Communiqué de presse Michael Wiget Media Relations Tél. : +41 (0) 58 286 43 07 [email protected] L’industrie suisse investit, mais de plus en plus dans les robots L’industrie suisse n’a pas encore entièrement digéré le choc du franc. Seule la moitié des entreprises est satisfaite de l’évolution de leurs affaires. Une part supérieure à l’an dernier s’attend à des améliorations pour l’année en cours. Plus d’investissements prévus – mais guère d’augmentation des effectifs ZURICH, le 20 MARS 2017 – Les entreprises industrielles moyennes en Suisse continuent à ne pas être vraiment satisfaites de leur situation commerciale : un peu plus de la moitié seulement (52 %) des 202 entreprises interrogées lors d’une enquête réalisée par la société de conseil EY considérait sa situation commerciale actuelle comme bonne. C’est de loin la valeur la plus basse de tous les secteurs. Pour les six prochains mois, les entreprises sont toutefois plus confiantes qu’il y a un an, plus d’un tiers s’attendant à une amélioration de leur situation commerciale (37 % contre 31 % l’an dernier). Seules les entreprises du secteur des sciences de la vie envisagent le prochain semestre avec encore plus d’optimisme. Un peu moins de la moitié de toutes les entreprises interrogées (48 %) s’est préparée mentalement à une stagnation et s’attend à des chiffres d’affaires inchangés pour l’année en cours. « Les indicateurs macroéconomiques pertinents sont à la hausse : l’économie suisse poursuit sa progression, tous les pays de l’UE se développent et l’économie américaine prospère. Les entreprises s’attendent par conséquent à une amélioration de leur situation économique pour l’année en cours. Toutefois, le niveau reste bas et les entreprises industrielles moyennes n’ont pas toutes encore digéré le choc du franc. Bon nombre des mesures prises déploient certes leurs effets et les chiffres d’affaires se stabilisent de nouveau. Mais, la situation bénéficiaire reste très difficile pour de nombreuses entreprises » déclare Marcel Stalder, CEO d’EY Suisse. Une entreprise sur huit est dans une situation critique L’enquête montre également que de nombreuses entreprises industrielles se trouvent dans une situation critique. Leur part est passée de huit à douze pour cent en un an, ce qui 2 représente la valeur la plus élevée de tous les secteurs et presque le double de l’ensemble de l’économie. Le tableau est identique lorsque les entreprises sont interrogées sur leur stratégie : 11 % d’entre elles n’auront pas d’autre préoccupation dans les mois à venir que de survivre. Ce chiffre a augmenté pour la troisième fois consécutive. « Ces résultats sont un signe évident de la progression de la désindustrialisation. La Suisse n’est pas épargnée par le changement structurel postindustriel : l’appréciation considérable du franc a encore renforcé l’externalisation de la production vers l’étranger. Les entreprises ne parviennent pas toutes à redresser leur situation, celles déjà faibles disparaissent » déclare Mark Hawkins, Partner et responsable pour la Suisse romande chez EY. Le franc fort reste le souci majeur Deux tiers des entreprises industrielles interrogées, comptant 30 à 2 000 collaborateurs, continuent de voir dans la vigueur du franc le risque le plus important pour leur développement. 44 % craignent une évolution conjoncturelle morose à l’étranger et 40 % redoutent des prix de matières premières élevés ou volatils. Ces chiffres permettent de conclure que l’industrie ressent plus de pression que d’autres secteurs et se justifient par sa forte orientation à l’exportation : un tiers des entreprises interrogées par EY vend plus de la moitié de ses produits à l’étranger, ce qui - avec les sciences de la vie - représente la valeur la plus élevée du secteur. « Les entreprises industrielles doivent mener un dur combat face à la concurrence étrangère pour réaliser du chiffre d’affaires et des bénéfices. De nombreuses personnalités engagées du monde de l’entreprise s’investissent avec beaucoup d’énergie et de passion dans leurs entreprises. En dépit du contexte difficile, elles sont parvenues, même l’an dernier, à présenter d’excellents chiffres. Le site industriel suisse pourra continuer à s’affirmer à l’échelle internationale dans le domaine des produits de très haute qualité. La fabrication de produits de masse n’a plus sa place en Suisse » ajoute Mark Hawkins avec conviction. Industrie 4.0 gagne du terrain Presque une entreprise industrielle sur trois en Suisse s’attend à une amélioration de la conjoncture nationale pour le premier semestre 2017 – il y a un an, seule une entreprise sur quatre environ se montrait optimiste. Parallèlement, la part des pessimistes est passée de 29 % à 11 % actuellement. 