Cours de Macroéconomie 0

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Cours n°1
20/01/2012
Macroéconomie
Introduction générale :
La macroéconomie est avant tout une approche qui est théorique qui consiste à analyser ou à étudier l’économie
d’un point de vue globale. Nous somme donc dans une approche complètement différente de celle enseignée en
Microéconomie qui s’intéressait aux comportements des agents économiques individuels.
Pour répondre à une question, soit j’opte pour une démarche individualiste soit pour une démarche beaucoup
plus globale, cette approche est celle de la macroéconomie. Ces deux approches possèdent leurs méthodes
d’analyses.
Remarque :
 Qu’est ce que l’on entend par analyser l’économie d’un pt de vue globale ?
Il faut comprendre le fonctionnement d’une économie à un niveau globale, c’est nécessairement s’intéressé à des
variables économiques globales, donc à des variables macroéconomiques (Exemple : Niveau consommation,
d’investissement, d’emploi ou encore taux d’emploi, chaumage etc…). On parle également d’agrégats
économiques.
La macroéconomie accorde de l’importance a l’étude des relations qui existent entre les variables
macroéconomiques (Ex : Croissance du revenu nationale et le taux de chômage). Relation positive : Plus de
croissance revenue, plus d’emploi, baisse du chômage. Cependant, est-ce la hausse d’emploi qui entraine une
croissance des revenues ou l’inverse. Ainsi cette relation peut être contestée dans les faits. Exemple : Economie
de la Chine. 12% de croissance sur 10, le chômage devrait donc être très bas, ce qui n’est pas le cas.
Autre relation : celle de l’inflation et le chômage. Celle a un rapport négatif, car l’augmentation de l’une des
variables entraîne la baisse de l’autre. Evidemment, cette exemple est contestable (Angleterre qui a connu 25%
d’inflation et 25% de chômage).

« D’un point de vue globale »
C’est la question de la limite géographique de la macroéconomie. Est-ce qu’en Macroéconomie, on s’intéresse
uniquement à un pays ? Ex : UE et son élargissement ?
On peut aborder ainsi les pays comme des régions de l’Europe.
Europe Economique : Angleterre présent. Europe Monétaire : Angleterre Absente.

Qu’est ce qui empêcherai un économiste de proposer une analyse micro ou macro du
système bancaire français ? RIEN
Grâce aux travaux des monétaristes (Université de Chicago), les économistes proposent une analyse micro de la
macro. Milton Friedman est l’un des économistes qui est à l’origine de l’analyse micro de la macro.
Tout individu doit connaître l’économie, car la connaissance de la macro permet aux citoyens d’élire l’homme
politique qui a un programme prêt à agir sur des variables économiques. La variable environnement est celle qui
rassemble l’homme politique et l’homme économique.
Un courant économique apparu aux USA : « Le public choice ». J. Buchanan et G. Tullock sont à la base de ce
courant. C’est l’analyse économique des décisions politiques. La difficulté pour l’homme politique et l’individu
apparaît lorsqu’on a deux variables macroéconomiques avec l’une quantitative et l’autre qualitative.
Par ailleurs, la classe politique se doit de connaître la macro. L’homme politique est un agent rationnel qui
cherche à optimiser son bien être. Comment ? En ayant du POUVOIR. L’homme politique a le gout du pouvoir.
Pour atteindre ce but, il s’appuie sur des variables économiques.
C’est parce qu’il connaît les conséquences (économiques) de ses actes qu’il met en place sa politique.
L’analyse macro s’effectue en termes d’un raisonnement qui porte sur les marchés. Ce raisonnement fonctionne
simultanément car les marchés sont imbriqués. (Ex : Marché de la monnaie et marché bien services  Lorsque
les intérêts d’un marché augmente, quasi instantanément, l’autre marché va réagir.)
Voici les 3 principaux marchés : Monnaie, Biens et Service et travail.
M. DRAGUI est le nouveau gestionnaire de la BCE, qui est l’autorité monétaire, responsable de l’offre de la
monnaie.
En macro, nous allons nous intéresser à l’équilibre global de ces marchés, qui est une situation économique à un
instant t. Evidemment, cette situation varie. En première année, nous allons l’étudier en statique.
Réciproquement, il peut être en déséquilibre.
Les marchés, en macro, sont des abstractions construites sur la base de tout un ensemble d’hypothèse :

Tous les agents économiques ont des contraintes et des objectifs, c’est-à-dire un comportement d’optimisation
mais c’est contraintes et objectifs sont considérées identiques. On peut donc obtenir par agrégation l’agent
économique appelé le ménage.

