acte sans paroles 1

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ACTE SANS PAROLES 1
de Samuel Beckett
ACTE SANS PAROLES 1
de Samuel Beckett
Mise en scène : Aurelia Ivan et François Lazaro.
Conception marionnette : Aurelia Ivan.
Interprétation : François Lazaro et Rémi Deulceux
Un Beckett pour adultes qui fait rire les enfants
Production Clastic Théâtre, avec l’aide de la Ville de Paris, du Festival Paris-Beckett
2006 / 2007, du Grand Parquet (Paris). Création au Grand Parquet - Paris octobre 2006.
Résumé de la pièce
Un homme est projeté sur la scène, en plein désert. S'il essaie de sortir par les coulisses, il
en est violemment rejeté et tombe. Il ne peut pas sortir de scène. Il ne peut s'y soustraire.
Du haut, des cintres (du ciel ?), arrivent divers objets : un arbre, des ciseaux, une carafe
d'eau, des cubes, un lasso. Malgré de multiples tentatives, il ne pourra jamais attraper la
carafe d’eau. Il ne pourra rien saisir ni conserver. Son emprise sur le monde est de l’ordre
du rien. Il ne peut plus sortir de scène. Même la mort lui est refusée.
L'homme marionnette d'"Acte sans paroles 1", est jeté au milieu d’un monde absurde, un
monde d’illusions qui ne peuvent qu’être perdues. Il ne lui reste alors qu’à être le témoin de
son propre échec et à reconnaître, dans cet échec, sa propre identité.
2
LA MARIONNETTE POUR BECKETT ?
Qui manipule ? Qui tire les ficelles ? Les métaphores de l’asservissement à une volonté plus
grande et qui nous dépasse ne manquent ni dans la littérature ni dans la vie quotidienne.
Pantin, fantoche, guignol, marionnette : l'homme est manipulé.
L’acteur unique de « Acte sans paroles 1 » est ici interprété par un comédien, masqué d'une
sorte de sac en toile de jute (comme Buster Keaton l’est par un mouchoir dans « Film », le
film écrit et réalisé par Samuel Beckett lui même). Il fait fidèlement exécuter à sa marionnette
les déplacements et les gestes répétitifs que Beckett a consignés dans les huit pages
d’indications scéniques qui constituent la pièce.
Le comédien fait jouer à l’effigie cette petite comédie de la vie qui aboutit au renoncement. Il
a le sentiment d’être le maître de la représentation. C’est lui qui tient le sifflet, qui précipite la
marionnette vers la coulisse et vers la chute. C’est lui qui tire les ficelles. Mais peu à peu la
représentation le prend, lui aussi, au piège. L’acteur est condamné à la scène, le
personnage à son espace théâtral. Le personnage de Beckett est condamné au monde,
Le mot marionnette n’existe pas dans les didascalies de Samuel Beckett. Cependant, le
stratagème théâtral qui consiste à montrer la relation particulière qui se tisse entre
l’interprète et sa marionnette, nous renvoie à l'essentiel : le rapport de l’être à ses voix et à
ses images, au lent travail de la mémoire et de la conscience.
Avec l’effigie, cette identité fictive, le personnage, bien que joué par l’interprète est
totalement détaché de lui, séparé, mis à distance, bien que relié. Alors, peuvent être mises
en jeu toutes les relations confuses de ces corps (le réel et le fictif) entre eux.
Qui manipule qui ? Qui met en scène et qui joue ? L’interprète et la marionnette sont aussi
indissociablement liés que l’homme et son doute, la chair et la peau, le comédien et son
personnage.
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LA PRESSE EN PARLE
« Acte sans paroles 1, François Lazaro transcende Beckett en
marionnette. Attention chef d'œuvre.»
26/10/212 - Toute la culture.com - Amélie Blaustein Niddam
« Magnifique idée que d’avoir adapté au théâtre de marionnette ce
mimodrame de Beckett, et l’on retient son souffle durant toute la durée
de l’acte. »
27/10/2012 - Hippocampe associe.com - Donatella Saulnier
« La puissance de fascination libératrice de la marionnette au service
de Beckett .»
28/10/2012 - La revue du spectacle.com - Jean Grapin
" Saluons ce beau et étonnant travail qui mérite vraiment un large
public. " "Par leur mise en scène et la place qu'ils donnent au
manipulateur François Lazaro et Aurélia Ivan révèlent de surcroît une
dimension riche de sens."