31 % des entreprises industrielles suisses prévoient d’augmenter leurs investissements totaux dans les équipements et les machines au cours des six prochains mois. Ce chiffre particulièrement élevé l’était encore davantage en 2011. Dans le même temps, 3 18 % des entreprises interrogées s’attendent à une réduction des effectifs pour l’année en cours ; mis à part l’industrie, aucun autre secteur n’affiche une dynamique de l’emploi aussi faible. « La quatrième révolution industrielle progresse également en Suisse. Nos chiffres indiquent que les entreprises ont perçu les signes des temps et investissent davantage dans les robots : grâce aux techniques modernes d’information et de communication, la fabrication de biens industriels devient plus efficace et plus individuelle et la qualité des produits augmente. Dans l’Industrie 4.0, les hommes, les machines, les installations, la logistique ainsi que les produits communiquent et coopèrent directement les uns avec les autres. Les entreprises en Suisse doivent apprendre non plus à optimiser uniquement certaines étapes de production mais à numériser entièrement toute la chaîne de création de valeur » explique Mark Hawkins. Des investissements dans les robots plutôt que dans les collaborateurs De nombreuses professions industrielles classiques disparaissent progressivement et sont remplacées par des robots ; en revanche, de nouveaux postes sont spécifiquement créés pour du personnel hautement qualifié. Néanmoins, le recrutement de cette main d’œuvre spécialisée est complexe : près d’une entreprise sur trois a du mal à trouver du personnel suffisamment qualifié. Les postes vacants se trouvent en majorité dans le domaine technique : dans plus de 60 % des entreprises, les postes à la production restent vacants faute de candidats appropriés. « Naturellement, les robots ne peuvent pas à eux seuls combler cette lacune » précise Mark Hawkins. L’industrie a besoin de collaborateurs bien formés, comprenant parfaitement les nouvelles technologies numériques et susceptibles de faire fonctionner aussi des installations de plus en plus complexes. Les entreprises industrielles luttent aussi de plus en plus avec des sociétés de technologie telles que Google ou IBM pour obtenir une bonne main d’œuvre qualifiée. « En Suisse, la politique doit poursuivre ses efforts dans deux domaines afin que ses entreprises industrielles puissent gérer avec succès leur budget à long terme : d’une part, il faut augmenter les investissements dans la formation et la formation continue du personnel qualifié ; d’autre part, nous avons besoin d’accéder librement et facilement au marché du travail européen » déclare, Marcel Stalder, CEO d’EY Suisse. L’industrie exige moins d’impôts et de bureaucratie Les entreprises interrogées à la fin de l’année dernière sont dans l’ensemble satisfaites des politiques ; par rapport à l’année précédente, leur évaluation est nettement plus favorable : au 4 moment de l’enquête, plus d’un tiers des entreprises considérait comme positive la politique menée actuellement pour les entreprises en Suisse. Seuls 13 % voyaient les impacts négatifs l’emporter, ce qui est la valeur la plus basse depuis 4 ans. Pour renforcer les entreprises moyennes, elles sont 57 % à exiger des politiques avant tout des allègements fiscaux et 56 % l’élimination des contraintes administratives. La troisième exigence qui, avec 38 % arrive nettement derrière, est la promotion des exportations, suivie des subventions directes pour les PME (31 %) et la protection face à la concurrence étrangère (29 %). Tout juste une entreprise industrielle sur dix exige des politiques un assouplissement de la protection contre le licenciement. « Nos entreprises ont besoin de conditions-cadres compétitives, à savoir notamment la sécurité de planification concernant l’environnement fiscal et une diminution des obstacles bureaucratiques. Il nous faut donc rapidement un nouveau modèle relatif à l’imposition des entreprises qui suscite l’adhésion de la majorité », explique Marcel Stalder, CEO d’EY. EY | Assurance | Tax | Transactions | Advisory A propos de l’organisation mondiale EY L’organisation mondiale EY est un leader dans le domaine des services de l’audit, de la fiscalité, des transactions, du droit et du conseil. Nous utilisons notre expérience, nos connaissances et nos services afin de contribuer à créer un lien de confiance au sein des marchés financiers et des économies à travers le monde. Nous possédons les meilleurs atouts pour cette tâche – d’excellentes prestations d’audit et de conseil, des équipes remarquables et un service qui dépasse les attentes de nos clients. Building a better working world : notre mission globale est d’encourager l’innovation et de faire la différence – pour nos collaborateurs, pour nos clients et pour la société dans laquelle nous vivons. L’organisation mondiale EY désigne toutes les sociétés membres d’Ernst & Young Global Limited (EYG). Chacune des sociétés membres d’EYG est une entité juridique distincte et indépendante, et ne peut être tenue responsable des actes ou omissions des autres entités. Ernst & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux clients. Pour de plus amples informations, rendez-vous sur notre site Internet www.ey.com. L’organisation EY est représentée en Suisse par Ernst & Young SA, Bâle, avec dix bureaux à travers la Suisse et au Liechtenstein par Ernst & Young AG, Vaduz. Dans cette publication, « EY » et « nous » se réfèrent à Ernst & Young SA, Bâle, une société membre d’Ernst & Young Global Limited.