Les cartographies de connaissances métiers comme outils de

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Kelly Sellin est née le 25 mai 1980 à Paris. Après une
formation en services et technologies de l’information
et de la communication, puis en ingénierie pédagogique, elle obtient en 2007 un master en psychologie des
acquisitions et technologies de l’information et de la
communication éducatives de l’université de Paris X.
En parallèle, elle travaille sur des projets relatifs au eLearning et aux systèmes d’information pour Matra
Nortel Communications, l’Université de SaintQuentin-en-Yvelines, Général Electric et Siemens
VAI. En janvier 2008, elle démarre une thèse de doctorat en convention CIFRE, avec le Laboratoire de Génie
Industriel de l’Ecole Centrale Paris et le Groupe Total.
Ses travaux portent sur le management des connaissances et plus précisément sur le pilotage des processus RH par les cartographies de connaissances.
❒ Résumé
La Gestion des Connaissances constitue un levier pour
faire évoluer les entreprises industrielles vers un centrage sur la connaissance. En tenant compte des spécificités de ces entreprises et des connaissances qui
constituent leur patrimoine, et dans le cadre d’une recherche-intervention chez Total, nous explorons une
voie de transformation des organisations par
l’intégration des cartographies des connaissances.
Mots clefs :
Gestion des connaissances, Cartographies des connaissances
Les cartographies de
connaissances métiers
comme outils de pilotages
des processus RH
Kelly SELLIN
Doctorante CIFRE
Laboratoire Génie Industriel
Ecole Centrale Paris
Grande Voie des Vignes 92295 ChâtenayMalabry
Téléphone : 01 41 13 12 10
E-mail : [email protected]
Groupe Total
Direction Formation Education Université
Département Méthodes, Pédagogie et Gestion
2, place de la Coupole
92078 Courbevoie
Téléphone : 01 47 44 75 79
E-mail : [email protected]
Directeur de Thèse :
Jean-Claude BOCQUET
Co-Directeur de Thèse :
Aurélie DUDEZERT
❒ Abstract
Knowledge management is a lever to upgrade industrial companies to a focus on knowledge. Taking into
account the specificities of these companies and of
their knowledge, and through an intervention research
at Total, we explore a way to transform the organizations by the integration of knowledge mappings.
Key-words:
Knowledge management, knowledge map
Date de fin de thèse envisagée :
Décembre 2010
Les cartographies de connaissances métiers comme outils de pilotage des processus RH
Kelly SELLIN
Contexte et problématique
Comme le met en avant le Resource-Based View (Wernerfelt, 1984 ; Barney, 1991), c’est par l’exploitation des
ressources rares et propres que l’entreprise développe un
avantage concurrentiel durable. Or, la concurrence, les
mutations (technologiques, économiques, organisationnelles, etc.), la mondialisation et la mobilité croissante
des individus mettent à mal ces ressources ; elles conduisent les entreprises à s’adapter constamment aux changements de leur environnement et à gérer la volatilité de
leur capital Connaissance, facteur de différenciation stratégique pouvant assurer un avantage compétitif à long
terme (Grant, 1996).
La gestion des connaissances devient alors nécessaire
pour les organisations. Elle est définie comme « la génération, la représentation, le stockage, le transfert, la transformation, l'
application, l'
enracinement et la protection de
connaissances organisationnelles. Mémoire organisationnelle, partage d'
informations et travail collaboratif sont
aussi étroitement liés à la notion de Gestion des Connaissances » (Schultze et Leidner, 2002).
Il s’agirait par conséquent de permettre aux organisations
de se centrer progressivement sur la connaissance.
Cependant, le fonctionnement des entreprises industrielles, basé sur des routines et procédures bien établies, rend
difficile l’évolution de toute une organisation sans impacter sa production. Un centrage progressif sur la connaissance est donc nécessaire pour ne pas perturber la chaîne
de production et favoriser l’acceptation de ce changement
par l’organisation.
Par le biais d’une recherche-intervention, menée dans le
cadre d’un contrat CIFRE avec Total, nous avons pour
objectifs : sur le plan académique, de concevoir un modèle de centrage sur la connaissance pour les entreprises
industrielles. Sur le plan industriel, de mettre en place un
dispositif de pilotage des processus RH par l’intégration
de cartographies de connaissances pour permettre ce centrage sur la connaissance.