Le Coup de cœur de Guy Flattot - France Inter - Studio Théâtre du vendredi 9 novembre
2012
"… un spectacle émouvant qui restitue si bien l'univers des formes
brèves de Beckett "
Novembre 2012 - Yvon Le Scanf – Revue Etudes
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ACTE SANS PAROLES 1, de Samuel Beckett
Clastic théâtre / Tout public dès 8 ans
TOUTELACULTURE.COM
catégories : Coup de coeur, Théâtre
26 octobre 2012
http://toutelaculture.com/2012/10/acte-sans-paroles-1-francois-lazaro-transcendebeckett-en-marionnette/
Acte sans parole 1, François Lazaro transcende Beckett en marionnette
Attention chef d’œuvre. Le Théâtre aux Mains nues accueille l’un des rois de la marionnette
François Lazaro, le fondateur du Clastic Théâtre. Il manipule et met en scène Acte sans parole
1 de Samuel Beckett dans un geste d’une poésie rare.
C’est comme être hors du monde. A quelques mètres de la Rue des Pyrénées, un square fait se
hisser de hautes tours. En rez-de-chaussée des immeubles on compte trois théâtres. L’un d’entre
eux se nomme le Théâtre aux Mains Nues, il abrite un « Un théâtre d’art et d’essai dédié aux arts de
la marionnette », oubliez guignol…
La pièce raconte la vie d’un homme, projeté sur la scène, en plein désert, il ne peut pas sortir. Il ne
pourra jamais sortir. Dans cette version, un comédien incarne l’homme, il a le visage couvert d’une
grossière toile de jute aux orifices dessinés. Il fait exécuter à sa poupée toute chiffon les gestes
chirurgicaux que Beckett a consigné. Le comédien déploie un mouchoir, cela provoque un nuage de
poussière, il siffle, la marionnette tourne la tête, elle est projetée, il lui tend son mouchoir,
l’époussette, il le replie avec une extrême minutie et le glisse dans sa poche. Il recommence depuis le
début. Des objets en carton tombent du ciel dans un ordre précis : un arbre, une carafe d’eau, des
ciseaux, une grande boite, une petite boite, une corde. Tous apporteurs d’un espoir qui sera vite
avorté véhiculant une couche supplémentaire de déception.
François Lazaro fait jaillir de la poussière dans une image d’après décombres. Il est
solide, emmitouflé dans un grand costume, les mains larges, comme en prière. Il a des allures de
père spirituel. Il donne vie à son effigie créée par Aurélia Ivan, elle semble souffrir dans son piège
sans issue. Le château de Kafka n’est pas loin. Le petit être tourne en rond confronté au vide de son
existence et à l’impossible acceptation de la mort.
La traduction de ce mimodrame écrit par Beckett en 1956 par la marionettique résonne absolument.
L’absurdité transmise par la répétition des gestes s’incarne tout à fait dans la manipulation d’une
marionnette à main. La pièce entre alors encore plus profondément dans son propos : l’homme est
manipulé, ici, l’homme manipule un objet qui n’est que son double en bandelettes. Les guenilles de
l’existence sont dévoilées dans le plus grand minimalisme. Chaque instant devient alors intense et
révèle toute sa signification.
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C’est magnifique.
Par Amélie Blaustein Niddam
HIPPOCAMPE ASSOCIÉ
27/10/2012
http://www.hippocampe-associe.com/article-acte-sans-paroles-1-111759820.html
Samedi 27 octobre 2012 6 27 /10 /Octobre /2012 12:46
Acte sans paroles 1
Acte sans paroles 1 se donne au Théâtre
aux mains nues jusqu’au 17 novembre.
Magnifique idée que d’avoir adapté au théâtre
de marionnette ce mimodrame de Beckett, et
l’on retient son souffle durant toute la durée
de l’acte. Quel acte ? Celui du personnage
sur un plateau nu qu’il tente de fuir mais y est
obstinément ramené, rejeté à coups de
sifflets – intérieurs, peut-être – comme vers
l’obligation à vivre, à survivre alors que les
seuls objets de désir qui se présentent – de
l’eau, un arbre ... - restent inatteignables, se
dérobent ou se brisent aussitôt. Jusqu'à la
mort qui se dérobera.
Quel personnage ? Un personnage pâle, déjà empreint d’amertume, peut-être un homme peut-être une
vieille femme, peu importe, c’est un être, triste et drôle comme la vie, un peu clown. Admirablement
manipulé comme par lui-même par François Lazaro qui lui imprime les nuances les plus subtiles de la
mélancolie au renoncement en passant par l’espoir, en boucles régulières et finement différentes chaque
fois.
La symbiose est telle entre le marionnettiste et la marionnette que lorsque l’un abandonne l’autre par
moments pour devenir acteur lui-même on ne sait vraiment plus qui est qui et l’inconnue cachée de
ce théorème de l’Autre est une bien jolie et profonde inconnue.
