leur hiérarchie et cela au nom des groupes euxmêmes qui légitiment leur démarche. Les animateurs de cercles ou de GAQ se 1r0uvent placés à un carrefour d'informations- celles venant de membres de leur équipe et celles venant des hiérarchies ou d'autres services. Ils deviennent ainsi des partenaires bien plus importants pour les uns et les autres. L'animation de cercles en particulier développe une véritable solidarité entre les participants et un réseau d'informations privilégié. Elle leur fournit des atouts et une légitimité supplémentaires leur permettant de renforœr leur rôle et leur capacité d'action. Tous les agents interrogés s'accordent pour souligner la charge de travail supplémentaire liée au management participatif, 1'augmentation de leur niveau de technicité mais RECHERCHES ET PREVISIONS n• 24/25 29 aussi, un engagement plus grand dans la recherche de la qualité à fournir aux allocataires. C'est, par exemple, le cas dés agents travaillant en binômes, qui, sans être impliqués dans des groupes qualité, voient néanmoins le management participatif transformer considérablement leur mode travail. Organisés différemment et nouant de nouvelles reiations avec leur environnement et en particulier avec la maîtrise, ils s'estiment plus autonomes dans leur travail et ayant acquis de nouvelles responsabilités. Pour ceux qui participent aux cercles ou sont membres d'autres groupes de travail, ils en espèrent des retombées tangibles. Beaucoup construisent des attentes : au41à d'une motivation liée à leur désir de participer à la vie de la caisse, de résoudre les problèmes qu'ils rencontrent, ils espèrent retirer de la participation des avantages promotionnels. Le management participatif peut être pris comme un moyen nouveau permettant à de nouveaux acteurs de se valoriser. Le développement d'un esprit de participation La mise en oeuvre du management participatif se traduit dans la caisse par le développementd' un esprit de participation. Les indicateurs chiffrés mais aussi les déclarations des personnes interviewées témoignent bien de cette évolution. Ainsi ,le relevé des effectifs engagés dans la démarche est révélateur de l'intérêt porté par les agents aux actions qui leur sont proposées. nconvient à ce titre de distinguer deux grands types de participation : celles qui reposent sur les seuls volontaires et celles qui convient l'ensemble du personnel à s'exprimer. Le premier type de participation fait appel à une minorité d'agents "sensibilisés",ceux qui souhaitent participer à une commission comme celles mises en place en 1988, à un cercle de qualité, à un groupe d'amélioration de la qualité ou à un chantier. De ce point de vue, la participation dans la caisse apparaît importante, comparée à celle que nous avons eu l'occasion d'observer dans d'autres organisations ou entreprises sur des périodes comparables. Les taux de volontariat des · acteurs dans les différentes actions illustrent bien ce phénomène. D convient à ce propos de souligner que cette participation n'est pas le fait d'une seule catégorie de personnel ou de quelques services privilégiés. Dans tous les services, des volontaires, cadres et assimilés, agents de maîtrise et agents se sont manifestés. La participation peut aussi être conçue sur la base d'une mobilisation du personnel, comme ce fut le cas par exemple pour les réunions projet d'entreprise, où tout le personnel était invité à s'exprimer publiquement Dans ce cas, la participation est fatalement quelque peu "obligatoire" et repose moins sur un engagement réel des agents. Néanmoins, ce type de participation, et les déclarations des acteurs en témoignent bien, recueille là-aussi l'assentiment du personnel. Un système au confluent de deux logiques Dans une culture fortement bureaucratisée, comme l'était celle de la Caf présentée dans le diagnostic organisationnel de 1987, l'introduction du management participatif a introduit une autre logique en permettant à un plus grand nombre de personnes de s'exprimer et de négocier. Le management participatif fait émerger un plus grand nombre d'acteurs capables de concevoir et de mettre en oeuvre de multiples changements affectant l'organisation dans son efficacité quotidienne mais aussi globale. De même qu'apparaissent de nouveaux acteurs et que leur position se renforce, celle d'autres peut s'affaiblir. Aujourd'hui, pour le décideur, à quelque niveau hiérarchique qu'il se sible, les interlocuteurs sont plus nombreux et la variété des points de vue plus apparente. Non seulement la capacité d'expression mais aussi l'influence des acteurs s'en trouve modifiée. Ils parlent en leur nom propre et apportent la diversité de leurs points de vue. Les groupes de travail sont autant d'opportunités offertes aux individus pour exprimer leur avis, formuler et argumenter des propositions sur des points d'organisation et de conditions de travail qui les concernent. Les décisions ne sont plus prises unilatéralement mais font l'objet de discussions, d'échanges et de négociations. Le management participatif affecte ainsi la capacité des acteurs à accéder à des négociations et ceux qui entrent dans RECHERCHES ET PREVISIONS n· 24/25 30 cette dynamique voient leur influence augmenter. Dans ce domaine on passe finalement d'un système de relations et de décisions centralisées à un système de décision laissant une place imporuinte aux micro-négociations et aux problèmes sectoriels. Néanmoins, la participation ne se traduit pas uniquement par l'ouverture des échanges. Elle s'accompagne aussi de nouvelles contraintes ct pose des problèmes d'ajustements mutuels. Si le mode d'organisation bureaucratique hérité du passé est en recul, il imprègne encore largement certains comportements et mOdes de raisonnements. Bien des individus apparaissent en recherche de positionnement non seulement par rapport aux autres mais aussi par rapport à eux-mêmes. Les exemples ici sont nombreux. Recherche d'ajustements entre les cadres, certains étant plus "avant-gardistes" que d'autres. Les uns sc montrent soucieux d'établir un contact direct avec le personnel et