SAXO BANK PRÉSENTE Pour 2017

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SAXO BANK PRÉSENTE
LES PRÉVISIONS
CHOC
Steen Jakobsen / Économiste en chef / p 2, p 6, p 11
Peter Garnry / Directeur de la stratégie actions / p 4, p 10
Simon Fasdal / Directeur du service titres à revenu fixe / p 5
John J Hardy / Directeur de la stratégie Forex / p 7, p 11
par Ole S. Hansen / Directeur de la stratégie matières premières / p 8
Kay Van-Petersen / Stratège macroéconomie mondiale / p 9
Christopher Dembik / Responsable recherche macroéconomie / p 12
Pour 2017
PRÉVISIONS CHOC 2017
QUAND LA RÉALITÉ
DÉPASSE LA FICTION
Steen Jakobsen / Économiste en chef
Le plus gros défi à relever pour écrire les prévisions choc de cette année était d'absorber la
surprise du Brexit et l'élection de Donald Trump à la tête des États-Unis. Il arrive que la réalité
dépasse les prévisions les plus choc.
Cette série de prévision perpétue notre tradition de provoquer le débat sur certains
événements susceptibles de surprendre ou choquer les investisseurs lors de l'année à venir.
Comme toujours, je tiens à insister sur le fait que ces prévisions ne sont pas les prévisions
officielles des équipes de recherche et de stratégie de Saxo Bank pour l’année 2017. Elles
visent plutôt à mettre en scène des événements et mouvements de marché aberrants qui
pourraient bouleverser le consensus bien-pensant toujours en place.
Nous souhaitons simplement proposer une réflexion qui sort des sentiers battus. Le fait que
certaines de nos prévisions se vérifient est dû soit à un pur hasard, soit au fait qu'elles ne sont
pas assez choc, soit à une part de chance. Loin de nous prendre pour l'Oracle de Delphes du
marché, nous préférons croire à l'adage il vaut mieux prévenir que guérir...
Maintenant que nos intentions sont claire, nous devons peut-être expliquer comment intégrer
cet article dans un thème plus général.
Le thème général pourrait être : « À situation désespérée, mesure désespérée ». Alors
que l'année 2017 approche à grands pas, les banques centrales pourraient se résoudre à
abandonner leur politique arrangeante et ses taux d'intérêt négatifs, mais sont encore loin de
renoncer à toute forme d'intervention et d'influence sur la distribution du capital et le prix de
l'argent.
Une utilisation de l'helicopter money en arrière-plan voire de façon officielle semble de plus
en plus probable, alors que la Banque du Japon se concentre sur l'accentuation des courbes
de rendement et les obligations d'État sur 10 ans qui libèrent le gouvernement japonais de
toute prise en charge du déficit budgétaire. On s'approche en effet de l’helicopter money.
GALERIE
SUIVEZ-NOUS SUR :
PRÉVISIONS CHOC 2017
Le calendrier électoral prévoit des élections aux Pays-Bas, en France et en Allemagne,
alors que l'attente de résultats contestataires dus à la rupture du contrat social est
presque monnaie courante en cette période. Et si 2017 voyait une réconciliation du
RU et de l'UE avec un Brexit remplacé par un « Breturn « ?
Lors de mes recherches, j'ai insisté sur une évolution
surprise de l'inflation due à la hausse de l'IPP chinois. La
Chine était le principal responsable de la baisse de l'inflation
mondiale, mais elle est désormais repassée dans le vert
pour la première fois en six ans. La vraie surprise pourrait
venir du Japon, si la banque centrale ne se contente pas
d'atteindre son objectif de 2 % mais le dépasse largement
en faisant un bond inflationniste jusqu'à 3 %, voire plus,
à cause de sa décision de cesser d'acheter des JGB aux
banques, accentuant le lien direct vers l'économie du pays.