Il existe, en macro, un seul bien. Ce bien est consommé, investi et épargné. Le raisonnement macroéconomique
qui concerne un seul bien permet d’éviter ainsi les problèmes liés à l’agrégation de grandeur hétérogène.

Il existe une fonction de production qui ressemble à celle étudié en microéconomie puisqu’il s’agit d’une
combinaison de facteur K (capital) et L (travail). En revanche, c’est une fonction de production considéré comme
macroéconomique : y = F (K, L). Y =volume de production national, K et L désigne toujours les facteurs de travail
et capital mais d’un pt de vue global.

On considère que la monnaie est émise par une entité que l’on appelle les autorités monétaires  BCE qui est
responsable de l’émission et de la gestion de l’euro.
Dans les modèles standards de macro, nous distinguons 3 types d’agents économiques : les comportements de
ses agents sont supposés représenter l’action agrégée de beaucoup de personnes ou d’organismes de l’économie.
Ces agents sont : Les ménages, les Etats et les entreprises.

La fonction principale d’un ménage est de consommé, notamment des biens et services, dans le but de satisfaire
des besoins. Le raisonnement porte principalement sur des biens finaux. Le macroéconomiste raisonne sur les
ménages sans faire de distinctions.

Les entreprises, elles, fabriquent et produisent.

L’Etat est un agent économique qui consomme et produit. Il joue un rôle actif en macro. Il dépense  dépense
publiques qui est une variable macroéconomique assez importante. Cependant, à aucun moment l’Etat va
distinguer les dépenses pour un salaire de fonctionnaire ou encore une dépense pour acheter un avion de chasse.
L’Etat a beaucoup plus produit dans le passé qu’aujourd’hui.
Lorsque les dépenses dépassent les recettes l’agent éco se trouve en déficit dans le cas contraire, il est dans le
cas excédant. Les recettes de l’Etat ont diminué au fil du temps et l’Etat a du trouver les recettes substituables.
Lorsque les dépenses publiques est supérieur aux dépenses fiscales ont parle de déficit publique.
En macro, le raisonnement s’effectue sur des variables analysées en termes de stock ou de flux.
La formation de capitale constitue un flux. Le capitale fixe constitue le stock. Cependant, le capitale se déprécie,
c’est-à-dire qu’il perd de la valeur, tout simplement par usure. La dépréciation du capitale correspondrait à une
fuite d’eau de la baignoire (Exemple vu précédemment).
Par ailleurs, la quantité de chômeur dans un pays constitue un stock, les chômeurs à peine licencié constituent un
flux. Le raisonnement macroéconomique s’effectue également en termes de variable nominal et réel. On peut
ainsi résonner sur un revenu national réel comme on peut raisonner sur un revenu national nominal. L’approche
nominale est une approche purement monétaire. L’approche réelle considère nécessairement l’indice des prix qui
permet de corriger les phénomènes monétaires.
Cours n°2
27/01/2012
Si on résonne sur la base du taux d’inflation d’un pays, vaut-il mieux avoir 2000 euros en salaire nominal avec 2 %
d’inflation ou 3000 euros avec 6 % d’inflation. On corrige l’effet du salaire nominal.
Il est important de se poser la question de quelles sont les variables économiques, existe-il une variable plus
importante que les autres, une qui pourrait nous informer sur l’état de santé d’une économie.
Pour de nombreux économiste, cette fameuse variable est le PIB (Produit Intérieur Brut) qui représente à la fois le
revenu total de l’ensemble des acteurs de l’économie et la dépense total consacré à l’acquisition des biens et
services produits dans une économie.
Exemple : Un pays qui présente un PIB élevé en termes de volume (Deux mille milliard d’euros pour la France)
sera considéré comme un pays qui se porte bien.
Comment mesure-t-on un PIB ?
En science économique, on peut effectuer un raisonnement en PIB nominal ou en PIB réel, c’est très souvent le
PIB réel qui, encore une fois, est retenu par les économistes pour raisonner et expliquer l’état de sante d’une
économie.
Comment calculer la valeur du PIB réel ?
On multiplie, tout simplement, les quantités produites de chaque bien par leurs valeurs de marché (le prix) puis
on les additionne.
Qi = 1,....., n  Quantité
Pi = 1,....., n  Prix
𝑃𝐼𝐵 = ∑ 𝑃𝑖 𝑄𝑖
Cette formulation dépend des prix et des quantités produites. Le prix varie dans un pays ou dans un autre à cause
des phénomènes monétaires et par la politique monétaire du pays.
Exemple : Chaque monnaie possède sa valeur, ainsi il existe un taux de change (qui va avoir une conséquence sur
la détermination du PIB réel).
Très souvent, l’économiste mais également les médias vont avancer des chiffres qui représentent le PIB en
dynamique.
∆ PIB = PIB2 − PIB1
 Variation du PIB entre 2 années
Le dynamise considère le temps comme une variable productrice de changement.
∆ PIB = ∂PIB/ ∂t
SI on résonne en termes de taux de croissance du PIB, en pourcentage, on a :
T(PIB) = (∆ PIB/ PIB1) × 100
Le PIB ne mesure que la valeur des produits finis, le PIB est égale à la somme des valeurs
ajoutés de chaque entreprise.
Exemple : Si on considère l’Hamburger divisé par McDo. Prix de vente du Hamburger : 2€, Valeur
Ajoutée McDo : 1,50€. Dans ce cas là, le PIB correspond à la somme des valeurs ajoutées soit 1,50
pour McDo et 50 centimes pour le boucher.
Variables pour représenter les flux :

