IMPORTANCE DE LA PLUVIOMETRIE EN MILIEU
ARIDE ET SEMI-ARIDE MAROCAIN
YACOUBI M. et HANCHANE M.(l)
L'importance de la pluviométrie dans les
régions arides et semi-arides n'est plus à démontrer vu
que l'eau yconstitue le facteur limitant de pren1ier
ordre. Ainsi, une bonne connaissance de la distribution
pluviomét!.Îque à la fois dans le temps et dans
l'espace, est indispensable pour dégager d'une part les
périodes critiques de sécheresse auxquelles les cultures
sont exposées et d'autre part les zones favorables et
les zones défavorables. Les études entreprises
concernant la variabilité spatiale des précipitations ont
permis de délimiter le Maroc en trois grandes zones :
• Zone hunùde : la hauteur annuelle précipitée
est supérieure à 300 mm, cette zone est
localisée dans le Nord et le Nord-Ouest.
• Zone semi-aride : la pluie annuelle est tantôt
supérieure à 300 mm et tantôt inférieure à
300 mm.
• Zone aride : le total pluviométrique annuel
est toujours inférieur à 300 mm, dans 100
régions du Haouz, Cheiadma et le Souss.
A côté de ·la pluie apnuelle totale, la
distribution des précipitations autour de l'année est
~galement déterminante pour l'agriculture. Différents
itravaux de recherche ont montré l'importance des
précipitations printanières et leur impact sur le
rendement final. Les pluies de début de saison jouent
également un rôle très important du point de vue leur
hauteur et leur date d'occurrence. Il parait donc qu'il
est nécessaire de comprendre le régime pluviométrique
de chaque région pour arriver à dégager ses
potentialités agricoles et pour définir les stratégies
culturales capables de palier aux risques climatiques.
(1) INRA-SETTAT
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LA PLUIE : UN INPUT AUX MODELES DE
SIMULATION
La pluie constitue l'élément fondamental de
tous les processus naturels qui intéressent l'agriculture.
De ce fait la modélisation mathématique de ces·
processus a presque toujours comme input la
pluviométrie soit mensuelle, journalière ou même
horaire. Deux aspects principaux sont à citer à cet
égard
• Les modèles de crOIssance et de
.développement dont l'objectif est d'estimer
les potentialités agricoles de chaque région.
Cette opération passe par une caractérisation
climatique notamment du point de
pluviométrique. On citera comme exemple le
modale SIMTAG pour le blé et le modèle
CERES pour le blé et l'orge.
• Les modèles de conservations des ressources
naturelles notamment la conservation du sol:
ces modèles calculent l'érosion causée par
l'agressivité climatique due aux fortes
intensités de pluie, et définissent les
techniques culturales capables de diminuer
cette érosion. Exemple le modèle
CROPSYST.
PROBLEMES RENCONTRES DANS
L'EXPLOITATION DES DONNEES
Tous les chercheurs ycompris les
modélisateurs sont convaincus que quelque soit le
degré de sophistication d'un modèle de simulation, ses
résultats restent tributaires de la qualité des données