Août
193(5.
— Pluie clans le Zëmmbur (Arouedil cl Dhbeat).
En
octobre, au passage de la mission entre Kedia
Ijil
et Bir Ouiîi-Ghein,
sur presque tout le parcours, le sable, sous une couche superficielle sèche
de près de 5 cm., fut trouvé humide sur une épaisseur de 5 à 10 cm.
Enfin,
du 30 novembre au 3 décembre 1936,
pendant
le séjour de la
mission
à Fort Gouraud, il y est tombé 60 m/m de pluie dont 40 '"/'"
ont été fournis le 3 décembre par la pluie d'orage venue du NW.
Les
pluies de la fin novembre et du début de décembre observées à
Fort
Gouraud faisaient partie des précipitations ayant atteint toute la
partie occidentale de la Mauritanie septentrionale, l'extrême sud du
Maroc
(Bir Oum-Ghein et Tindouf), le Rio de Oro et le nord de la Mau-
ritanie occidentale, fait qui n'a pas été observé depuis une trentaine
d'années. ; ? •> ".
Les
précipitations atmosphériques en Mauritanie septentrionale obser-
vées
en 1936 montrent que les pluies y tombent généralement par taches
et
qu'elles sont plus fréquentes près des massifs montagneux (Adrar Sout-
touf, Kedia
Ijil).
. ; -1
.
Considérations générales sur le
climat
de la
Mauritanie.
— Toute la
Mauritanie occidentale se trouve sous l'influence du climat tropical. Au
sud de 18" 30' lat. N., la pluviosité est estivale, les pluies tombent tous
les
ans et la hauteur annuelle des précipitations est voisine de 200 m/"\
souvent même supérieure. Toute cette région appartient au domaine
climatique sahélien.
Au nord du
18"3()'
lat. N. et jusqu'au 19" 30' lat. N., l'influence du
climat
tropical est nette ; au delà du 19° 30' les pluies prédominantes
sont estivales, mais la pluviosité
s'appauvrit
et il ne tombe
dans
cette
région que de 50 à 100 m/m de pluies par an. Les manifestations du
cli-
mat tropical deviennent de plus en plus irrégulières à mesure de l'éloi-
gnement vers le nord ; au delà du 20" 30' lat. N. et jusqu'à la Kedia
Ijil
(22"
40' lat. N.), l'influence du climat tropical devient précaire.
Ces
manifestations climatiques
dépendant
des perturbations atmos-
phériques tropicales dont le front s'étend de l'est à l'ouest, on pourrait
s'attendre
à la même orientation des zones climatiques de la Mauritanie
occidentale.
En réalité, le
relief
de la région fait dévier les zones vers
le
NE. Ainsi la région montagneuse de l'Adrar bénéficie d'un climat se
rapprochant du climat sahélien ; il tombe à Atar 122 nl/m de pluies pal-
an. Mais cette richesse en pluies
dans
une zone régulièrement beaucoup
plus pauvre en précipitations atmosphériques n'est
qu'un
accident pu-
rement local ; Akjoujt, situé à l'ouest du
massif
de l'Adrar et au SW
d'Atar ne reçoit que près de 70 ">/'" de pluies par an, et Chinguelli, à