La grosse opération extérieure de 2017, le pendant de notre prédiction très
optimiste sur les marchés émergents et le Brésil en 2016, pourrait consister à miser
sur les banques italiennes. N'existe-t-il pas un risque réel que la position de faiblesse
des banques allemandes conduise le pays à proposer un vaste plan de soutien
des banques européennes afin de rediriger le capital vers ces établissements, à
une période où le coût du capital a seulement réussi à verrouiller davantage les
possibilités de lever des fonds et gagner du temps ?
En France, Alain Juppé et François Fillon se disputent la place de candidat officiel
de la droite aux élections présidentielles et sont tous deux capables de relancer
la coordination franco-allemande des politiques pro-européennes. Ils préconisent
tous les deux une politique économique plus allemande que française, avec un
gouvernement réduit, plus de discipline budgétaire et moins d'intervention.
L'émission d'obligations de l'UE pourrait-elle constituer la bombe politique de 2017
? C'est en temps de crise que les choses changent : que peut-on attendre de plus
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SUIVEZ-NOUS SUR :
que le Brexit et la montée des partis extrémistes en Europe pour considérer que la
situation politique est en danger ? La volonté de changement en Europe suite à la
montée des extrêmes pourrait offrir une perspective de renouveau.
La vraie « bonne » surprise pourrait par ailleurs venir de la Chine et de sa croissance
dépassant toutes les espérances - nous misons sur une croissance de 8 % en
Chine, due à la libération progressive de la productivité et non aux mesures
interventionnistes. La Chine a modifié son système de production et se concentre
maintenant sur la technologie. On privilégie désormais l'intégration verticale, la
technologie pour organiser l'économie mondiale, alors que l'intégration horizontale
et la mondialisation ont montré leurs limites.
Aujourd'hui, la productivité chinoise représente environ 20 % de celle des ÉtatsUnis : en d'autres termes, si la Chine continue à ouvrir la porte aux capitaux et à
favoriser la concurrence à la fois sur le marché intérieur et dans les entreprises
publiques, elle pourrait réussir à générer le surplus de croissance très attendu par
le reste du monde. La perspective d'une récession aux États-Unis représente, en
revanche, une de mes prévisions les moins choc.
Et maintenant, plongez-vous dans la lecture de ces dix prévisions, en espérant qu'elles
susciteront quelques débats. Comme toujours, vos impressions et commentaires
sont les bienvenus.
Voici une dernière conclusion tirée de mon expérience sur les prévisions choc :
celle que vous rejetez le plus tend à se réaliser. Avouons-le, personne ne croyait à
l'hypothèse d'une reprise des marchés émergents emmenée par le Brésil l'année
dernière.
Enfin, j'espère que vous apprécierez de lire ces prévisions choc autant que
nous avons aimé les écrire. En cette période particulière, je vous souhaite,
ainsi qu'à votre famille, de bonnes fêtes et une bonne année.
PRÉVISIONS CHOC 2017
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SUIVEZ-NOUS SUR :
LE PIB DE LA CHINE
ATTEINT 8 % ET LE SHCOMP 5 000 P.
Peter Garnry / Directeur de la stratégie actions
La Chine surprend la planète avec une croissance de 8 % de son PIB et un saut de l'indice Shanghai Composite à 5 000 points.
Le consensus attendait un ralentissement prolongé de la Chine, en négligeant de prendre du recul et de prendre en compte l'implication et la puissance de feu de son vaste gouvernement.
Le ralentissement actuel de la Chine était prévisible, dû à des niveaux d'investissement élevés, à environ 50 % du PIB, tandis que la dette totale a enflé pour atteindre le seuil critique de
237 % du PIB.
La Chine réalise que la phase de croissance du secteur de la production et de l'infrastructure a atteint son maximum et doit désormais tabler sur le secteur privé privilégiant l'innovation
et une politique économique plus ouverte.
Grâce à des mesures massives d'incitation budgétaire et monétaire, et à l'ouverture accentuée des marchés de capitaux, le pays accomplit avec succès une transition vers une croissance
ciblée sur la consommation, dépassant les prévisions en portant sa croissance à 8 % en 2017.