1. Positionnement scientifique de
votre recherche
Nous émettons l’hypothèse qu’un changement de
l’entreprise industrielle peut s’opérer à travers une évolution des processus RH. En effet, leur transversalité permettrait d’impacter de manière progressive l’ensemble de
l’organisation et de la faire évoluer vers une logique
« connaissances », sans porter préjudice aux activités de
production. De plus, les RH sont directement liées aux
individus qu’elles associent à la performance de
l’entreprise et qu’elles gèrent de manière collective, dans
une logique d’« amélioration de l’efficacité humaine »
par le biais de « politiques et systèmes de développement
de compétences, de motivation et de communication ainsi
que des pratiques formalisées d’évaluation et
d’appréciation » (Weiss et al. 1999).
Cependant, les RH sont elles-mêmes constituées de procédures bien établies ; elles adoptent une logique « compétences » très structurée, notamment sous forme de référentiels métiers, pour répondre à une problématique globale. Elles ne permettent donc pas à elles seules ce centrage de l’organisation sur la connaissance.
De plus, les RH vivent une véritable crise identitaire :
leur positionnement dans la stratégie de l’organisation est
de plus en plus difficile à légitimer aux yeux des opérationnels du fait de leurs pratiques jugées peu accessibles.
Les acteurs RH sont ainsi perçus comme étant « peu disponibles, éloignés de la réalité qu’ils vivent, centrés sur
la technique et sur les fonctionnalités RH, pas sur ce qui
se passe au quotidien » (Verrier, 2007, p65).
Une évolution de l’organisation par les processus RH
implique donc nécessairement une évolution des pratiques RH elles-mêmes.
Cette évolution peut intervenir par l’intégration des cartographies de connaissances dans ces processus RH. Les
cartographies des connaissances sont des Systèmes de
Gestion des Connaissances (SGC) proposant « une identification du patrimoine de connaissances » qui permet aux
« organisations désireuses de gérer leur patrimoine de
connaissances, d’en faire une analyse fine afin de déterminer, dans leur stratégie, quelles sont les connaissances
qu’elles doivent pérenniser, développer, abandonner, etc.
La cartographie devient alors un outil d’aide à la décision » (Aubertin et ali 2003)
Les cartographies sont centrées sur l’individu dans sa
globalité. Représentées sous la forme d’une arborescence,
elles structurent les savoirs d’un individu ou d’un groupe
d’individus liés à un métier, à un poste, une activité, afin
d’en donner une vision globale et d’identifier les stratégies à mettre en place dans la perspective d’une gestion
optimale. Ce mode de représentation visuel permet de
structurer les connaissances via une architecture spécifique mais souple, favorable au cheminement de la pensée.
Les cartographies permettent donc l’explicitation des
connaissances tacites, selon la dynamique proposée par le
modèle SECI de (Nonaka & Takeuchi, 1995).
Figure 1 : Modèle SECI (Nonaka & Takeuchi, 1995)
Les cartographies proposent ainsi une visualisation globale des domaines de connaissances de l’entreprise
(Speel et ali, 1999), un mode de représentation qui favo-
Les cartographies de connaissances métiers comme outils de pilotage des processus RH
Kelly SELLIN
rise la compréhension et la mise en action. La cartographie devient « une action d’élaboration et de construction intentionnelle, par composition de symboles, de modèles susceptibles de rendre intelligible un phénomène
perçu complexe » (Le Moigne, 1995, p.5).
Les cartographies constituent un outil fonctionnel proche
des opérationnels. Appliquées aux processus de résolution de problèmes ou d’aide à la décision (Aubertin et ali,
2003) elles proposent de modéliser, de décrire et
d’analyser des processus métiers (Ermine et ali, 2006).
Dans cette perspective, Eppler (2001, p 1) décrit la cartographie des connaissances comme « devant assister un
employé, une équipe ou un département à caractériser et
à utiliser les connaissances disponibles au sein d’une
organisation ». Il distingue alors 5 types de cartes selon
leurs finalités :
- Les « Knowledge Source Maps » qui sont des cartographies d’expertise et répondent à la question : où puis-je
trouver quelqu’un qui sait cela ? Ces cartes identifient les
individus et qualifient leur expertise.
- Les « Knowledge Asset Maps » qui sont des cartographies de patrimoine (au sens de « stock ») de connaissances et qui répondent à la question : combien de spécialistes de tel domaine avons-nous ?
- Les « Knowledge Structure Maps » qui présentent les
besoins en connaissances pour un domaine particulier et
les liens entre ces différents domaines de connaissances.
Elles répondent à la question : de quels types de connaissances avons-nous besoin pour que tel processus soit
effectif ?
