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0. Introduction 
0.1. Contexte et justification  
Depuis  trois  décennies,  les  provinces  de  l’Est  de  la  République  Démocratique  du  Congo 
(RDC) sont le théâtre d’une situation atypique caractérisée par une faible gouvernance, une pauvreté 
généralisée,  une  mauvaise  gestion  des  ressources  naturelles,  de  différends  fonciers  et  par  la 
récupération politique et mercantiliste des  divisions ethniques  par  des groupes  armés  congolais  et 
étrangers. Tout  cela  contribue à  créer  une instabilité qui  s’est  souvent traduite par  des  épisodes  de 
conflits violents. L’effet cumulatif en est catastrophique. Depuis 1998, on estime à plus de 5,4 millions 
le nombre de personnes tuées, tandis que des millions d’autres ont été plongées dans une vulnérabilité 
par  le  déplacement,  la  dépossession  et  par  la  perte  des  moyens  de  subsistance  ainsi  que  par 
l’effritement du  tissu  social.  Ainsi,  la  RDC se  classe  globalement  à  la  dernière place,  en  2013,  en 
termes de développement Humain, avec un Indice de Développement Humain de 0,304, largement 
inférieur à la moyenne de  l’Afrique  subsaharienne,  qui  est  de  0,479 ; Les femmes vivant dans  les 
provinces de l’Est sont confrontées à des multiples problèmes dont la violence sexuelle et basée sur le 
genre(VSBG), opportunités économiques limitées et accès aux services de santé essentiel. 
Pour remédier à cette situation, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo et 
la  Banque  Mondiale  ont  convenu  de  la  mise  en  œuvre  du  Projet  d'urgence  relatif  à  la  Violence 
Sexuelle et Basée sur le Genre et la Santé des Femmes dans la Région des Grands Lacs (VSBG); un 
Projet Régional d'un montant équivalent à Droits de Tirages Spéciaux Quarante sept million neuf cent 
cinquante mille (47.950.000 DTS) impliquant  trois pays des Grands Lacs dont la RDC, le Rwanda et 
le Burundi ainsi que la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs. La mise en œuvre du 
Projet s'étalera sur quatre ans. 
Etant donné que le projet a été financé par la Banque Mondiale et que la mise en place de 
certaines  de  ses  composantes  pourraient  générer  des  impacts  socioenvironnementaux  négatifs 
potentiels et conformément aux exigences de sauvegardes environnementale et sociale de la Banque 
Mondiale à travers l'accord cadre, la mise en place d'un plan de gestion environnementale et sociale 
demeure indispensable. 
Les  activités  du  projet  qui  pourraient  nécessiter  une  gestion  d’impact  négatif  potentiel 
environnemental et social sont :  
 a. Sous-composante  1A(e)  Soutien  intégré  aux  survivants  de  VSLG  au  niveau 
communautaire et prévention de la violence, émancipation économique des femmes. 
Le  projet fournira  un soutien aux  organisations communautaires (OBC) pour leurs 
activités en cours. Les OBC seront soutenues pour un renforcement de leurs capacités 
organisationnelles, y compris pour développer vision, gouvernance, planification des 
projets et gestion financière de base. Le Projet fournira des petits dons en nature pour 
soutenir les activités des OBC sélectionnées, ainsi qu’une assistance technique et un 
suivi continus.   
 
b. Sous-composante 1B. Soutien intégré aux survivants de VSBG dans les  formations 
sanitaires, Sous-composante  1C.  Soutien  intégré  aux  centres  d’excellence  existants 
dans  les  Kivu,  et la  Composante  2.  Services  de  santé  de  base  à  fort  impact.  Les 
activités sous ces composantes comprendront des soins médicaux pour les survivants 
de VSBG, ainsi qu'un soutien aux services de santé maternelle et reproductive. De 
plus, sous la Composante 1B, le Projet soutiendra une modernisation à petite échelle 
des  centres  de  santé  au  niveau  communautaire,  afin  qu'ils  puissent  accueillir  les 
survivants de façon appropriée et confidentielle.