Production réel des entreprises, notée Y.
Elle est tout simplement le PIB, le revenu national et le produit national d’une économie. Lorsque
l’économiste cherche à raisonner sur le taux de croissance il réfléchira sur cette valeur de Y

Le niveau de consommation global, notée C.

Le niveau d’investissement global, notée I.

L’épargne, notée S.
(SG : épargne du gouvernement et SP : épargne privé)

Le stock de capitale, notée K.

Le niveau de travail, notée L.
Souvent raisonné en termes de chômage.

Les dépenses du gouvernement, notée G.
Ce sont les dépenses publiques.

Les recettes fiscales, notée T.

La quantité de monnaie, notée M.

Le niveau général des prix, notée P.
Grâce à elle, on peut donc déterminer l’évolution des prix

Le taux d’intérêt, notée R.
On considère que R est le taux d’intérêt interbancaire.
Il peut influer le choix des agents économiques.
Elle représente aussi la valeur de la monnaie.
D’un point de vue global macroéconomique :
Comment fonctionne l’économie ?
Aux flux monétaires correspondent des flux réels. Les ménages peuvent ne pas consommer la totalité de leurs
revenus donc épargnent. Les entreprises distribuent le revenu (salaires et actions des ménages) aux ménages en
échange de travail. Les ménages consomment (flux monétaires) en échanges de B&S. S pourra être investit dans
les entreprises. Il n’y a pas les relations avec l’extérieur (importations et exportations)  raisonnement en
économie fermé. Marché noir des changes de monnaies.
Il est important d’évoquer l’origine de la macro et le développement de la pensée macroéconomique.
L’objet de la macroéconomie n’est pas uniquement de comprendre les évènements économiques, elle doit
également servir à améliorer l’état de santé d’une économie.
Les macroéconomistes aident les décideurs politiques à évaluer les causes ou les origines d’un tel ou tel problème
économique mais ils doivent aussi les aider à mettre en place une politique destinée à améliorer la situation
économique d’un pays.
En macroéconomie, on doit identifier les causes comme celles du chômage par exemple. Le but étant de soigner
le problème à la racine, au lieu de simplement le soulager. Lorsque l’Etat met en place une politique économique,
on dira qu’il intervient dans l’économie. On parle d’Etat interventionniste.
Evidemment, il faut croire qu’il y a un degré d’interventionnisme, c'est à dire que l’état peut être
interventionniste mais de manière plus ou moins extrême. On tombe nécessairement dans la planification, c'est à
dire qu’on remplacerait le marché par un plan qui est donc étiqueté par l’état. On parle donc de planification.
(Exemple : cigarettes)
Lorsque l’Etat intervient peu, on parle d’économie de marché. Prenons l’exemple de la détermination du prix qui
est le résultat de l’offre et de la demande. C’est cette offre d’euros et dollars qui permettent de déterminer.
Aujourd’hui, les économistes sont partagés entre différents degrés d’interventionnismes. Sur un même fait
économique, les avis divergent sur l’intervention de l’Etat. La macroéconomie est donc née avant la
microéconomie
UN PEU D’HISTOIRE…
Le raisonnement en macroéconomie a toujours existé.
L’économie est officiellement née en 1776 avec les travaux d’A. SMITH, qui est le père de l’étude classique (Essai
sur la nature et la cause des richesses des nations). Mais la pensé économique est née avant cette date. C’est à
ARISTOTE que l’on doit la définition de la fonction des monnaies. L’approche de la macroéconomie est plus
dominante que celle de la microéconomie dans l’histoire.
L’approche macroéconomique, sur la plan scientifique, va officiellement naître : 1750-1776, les physiocrates sont
les préclassique de l’économie. En 1758, F. QUESNAY, médecin du roi et des grandes familles, publie un livre qui
restera célèbre : « Le tableau économique ». Ce livre traite de la distribution de la dépense annuelle d’une nation
agricole.
L’originalité de ce livre se trouve au niveau d’un passage où l’auteur compare la circulation du sang dans le corps