Encore plus surprenant, la vieille corrélation positive entre la croissance chinoise et les marchés de matières premières disparaît, car ce renouveau de croissance provient du secteur
tertiaire qui représente déjà le premier secteur économique en Chine (48 % du PIB).
L'euphorie due à la hausse de la croissance et de la consommation privée déclenche une fièvre spéculative sur le marché d'actions chinois et l'indice Shanghai Composite double par
rapport à son niveau le plus bas de 2016 en dépassant le seuil de 5 000 p. brièvement atteint en 2015.
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SUIVEZ-NOUS SUR :
LA FED AUX ABOIS
SUIT L'EXEMPLE DE LA BOJ
ET ÉMET DES BONS DU
TRÉSOR À 10 ANS À 1,5 %
Simon Fasdal / Directeur du service titres à revenu fixe
La Réserve fédérale américaine aux abois se voit contrainte de lancer des bons du Trésor à 10 ans avec un rendement de 1,5 %, en réponse à la politique
de la Banque du Japon.
Alors que le dollar et les taux d'intérêt américains augmentent dans la douleur au cours de l'année, anticipant les réductions fiscales et mesures budgétaires de Trump, la Fed se sent obligée d'intervenir
et propose une issue de secours afin de sauver les prix des actions et l'économie mondiale de la catastrophe. La Fed décide finalement de fixer le rendement sur 10 ans à 1,5 % et le dollar replonge,
après avoir atteint de nouveaux sommets.
L'ancien président de la Fed Ben Bernanke avait provoqué une tempête financière à la simple évocation d'une baisse des rachats d'actifs en mai 2013, faisant ainsi passer à 3 % le taux de rendement
des Bons du Trésor à 10 ans et entraînant une vente massive, notamment sur les marchés émergents (EMBI en baisse de 12 %), mais également sur les marchés actions mondiaux (MSCI - 8 %) et sur
les marchés des devises émergentes. Au début de l'année 2017, l'association d'une politique budgétaire expensionniste de Trump et d'une hausse surprise de l'inflation mondiale (notamment due à la
baisse du pétrole) permet aux rendements des Bons du Trésor à 10 ans d'atteindre 3 %, provoquant ainsi la panique quant aux possibles conséquences dévastatrices sur la bulle des actifs mondiaux.
Même si ce marché est solide, des rendements qui montent en flèche trop rapidement pourraient constituer la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
Un problème n'arrive jamais seul, et les marchés financiers technologiquement synchronisés associés aux modèles de calcul de risque des portefeuilles ont réagi de la même façon en même temps, avec
la menace d'une vente massive à l'échelle mondiale, dans un contexte où de grandes portions d'actifs financiers sont devenus co-dépendantes des mesures protectionnistes continues des banques
centrales. Face à tout cela, la Fed est mise en difficulté par le fait que la hausse actuelle concerne uniquement les rendements et l'inflation. La croissance intérieure s'est affaiblie et le bouleversement
général des marchés financiers pourrait provoquer une situation de stagflation non désirée par la Fed.
Devant ce possible désastre, la Fed s'aligne sur la politique de contrôle de la courbe de rendement de la Banque du Japon en appliquant un angle différent, avec la décision de fixer le rendement des
Bons du Trésor à 10 ans à 1,5 %. Et voilà l'introduction du QE4, également connu sous le nom d'assouplissement quantitatif.
Le résultat ne tarde pas à se faire voir, et la vente massive des marchés actions et obligations mondiaux s'arrête, tandis que les actifs des marchés émergents prennent un virage à 180 ° et les marchés
obligataires connaissent leurs meilleurs résultats hebdomadaires en sept ans. Les critiques se portent sur le risque d'une bulle encore plus grosse provoquée par l'impact d'une politique budgétaire trop
souple associée à l'aveuglement soudain et temporaire de la présidente Janet Yellen, mais ces rumeurs pessimistes sont vite étouffées par une autre vague de mesures de QE de la banque centrale.
