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Lors d’infection qui touche le SNC, classiquement on cherche dans le LCR et le sang la trace de bactérie,
virus ou champignon mais dans le cas des EST on ne voit pas ces agents infectieux et il n’y a pas non plus
d’infiltration leucocytaire.
Ici lorsqu’on cherche une réaction inflammatoire, on ne voit pas d’infiltration leucocytaire mais cependant
on n’observe pas une activation de la microglie (macrophage du SNC) ainsi que des cellules astrocytaires
(cellule de soutien du SNC).
Donc dire qu’il n’y a absolument pas de marqueurs inflammatoires est faux, au niveau microscopique on
l’observe mais on ne voit pas d’infiltration massive leucocytaire classique. A l’oral, il dit que l’on n’a pas
d’activation des microglies cette année.
4. Autres faits historiques
1966 : Démonstration du caractère transmissible du Kuru au chimpanzé.
1967 : Alper et Pattison suggèrent que l'agent infectieux a une taille très petite, inférieure à celle des virus
(hypothèse virale pas totalement abandonnée aujourd’hui)
1967 : Griffith propose l'hypothèse de protéine seule (« protein only ») ayant adopté un repliement anormal.
Mais pas de preuves tangibles...
1982 : Prusiner (LE nom à retenir dans la découverte de la maladie à prion) et ses collègues montrent
que :
- Les traitements physiques et chimiques détruisant les acides nucléiques sont incapables d'inactiver l'agent
infectieux.
- A l'inverse, tous les procédés qui détruisent ou détériorent les protéines entraînent une inactivation
importante de l'agent infectieux. Prusiner propose d'introduire un nouveau terme pour désigner ce nouveau
type d'agent infectieux : Prion.
A l’époque même en 1982, dire qu’une protéine pouvait être un agent infectieux passait assez mal auprès de
la communauté scientifique.
C’est que très récemment à partir des années 2000 qu’on commence à accepter cette possibilité.
II. La protéine prion : Transformation et Transmission
1. Neuropathologie
Le prion est une protéine normale du SNC mais aussi un agent infectieux.
La forme normale, cellulaire du prion : PRPC peut évoluer vers une forme anormale « scrapie » PRPSc.
Cette forme pathologique PRPSc va constituer des plaques neurotoxiques par accumulation et dépôts
dans le cerveau (car PRPSc insolubles). Au niveau cellulaire ces plaques présentent une activité
cytotoxique entrainant la formation de cavités au sein des neurones qui vont mourir par apoptose.
Dans un même temps, ces PRPSc sont capables d'activer les cellules gliales : elles induisent prolifération et
hypertrophie et on assiste à ce moment-là à une gliose.
Ces maladies à prion sont considérées transmissibles mais non contagieuses.
Transmission pas consommation de broyats de cerveaux ou de viandes animales contagieuses.
(Quelqu’un atteint de « vache folle » ne peut pas vous transmettre la maladie comme ça à moins que vous
lui mangiez la cervelle...)