humain aux revenus dans une nation agricole.
Après ces 25 ans de physiocratie, la période du 18ème au 19ème siècle sera d’un grand apport pour la
macroéconomie, par le biais d’A. SMITH jusqu’à K. MARX. Notamment, l’année 1871.
1871-1930 : Naissance de la microéconomie traditionnelle
Marx était le dernier économiste classique.
Ils ont déterminés une théorie de la valeur, et en particulier de la valeur travail. Ces économistes, nous livrent
leur théorie en termes globaux.
Il faut s’intéresser de près à la définition qui sera donné à l’économie par J. B. SAY, en 1803.
 « L’objet de l’économie est de faire connaître les moyens par lequel les richesses se
forment, se distribue et se consomment. »
Quelle fut la place de l’Etat (accordé par les économistes) dans l’économie ?
La réponse à cette question est très contrastée : Elle est soit très interactionniste ou soit très libéral. En 1852,
durant le 2ème Empire, on a qualifié ce dernier d’empire libéral.
En 1898, « Essai sur le principe de la population » de MALTHUS qui explique que pour qu’une économie puisse
prospérer, il faut impérativement contrôler la croissance démographique.
Le malthusianisme : un homme improductif est un homme de trop.
Quel est le rôle de l’Etat ?
Le rôle de l’état n’est pas forcément explicite. Après une éclipse au cours de la période 1870-1930 d’inspiration
marginaliste, la macroéconomie va connaître un nouveau départ qui s’explique selon deux origines :
Une origine dans les faits et une autre dans la théorie qui vont apparaître à partir de 1930. Les faits marquants
ont lieu durant la période entre la 1ère et 2nd guerre mondiale.
En effet, la crise de 1929 a lieu durant cette période, ce renouveau de la macroéconomie s’explique par
l’instabilité économique et politique. Les théories économiques nouvelles, dont une des années 1930 en
particulier, vont donner naissances par la suite à la théorie Keynésienne.
Cours n°3
03/02/2012
Le renouveau de la macroéconomie puis par la suite, l’évolution de cette pensée macroéconomique. De la fin de
la pensée classique (1870-1880) : dernier des classiques : Karl MARX ; il est l’économiste qui a défendu la
théorie de la valeur travail jusqu’à la fin de sa vie (1883) alors même que la théorie néoclassique, marginaliste
commençait à se développer (1871).
Révolution marginaliste : changement profond, nouveaux principes (le principe de rationalité de l’agent
économique) pendant près de 60 ans de développement de la microéconomie. La macroéconomie à partir des
années 1930 prend un nouveau souffle : instabilité des années 1930 politique, économique ; en 1928, on change
d’unité de compte, on passe du franc germinal, né en 1803, va être remplacé par le franc Poincaré : le franc
Poincaré est un franc qui est moins convertible en or en quantité que le franc germinal (moins d’or en France,
perte de convertibilité de sa monnaie, comme en GB avec la £)
 Besoin de l’intervention de l’Etat dans les années 30.
Retour de l’Etat dans l’économie : en 1936, J. M. KEYNES (1883-1946) publie La Théorie Générale de l’emploi de
l’intérêt et de la monnaie. Sur le plan théorique, c’est la publication de cet ouvrage qui va marquer la renaissance
de la macro. Ce que Keynes a dit avant 1936 ne correspond pas a ce qu’il a écrit en 1936 (ex : son point de vue sur
la monnaie a changé depuis 1930), il opère donc un changement de cap.
En 1936, R. FRISCH avait introduit le mot « macroéconomie », il est le père de ce terme.
Y a-t-il un lien entre emploi, intérêt et monnaie ?
Augmentation de la MM : Une baisse du taux d’intérêt ne peut qu’accroitre la consommation et l’investissement.
Par la monnaie, on peut donc agir sur l’emploi. L’action sur la monnaie va agir sur les taux d’intérêts. L’Etat
devient un acteur actif, décisif.
Schéma keynésien qui présente un lien entre la sphère monétaire et la sphère réelle (Conso, I, emploi). La
monnaie est non neutre dans cette théorie keynésienne, car la monnaie impacte la sphère réelle. Il prend ainsi le