Après ces trois-quarts d’heure intenses, profonds et d’une précision horlogère, on retraverse à pas
lents le square des Cardeurs.
Donatella Saulnier
Acte sans paroles 1 et Actes sans paroles 2 de Samuel Beckett ont été publié aux éditions de Minuit
en1957 et en 1970, il n'y a en effet pas de paroles, que des didascalies.
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LAREVUEDUSPECTACLE.FR
28/10/2012
http://www.larevueduspectacle.fr/La-puissance-de-fascination-liberatrice-de-lamarionnette-au-service-de-Beckett_a765.html
THÉÂTRE
La puissance de fascination libératrice de la marionnette au service de
Beckett
"Acte sans paroles 1", Théâtre Aux Mains Nues, Paris
Aurélia Ivan et François Lazaro mettent en scène pour la marionnette "Acte sans paroles 1" de Samuel Beckett. Les comédies et actes de celui-­‐ci sont laconiques*. Parfaitement écrites pour le dispositif technique du théâtre (avec ses coulisses et ses cintres cachés), les annotations et didascalies sont tellement précises, concrètes et familières que tout lecteur et comédien sait qu’il suffit de les suivre en toute confiance. L’univers de l’auteur sécrète alors la sensation étrange
d’une présence attentive et absolument énigmatique.
Comme si le théâtre et la métaphysique allaient de
pair.
La mise en scène proposée en fait une brillante
démonstration tout en tension, attention et fluidité.
L’action se déroule dans une cage de scène réduite
avec ses fils et palets de retraite visibles. Le
manipulateur, au corps manifestement contrefait, la
tête recouverte d’un sac de jute, contraint sa poupée à
rester sur scène et la met à l’épreuve. Il est un geôlier
rustaud, sadique… Enfin juste ce qu’il faut pour garder
l’activité et ne pas rester idiot. Des éléments tombent
des cintres, les solutions pour occuper l’espace sont
ingénieuses et maladroites. Le manipulateur (et avec lui le spectateur) se montre attendri et attentionné
comme sait parfois l’être un complice en humanité.
Lorsqu’il s’aperçoit que la machine se dérègle, il prend conscience qu’il n’est peut-être lui-même que le
jouet (mais alors de qui ?). Et peut être condamné (mais par qui ?). La conscience se met à errer et
bascule dans le sentiment de la perte (mais de quoi ?). La pièce bascule en vertige.
Elle a indubitablement une force à la fois comique et tragique. La petite taille du dispositif, la précision du
geste, la concentration du temps et de l’espace qui en résultent donnent de manière saisissante le récit
d’un être qu’un double, en démon mauvais, contrarie.
Avec "Acte sans paroles 1", l’art de la marionnette met au service de Beckett toute sa puissance de
fascination libératrice et révèle, de manière apaisante, comme un pied de nez au destin, l’humour ultime
de l’artiste : Sisyphe de chiffon et de papier.
*Son "Film" (1965, réalisé par Alan Schneider) avec Buster Keaton paraît comme la quintessence de
l’œuvre.
Jean Grapin
Dimanche 28 Octobre 2012
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Studio
théâtre
Emission de Laure Adler / France inter
du vendredi 9 novembre 2012 Studio Théâtre – France Inter
REPORTAGE
Le coup de coeur de Guy Flattot
Acte sans parole 1
Texte : Samuel Beckett.
Mise en scène : Aurélia Ivan et François Lazaro.
Interprétation : François Lazaro et Paulette Caron.
Conception marionnette : Aurélia Ivan.
Théâtre aux mains nues, Paris 20e, 01 43 72 19 79, jusqu'au 17 novembre
http://www.theatre-aux-mains-nues.fr/
On connaît l'importance de l'emploi des didascalies dans l'écriture dramatique de Samuel Beckett. En
découvrant "Acte sans parole 1" nous en saisissons tout le sens et la portée pour celui qui disait en autre : «
Le langage est d’abord et avant tout un système de gestes ». A l'origine, fruit d'une commande passée par le
danseur et chorégraphe Deryk Mendel, cette pantomime fut écrite pour la danse. Nous devons son adaptation
pour marionnette à François Lazaro.
C'est au Théâtre Aux Mains Nues, lieu dédié aux arts
de la marionnette, que j'ai découvert ce beau travail
qui a été pour moi une véritable révélation. J'en suis
ressorti avec cette étrange impression d'avoir été
transporté dans une dimension singulière qui
nécessitait de ma part l'emploi d'autres énergies que
celles requises communément au théâtre.
Habillé d'un costume sombre, le visage recouvert d'un
masque de jute, François Lazaro donne vie à un petit
homme de chiffon blanc pour qui vivre s'apparente à
une succession d'embûches.
