Variabilité multi-échelles des Systèmes Précipitants en Afrique de l’Ouest et relations
avec les conditions de surface
La compréhension de l'évolution climatique de notre planète et de ses impacts constitue un des
grands enjeux de la recherche du XXIème siècle. Dans son rapport sur les impacts probables du
changement climatique, le GIEC prédit que les effets du changement climatique frapperont tout
particulièrement les communautés les plus vulnérables face à la multiplication et à l'aggravation des
phénomènes météorologiques. L’Afrique comme la plupart des régions en développement serait
particulièrement vulnérable aux impacts potentiels des changements climatiques.
Sous les tropiques en général et en Afrique de l'Ouest en particulier, les systèmes convectifs de
méso-échelle apportent 90% du total pluviométrique. Si beaucoup de progrès ont été réalisés ces
dernières années pour que les modèles soient capables de représenter de façon relativement correcte
les caractéristiques moyennes du système de mousson, très peu en revanche ont été évalués dans
leur capacité à représenter de façon réaliste ces systèmes convectifs de méso-échelle.
Comprendre la variabilité de ces systèmes est pourtant un enjeu à deux titres : d'abord parce que
l'organisation de ces systèmes conditionne la distribution spatio-temporelle locale des pluies, et que la
bonne représentation de cette distribution est essentielle pour les études d'impact sur l'agriculture et la
ressource en eau.
Ces systèmes convectifs de méso-échelle interagissent avec des perturbations atmosphériques
d’échelles régionales mais les mécanismes qui régissent ces interactions sont toujours mal compris.
De même si des rétroactions positives entre les pluies et l’humidité du sol ont été mises en évidence
suggérant la complexité des phénomènes de différentes échelles intervenant sur l’efficacité
pluviométrique de ces systèmes convectifs, comprendre la variabilité du régime pluviométrique en
Afrique de l’Ouest nécessite surtout de suivre l’occurrence de ces systèmes convectifs et d'identifier
les facteurs influant sur leur cycle de vie, en précisant le rôle potentiel joué par les structures
synoptiques et les conditions de surface sur leur efficacité pluviométrique.
L'objectif de cette thèse est de caractériser les facteurs de l'environnement synoptique et des
conditions de surface influençant le régime pluviométrique associé aux systèmes convectifs durant
leur cycle de vie à l'échelle régionale. Plus particulièrement, dans la perspective des missions
satellitaires (SMOS et MEGHA-TROPIQUES), il s’agit d’étudier le rôle de l’humidité des sols sur la
genèse, l’occurrence, la trajectoire et l’efficacité pluviométrique des systèmes convectifs durant leur
cycle de vie en Afrique de l’Ouest.
La rétroaction entre la surface et le système convectif s’opérant à travers la couche limite
atmosphérique qui influence les propriétés de ces systèmes durant leur cycle de vie, il s’agit aussi
d’illustrer les différentes interactions avec des cas d’études combinant les mesures effectuées durant
la campagne d’observation AMMA sur la mousson avec les réanalyses, les radiosondages et les
images METEOSAT Seconde Génération.
Cette thèse est une contribution à la compréhension de la variabilité spatiotemporelle des pluies en
Afrique de l’Ouest et renforcera la synergie entre les objectifs des équipes HMCI et HYBIS du LTHE.
Title: Rainfall system variability in West Africa an its relation with land surface conditions.
Abstract
The objective of the PhD is to characterize the respective influence of the land surface and of the
atmospheric conditions in the life cycle of convective systems and associated rainfall rate in West
Africa.
Directeurs de thèse :