11Introduction Contexte
Groupe Coop Rapport de gestion 2012
conditions générales favorables. Or là encore, en ce
qui concerne les heures d’ouverture des magasins,
l’obligation d’adopter un système de gestion des
places de parc ou les consignes d’étiquetage, le
commerce de détail suisse est nettement désavan-
tagé par rapport à ses voisins européens. S’agissant
des heures d’ouverture des magasins, une solution
nationale se profile, ce dont le commerce de détail
se félicite. Coop se mobilise avec d’autres distri-
buteurs en faveur d’un contrôle de l’efficacité de la
législation existante qui, lorsqu’elle est trop restric-
tive, n’est pas conforme à la Constitution. Au cours
de l’année sous revue, les mesures imposées depuis
des années afin d’améliorer la qualité de l’air (p. ex.
limitation du nombre de places de parc et taxes de
stationnement) se sont révélés inadaptés à l’exi-
gence d’efficacité.
Augmentation des prix de la plupart
des matières premières
Observée depuis longtemps, la hausse des prix
des principales matières premières agricoles sur le
marché mondial s’est poursuivie en 2012, ce qui
s’explique par la demande des pays asiatiques, qui
reste forte, et par la baisse des stocks mondiaux.
Ainsi, la sécheresse exceptionnelle qui a frappé le
Middle East américain en juillet a fait augmenter
les prix du blé, du soja et du maïs en quelques se-
maines. Seul le café arabica, dont les récoltes ont
été bonnes, a affiché des prix en baisse par rapport
à 2011. En Suisse, les prix de la viande (de porc en
particulier) et du lait ont été sous pression pendant
le premier semestre en raison du niveau élevé de
l’offre et du caractère modéré de la demande. La
tendance s’est toutefois inversée au second semestre
pour la viande de porc, qui affichait en fin d’année
des prix nettement supérieurs à ceux de l’année
précédente.
Contexte politique
Favoriser le fret ferroviaire
Pendant l’année sous revue, le Parlement suisse
a délibéré sur un objet essentiel: le fret ferroviaire
intérieur. Le commerce de détail est particulière-
ment attaché à la création par les CFF de conditions
cohérentes et compétitives pour le fret ferroviaire
par rapport au fret routier, l’objectif étant que le
transport des marchandises par le rail devienne la
règle, comme c’est déjà le cas pour le trafic régional.
Le transfert de la route au rail aura non seulement
des effets positifs en matière de protection du climat
et de consommation d’énergie, il permettra aussi
de désengorger considérablement les routes natio-
na les (en particulier dans les agglomérations, où il
devient de plus en plus intéressant de recourir au
fret ferroviaire). Coop recourt systématiquement
au
rail pour les marchandises transportées directement
des centrales de distribution nationales aux points
de vente sur une distance d’au moins 90 kilomètres.
Seul l’acheminement jusqu’aux magasins au départ
des centrales de distribution régionales se fait encore
par la route. Pour parvenir à ce résultat, Coop a ra-
cheté en automne 2010 railCare AG, qui pratique le
transport combiné non accompagné (TCNA).
Les déchets et le recyclage à l’ordre
du jour politique
Au cours de l’année sous revue, le Tribunal fédéral
a rendu la décision de principe suivante: les coûts
du littering (abandon de déchets sur la voie publique)
ne doivent pas être supportés par les propriétaires
fonciers par l’intermédiaire de la taxe sur les déchets.
La Ville de Berne va donc devoir modifier son système
de taxation et rembourser les taxes qu’elle a indû-
ment perçues. Coop va poursuivre les efforts qu’elle
a déployés afin de réduire le littering aux abords de
ses point de vente. Par ailleurs, elle va continuer à
se battre pour que les communes ne lui fassent pas
supporter les frais d’élimination de ces déchets.