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SUIVEZ-NOUS SUR :
LE TAUX DE DÉFAUT
DU HAUT RENDEMENT
DÉPASSE 25 %
Steen Jakobsen / Économiste en chef
Le taux de défaut des obligations à haut rendement limité à une moyenne de 4 % gonfle jusqu'à 25 %, alors que l'échec des politiques d'assouplissement
quantitatif et de taux zéro nous retombe sur le nez.
La moyenne à long terme du taux de défaut des obligations à haut rendement est de 3,77 %, avec certains pics à 16 %, 10 % et 12 % enregistrés pendant les récessions américaines de
1990, 2000 et 2009. En 2017, ces taux s'envolent pour atteindre 25 %.
Le facteur clé de la hausse du taux de défaut est l'explosion de la bombe à retardement créée par la politique de taux zéro et les stratégies d'assouplissement quantitatif prolongées
indéfiniment par les banques centrales depuis la crise financière internationale.
L'année 2017 connaît un bouleversement dramatique des rendements après la baisse finale des rendements obligataires en 2016, alors que la stratégie de politique monétaire seule
cède la place à des manœuvres de relance budgétaire. La politique de Donald Trump et Theresa May entraîne une relance budgétaire, une inflation réelle et des rendements en hausse, et
l'Union européenne se voit contrainte de leur emboîter le pas pour limiter la montée des partis extrémistes sur le continent, alors que plusieurs pays se rendent aux urnes dans l'année.
Un repli de la chasse au rendement entraîne une hausse mondiale supplémentaire des taux d'intérêt, sauf au Japon. Les courbes de rendement s'accentuent fortement ce qui ne fait pas
les affaires de la fragile dette d'entreprise de plusieurs centaines de milliards.
Non seulement les émetteurs de titres moins bien cotés se retrouvent en difficulté pour le refinancement lorsque leurs titres arrivent à échéance, mais surtout les investisseurs se
précipitent vers les sorties de secours et abandonnent les fonds obligataires, contribuant ainsi à creuser le fossé et à aggraver l'impossibilité de refinancement des titres de dette
faiblement cotés.
Le taux de défaut atteint le pic record de 25 %. Tout n'est pas perdu, car l'existence d'un taux de défaut des titres d'entreprise élevé est en réalité bon signe pour l'économie, et représente
une destruction bénéfique, qui permet, selon Joseph Schumpeter : – d'éliminer les acteurs inefficaces et peu productifs de l'économie qui ont profité de la situation beaucoup trop
longtemps, et de redistribuer le capital à ceux qui le méritent.
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SUIVEZ-NOUS SUR :
LE BREXIT N'EST
PAS OFFICIALISÉ
ET LE RU RESTE
John J Hardy / Directeur de la stratégie Forex
L'UE tente un rapprochement avec le RU en établissant des accords sur l'immigration et les services financiers pour tenter d'amorcer un « Bremain », et le
taux de change EURGBP revient à 0,73.
La montée des extrêmes qui s'est manifestée lors du référendum britannique, la victoire de Trump et le référendum italien poussent les institutions de l'UE à amorcer une stratégie plus
coopérative, à la fois sur le plan interne et vis-à-vis du RU.
Alors que les négociations traînent, l'UE réalise qu'elle est plus forte avec le RU et se montre prête à faire des concessions clés sur l'immigration et les services financiers britanniques en
accordant au RU un statut spécial au sein de l'UE. Lorsque l'article 50 est soumis au vote du Parlement, il est rejeté pour être remplacé par un nouvel accord qui va bien plus loin que les
demandes de modifications initiales de l'ancien Premier ministre David Cameron.
Le très attendu Brexit se transforme donc en Bremain et le RU reste dans le giron de l'UE. Cette nouvelle est un soulagement énorme pour les investisseurs étrangers au RU très inquiets
sur l'avenir du pays et les opérations de couverture en livre sterling remontent en flèche, ainsi que la repondération de la devise britannique qui regagne les faveurs des sociétés de
services financiers.
