162 14. RACINES N-I`eMES D’UN NOMBRE COMPLEXE
Plus g´en´eralement, la somme des racine n-i`emes d’un nombre complexe est nulle (n > 1).
G´eom´etriquement, ce r´esultat signifie que 0 est l’isobarycentre de Vn(a). On montre aussi facile-
ment que, pour tout entier p > 0, p6∈ nZ,Sp=
n−1
X
0
(ωk)p= 0 et le r´esultat analogue pour les
racines n-i`emes d’un nombre complexe quelconque.
4) On a aussi
n−1
Y
0
ωk= (−1)n−1et plus g´en´eralement
n−1
Y
0
zk= (−1)n−1asi Vn(a) = {z0, . . . , zn−1}.
Evidemment, ces r´esultat ne sont que des cas particuliers des relations classiques entre
coefficients et z´eros d’un polynˆome.
3. Interpr´etation g´eom´etrique
Soit Pun plan affine euclidien orient´e et n≥2 un entier.
D´
efinition 14.1.Soit M1, . . . , Mnune suite de npoints distincts du plan affine euclidien
orient´e P. La ligne bris´ee ferm´ee [M1M2]∪ ··· ∪ [Mn−1Mn]∪[MnM1]est un polygone r´egulier
convexe `a ncot´es si :
(1) Les points M1, . . . , Mnsont tous sur un mˆeme cercle de centre O;
(2)
(\
−−→
OM1,−−→
OM2) = ( \
−−→
OM2,−−→
OM3) = ··· = ( \
−−→
OMn−1,−−→
OMn) = ( \
−−→
OMn,−−→
OM1)
et la mesure de (\
−−→
OM1,−−→
OM2)est 2π/n + 2πZou −2π/n + 2πZ
Les points Mksont appel´es les sommets du polygone r´egulier et les segments [MkMk+1],
1≤k≤n−1, et [MnM1] les cot´es du polygone. Le point Oest le centre du polygone.
Remarquons que Oest ´equidistant de tous les sommets du polygone et que c’est l’isobarycentre
de l’ensemble des sommets.
En utilisant les propri´et´es ´el´ementaires des rotations on obtient la caract´erisation suivante
des polygones r´eguliers convexes.
Proposition 14.3.Soit M1, . . . , Mnune suite de npoints distincts du plan affine euclidien
P. La ligne bris´ee ferm´ee [M1M2]∪ ···∪ [Mn−1Mn]∪[MnM1]est un polygone r´egulier convexe
`a ncot´es de centre Osi et seulement si
r(Mk) = Mk+1 si 1 ≤k≤n−1 et r(Mn) = M1,
o`u rest une rotation de centre Odont la mesure de l’angle est 2π
n+ 2πZou −2π
n+ 2πZ.
Remarques. 1) Avec les notations de la proposition, il est clair que r({M1, . . . , Mn}) =
{M1, . . . , Mn}mais un ensemble de npoints de P, stable par une rotation ρ, ne forme pas
n´ecessairement les sommets d’un polygone r´egulier convexe `a ncot´es. Par exemple, consid´erons
deux triangles ´equilat´eraux ABC et DEF de mˆeme centre Ω. La rotation ρde centre Ω et dont
une mesure de l’angle est 2π/3 conserve {A, B, C, D, E, F }et il est facile d’imaginer des cas
o`u {A, B, C, D, E, F }ne forme pas les sommets d’un polygone r´egulier convexe `a 6 cot´es (par
exemple, si ΩAet ΩDsont orthogonaux).
Si Xest un polygone r´egulier convexe `a ncot´es de sommets M1, . . . , Mnalors il existe
plusieurs rotations rlaissant stable {M1, . . . , Mn}. Pour qu’il en soit ainsi, il faut et il suffit que