Diffraction à l’infini (optique 2 spé) 4
Pour interpréter les phénomènes de diffraction, Fresnel précise l’idée d’Huyghens sous la forme suivante, appelée
« principe d’Huyghens Fresnel » (Fresnel, au 19
ème
, disposait de la théorie ondulatoire de la lumière, contrairement à
Huyghens) :
Soit Σ
ΣΣ
Σ une ouverture plane pratiquée dans un écran opaque π
ππ
π (Σ
ΣΣ
Σ sera appelée pupille diffractante), éclairée par une
source ponctuelle S (dite primaire), monochromatique, de longueur d’onde dans le vide λ
λλ
λ
0
.
• Chaque élément de surface de centre P, dS(P), de la surface Σ,
Σ,Σ,
Σ, atteint par la vibration lumineuse émise par S,
peut être considéré comme une source secondaire ponctuelle émettant une onde sphérique :
de même fréquence que l’onde primaire
d’amplitude proportionnelle à :
o l’aire dS de l’élément de surface considéré
o l’amplitude de l’onde primaire en P
• Les ondes issues des différentes sources secondaires étant cohérentes entre elles, elles interférent : la vibration
lumineuse résultante en un point M est la somme des vibrations lumineuses associées à chaque source
secondaire.
3. Formulation mathématique dans le cas de la diffraction à l’infini (seul cas
au programme)
Définition : On nomme diffraction à l’infini, ou diffraction de Fraunhofer, le phénomène de diffraction observé quand la
source S et le point d’observation M sont « très éloignés » de l’ouverture diffractante Σ.
C’est le seul cas au programme, même si, bien sûr, le phénomène de diffraction existe en dehors de ce cas particulier : on parle alors de diffraction de
Fresnel; les calculs sont plus compliqués. Par exemple, lorsqu’un faisceau de lumière parallèle éclaire le bord d’un objet opaque (comme une lame de
rasoir), on observe la structure suivante : dans la zone de l’ombre géométrique, on a de la lumière et dans la zone complémentaire, on a un éclairement
non uniforme : on observe des franges parallèles au bord de la lame.
Formulons mathématiquement le principe d’Huyghens Fresnel dans ce cas.
Au niveau de la pupille, la source étant « à l’infini », l’onde est quasi plane. La vibration lumineuse reçue en un point P de
la pupille à un instant t est donc :
)
)SP(2
t(j
0
)
c)SP(
t(j
0
inc
0
eDeD)t,P(a
λ
π
−ω
−ω
==
résultat de la propagation depuis la source S, jusqu’à P
D’après le principe d’Huyghens Fresnel, la contribution à la vibration lumineuse en un point M, de l’élément de surface
dS(P) de centre P est, l’onde secondaire sphérique se propageant de P à M :
[ ]
)t(j
0
)PM()SP(
2
tj
0
)PM(
2
j
inc
SPM
0
0
e)P(dSKDe)P(dSKDe)P(dS).t,P(aK)t,P,M(ad
ϕ−ω
+
λπ
−ω
λπ
−
===
où K est une constante
et
)]PM()SP[(
2
0
SPM
+
λ
=ϕ
est le retard de phase dû à la propagation jusqu’à M de l’onde émise par S, puis P.
Les sources secondaires étant cohérentes entre elles, la vibration lumineuse en M est la somme des contributions
da(P,M,t), de toutes les surfaces élémentaires constituant Σ :
vibration lumineuse en M
tj
)]PM()SP[(
2
j
tj
)])PM()SP[(
2
t(j
)t(j
P
e)M(AdSeBedSeBdSeB)t,P,M(ad)t,M(a
00SPM
ω
Σ
+
λπ
−
ω
Σ
+
λπ
−ω
Σ
ϕ−ω
Σ∈
=====
∫∫∫∫