La Banque d'Angleterre remonte les taux à 0,50 % pour rattraper son retard sur la Fed et le taux de change EUR/GBP baisse à 0,7300. Nous avons choisi 0,7300 en hommage à la date
d'entrée du RU dans la CEE (1973).
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SUIVEZ-NOUS SUR :
GUEULE DE BOIS
POUR LE
CUIVRE
par Ole S. Hansen / Directeur de la stratégie matières premières
Le cuivre tombe de haut en 2017 en descendant à 1,25/lb alors que Trump et ses promesses de dépenses commencent à perdre en crédibilité.
Le cuivre faisait partie des grands gagnants des matières premières après l'élection surprise de Donald Trump à la tête des États-Unis. Il était monté en flèche grâce à la promesse de
Trump de dépenser des milliards de dollars pour reconstruire l'Amérique, une véritable aubaine pour la demande en cuivre, ce qui manquait cruellement à ce métal depuis le boom des
investissements chinois après la grande crise financière de 2009.
En 2017, le marché commence à réaliser que le nouveau président aura du mal à remplir ses promesses d'investissement et la hausse attendue de la demande de cuivre ne se matérialise
pas. Face à un mécontentement croissant dans son pays, Trump durcit sa politique de protectionnisme et introduit de nouvelles barrières commerciales qui mettent en difficulté les
marchés émergents et l'Europe.
La croissance mondiale commence à s'affaiblir alors que la demande chinoise de métaux industriels ralentit. En effet, la croissance de la Chine n'est cette fois pas ciblée sur la construction
d'infrastructures inutiles, mais sur le développement de la consommation. Le cours du cuivre en baisse entre dans un cercle vicieux, alors que les stocks issus des années de « financiarisation
» en Chine inondent le marché.
Une fois que le cuivre franchit le seuil critique, descendant jusqu'au prix de 2002 de 2 $/lb, les vannes sont ouvertes et une vague de ventes spéculatives (notamment au départ de la
Chine) accélère la chute libre du cuivre qui s'effondre pour atteindre 1,25/lb, comme lors de la crise financière de 2009.
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SUIVEZ-NOUS SUR :
LE BITCOIN GAGNE DE LA
VALEUR GRÂCE À L'EXPANSION
DES MONNAIES VIRTUELLES
Kay Van-Petersen / Stratège macroéconomie mondiale
La frénésie dépensière de Trump fait monter le dollar en flèche et contraint les marchés à chercher des solutions alternatives, une aubaine pour le Bitcoin
qui atteint 2 000 $.
Le régime Trump prêt à tout continue à dépenser sans compter et nourrit la dette américaine d'environ 20 000 milliards de $, triplant ainsi le déficit budgétaire qui passe d'environ 600
milliards $ à 1 200 - 1 800 milliards, soit entre 6 et 10 % du PIB américain d'actuellement 18 600 milliards $.
La croissance et l'inflation américaines montent en flèche, ce qui contraint la Réserve fédérale à accélérer sa remontée des taux et le cours du dollar s'envole.
L'effet domino atteint les marchés émergents et la Chine, poussant les acteurs internationaux à rechercher des monnaies d'échange alternatives et des systèmes de paiement non reliés
aux banques centrales qui ont épuisé leur levier monétaire, aux gouvernements corrompus en situation de répression financière totale ou aux systèmes de transactions en manque de
réorganisation.
Les monnaies virtuelles sont amenées à durer si l'on considère l'historique en dents de scie des monnaies fiduciaires et des dettes excédentaires. Ce désordre général profite au Bitcoin,
pionnier des monnaies virtuelles.
Les marchés émergents impatients de se libérer de l'emprise de la politique monétaire américaine et du système bancaire sont des adhérents motivés pour adopter la blockchain comme
système de paiement et s'adaptent aux taux zéro et à la baisse du risque systématique.