- Les « Knowledge Application Maps » qui présentent
quel type de connaissance doit être appliqué quand on a
un problème ou un besoin spécifique. Ces cartes répondent aux questions : qui est l’expert qui peut m’aider si
j’ai tel problème ? A la différence des Knowledge Source
Maps, il ne s’agit pas de cartographier toutes les expertises présentes dans l’organisation mais d’identifier une
liste de dysfonctionnements opérationnels potentiels susceptibles de constituer de réels blocages de l’activité et
de caractériser qui pourrait apporter la bonne solution
pour dépasser ce problème s’il se produisait.
- Les « Knowledge Development Maps » qui présentent
les connaissances à acquérir pour atteindre un objectif de
développement et répondent à la question : quelles
connaissances devons-nous développer pour lancer telle
nouvelle activité ?
Ces cartographies participent donc à une évolution de
l’organisation vers une logique « connaissance ».
Enfin, leur processus d’élaboration, à savoir celui d’une
cartographie cognitive, en font un outil de représentation
construit collectivement ; il s’agit alors de représenter le
schéma cognitif d’un acteur ou d’un groupe d’acteurs sur
un objet particulier, en faisant le choix d’une représentation conventionnelle axée sur la visualisation (Dudezert,
2007). La carte permet ainsi de répondre à la ques-
tion : « comment voyez-vous cet objet ?» et aide l’acteur
ou le groupe d’acteurs à s’orienter sur son analyse de cet
objet (Verstraete, 1996). La démarche cartographique est
donc marquée par une interaction entre trois acteurs,
comme le soulignent Cossette et Audet (1994) : le
concepteur de la cartographie (celui dont le schéma cognitif est caractérisé) et le consultant/chercheur qui aide à
la mise en forme de la cartographie selon des modes de
représentation (visuels et conceptuels) choisis au préalable (phase de conception) ; puis l’utilisateur de la carte
qui doit s’approprier la représentation et interpréter les
données représentées pour prendre une décision. La cartographie participe donc à la construction d’une représentation partagée, favorable au travail collaboratif ; elle
permet alors l’identification de réseaux de compétences
au travers de leur mode d’élaboration (Iunker et ali,
2008).
Au vu de ces éléments et parce qu’elles proposent de
modéliser des connaissances de natures très diverses,
nous émettons l’hypothèse que ces cartographies permettent, par leur intégration aux processus RH, de faire évoluer l’organisation vers un centrage sur la connaissance.
2. Méthodologie de la recherche
Les caractéristiques du Groupe Total en font un terrain
particulièrement intéressant pour notre étude : en effet, ce
Groupe international gère 97.000 collaborateurs, dont
3.400 expatriés. Ce sont au total 500 métiers1 qui couvrent toute la chaîne de l’industrie pétrolière depuis
l’Exploration/Production de pétrole brut et de gaz naturel,
jusqu'
à la production d'
électricité, le transport, le raffinage, la distribution des produits pétroliers et le commerce de pétrole brut et de produits raffinés.
Confronté à une problématique de perte de savoirs et de
savoir-faire, ce Groupe tente de mettre en place une démarche de transfert entre collaborateurs, à l’occasion de
mouvements (changements de postes, fins de projets,
départs à la retraite, réorganisations).
À la demande du département Méthodes, Supports pédagogiques et Gestion de la Direction Formation Education
Université, situé au siège, et à partir d’une démarche
externe dite de « transfert de savoir-faire » basée sur les
cartographies de connaissances, nous effectuons une recherche intervention (Thiétart, 2003). Cette méthode, qui
se base sur une interaction avec le terrain, vise
l’introduction d’éléments de transformation de
l’organisation pour en étudier les impacts. Nous avons
donc mené notre travail de recherche en deux étapes
(Baskerville, 1999) : une étape de diagnostic, visant
l’analyse du contexte de l’organisation, et une phase thérapeutique, avec l’introduction d’un facteur de transformation à savoir, les cartographies de connaissances.
1
Par métier, nous entendons l’ensemble de connaissances et de
savoir-faire communs, mobilisés en vue de concevoir et mettre
en œuvre une offre de produit ou service, selon la définition du
référentiel métier du Groupe.
Les cartographies de connaissances métiers comme outils de pilotage des processus RH
Kelly SELLIN
La phase de diagnostic avait pour objectif d’identifier
l’impact des cartographies des connaissances sur les processus RH et plus largement sur l’organisation en vue
d’un centrage de cette dernière sur la connaissance. Nous
avons pour cela réalisé des cartographies qui, par une
approche fonctionnelle, visent à décrire cinq éléments
clés constituant le poste d’un individu sous la forme
d’une arborescence de données contextualisées :
Figure 2 : Cartographie de connaissances appliquée chez
Total
Nous obtenions ainsi, à l’issue d’une journée d’entretien
semi-directif, la perception d’un individu sur son poste.
