2/10
1. Le point sur l'alimentation
1.1. Surpoids et maladies liées à l'alimentation
Notre santé et notre bien-être dépendent autant de la pratique régulière d'une activité
physique que de l'équilibre de notre alimentation. Boire et manger sain nous rend plus
performants tout en améliorant notre qualité de vie.
Le surpoids et l'obésité (forte surcharge pondérale) ont connu ces dernières années une forte
progression, jusqu'à devenir un problème de santé publique majeur. Selon les résultats de
l'Enquête suisse sur la santé, 41 % des adultes de notre pays sont en surpoids ou obèses, et
la tendance est à la hausse.
Les principales causes de ce phénomène résident dans la forte
diminution de l'activité physique dans les loisirs comme dans la vie professionnelle, et dans
une alimentation inappropriée. Les dépenses occasionnées en Suisse par le surpoids et
l'obésité et les maladies qui en découlent ont doublé depuis 2004 et sont estimées à
5,8 milliards de francs pour l'année 2006, soit environ 7,3 % des dépenses de santé publique
totales.
L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) estime que dans les pays industriels,
plus d'un tiers des dépenses de santé publique sont occasionnées par des maladies liées à
une mauvaise alimentation – obésité, diabète sucré, cholestérol, hypertension artérielle – et
les maladies cardiovasculaires qui en découlent, ainsi que par le cancer.
Aujourd'hui, bon nombre de programmes scolaires traitent de l'alimentation et / ou de l'activité
physique (cf. 6.3.) avec, semble-t-il, un certain succès. Une étude réalisée en 2002 a révélé
qu'un enfant sur 5 était en surpoids en Suisse. La même étude réitérée en 2007 a montré que
cette proportion avait baissé: 19,4 % en 2002 contre 15,1 % en 2007.
Ce chiffre est resté
stable jusqu'en 2010.
Or, le surpoids et l'obésité ne sont pas le seul problème de société lié à l'alimentation. Alors
que la population suisse bénéficie globalement d'un apport suffisant en nutriments essentiels,
certains groupes présentent des carences en micronutriments (vitamine D, acide folique, iode
et fer, notamment) et en fibres alimentaires. L'insuffisance pondérale est un autre phénomène
répandu, en particulier chez les femmes jeunes, et souvent lié à des troubles alimentaires.
Pourtant, les habitudes alimentaires des Suisses ne correspondent pas aux
recommandations officielles en faveur d'une alimentation équilibrée. Selon le 6e rapport sur la
nutrition en Suisse, publié en 2012, nous consommons trop peu de fruits et de légumes, et
trop de sucres, de sel, de graisses et d'énergie (calories).
Enquête suisse sur la santé, 2012. Neuchâtel: Office fédéral de la statistique (OFS), 2013. Document
consultable en ligne sur: www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index.html
Overweight and obesity in Switzerland. Prepared for the Bundesamt für Gesundheit (BAG), 2009. Document
consultable en ligne sur
http://www.bag.admin.ch/themen/ernaehrung_bewegung/05207/05218/05232/index.html?lang=fr
Recommandations pour une alimentation équilibrée. Berne: Office fédéral de la santé publique (OFSP), 2007.
Document consultable en ligne sur http://www.bag.admin.ch/themen/ernaehrung_bewegung
Aeberli, Isabelle et.al, Decrease in the prevalence of paediatric adiposity in Switzerland from 2002 to 2007, NS
Public Health Nutrition.
Aeberli Isabelle et.al, (2010) Stabilisation of the prevalence of childhood obesity in Switzerland, Swiss Medical
Weekly
Sixième rapport sur la nutrition en Suisse, 2012.