de faciliter l'expression sur le terrain, ce qui peut être vivement ressenti par leurs collègues comme "un court-circuitage" de la hiérarchie en place, une atteinte à leur autorité et au fonctionnement de l'organisation. Management de la proximité et hiérarchie semblent difficiles à concilier. Il y a parfois tiraillement entre deux approches ou deux styles de direction. Bien qu'en des circonstances différentes ce type de tensions sc retrouve au niveau des agents, l'exemple des cercles de qualité est à cet égard révélateur. Accepter de participer à un cercle de qualité, c'est faire savoir implicitement à son groupe d'appartenance, son équipe, son service ... qu'on ne trouve pas en lui tout ce que l'on attend, c'est en quelque sorte rompre une certaine solidarité avec ses collègues, se démarquer, et ceci n'est pas toujours bien vécu ni par les membres de cercles, ni par les non-membres. L'offre participative divise, elle met en jeu des groupes existants et en crée de nouveaux. Aussi, certains, après avoir fait acte de volontariat pour un cercle, peuvent-ils revenir sur leur décision, expliquant que la pression des autres est trop forte et qu'ils ne souhaitent pas sc désolidariser de leurs collègues, par exemple, en leur laissant effectuer le traitement des dossiers alors qu'eux -mêmes "s'accordent" deux heures de réunion. Finalement, si l'on prend un peu de recul, le mode de management participatif développé à la Caf de Mulhouse relève, nous l'avons souligné, d'une approche tout à fait originale et complète. Elle se caractérise en particulier par une diversification importante des moyens participatifs employés et un engagement des acteurs à tous les niveaux hiérarchiques. Plus encore, la mise en oeuvre de cette démarche pose un problème intéressant: celui du passage, qui n'est pas exempt de tensions, d'une organisation bureaucratique et de mécanismes de régulations traditionnelles à une organisation "plus moderne" faite de micros-collectifs, à qui l'on reconnaît officiellement la possibilité de générer leurs propres normes. Pour toutes ces raisons, la Caf de Mulhouse constitue, à la fois pour le chercheur et pour le gestionnaire, un terrain d'investigation particulièrement riche et passionnant. RECHERCHES ET PREVISIONS n" 24!25 31 Le management participatif à la Caf de Mulhouse : une démarche originale Chronique de quatre années de management pa_rticipatif Pour comprendre ce que recouvre l'expression management participatif à la caisse de Mulhouse, quels sont ses aspects et ses caractéristiques principales, l'approche empirique, en forme de chronique ,fournit une aide précieuse. 1987: l'année du diagnostic Le management participatif à la Caf s'inscrit dans une triple perspective : l'amélioration de la qualité de service, fa maîtrise des coats et le renforcement de la motivation du personnel. Ces trois aspects s'articulant autour des notions de service public, de gestion économique et de gestion hwnaine s'ils participent d'une analyse et d'une réflexion de la nouvelle direction, s'inscrivent aussi dans un cadre plus général- celui des principes et des projets mis en exergue au plan national par la Cnaf En 1987, le diagnostic organisationnel de la caisse réalisé par un cabinet extérieur révèle des dysfonctionnements nombreux, tant dans les domaines de l'information, de la communication, que dans les missions et les rôles de chacun. De nombreux agents souhaitent une évolution de la caisse. 1988: l'année de la restitution du diagnostic et des quatre commissions Le diagnostic restitué à l'ensemble du personnel débouche sur un ensemble de recommandations et la mise en place de structures telles qu'un comité de pilotage et quatre commissions chargées respectivement des problèmes d'information-communication, de formation, de la mise en place de cercles de qualité et du projet d'entreprise de la caisse. Parmi les différentes mesures prises, on relève la création d'un journal d'entreprise "Caf contact", la mise en oeuvre de réunions en cascade, deformations sur les cercles de qualité et le management participatif. Quatre cercles de qualité sont implantés, des groupes de travail ou chantiers animés par des cadres sont constitués. 1989 : l'année de la communication globale et des groupes qualité L'année 1989 est marquée par la poursuite des actions déjà entamées et le développement de nouvelles réalisations. L'élaboration du projet d'entreprise donne lieu à de nombreuses réunions de travail. Un responsable de la communication est nommé. Des actions "portes ouvertes" sont déclenchées dans les différents services. Elles connaissent un succès important. De nouveaux cercles et groupes de travail se mettent en place dont un groupe d'amélioration de la qualité "Caf connexion" qui s'attache au problème de la notation et de l'évaluation du personnel. 1990 : l'année de l'officialisation du projet d'entreprise et des résultats des groupes qualité Elaboré par 17 groupes de travail rassemblant l'ensemble des agents et sous l'égide de la direction, le projet d'entreprise est présenté à l'ensemble du personnel de la Caf, en présence des partenaires économiques et sociaux du département et du directeur de la Cnaf, le 16 mars 1990. Le projet s'articule autour de quatre thèmes essentiels: l'ambition de la Caf, ses objectifs, ses moyens et enfin ses valeurs et ses atouts. Au cours du premier trimestre, quatre cercles de qualité ont proposé et mis en oeuvre leurs solutions. Elles se traduisent par des modifications importantes non seulement dans la gestion de certaine_sprocédures, tels que les exposés de la Commission budgétaire d'Action Sociale, la simplification des imprimés de la division prestations mais aussi dans l'organisation du travail avec la mise en place, après une période de test, de binômes aux prestations. Les chantiers produisent également des résultats intéressants comme par exemple la réforme du contrôle externe. Quant au groupe d'amélioration de la qualité (GA Q), il propose au comité de pilotage une refonte du système de notation de l'organisme. RECHERCHES ET PREVISIONS n' 24(25 32