Imagerie du fer et quantification par IRM O.Ernst Lille Une IRM hépatique Hémochromatose génétique Avant et après traitement. Pourquoi s'intéresser au fer ? 1 Surcharges en fer fréquentes Hémochromatose génétique, anémies hémolytiques, myélodysplasies de bas grade 2 Propriétés « magnétiques » du fer 3 IRM = imagerie basée sur le magnétisme 4 Produits de contraste (Gado...) Les différents états du fer Ferromagnétique Objet solide Superparamagnétique Une particule microscopique Paramagnétique Un atome ou une molécule en solution Ferromagnétisme Taille des éléments magnétiques Superparamagnétisme Paramagnétisme Ferromagnétisme – domaines AIMANTS Définition : propriété de certains corps de s’aimanter Exemples : fer, cobalt, nickel Notion de domaine : Multiples regroupement d'atomes à l'intérieur d'un même objet Ferromagnétism eHors champ magnétique Dans champ magnétique Sous l’influence d'un champ magnétique externe, les aimantations de chaque domaine s'orientent dans l'axe du champ externe et les différents domaines se regroupent pour ne former qu'un domaine. L'aimantation locale est nettement supérieure au champ magnétique externe B. Paramagnétisme GADO MetHb Un atome ou une molécule contenant un atome ayant un champ magnétique non nul Fe+++ Gd+++ Mn++ Il s'agit de solutions (liquides) ou chaque atome « magnétique » est indépendant et éloigné des autres. Paramagnétisme Hors champ magnétique Dans champ magnétique Les atomes « magnétiques » s'orientent dans l'axe du champ magnétique. L'aimantation locale est un peu plus forte que celle du champ magnétique externe B Superparamagnétisme Il s'agit d'un corps ferromagnétique de très petite taille qui ne correspond donc qu'à un seul domaine. Les substance superparamagnétiques sont donc des petites particules (1µm à 100µm) (ferrites). Mises dans un champ magnétique, elles augmentent très fortement l'aimantation locale (comme les ferromagnétiques). À l'arrêt du champ magnétique externe l'aimantation des différentes particules se répartissant au hasard. En IRM les superparamagnétiques se comportent donc comme les ferromagnétiques. Superparamagnétisme Hors champ magnétique Dans champ magnétique Les grains « magnétiques » s'orientent dans l'axe du champ magnétique. L'aimantation locale est un plus forte que celle du champ magnétique externe B Ferromagnétisme Superparamagnétisme Modification de B modérée Paramagnétisme Importante modification de B Dans un champ magnétique Faible modification de B Effets des modifications du champ magnétique sur les relaxations T1 T2 T2* Une variation dans l'espace du champ magnétique (gradient) raccourcit le T1 Une modification de la valeur du champ magnétique B raccourcit le T2 et de façon importante le T2* Effets sur le T1 Le T1 correspond à la transition du noyau de l'atome d'hydrogène du niveau d’énergie élevé au niveau d'énergie le plus faible. Les molécules contenant les noyaux d’hydrogène bougent du fait des mouvements browniens. Une variation du champ magnétique durant ces mouvements stimule la transition énergétique des hydrogènes et raccourcit donc le T1 Effet sur le T1 Les éléments paramagnétiques en répartissant au hasard des atomes « magnétiques » induisent de multiples variations du champ magnétique dans l'espace. Les éléments paramagnétiques induisent donc une importante réduction du T1 des atomes d'hydrogène Paramagnétisme effet T1++ Petite variation De champ magnétique Effets sur le T2* (et le T2) Le T2* correspond à la disparition du signal dans le plan transversal du fait des hétérogénéités du champ magnétique. Dans un voxel, après l'impulsion d'excitation, tout les protons tournent à la même fréquence si le champ magnétique est homogène. Si le champ magnétique est hétérogène, chaque proton du voxel tourne à une fréquence différente. Le signal disparaît donc rapidement après l'impulsion d'excitation. 