Assigné à un espace représenté par un plateau blanc et
lumineux recouvert de talc, toute tentative de s'en
échapper lui sera vaine. C'est du ciel, (des cintres) que
lui parviennent différents objets qui, tels les fragments
d'un rébus, vont devenir pour lui les moyens d'espérer
s'en sortir, et les causes de son renoncement. Entre
Sisyphe et Buster Keaton, pris entre sa réflexion et
l'injonction stridente d'un sifflet, c'est vers le
désenchantement et la résignation qu'il s'acheminera
indubitablement.
Acte sans parole © Aurélia Ivan et François Lazaro. - 2012
Par leur mise en scène et la place qu'ils donnent au manipulateur François Lazaro et Aurélia Ivan révèlent
de surcroît une dimension riche de sens. Tel est manipulé celui qui croyait manipuler pourrait en être
l'éthique.
Saluons ce beau et étonnant travail qui mérite vraiment un large public. Celui-ci réalisera comment,
avec souvent peu de moyens et beaucoup de savoir faire, les artistes tels François Lazaro et Aurélia
Ivan nous transportent vers des horizons insoupçonnés.
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REVUE ‘’ETUDES’’
Novembre 2012
Théâtre
"Acte
sans paroles 1
Le " Clastic Théâtre ", fondé par François Lazaro en 1984, se définit par la recherche d'une
impureté féconde des formes dramaturgiques : "clastic" désigne à la fois la brisure, la
déchirure et la métamorphose critique. En ce sens, ce "théâtre du corps et du personnage
hors de soi" sollicite toutes les formes de marionnettes, de pantins, de mannequins, d'objets,
de matériaux, afin de restituer au comédien sa vraie fonction : être au service du
personnage, parler pour lui.
Acte sans paroles I est précisément un mimodrame écrit en 1956 par Beckett pour un
personnage. Il est ici interprété par une manipulatrice (Aurélia Ivan) et sa marionnette à main
qui exécute fidèlement les déplacements et les gestes répétitifs que Beckett a consignés
dans les huit pages de didascalies qui constituent le corps même du texte. Ce conte aux
accents kafkaïens, scandé par des coups de sifflets, comme autant d’actes divers, raconte «
sans paroles » les tentations, les décisions, les actions et les résolutions d’un personnage en
proie au désir de désirer, à la volonté de vouloir.
Au-delà de ses multiples tentatives sisyphéennes pour atteindre son objectif, posséder son
objet et accéder à un nouvel état, le personnage constate son échec, physique et moral, est
tenté d’en « finir encore » pour finalement commencer à renoncer, se résoudre à fuir les
mirages des absolus qui se sont présentés les uns après les autres comme autant de leurres
impossibles. Il assume alors, les mains nues, le courage d’être homme (« moi seul suis
homme et tout le reste divin » dit Beckett dans L’Innommable).
La complicité entre la créature qui manipule et la très expressive marionnette de chiffon, qui
essuie très philosophiquement les différents actes de cette leçon d’existence, brouille la
frontière entre le marionnettiste et sa marionnette : d’abord parce que le manipulateur n’a
pas une position de surplomb par rapport à sa créature, ensuite parce que son costume en
fait une sorte de marionnette humaine, enfin parce qu’il semble que son bonheur semble
indissociablement lié à la réussite de sa créature. C’est de cette complicité morale et de
cette distance physique que naissent les nuances drolatiques et pathétiques d’un spectacle
émouvant qui restitue si bien l’univers des formes brèves de Beckett".
Revue ETUDES (Novembre 2012) Yvon Le Scanff
de Samuel Beckett
mise en scène et interprétation Aurelia Ivan et François Lazaro
>> Clastic Théâtre
Théâtre aux mains nues (Paris)
Jusqu'au 17 novembre
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THE FINANCIAL TIMES
FT.com
1er septembre 2012
By Alexander Gilmour
http://www.ft.com/intl/cms/s/2/57b2b648-f1c2-11e1-bba300144feabdc0.html#axzz2SXZLT2cC
Waiting for Beckett
A new festival honouring the Irish playwright aims to break boundaries – and put
Enniskillen on the cultural map.
« (…) Beckett for children sounds like a punishment. Act Without Words – eight pages of
stage directions, followed to the hilt by Theatre Clastic – is now a beautiful puppet show. It is
about hope, resourcefulness and thwarted desire: sad, funny and faintly sinister. I watch,
hunting for oblique meanings, while dozens of little children follow the plot, laugh, shout and
commentate. The production is excellent. Beckett is not undermined or sanitised; yet his
bleak, impenetrable work is enjoyed by five-year-olds. Happy Days is democratising
Beckett. »
traduction :
En attendant Beckett
Un nouveau festival* honorant le dramaturge irlandais aspire à casser des frontières et
mettre Enniskillen (Irlande du Nord) sur la carte culturelle.