contrepied des économistes classiques, en particulier J. B. SAY (1803) pour lesquels la monnaie était neutre. Dans
Traité d’économie politique, SAY expose une dichotomie entre sphère réelle et monétaire. KEYNES se sert de
cette théorie pour expliquer la politique monétaire. A partir de 1936, le keynésianisme s’impose progressivement
dans les faits et dans la théorie. Dans toutes les universités, on enseigne la théorie et dans les gouvernements
on la met en pratique.
Pourquoi le keynésianisme dans les années 1930 jusqu’au premier choc pétrolier, on
utilisera que cette théorie ?
Car il explique la crise de 1929, il généralise son explication de la crise, il y a également des recommandations
pour résorber ces crises. Il offre les moyens pour lutter contre cette crise. Raisonnement généralisable. On parlera
de postkeynésiens, de néo keynésiens.
Postkeynésiens (prolongement des écris de Keynes) ≠ néo keynésiens (actualisation, renouvellement de la théorie
de Keynes, nouveaux keynésiens). Exemples de néo keynésiens : Miss J. ROBINSSON, P. SRAFFA ; ils vont
introduire une dose de marxisme dans l’œuvre de Keynes. En 1940, un autre courant va naître à l’université de
Chicago, un économiste de 28 ans lance un courant qui ce nomme le monétarisme : M. FRIEDMAN. Seulement 4
ans séparent la théorie générale de la naissance de ce courant monétarisme.
Pourquoi ce monétarisme ne s’est pas imposé ?
Pas de logique scientifique. Le monétarisme a voulu expliquer l’origine de la crise de 1929, donner son point de
vue mais ne va pas s’exprimer dans un premier temps sur les recommandations de la politique à mettre en place
pour résorber cette crise. Il va se contenter de critiquer la politique keynésienne, justifiées par l’héritage
historique au niveau de la pensée économique ; un monétariste approuve et justifie à sa manière le principe de
la neutralité de la monnaie, approuve la pensée classique et adhère parfaitement aux écrits de J. B. SAY, selon
lesquels la monnaie est neutre.
Il y a une influence historique qui explique que le monétarisme va critiquer la politique interventionniste
keynésienne, des critiques qui vont durer près de 30 ans jusqu’au premier choc pétrolier (1945-1973) : ils vont
pointer du doigt la fiscalité, la politique des dépenses publiques, de la monnaie, de la politique monétaire ; pour
un monétariste, le keynésien utilise la monnaie comme outil pour agir sur l’économie, pour relancer la demande
globale, sacrifiant ainsi la valeur de la monnaie.
 La politique keynésienne génère de l’inflation.
Pourquoi le monétarisme sera écouté à partir de 1973 ?
Un phénomène nouveau va apparaître : La stagflation.
Elle est la situation économique où l’inflation est très élevée, le chômage aussi, et le taux de croissance quasi
nulle (quasi récession). Ce fait marquant des années 1970 remet en cause la théorie keynésienne, montre les
faiblesses de la théorie keynésienne selon laquelle on pouvait lutter contre le chômage grâce à l’inflation et
lutter contre l’inflation grâce au chômage (en sacrifiant l’emploi).
Théorie quantitative de la monnaie : l’accroissement de la monnaie en circulation entraîne l’inflation, mais
également une inflation par la demande globale (si DG augmente, inflation augmente).
Dans la théorie keynésienne, il y avait un phénomène inverse de la relation entre inflation et chômage : ils
peuvent exister simultanément. Cette théorie monétariste s’imposera également avec l’apparition de théories
économiques nouvelles telles que la théorie des anticipations adaptatives et rationnelles. L’apparition de ces
théories est due au développement de ce courant monétariste et apparition d’un nouveau courant issue du
courant monétariste : la NEC (Nouvelle Economie Classique) qui va exclusivement se concentrer sur la
démonstration de l’inefficacité de la politique économique keynésienne aussi bien à court terme qu’à long terme.
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