La disparition des reliefs. TP 7 1- L`altération conduisant à l`érosion. 2

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CHAPITRE 5
La disparition des reliefs.
TP 7
Introduction
Les topographies des chaînes anciennes révèlent un effacement progressif des reliefs.
De plus, les roches présentes en surface dans les massifs anciens (ex du Massif Central) correspondent essentiellement à
des granitoïdes qui, on le sait, se forment en profondeur (granites d’anatexie ou roches plutoniques issues des zones de
subduction).
Ces observations montrent une disparition des reliefs mais aussi la remontée de matériaux formés en profondeur
(présents au départ dans la racine crustale).
Comment expliquer cette disparition des reliefs associée à une remontée de roches formées en profondeur ?
I- Les processus participant à la disparition des reliefs.
1- L’altération conduisant à l’érosion.
L’eau, les variations de température, les glaciers, le vent, sont des facteurs physiques et chimiques qui participent à
l’altération des roches de surface. Des agents biologiques (comme la gétation), contribuent également à l’altération
des roches.
Les agents d’érosion participant à l’altération des roches, sont donc physico-chimiques et biologiques.
L’érosion (destruction progressive des roches de surface) participe à l’effacement des reliefs.
2- Tectonique en extension et effondrement gravitaire.
Des processus tectoniques conduisent également à la disparition des reliefs. On observe actuellement dans les Alpes des
zones en compression (marquées par des failles inverses) situées dans les parties externes de la chaîne, mais également
des zones en extension (ou divergence), notamment au cœur de la chaine.
L’extension s’explique par un effondrement gravitaire de la chaîne.
Différentes forces s’exerce au sein d’une chaîne de collision :
FL (force au limite de plaque)= Force de compression horizontale liée à la collision continentale
FV (force de Volume) = Force verticale liée au poids des reliefs et à la poussée d’Archimède
qui s’exerce au niveau de la racine
Aux prémices de la collision continentale, FL>FV : la tectonique est essentiellement compressive.
Pour des chaînes de collision plus anciennes, le poids de la chaîne augmentant et la collision diminuant, FL<FV : Il y a alors
un effondrement gravitaire conduisant aux extensions observées.
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II- La disparition des reliefs compensée par le réajustement isostatique.
L’érosion et l’effondrement gravitaire de la chaîne conduisent à
une diminution progressive des reliefs. Cette diminution de
l’épaisseur de matériel crustal conduit à un réajustement
isostatique.
Ainsi au fur et à mesure de la disparition des reliefs, il y
remontée par l’intermédiaire du rebond isostatique, de roches
situées en profondeur. Les roches formées en profondeur
(notamment les granitoïdes) qui composent au départ la racine
crustale, finissent donc par remonter. Une partie de l’ancienne
racine crustale arrive à la surface. La diminution d’altitude
engendrée par l’érosion et l’effondrement gravitaire est en
grande partie compensée par la remontée isostatique.
III- Nature et devenir des sédiments issus de l’érosion.
L’altération des roches conduit à la formation de sédiments de natures diverses.
Certains sédiments issus de l’érosion deviennent solubles dans l’eau (exemple : Ca CO3 est dissout dans l’eau sous forme
d’ion Ca2+ et HCO3
-). Les ions minéraux sont donc des sédiments circulant sous une forme soluble.
D’autres éléments d’altération circulent sous une forme solide (ex : sable, graviers…). La taille de ces sédiments solubles
varie. A proximité de la zone d’érosion on trouve de gros blocs, qui seront eux même fragmentés en particules de plus
en plus fines.
L’eau et le vent sont les principaux agents de transports des sédiments.
Une fois transportés, les sédiments (solubles et solides) sédimentent : On parle de dépôts sédimentaires. Les sédiments
déposés subiront différentes étapes de transformation (diagénèse), pour former une roche sédimentaire.
Ce cycle sédimentaire : Altération, érosion, transport, sédimentation, formation d’une roche sédimentaire, contribue
au recyclage de la croûte continentale.
Le recyclage de croûte continentale est superficiel et partiel, au contraire du recyclage de lithosphère océanique qui
s’enfonce quasi-totalement dans le manteau (par subduction)
La croûte continentale échappant à l’érosion peut atteindre des âges importants (certaines roches continentales sont
datées à 4Ga).
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