Si le système bancaire ainsi que des États comme la Russie et la Chine acceptent d'utiliser le Bitcoin comme alternative au dollar américain et au système de banque et de paiement
traditionnel, la devise virtuelle pourrait facilement tripler sa valeur au cours de l'année et passer de son niveau actuel de 700 $ à plus de 2100 $, en voyant le système décentralisé de la
blockchain gagner en poids et en crédibilité à l'échelle internationale, grâce à son incapacité de dilution de l'offre limitée de bitcoins ainsi que ses coûts de transaction très faibles voire nuls.
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SUIVEZ-NOUS SUR :
LA RÉFORME DU SYSTÈME
DE SANTÉ AMÉRICAIN
DÉCLENCHE LA PANIQUE
Peter Garnry / Directeur de la stratégie actions
Des réformes brutales font éclater la bulle spéculative du système de santé américain avec une baisse de 50 % sur certains titres.
Les marchés vivent grâce aux bulles spéculatives et l'organisation politique américaine en a créé une nouvelle dans le système de santé.
Le prix de l'insuline est en hausse de 700 % depuis 1996 et continue à augmenter. Ce produit est environ sept fois plus cher aux États-Unis qu'en France.
Il s'agit bien sûr du prix brut, car le prix largement excédentaire est compensé par les politiques d'assurance de santé privées qui ponctionnent à nouveau le budget public par le biais des
nombreuses facturations du système de santé américain.
Les médecins gagnent environ cinq fois plus que leurs patients, une différence trois fois plus importante que dans les autres pays occidentaux qui explique en partie les frais administratifs
élevés supportés par les hôpitaux américains.
Les dépenses de santé représentent environ 17 % du PIB, pour une moyenne mondiale de 10 %, et une partie de plus en plus importante de la population américaine ne peut pas payer
ses factures de santé.
Le soulagement initial à l'origine de la reprise du secteur de la santé juste après la victoire de Trump disparaît rapidement en 2017 lorsque les investisseurs réalisent que son administration
ne fera aucun cadeau au système de santé et prévoit au contraire de lancer des réformes brutales de ce système coûteux et peu productif.
Le secteur des ETF SPDR du système de santé plonge de 50 % pour atteindre 35 $ mettant ainsi fin à la bulle spéculative des actions américaines qui grossissait depuis
la crise financière.
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MALGRÉ TRUMP,
LE PESO MEXICAIN
GRIMPE, NOTAMMENT
PAR RAPPORT AU CAD
John J Hardy / Directeur de la stratégie Forex
Le peso mexicain qui semblait se présenter comme le grand perdant de l'ère Trump se
ressaisit pourtant une fois l'élection surprise digérée, notamment par rapport au dollar
canadien.
Le marché a fortement surestimé l'intention réelle ou même la capacité de Trump d'étouffer les
échanges avec le Mexique, ce qui permet au peso de se ressaisir, notamment grâce aux mesures de
relance de Trump qui représentent une aubaine pour l'économie mexicaine très dépendante de la
demande américaine.
Pendant ce temps-là, le voisin nord-américain des États-Unis est en difficulté face à la hausse des
taux d'intérêt qui déclenche une pénurie du crédit dans un des secteurs privés les plus surendettés
du monde. Les banques canadiennes s'effondrent, forçant la Banque du Canada à prendre des
mesures d'assouplissement quantitatif et à injecter des fonds dans le système financier pour éviter
une crise et sauver la face du crédit dans l'économie.
Le marché immobilier américain devient un fardeau gênant pour l'économie après avoir fait partie
des principaux porteurs de la croissance depuis la crise financière mondiale. Le dollar canadien
baisse alors que le pays profite beaucoup moins de la reprise économique des États-Unis que par le
passé, en raison de la disparition de longue date de sa base de production suite aux restructurations
engendrées par la mondialisation et au maintien d'une devise excessivement élevée pendant
plusieurs années.
Le CAD/MXN perd environ 30 % par rapport au pic de 2016.
