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Priseenchargedesmaladieschroniques
2009 : reconnaissance de la téléc@rdiologie proposée par Biotronik (mais uniquement la prothèse,
sans le service associé) par les tutelles (Haute Autorité en Santé (HAS), Comité Economique des
Produits de Santé (CEPS)) (JO du 27/11/09) : prise en charge par l’Assurance maladie du pacemaker
fourni par Biotronik équipé d’un système de transmission sécurisé de données à distance appelé
télécardiologie, ou Home Monitoring®.
2010 : étude américaine TRUST sur les défibrillateurs (délai entre le début du trouble rythmique et
l'intervention). Arrivée progressive des autres constructeurs sur le marché : Medtronic, St-Jude,
Boston scientific.
2011 : étude américaine CONNECT sur les défibrillateurs, dont l’objectif primaire est d’évaluer les
effets attendus : la limitation du nombre de consultations et la réduction de la durée d’hospitalisation.
Publication des premiers résultats de l’étude ECOST par le Pr. Kacet du CHU de Lille, qui a montré la
réduction du nombre de chocs inappropriés délivrés aux porteurs de DAI.
Participation du CHU Haut-Lévèque à l’étude ECOST en tant que centre investigateur et membre du
Endpoint Adjudication Committee.
Publication des premiers résultats de l’étude EVATEL dont le CHU Haut-Lévèque est centre
investigateur.
Le projet médical, les aspects organisationnels
Une organisation tenant compte des recommandations des sociétés savantes
L’organisation mise en place dans le cadre du projet est la suivante :
x le centre d’implantation (CHU de Bordeaux ou autre centre) implante le patient ;
x le cardiologue du centre d’implantation, en accord avec le cardiologue traitant propose la
télésurveillance au patient. Si le patient accepte, il signe un consentement éclairé ;
x il reçoit le télétransmetteur au plus tard dans les 2 mois qui suivent l’implantation et est inscrit
dans le serveur du fabricant par le centre d’implantation :
o pour les implantations effectuées au CHU de Bordeaux, les ARC participent à la
consultation organisée avec les cardiologues durant laquelle le patient est informé
(sur l’intérêt, le fonctionnement et la mise en place du dispositif) et son consentement
est recueilli. Les ARC diffusent des premiers messages d’éducation thérapeutique au
patient ;
o pour les implantations réalisées dans un autre centre mais suivies à Bordeaux, les
ARC du centre d’expertise du CHU de Bordeaux reçoivent la notification par le centre
d’implantation (autre que le CHU) et mettent en œuvre la télésurveillance ;
x les attachés de recherche clinique (ARC) du centre d’expertise réalisent un suivi à distance
avec gestion quotidienne des alertes aux heures et jours ouvrables (5 jours / semaine) :
o en cas d’anomalie détectée par l’implant, une alerte est générée ;
o Chaque jour, le moniteur vérifie la présence d’alertes et collecte alors toutes les
données de l’implant ;
o l’application web produit un rapport clinique ;
o le rapport clinique identifié « alerté » est envoyé sur l’interface utilisateur développée
par le fabricant ;
o une notification est envoyée par email au cardiologue. Elle est consultée par l’ARC. 3
niveaux d’alerte sont gérés (vert, orange, rouge). Les ARC ne traitent que les alertes
rouges et oranges pour lesquelles elles consultent le dossier du patient via l’interface
utilisateur du fabricant. Le centre d’implantation et le cardiologue sont consultés
systématiquement sous 24h (essentiellement par téléphone) pour une alerte rouge et
selon le cas pour une alerte orange, en application des protocoles de recherche
élaborés ou en cas de doute, permettant une décision rapide contextualité. Le patient
est également informé si nécessaire.
x l’ARC assure la traçabilité et la documentation des données issues de l’acte de
télésurveillance dans le dossier du patient. Elle visualise ces données dans l’interface
utilisateur proposée par le fabricant, les imprime et les classe dans le dossier du patient ;
x l’ARC répercute les données de télésurveillance réceptionnées, selon leur nature, soit auprès
des médecins généralistes et/ou des cardiologues traitants, soit auprès des centres
d’implantation (cf. choc inapproprié) ;