« (…) Beckett pour les enfants, cela sonne comme une punition. Acte sans paroles 1 - huit
pages de didascalies, suivies à la lettre par le Clastic Théâtre est maintenant un beau spectacle
de marionnettes. Cela parle d’espoir, de débrouillardise et de désir contrarié : triste, drôle et
un légèrement pessimiste. Je regarde, cherchant les seconds degrés, tandis que des dizaines de
petits enfants suivent l'intrigue, rient, crient et commentent. La production est excellente.
Beckett n’est ni saboté ni édulcoré; pourtant les enfants de cinq ans jouissent de son sombre,
impénétrable travail. Happy Days est en train de démocratiser Beckett. »
* Le Happy Days Enniskillen Beckett festival (Irlande du Nord)
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LE CLASTIC THEATRE
Samotnosc - Solitude - d’après Bruno Schulz
Le Clastic Théâtre invente, depuis 1984, sous la direction de François Lazaro, un travail de
création théâtrale avec des interprètes, des pantins, des mannequins, des marionnettes, des
objets, des matériaux, pour explorer les écritures théâtrales contemporaines.
Cette création, au service d’un autre théâtre débarrassé de ses naturalismes, défend un théâtre
du corps et du personnage hors de soi, une poétique du vivant et de l’inerte entremêlés. La
recherche d'une écriture contemporaine pour et par la marionnette, constitue l’axe prioritaire de
cette démarche.
Depuis 1990, cette exploration provoque des compagnonnages avec des d’auteurs dramatiques
vivants. De ce cheminement est née une étroite complicité de 1994 jusqu'à ce jour, avec
l'écrivain Daniel Lemahieu. Elle a déjà donné naissance à cinq créations.
En 1998, le Clastic Théâtre s'est installé à Clichy-la-Garenne. François Lazaro y installe une
fabrique théâtrale et y développe un laboratoire de la jeune création, le Laboratoire Clastic.
L’enracinement dans ce territoire entraîne la création d’événements comme le festival Objets et
comédies, de 1998 à 2003, le festival Terra Incognita, depuis 2013. Il a aussi permis
l’accompagnement de plus d’une centaine de spectacles de jeunes compagnies, consacrés au
texte contemporain et à la marionnette sous toutes ses formes.
Le projet du Clastic Théâtre s’articule selon trois axes :
Création - Expérimentation - Recherche
Transmission - Formation - Compagnonnage
Ouverture aux publics et action culturelle
Le Clastic Théâtre est également soutenu par le Ministère de la Culture, au titre de Lieu
Compagnonnage Marionnette.
Clastic: de l’adjectif “clastique” (du grec “klastos”; brisé).
- En géologie : désigne ce qui est issu de failles de terrain (détritus clastiques).
- En anatomie : qualifie ce qui a trait aux prothèses anatomiques démontables.
- En psychanalyse : la crise clastique se caractérise par un brusque et
imprévisible
changement d'état. La crise clastique est le plus souvent violente.
11
François LAZARO
Metteur en scène, interprète
Directeur artistique du Clastic Théâtre et du Laboratoire Clastic.
François Lazaro multiplie les expériences théâtrales depuis les années 70. Il développe un travail
de création théâtrale avec des pantins, des mannequins, des marionnettes, des objets, des
matériaux, des poupées : un théâtre du corps et du personnage hors de soi, une poétique du
vivant et de l’inerte, entremêlés.
On se souviendra, entre autres, de son adaptation du Horla, d’après Guy de Maupassant (1984),
des Portes du regard (1985), spectacle parcours avec lequel il inaugure la première Friche théâtre
de Marseille (direction Philippe Foulquié), de Pour finir encore (1989), dont Samuel Beckett lui
accorde les droits, de Entre chien et Loup (1994), qui lui fait rencontrer Daniel Lemahieu et Francis
Marshall, de Samotnosc, de Paroles mortes et Le roi se meurt, d’Eugène Ionesco, réalisés avec le
Théâtre Banialuka de Bielsko-Biala, en Pologne, et, récemment, de Des Hurlements montaient le
long des saules pleureurs (2013), spectacle hybride qui confronte art brut et territoires industriels.
Au fil de son aventure de créations, il privilégie le texte dramatique contemporain, d’auteurs vivants
de préférence, collabore avec des plasticiens et des musiciens atypiques et développe,
notamment, un compagnonnage avec l’écrivain de théâtre Daniel Lemahieu.
