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INTRODUCTION
Les objectifs pédagogiques du département de chirurgie et spécialités chirurgicales
de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) sont de former des étudiants désireux
d’obtenir un diplôme en chirurgie et spécialités chirurgicales mais aussi de
promouvoir l’enseignement et la recherche. La transmission de l’art de la chirurgie
en tant que science et pratique professionnelle dans un contexte de pays en
développement et de pénurie en offre de soins nécessite une adaptation pour
laquelle réflexion et imagination sont indispensables.
L’OMS reconnait que les institutions académiques telles que les facultés de
Médecine sont responsables et imputables de leurs actions envers la société qu’elles
servent [1, 2] . La responsabilité sociale des Facultés est une obligation d’axer leurs
activités d’enseignement, de recherche et de service sur les besoins de santé
prioritaires de la communauté, de la région et de la nation qu’elle ont le mandat de
servir . Les professionnels doivent s’assurer d’une meilleur connaissance de ces
besoins mais surtout à en assurer une meilleur réponse [ 2 ].
La définition des tâches professionnelles découle de l’étude des besoins, établie sur
un constat de la réalité. Elle tient compte des ressources et indique ce que les
professionnels auront à accomplir lors de leur exercice [3].
La description des besoins fait appel classiquement à des experts chargés de les
définir : il est souhaitable de faire participer à cette analyse de besoin les acteurs les
plus divers pour s’assurer de la pertinence des objectifs retenus [4, 5].
Au Sénégal l’apprentissage des gestes techniques en chirurgie se fait en grande
partie par compagnonnage au cour s des divers stages dans les services chirurgicaux
universitaires puis secondairement dans les lieux d’exercice publiques urbains ou
ruraux. Si le programme pédagogique de la faculté est structuré avec des
connaissances théoriques dispensées bien codifiées (objectifs, durées
enseignements, modalités d’évaluations définies à l’avance), il n’en est pas de même
pour le programme d’apprentissage hospitalier. Malgré son incontestable efficacité
cet apprentissage et quelque peu aléatoire avec des acteurs hospitalo-universitaires
écartelés entre les activités de soin, de recherche et leur propre formation continue.
Le résultat de cet apprentissage est apprécié sur « le produit fini » en fin de cursus