Des Etats
européens
I. Le Royaume-Uni
!"
L’organisation du territoire
Le pays est faiblement peuplé, notamment dans les Highlands. Cela
s’explique en raison du poids des contraintes physiques du territoire.
Les révolutions industrielles forment le legs majeur : en 150 ans (1780-
1930), la population a quintuplé et l’exode rural massif a donné
naissance à l’un des pays les plus urbanisés du monde.
Le Royaume-Uni n’est plus la première puissance économique du
monde. Sa vocation mondiale subsiste grâce au Commonwealth et à
l’importance des investissements financiers.
Commonwealth : Association libre d’Etats issus de l’ancien
empire
colonial britannique, répartis dans le monde entier.
Ainsi, le centre de gravité du pays bascule des anciennes régions
industrielles vers Londres et le Sud-Est anglais.
!"
Les dynamiques actuelles
La logique Sud-Nord est d’abord due à la puissance de Londres, métropole
mondiale et centre unique du territoire britannique. Le dynamisme
londonien se diffuse dans des espaces préservés de l’héritage industriel.
La logique Sud-Nord se nourrit des difficultés des régions industrielles
anciennes, désormais en situation de périphérie et souffrant de la crise qui
a frappé progressivement leurs activités motrices. La politique libérale
menée depuis 1979 a aggravé l’écart Nord-Sud. La rurbanisation
s’intensifie de plus en plus, facilitée par la mobilité d’une population dense
sur un territoire peu étendu.
II. L’Allemagne
!"
L’organisation du territoire
Le territoire est divisé en 16 länder, disposant chacun d'une véritable
autonomie : un gouvernement, des assemblées, une administration, un
budget. L'État fédéral gère les affaires communes (affaires étrangères,
défense, monnaie,... ). Depuis la réunification, Berlin a récupéré une
partie des pouvoirs fédéraux (10 ministères) alors que Bonn garde 8
ministères. Le réseau urbain est polycentrique avec 7 villes qui
dépassent le million d'habitants.
Les dynamiques actuelles
L'Ouest rhénan doit sa puissance à la région " Rhin-Ruhr", 1ère
concentration d'usines d'Europe et plus important gisement de charbon
de l'Europe de l'Ouest (Ruhr) et pour la production d'acier.
Il est desservi par le 1er axe fluvial au monde (120 Mt/an), par un très
dense réseau d'autoroutes, par 2 aéroports internationaux (Cologne et
Düsseldorf). Cologne est le principal carrefour ferroviaire du pays. Le
bassin minier se reconvertit (aires de loisirs, industries de haute
technologie, équipements tertiaires). La Sarre est en difficulté.
Le Centre-Nord, qui connaît un recul de l'industrie lourde, reste la
façade maritime, animée par un port important, Hambourg, qui
débouche sur le premier port européen Rotterdam et qui est aussi la
3ème ville du pays. Le réseau urbain est lâche.
Le Sud est le plus dynamique (politique active des Länder et
entreprises high tech). Ses activités sont en fort développement :
industries automobiles, haute technologie, services financiers,
tourisme. Francfort et Munich sont les deux centres principaux.
L'Est : L'Allemagne unifiée doit résorber les retards de la RDA, grâce
aux investissements (110 milliards d'euros/an). C'est une région en
transition. Après l'euphorie de la réunification, un malaise social se
développe : malaise des "Ossis » (Est) face aux "Wessis" (Ouest)
III. L’Italie
!"
Spécificité européenne
Le morcellement du territoire italien reste sensible. L’économie elle-
même paraît fonctionner à plusieurs niveaux. En fait, le pays est très
divers malgré une apparente unité.
L’Italie est la 3ème puissance économique de l’Union Européenne,
après l’Allemagne et la France. La croissance a été particulièrement
forte après 1950. La société italienne présente désormais des traits
proches de ceux des populations de l’Europe du Nord-Ouest. Ainsi, sa
spécificité s’atténue au profit de l’Europe.
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Organisation du territoire
Le cœur économique du pays est le Nord-Ouest, où se trouvent la
plupart des centres économiques de décision et une forte densité de
puissantes unités de productions, industrielles et agricoles. L’espace
est polarisé par 3 grandes métropoles : Milan, Turin, Gênes. A
l’inverse, les régions les plus méridionales cumulent les difficultés :
retard du développement, pauvreté, économie souterraine.
Economie souterraine : Ensemble d’activités diverses et très vastes
qui fonctionnent en marge des lois, des règles sociales et du fisc.
On appelle « 3ème Italie » le Nord-Est du territoire qui a connu une
spectaculaire croissance depuis les années 1950 : modernisation de
l’agriculture, essor du tourisme… Rome et Naples polarisent l’espace
qui les entoure. Dans chaque région, la compétition économique
accroît les contrastes locaux. Le développement actuel est
généralement plus fort en plaine, quand il y a maîtrise des ressources
en eau douce.
IV. L’Espagne
!"
Un choix européen
L’Espagne possède un fort degré d’autonomie régionale. L’ouverture
sur l’Europe devient une priorité. L’Espagne entre dans la CEE en
1986. Cette ouverture a créé une forte croissance financée par des
capitaux extérieurs. L’économie s’est modernisée mais la dépendance
et le chômage se sont accrus. Le territoire espagnol s’en trouve
profondément bouleversé. Un exode rural massif a accentué la
désertification des espaces les plus pauvres au profit des villes, des
rivieras touristiques.
!"
La dynamique régionale
Polarisée par le dynamisme de Barcelone, la Catalogne a connu un
spectaculaire développement, valorisé par une base industrielle
ancienne et une identité forte. Madrid atteint la taille et la puissance
d’une métropole économique et culturelle active. La côte Nord est l’un
des 3 pôles économiques du pays grâce à une industrialisation
précoce. L’Andalousie et la Galice associent pauvreté et éloignement à
d’incontestables attraits touristiques. En revanche, les plateaux
centraux restent pauvres et dominés. Ainsi, on parle de « périphérie au
centre » : les activités et les échanges se concentrent essentiellement
sur les côtes et Madrid, et l’isolement est constaté au centre du pays,
ce qui contraste avec d’autres pays.
MemoPage.com SA © / 2006 / Auteur : Claire Garcin
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