À partir de cette grille, nous avons réalisé 44 entretiens
au Siège (Holding), au Raffinage/Marketing et à
l’Exploration/Production :
-
57% des cartographies réalisées concernaient
des postes en RH ou Formation ;
-
20% en production industrielle, fortement impactés par les pertes d’expertise occasionnées
lors de départs à la retraite ou changements de
poste ;
-
23% dans les autres domaines (ex. informatique, qualité, documentation), pour répondre à
des problématiques similaires et afin de tester
la transversalité de la méthode de cartographie.
Nous avons constitué cet échantillon par le biais :
- des ressources mentionnées dans la documentation relative aux projets de transmission des connaissances lors de
départs de collaborateurs du Groupe (projets de Transfert
de Savoir-Faire) ;
- des personnes identifiées par le commanditaire de la
recherche, le Responsable du Département Méthodes
pédagogiques et Gestion de la Direction Formation Education Université de Total ;
- d’un réseau relationnel qui s’est construit progressivement par le « bouche à oreille » résultant des cartographies réalisées.
D’autre part, vingt-deux entretiens non directifs ont été
menés auprès de différentes fonctions RH (Recrutement,
GPEC, Etudes et Développement RH, Gestion de Carrières, Formation) et de Directions opérationnelles et de
recherche de l’Exploration Production, du Raffinage
Marketing et de la Holding. Ces entretiens avaient pour
but d’identifier les difficultés potentielles dans la gestion
conjointe RH et opérationnels des ressources humaines, à
court et long terme.
Enfin, nous avons constitué un groupe de travail pour
favoriser une réflexion commune autour de problématiques spécifiques à chaque branche et chaque métier du
Groupe. Ce groupe était constitué de personnes directement ou indirectement concernées par la gestion des ressources humaines, mobilisant ainsi des fonctions RH
(Recrutement, GPEC, Etudes et Développement RH,
Gestion de Carrières, Formation) et des Directions opérationnelles.
Cet audit nous a permis de constater l’influence de
l’introduction des cartographies dans l’organisation.
Nous proposons donc de faire évoluer les pratiques RH et
managériales en les intégrant dans un processus global
pour faire évoluer l’organisation. Cette intégration vise
une association des processus de l’organisation aux différents stades de la démarche : identification et validation
du besoin, réalisation de la cartographie, mise en œuvre
du plan d’actions, en vue de la formation d’une dynamique de création de connaissances associant pratiques RH
et opérationnelles.
Bien que cette intégration ne soit pas encore effective,
cette proposition a permis l’élaboration de « bonnes pratiques » issues des expériences menées au cours de cette
étude et en collaboration avec le groupe de travail. Ces
bonnes pratiques nous permettent ainsi de tendre vers une
professionnalisation de la démarche et une orientation
des pratiques RH et managériales, vers une logique
« connaissance ».
3. Résultats de la recherche
Des acteurs RH (Formation/Gestion de Compétences/Gestion de Carrière) ont souhaité acquérir la méthodologie de cartographie et l’intégrer volontairement à
leurs pratiques. Cette appropriation a permis un rapprochement, voire un dialogue avec les métiers opérationnels
et les collaborateurs autour d’une problématique commune. Elle a donc permis une revalorisation des fonctions RH auprès des métiers opérationnels. Par
l’appropriation d’un outil centré connaissance, nous assistons à une évolution des pratiques RH entraînant une
intégration (propagation) de la démarche dans
l’organisation.
De plus, cette évolution impacte également les pratiques
managériales, puisque cette cartographie est sollicitée
dans le cadre des activités de management (60% des cartographies réalisées).
Il y a donc une véritable reconsidération de la connaissance par l’organisation comme ressource. Par
l’introduction des cartographies, nous avons pu constater
le développement d’une culture et d’un réseau de
connaissance, non plus exclusivement basés sur les outils
Les cartographies de connaissances métiers comme outils de pilotage des processus RH
Kelly SELLIN
et processus de l’organisation, mais sur la collaboration
des différents acteurs de cette organisation.
4. Validation des résultats et perspectives de fin de thèse
Les apports théoriques sur les cartographies de connaissances ont apporté des éléments de réponse aux problématiques industrielles de gestion des connaissances. En
tant que facteur de transformation intégré à des processus
transverses à l’organisation, la cartographie à l’évolution
des organisations vers une logique « connaissance ».