Il interroge dans son travail les concepts d’interprétation par délégation et de parler pour, qu’il
explore également dans sa pédagogie. Son travail, souvent en référence à l’art brut, à la musique
contemporaine, aux ritualisations (individuelles ou collectives), éclaire la notion de marionnette en
l’ouvrant à des gestes artistiques proches des gestes du travail ouvrier ou des rituels intimes. Il
privilégie un théâtre pour tous et n’hésite pas à investir des bars, des lieux de mémoire ouvrière ou
des espaces patrimoniaux en friche.
Parallèlement à la création et aux tournées, la transmission occupe une place importante dans sa
démarche. François Lazaro dirige un atelier de pratique théâtrale consacré à l’interprétation par la
marionnette à l'Institut d'Etudes Théâtrales de l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Il a été
Responsable pédagogique de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette de
Charleville-Mézières de 2001 à 2003. Il collabore avec l'INECAT (Art et thérapie) et avec plusieurs
organismes de formation théâtrale, universités et rectorats. Il enseigne en France et à l'étranger. Il
contribue ponctuellement, mais régulièrement, à des travaux de recherche.
Il a créé dans sa compagnie un laboratoire de la jeune création qui fait aujourd'hui référence, le
Laboratoire Clastic.
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Aurelia IVAN
Artiste. Née en 1980. Roumaine. Vit et travaille à Clichy la Garenne (92), depuis 2006. Études :
Conservatoire National d’Art Théâtral et Cinématographique de Bucarest (Roumanie), École
Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette – ESNAM, de Charleville-Mézières (France).
Elle oriente ensuite ses recherches vers des mouvements transversaux tels que Dada et Fluxus.
En 2009, elle propose sa première création La Chair de l’Homme, sur des textes de Valère
Novarina qui prend la forme d’une installation performative. Cette création est signée sous le
nom de Tsara, (le nom qu’elle donne à sa compagnie), faisant ainsi référence à son compatriote
Tristan Tzara, écrivain, poète et cofondateur du mouvement Dada. Cette première création est
soutenue par la Drac - Ile de France, au titre de l’aide à la production dramatique.
En 2011, est né, Au Dieu Inconnu, un « arrangement » électroacoustique et plastique « découpé
» du précédent projet La Chair de l’homme. Sur une base textuelle constituée d’un archivage des
définitions de Dieu et en référence aux travaux de Cage sur l’événement sonore et
l’indétermination dans le domaine de la musique, Aurelia Ivan crée, avec la complicité d’Antoine
Arlot, une partition comme une « invocation du hasard ».
En 2012, l’adaptation de Cap au pire de Samuel Beckett lui permet de poursuivre sa recherche
sur l’interaction des langages artistiques. La découverte de l’univers du réalisateur hongrois Bélla
Tarr s’avère déterminante. Dans Cap au pire, elle confronte ainsi deux oeuvre : celle, littéraire et
philosophique, de Beckett et Les Harmonies Werckmeister, de Bélla Tarr. En utilisant la
technique du VJing (l’art de mixer les images), elle crée une interaction entre le corps présent et
les images filmiques avec le désir d’ouvrir une nouvelle brèche entre ces deux forces, ces deux
réalités.
En tant que plasticienne, Aurelia Ivan conçoit et construit des objets et structures liés à l’usage
scénique. Ce travail est souvent nourri par des oeuvre philosophiques et littéraires. Désirant
devenir elle-même sujet d’expérience, elle conçoit une machine humanoïde, sorte de double
d’elle-même réalisé à partir d’une technologie industrielle et de moulages en silicone d’éléments
de son propre corps (mains et tête). (Pour ce projet, elle obtient la collaboration et le soutien de
l’atelier Zigzag Production d’Ivry-sur-Seine).
Ce travail de recherche est intégré dans le projet l’Androïde [HU#1]. S’inspirant de la notion de
«l’instant» et du concept de «l’éternel retour» (de Nietzsche), et dans la continuité des travaux
précédents, cette création remet en jeu et en expérimentation ce que l’on peut appeler les «
constantes » de son travail : l’associations d’artistes, les juxtapositions esthétiques, l’interaction
des langages artistiques. Cette création L'Androïde [HU#1] obtient le soutien de la DRAC – Ile
de France, au titre de l’Aide à la production dramatique.
A travers ses créations, Aurelia Ivan explore et expérimente de nouvelles formes de présentation
et de représentation, en puisant son inspiration dans l'artisanat théâtral comme dans les usages
et les avancées technologiques actuels.
Aurelia Ivan est artiste en résidence au CDN d’Aubervilliers.