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SUIVEZ-NOUS SUR :
LES ACTIONS
DES BANQUES ITALIENNES
SURPERFORMENT
Steen Jakobsen / Économiste en chef
Les banques italiennes affichent une croissance de plus de 100 % alors que la BCE applique
des mesures exceptionnelles aux banques trop importantes pour sombrer.
Les banques italiennes surperforment le secteur bancaire de l'UE et toutes les autres catégories
d'actions, alors que l'UE demande à la BCE d'émettre une garantie pour toutes les banques
européennes «to big to fail». Ironiquement, les banques italiennes, accablées par des emprunts
lourds et peu performants dans une économie intérieure stagnante sont sauvées in extremis, non
pas grâce gouvernement italien, mais à l'affaiblissement du secteur bancaire allemand.
Les banques allemandes ont été prises dans une spirale négative déclenchée par les taux d'intérêt
négatifs et les courbes de rendement trop plates. En 2017, les banques perdent soudainement
accès aux réserves de capital supplémentaire du marché alors que la reprise du rendement mondial
entraîne une hausse prohibitive du coût du capital et aggrave le risque de contrepartie, car les
principales banques ne font pas confiance à leurs contreparties interbancaires. Au sein de l'UE,
l'hypothèse d'un plan de sauvetage des banques allemandes passe forcément par un plan généralisé
à toutes les banques, ce qui vient à point nommé pour les banques italiennes au bord de la faillite.
La nouvelle garantie permet au système bancaire de se recapitaliser et une «bad bank» européenne
est créée, basée sur le plan de sauvetage des banques suédoises du début des années 1990 et sur
le plan Saving & Loan de la fin des années 1980 aux États-Unis, permettant ainsi de rééquilibrer les
bilans des banques européennes et de relancer les mécanismes de crédit bancaire.
La reprise des actions des banques italiennes dépasse les 100 %.
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SUIVEZ-NOUS SUR :
L'UE STIMULE LA CROISSANCE
PAR LE BIAIS D'EUROBONDS
Christopher Dembik / Responsable recherche macroéconomique
La politique de l'UE s'éloigne de l'austérité pour lancer des mesures incitatives de style keynésien avec l'émission d'eurobonds pour un montant de 1000
milliards d'euros.
La montée des extrêmes révélée par le référendum du Brexit en 2016 et la victoire de Donald Trump aux États-Unis se répand en Europe, alors que le référendum de Matteo Renzi
confirme la montée d'un sentiment de rejet des institutions et que la probabilité d'un succès électoral catastrophique du PVV de Geert Wilder augmente aux Pays-Bas.
Dans un contexte politique complètement nouveau en Europe, responsables des partis de gouvernement changent d'attitude et reconnaissent qu'ils n'ont pas assez œuvré pour relancer
l'économie, abandonnant au passage leurs programmes d'austérité. Après un début difficile, le plan Junker est sur la bonne voie, mais le montant de 630 milliards d'euros sur six ans est
loin d'être suffisante.
Les États sont de plus en plus nombreux à penser que le remède à la crise économique et politique passe par le lancement de mesures de type keynésiennes plus ambitieuses, qui
s'inspirent du succès des expériences du Premier ministre britannique Neville Chamberlain et du président américain Franklin Roosevelt après la crise de 1929.
Un tel plan de relance permet d'optimiser les investissements et de dynamiser considérablement la croissance. Cependant, les bénéfices pour les pays qui s'engagent sur cette voie
risquent d'être diminués par une augmentation des importations si la coordination au niveau européenne n'est pas suffisante.
Afin d'éviter ce scénario, les leaders européens annoncent une importante émission d'eurobonds, avec une première injection de 1000 milliards d'euros dans des projets d'infrastructure
ce qui renforce l'intégration économique de la région et permet d'attirer massivement les capitaux des investisseurs qui reprennent confiance en l'avenir de l'UE.
PRÉVISIONS CHOC 2017
Illustrations de Chris Burke
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PRÉVISIONS CHOC 2017
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