Le choix des Ressources Humaines comme voie
d’exploration pour notre étude s’est avéré pertinent du
fait de leur problématique de gestion proche de nos réflexions sur le management des connaissances, mais également du fait du rayonnement dont ils bénéficient sur
l’ensemble de l’organisation grâce à leurs fonctions
transverses. L’appropriation des cartographies par certaines fonctions RH et par le management constitue déjà un
résultat encourageant puisqu’elle valide l’acceptation de
l’évolution des pratiques par une reconsidération de la
ressource connaissance.
La poursuite de notre étude consiste, d’une part, à intégrer notre démarche dans les processus de l’organisation :
tionnels. C’est là une des limites de notre étude. Une
étude de la validité/adaptabilité de nos résultats dans les
entreprises d’une ampleur moindre, ayant à gérer la mobilité et le nombre restreint de leurs effectifs pourrait
constituer une piste de recherche supplémentaire.
6. Bibliographie
Aubertin G. Boughzala I., Ermine J-L. (2003), « Cartographie des connaissances critiques », Revue des Sciences et des Technologies de l’Information, série
RIA-ECA, vol. 17, n°1-2-3/2003, p. 495, Editions
Lavoisier
Barney, J.B., (1991), “Firm Resources and Sustained
Competitive Advantage”. Journal of Management;
17, (1), pp.99-120.
Chaminade, B. (2005), RH & compétences dans une démarche qualité, AFNOR, Saint-Denis La Plaine
Cossette, P., Audet M. (1994), « Qu’est-ce qu’une carte
cognitive ? », dans P. Cossette (dir.) Cartes cognitives et organisations, Collection « Sciences de
l’administration », Québec/Paris : Les Presses de
l’Université Laval/Editions Eska
-
par une validation de la démarche par les membres du Comité RH Groupe ;
Drucker Peter, "Le big bang des organisations" Harvard
l’Expansion, 1993.
-
par une association effective aux outils et processus RH potentiellement impliqués dans une
gestion des connaissances ;
Dudezert, A. (2007) « Cartographie des connaissances et
gestion des ressources humaines : exemple de
l’ambiguïté cognitive des Systèmes de Gestion des
Connaissances », Revue Systèmes d’Information et
Management
D’autre part, nous avons constaté que l’intégration de
cette démarche faisait évoluer certaines pratiques et permettait de repositionner la ressource connaissance
comme une ressource stratégique. Il s’agirait alors de
mesurer la valeur créée et le gain pour l’organisation.
Enfin, nous devons envisager des pistes potentielles pour
tenter de généraliser nos résultats à d’autres contextes
industriels.
5. Conclusion : Limites et pistes
de recherche
Nous avons présenté dans cet article notre étude sur
l’intégration de cartographies de connaissances dans
l’organisation, en vue de faire évoluer cette dernière vers
une logique connaissance. Par l’intermédiaire des fonctions RH, nous avons pu constater un changement dans
les pratiques et dans l’organisation des individus pour
tendre vers un fonctionnement en réseau, davantage centré sur la création, l’identification, la qualification, le
partage et la diffusion de la connaissance.
Cependant, notre étude concerne le contexte
d’application restreint à notre terrain et à son organisation
spécifique : une population particulièrement importante
et diversifiée, une forte segmentation des fonctions et la
multiplicité et l’hétérogénéité des processus organisa-
Eppler M. J. (2001) « Making Knowledge Visible
Through Intranet Knowledge Maps : Concepts, Elements, Cases », in IEEE Proceedings 34th Hawaii International Conference on System Sciences
Ermine J-L., Boughzala I., Tounkara T. (2006), « Critical
Knowledge Map as a Decision Tool for Knowledge
Transfer Actions », The Electronic Journal of Knowledge Management, vol. 4, Issue 2, p 129-140
Grant, R. M. (1996), " Toward a knowledge-based theory
of the firm ", Strategic Management Journal, Vol. 17,
Winter Special Issue, pp. 109-122.
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« l’expérimentation de compagnonnage » à Radio
France », in Vers le KM 2.0, quel management des
connaissances imaginer pour faire face aux défis futurs, Vuibert, pp. 219-229
Le Moigne, J.L. (1995), La modélisation des systèmes
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Nonaka, I. and Takeuchi, H. (1995). The knowledgecreating company. Editions Oxford University Press
Les cartographies de connaissances métiers comme outils de pilotage des processus RH
Kelly SELLIN
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pour
une
démarche
d’essence
heuristique
d’identification des Facteurs Clés de Succès », Actes
du colloque de l’Association Information et Management, Lille
Weiss, D. (1999), Les ressources humaines, Editions
d’Organisation, Paris
Wernerfelt, B. (1984), "A resource-based view of the
firm". Strategic Management Journal, Vol.5, pp.171180
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