Créations et collaborations :
2009 – La Chair de l’Homme (Aurelia Ivan, JB. Bellon, Isabelle Duthoit).
2011 – Installation pour poupée robotisée (Aurelia Ivan, Michel Ploix, JB. Bellon).
2011 – Au dieu inconnu/Arrangement électroacoustique (Antoine Arlot, Aurelia Ivan).
2012 – Cap au Pire (Aurelia Ivan, Grégoire Gorbatchevski).
2013 – L'Androïde HU#1, (Christophe Chassol, Aurelia Ivan, Fanny Papot).
2014 – [Soi/Moi/Je] #1, (Marc Arrigoni, Aurelia Ivan, Fanny Papot).
2015 – [Soi/Moi/Je] #2, (Aurelia Ivan, Franck Vigroux).
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Les créations du
CLASTIC THEATRE
Mises en scène de François Lazaro
1985 - Les portes du regard 1, de François Lazaro.
Spectacle parcours pour 2 comédiens, 1 musicien et public.
Production Clastic Théâtre. Création aux Semaines de la Marionnette à Paris – Espace Kiron
1987 - Le Horla, d’après la nouvelle de Guy de Maupassant. Adaptation F. Lazaro.
Production Clastic Théâtre. Création aux Semaines de la Marionnette à Paris, Théâtre Paris-Villette.
1988 - Samotnosc (Solitude), d’après Bruno Schulz, adapté de l'œuvre écrite de Bruno Schulz.
Production Théâtre National Banialuka (Pologne) Coproduction Clastic Théâtre.
Création au Théâtre National Banialuka (Pologne).
1989 - Pour finir encore, création mondiale de textes de Samuel Beckett.
Production Clastic Théâtre – Coproduction Théâtre du Tourtour .
Création au Théâtre du Tourtour - Semaines de la Marionnette à Paris.
1990 - A demain Modigliani, de Véronique Olmi.
Production Théâtre du Tourtour (Paris), Coprod. Clastic Théâtre..Création au Théâtre du Tourtour.
1991 - Les portes du regard 2, de François Lazaro.
Spectacle parcours pour 3 comédiens, 1 musicien et public.
Production Clastic Théâtre – Coproduction Massalia Théâtre de Marionnettes,
Système Friche Théâtre (Marseille). Création à la Friche Magalon (Marseille).
1992 - L’Effacement, d’après Erik Louis, Prix Prométhée 1987 de la nouvelle.
Production Clastic Théâtre, avec l’aide de la Maison des Arts de Créteil, Théâtre sur le fil,
Compagnie l’Olifant. Création Théâtre La Luna Avignon Off.
1994 - Entre chien et loup (version 1), de Daniel Lemahieu.
Epopée mélodramatique pour deux personnages burlesques.
Production Clastic Théâtre – coproduction Théâtre en faces, avec l’aide de la Compagnie de
l’Olifant. Création au Théâtre du Chien qui fume – Avignon Off.
1996 - Paroles mortes, de Daniel Lemahieu et François Lazaro.
Spectacle pour 7 comédiens marionnettes et prothèses.
Production Clastic Théâtre, Coproduction : Théâtre Banialuka, (Pologne), Massalia, Système friche
théâtre, Culture commune, Théâtre d’Arras, avec l’aide du Ministère de la Culture, de la Fondation
Beaumarchais , de l’AFFAA, de l’ADAMI, des services culturels français, , Institus Français et
Alliances françaises de Pologne. Création au Théâtre d’Arras.
1997 - Entre chien et loup (version 2), de Daniel Lemahieu.
Production Clastic Théâtre – Coproduction Théâtre en faces. - Création au Lavoir Moderne Parisien.
1998 - Dormir, de Nicolas Gousseff et François Lazaro.
Production Clastic Théâtre- Coproduction Théâtre Rutebeuf, avec l’aide du Théâtre de la
Marionnette à Paris . Création au Théâtre Rutebeuf de Clichy.
1999 - Le rêve de votre vie, de Daniel Lemahieu, Francis Marshall et F. Lazaro.
Vaudeville social pour 50 pantins-marionnette et 3 comédiens.
Production Clastic Théâtre. Coproduction La Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon (CNES), Culture
commune – scène nationale, Massalia – Friche la Belle de mai, Fédération Nationale des A.T.P.,
Théâtre Rutebeuf (Clichy), avec le soutien de l’ADAMI et du Ministère de la Culture. Création à la
Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon - Festival d’Avignon.
2001 - Glou glou, c'est nous ! spectacle d'intervention dans les bars.
2002 - Un p'tit coup de théâtre ? (version 2), ) Cabaret marionnettique
Textes de Daniel Lemahieu, Patrick Kermann, Francis Marshall, Eddy Pallaro, Matei Visniec. Clastic
Théâtre. Création au Théâre Rutebeuf (Clichy).