3 molécules d'eau Ferromagnétique B1 > B2 > B3 > Bo Donc F1>F2>F3>Fo Le ferromagnétisme comme le superparamagnétisme diminue Le T2 de façon importante Effet sur le T2* (et dans une moindre mesure le T2) Les éléments ferromagnétiques et superparamagnétiques modifient fortement l'aimantation locale. Les éléments ferromagnétiques et superparamagnétiques induisent donc une importante réduction du T2 des atomes d'hydrogène Les éléments paramagnétiques modifient moins le champ magnétique local. Leur action sur le T2* ne sera visible qu'à très forte concentration Récapitulatif Ferromagnétique Paramagnétique Superparamagnétique Raccourcissement T1 ++ ++ Raccourcissement T2 T2* +++++ +++++ ++ + INTERETS DE LA MESURE DU FER • Hémochromatoses génétiques • Anémies hémolytiques • Myélodysplasies • etc Effet de la surcharge en fer : IRM Le fer se dépose dans les organes sous forme d’amas d’hémosidérine. Ces dépôts d’hémosidérine augmentent l’aimantation locale. La taille des dépôts aboutit à un effet superparamagnétique prédominant Plus un proton de l’eau ou de la graisse est proche d’un dépôt d’hémosidérine, plus l'augmentation de l’aimantation induite par l'hémosidérine sera importante. => Surcharge en fer : diminution T2 et T2* ++++ Effet de la surcharge en fer : IRM Dans un voxel, du fait de l’hémosidérine, les protons ont donc des fréquences différentes. Après l’excitation le déphasage se produit donc plus rapidement qu’à l’état normal (T2 et T2* diminués). A TE égal, le signal de l'organe (foie, cœur, etc) diminue. Cette baisse de signal se voit d’abord sur les TE « longs » . B1 90° Pas de fer Surcharge moyenne Surcharge importante SIGNAL 1 5 50 ms Effet de la surcharge en fer : IRM Effet de susceptibilité magnétique (déphasage très rapide des spins) Baisse du signal : raccourcissement du T2 et surtout du T2* Sensibilité des séquences en écho de gradient +++ Quantifier une surcharge en fer en IRM Solution 1 : La meilleure Calculer le T2* (ou T2) de l'organe et comparer à un abaque Donnant la valeur de la concentration pour chaque T2* => faire des séquences multiéchos (écho de gradient pour T2*, écho de spin pour T2) Comparer le T2* (T2) calculé à une courbe d'étalonnage donnant pour chaque valeur de T2* la concentration en fer. Cette courbe a été obtenue expérimentalement en comparant les T2* mesurés en IRM et la concentration en fer obtenue sur prélèvement biopsique Remarque : Résultats disponible grâce à l'équipe de Rennes ... Quantifier une surcharge en fer en IRM Solution 2 : La plus simple et validée Faire plusieurs séquences avec des TE différents et comparer à un organe ne présentant pas de surcharge en fer : les muscles Mesure du rapport Foie/Muscle pour des valeurs précises de B0, TE, angle, TR Et comparer avec des résultats publiés dans la littérature Antenne corps pour bonne homogénéïté de l'image +++ Équipe de Rennes (Pr Gandon) +++ http://www.radio.univ-rennes1.fr/Sources/FR/HemoCalc15.html http://www.radio.univ-rennes1.fr/Sources/FR/Hemo.html#Principe http://www.radio.univ-rennes1.fr/Sources/FR/Hemo.html#Principe http://www.radio.univ-rennes1.fr/Sources/FR/Hemo.html#Principe Concentration > 300 µmol/g Séquence Lilloise complémentaire avec TE plus court : TR : 48 ms ; TE 1,8 ms ; angle 60° Calcul : CHF = 937 - (537 * (signal foie / signal muscle)) http://oernst.f5lvg.free.fr/liver/iron/fer.html 1.5T Comment placer les régions d'intérêts Avez vous des questions ?