COMMUNIQUÉ
POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Malnutrition dans nos hôpitaux : un problème grave mais remédiable
Mettre la nutrition au cœur des soins : un bienfait pour les patients… et pour les finances publiques
Longueuil, 2 octobre 2015 – Représentant quelque 1 370 diététistes-nutritionnistes et techniciennes en diététique dans le
réseau public de la santé, l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)
réclame un véritable changement de culture pour que la nutrition soit pleinement intégrée aux soins apportés aux patients et
ce, dès leur admission.
En conclusion de la Semaine canadienne de sensibilisation à la malnutrition, l’APTS déplore que les soins nutritionnels, qui
sont des éléments clés du processus du rétablissement d’un patient, soient rarement considérés comme une priorité
essentielle par l’ensemble de l’équipe soignante. En effet, une récente étude effectuée par le Groupe de travail canadien sur
la malnutrition rapporte que ce problème est omniprésent dans les hôpitaux : « 45 % des patients admis dans les services de
chirurgie et de médecine des hôpitaux du Canada souffrent de malnutrition ». Par ailleurs, les patients dénutris ne sont pas
recensés à l’admission et leur état se détériore lors du séjour à l’hôpital.
Non seulement est-il choquant d’apprendre qu’un nombre inacceptable de Canadiens qui souffrent de malnutrition ne
reçoivent pas de soins nutritionnels pour ce problème pendant leur séjour dans un établissement de santé, mais on découvre
aussi que ces patients y demeureront plus longtemps pour cette raison. L’étude canadienne estime à 2 000 $ le coût
supplémentaire de l’hospitalisation d’un patient dénutri, ce qui vient faire exploser la facture des hospitalisations.
« Avec les compressions budgétaires qui s’abattent actuellement sur les établissements québécois, on s’éloigne d’une
solution pour éliminer cette incohérence, déplore la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Alors qu’il faut faire du dépistage,
intervenir auprès des patients et des autres professionnels qui les traitent pour favoriser une alimentation adéquate et assurer
un suivi de tous les patients, les directions d’établissements cherchent plutôt à réduire le personnel en place. La voix des
professionnels de la nutrition n’est pas entendue alors que leurs recommandations permettraient de réaliser des économies
en favorisant un rétablissement plus rapide. »
En décembre 2013 déjà, l’APTS avait dénoncé l’insuffisance du montant alloué pour nourrir un patient hospitalisé. L’APTS
réitère donc la demande adressée au ministère de la Santé et des Services sociaux, il y a près de deux ans, à l’effet de
reconnaître les bienfaits d’une alimentation de qualité en milieu hospitalier et en centre d’hébergement. « Le fait que
l’expertise des diététistes-nutritionnistes et des techniciennes en diététique qui travaillent au sein du réseau public de santé et
de services sociaux ne soit pas suffisamment reconnue et valorisée coûte cher inutilement », rappelle Carolle Dubé.
À propos de l’APTS
L’APTS est une organisation syndicale qui regroupe 32 000 Indispensables occupant des postes professionnels et techniques dans
le réseau de la santé et des services sociaux, dont des technologistes médicales, des archivistes médicales, des technologues en
imagerie médicale et en électrophysiologie médicale, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des orthophonistes, des
audiologistes, des psychoéducateurs, des thérapeutes en réadaptation physique, des travailleurs sociaux, des psychologues, des
techniciennes en diététique, des diététistes-nutritionnistes, des intervenants en soins spirituels et des hygiénistes dentaires.
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Pour renseignements : Chantal Mantha, conseillère en communication
Téléphone : 450.670.2411, 1866.521.2411 ou 514.236.9287 (cell.)