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2003 - Pan sur le Sida ! - 8 formes brèves en faveur de la lutte contre le Sida,
avec des textes de Nicolas Bonneau, Bourvil, Thierry Dufourmantelle, Roland Fichet, Bernard-Marie
Koltès, Jean-Luc Lagarce, François Léonarte… Production Clastic Théâtre. Création au Théâtre
Rutebeuf (Clichy).
Co-mises en scène : François Lazaro, Aurelia Ivan
2006 - Valises, de Rémi Chechetto,
Production Clastic Théâtre - Coproduction MDC Gennevilliers, Mélange, OARA, Conseil
Général de la Gironde. Création à la M.D.C. Gennevilliers.
2006 – Acte sans paroles 1, de Samuel Beckett,
Production Clastic Théâtre, avec l’aide de la Ville de Paris, du Festival Paris-Beckett 2006 /
2007, du Grand Parquet (Paris). Création au Grand Parquet à Paris.
2006 – Mémoires du cavalier invisible, d’après les paroles recueillies d’anciens mineurs et
ferroviaires du Cœur d’Ostrevent et des textes de Francis Marshall. Partenaires de
production : La Chambre d’eau et Festicommunes, Spectacle événementiel créé dans le
grand hangar "Les travaux du jour", du Centre de formation du Cœur d'Ostrevent, près de
l'ancienne fosse Sainte Marie, à SOMAIN.
2008 – Nuit Blanche à Clichy
Spectacle évènementiel dans la mairie de Clichy, la nuit du 4 au 5 octobre 2008.
2009 - Le roi se meurt, d’Eugène Ionesco,
Production Teatr Banialuka (Pologne)Théâtre - Coproduction Clastic Théâtre.
Création le 3 avril 2009 au Teatr Lalek Banialuka - Bielsko Biala (Pologne).
2009 – Pour la planète, marionnettes d'intervention pour un développement durable.
Auteurs multiples - Production Clastic Théâtre avec le partenariat de la Direction du développement
durable de la Ville de Clichy-la-garenne. Création avril 2009 à Clichy.
2010 - L’Oggre et la poupée, de Daniel Lemahieu.
Production Clastic Théâtre. Coproduction EPCC Théâtre de Bourg-en-Bresse - scène conventionnée
marionnette, TJP Centre Dramatique National d’Alsace, avec le soutien de la Ville de Clichy-laGarenne et du Jeune Théâtre National. Création le 22 janvier 2010 au Théâtre de Bourg en bresse.
2011 - Les Enervés, de François Lazaro et Francis Marshall avec le soutien de la ville de Clichy
Création le 14 mai 2011, Place des Martyrs de l’occupation – Clichy, dans le cadre de Bains de rue.
2012 - Des Hurlements, de François Lazaro et Francis Marshall, d’après l’œuvre plastique et écrite de
Francis Marshall. Production Clastic Théâtre, avec le soutien de la Ville de Clichy, du Théâtre
Rutebeuf et de l’Espace Périphérique (Mairie de Paris – Parc de la Villette).
Création le 18 septembre 2012 au Théâtre Rutebeuf – Clichy.
2013 - Des Hurlements montaient le long des saules pleureurs, Une traversée de la matière,
de François Lazaro et Francis Marshall, d’après l’œuvre plastique et écrite de Francis Marshall.
Parcours théâtral et musical pour objets, sculptures, pantins et comédiens. Production Clastic Théâtre.
Coproduction Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières, avec le
soutien de la Ville de Clichy, du Théâtre Rutebeuf, de l’Espace Périphérique (Mairie de Paris – Parc
de la Villette), du Non Lieu (Roubaix), de la ville de Nouzonville et avec le partenariat de la forge
FECR production et du Centre Culturel de Nouzonville. Création le 21 septembre 2013, à
Nouzonville, dans le cadre du Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de CharlevilleMézières, sur le site de la forge d’estampage en activité FECR production.
2015 - Origine/Monde, Comment on épelle le monde par le geste.
de Daniel Lemahieu et François Lazaro avec François Lazaro.
Clichy. Production Clastic Théâtre. – Création le 13 avril 2015 au Théâtre Rutebeuf
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Dessin Aurelia Ivan
Contacts
Clément Dupuy
[email protected]
62 Bd. Victor Hugo, 92110 Clichy – 00 33 (0)1 41 06 04 04
Le Clastic Théâtre est soutenu par le Ministère de la Culture et la
Communication DRAC Ile-de-France, la Région Ile-de-France, le
Département des Hauts-de-Seine et la ville de Clichy.
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