COMMUNICATIONS
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Le
noyau des schizozoïtes renferme alors un karyosome peu volumi-
neux et,
autour
de ce dernier, de la chromatine diffuse, peu sidérophile,
localisée
en un pôle de la membrane nucléaire.
Les
schizozoïtes nouvellement formés,
avant
de se séparer,
paraissent
parfois pouvoir demeurer assez longtemps unis
entre
eux. Il m'a été, en
effet,
possible d'observer plusieurs individus qui, quoique bien
dévelop-
pés,
étaient
demeurés reliés
entre
eux par de longs prolongements pro-
toplasmiques (fig. /j).
Les
schizontes mycétoïdes plurinucléés de 0. francisci se rencontrent
assez
rarement
chez les Akis
parasités
et ce
n'est
que lorsque l'infestation
était
fortement prononcée qu'il m'a été possible de les observer.
De
plus, ces schizontes mycétoïdes ne semblent pas évoluer chez Akis
iingilana, à la surface des cellules épithéliales dés tubes de Malpighi,
ainsi que cela a lieu,
d'après
les observations de
LÉGER,
chez les
autres
Ophryocystis.
Tous les schizontes mycétoïdes d'O. francisci que j'ai
observés
se trouvaient au contraire à
l'intérieur
du protoplasme de la
cellule
malpighienne, ou tout au moins
étaient
profondément enfoncés
dans le protoplasme de ces cellules.
De
plus, là où se trouvaient les schizontes, les cellules malpighiennes
se montraient fortement altérées, à tel point que la
partie
du proto-
plasme de la cellule qui regarde la lumière du tube
était
entièrement
détruite
; certains schizontes se trouvaient ainsi au niveau des noyaux
de
la cellule malpighienne (fig. a), ou
étaient
accolés à un des côtés de
ce
noyau. Il se peut donc que chez 0. francisci, le sporozoïte pénètre
directement, dans le protoplasme de la cellule malpighienne pour y
évo-
luer en schizonte mycétoïde.
Je pense qu'une telle destruction cellulaire
résulte
de l'action des
schizontes mycétoïdes sur la cellule hôte, et que l'on ne doit pas voir là la
simple élimination d'une
partie
de la cellule malpighienne dans la lumière
du tube, bien qu'un tel processus de régénération cellulaire des tubes de
Malpighi
ait été assez souvent observé chez l'insecte, car ce processus
s'établit
en un même temps sur quelques cellules malpighiennes, et non
sur toutes à la
fois.
La
présence de grains de pigments que l'on rencontre dans les cellules
malpighiennes
n'est
pas en relation avec le parasitisme des Ophryocystis,
les tubes de Malpighi non infestés possédant en effet souvent de tels pig-
ments.
A
côté des schizontes mycétoïdes qui viennent
d'être
décrits, Ophryo-
cystis
francisci possède, comme tous les Ophryocystis,
d'autres
schizontes
qui sont, cette
fois-ci,
paucinucléés et non plus multinucléés ; de tels schi-
zontes ont été nommés par
LÉGER
« schizontes grégarinoïdes ».
Les
schizontes grégarinoïdes, à l'inverse des schizontes
mycétoïdes,
n'ont
que 2 ou 4 noyaux chez 0. francisci, ces éléments sont assez développés et
mesurent 6 à 8 p. La figure 6 représente un schizonte paucinucléé à 2