LE JARDIN POTAGER « BIO »

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LE JARDIN POTAGER « BIO »
un jardin beau
un jardin nourricier, les légumes puisent les minéraux et les oligo-éléments dans le sol
fertile (un sol vivant)
un jardin pas épuisant à faire, pas de retournement de la terre et couvert au maximum
avec un paillage et beaucoup de plantes au m2
un jardin paisible et reposant.
En bio on nourrit le sol qui nourrit la plante
Définition d'un sol fertile
Un sol fertile n'est pas un sol dans lequel on a incorporé un max de fumier (amerder) car
dans ce cas là on a le résultat des engrais conventionnels et on mange ce que l'on y a
mis.
Un sol fertile est un sol qui a tous les éléments de la vie : C carbone,H hydrogène, O
oxygène, N azote, CHON sont les quatre premières lettres de l'alphabet de la vie.
D'autres agissent sous une autre forme: le P (le phosphore) et le S (le soufre) pour
fabriquer les graisses et les molécules d'ADN ; les plantes font appel aux bactéries du sol
pour transformer P et S en ions négatifs sous forme de Phosphate et sulfate
P(phosphore), S(soufre), K( potasse), Ca( calcium), Mg(magnésium), etc... sont le sel
indispensable de la terre un peu comme le sel en cuisine .
Plus un sol mange plus il donne.
Les autres éléments métalliques, fer( Fe), potassium(K), Calcium(Ca), Magnésium (Mg)
et tous les oligo-éléments sont directement mis à sa disposition sous forme d’ions positifs
par le complexe argilo-humique. Ces éléments sont indispensables pour toutes les
réactions biochimiques. Ce sont des catalyseurs qui permettent que les transformations se
réalisent à basse énergie pour ne pas léser les cellules.
La plante pompe par les racines les éléments dont elle a besoin sous forme d’ions car les
ions sont solubles dans l’eau de la sève brute. Un ion est un atome qui, initialement
neutre, a gagné ou perdu des électrons. Si l’atome est métallique, il a tendance à perdre
des électrons et à devenir (+) : Fe++, K+, Ca++, Mg++ .
S’il n’est pas métallique, il a tendance à gagner des électrons et à devenir (-).
Le complexe argilo-humique (argile + humus) : exemple le Tchernoziom qui contient 3 à
15 % d'humus sur 1 à 6 mètres de profondeur et qui contient K, P, oligo-éléments , a un
pouvoir d'éponge pour retenir l'eau.
Chez nous il faut apporter du carbone sous forme de paille, carton, déchets verts, engrais
verts et aussi de l'azote au printemps pour éviter la faim d'azote.
La déconstruction de la paille mange l'azote présent dans le sol donc on en rajoute un peu
sous forme de fientes ou lisier, sauf en automne ou la déconstruction se fait grâce à la
pluie et au gel.
«ceci est la fertilité »
« la fertilité n'est pas la fertilisation »
La fertilisation, c'est tous les produits que l'on peut apporter (autres que les résidus de
végétaux verts qui eux, améliorent la fertilité)
Quand on a un sol vivant, tous les fertilisants peuvent être utilisés ( compost, fumier, lisier,
amendement organique, engrais minéraux : chaux, potasse, phosphate) pour rééquilibrer
un sol sollicité par des cultures épuisantes.
La fertilisation doit compenser les exportations réelles afin d'augmenter les rendements de
la biomasse (ensemble des matières organiques d'origine végétale)
Dans un potager bio la rotation suffit.
Plus on recycle de biomasse, moins on a besoin de fertiliser.
Sont à bannir les engrais chimiques qui détruisent la vie des sols (destruction de
l'argile secondaire par le chlorure de potassium ).
N2O : protoxyde d'azote NH4 nitrate d'ammonium NH3 ammoniac N azote
Les légumes dits conventionnels absorbent directement les macro-éléments, ce qui
donnent certes des beaux légumes mais ceux ci ne nourrissent absolument pas .
La cuisson d'un choux fleur conventionnel dégage une odeur désagréable que n'a pas le
choux fleur bio.
Cuisez séparément le même poids de champignons bio et de champignons
conventionnels, Pesez les après cuisson et égouttage, vous verrez la différence.
Les engrais et le trop de fumier augmentent la sensibilité aux maladies et aux parasites .
La non résistance à ces derniers est due au fait que les graisses et les sucres ne sont pas
stockés dans les tiges et les feuilles.
Un sol fertile contient les vers de terres ces laboureurs infatigables, les épigés en
surface,
les endogés qui font de profondes galeries et les anéciques qui vont de haut en bas en
prenant la nourriture dans le sol et la distribuant en profondeur.
Le sol fertile contient aussi des bactéries, des champignons, des protozoaires, des
nématodes, des collemboles, des cloportes, des limaces, des coléoptères, des fourmis,
des myriapodes…
un sol fertile est un sol couvert, donc moins d'herbes et plus de légumes nourrissants
au m² et un complexe argilo-humique qui retient l'eau , donc moins de temps passé au
curatif et aux arrosages
l'eau de pluie (arrosement) = type percolation une partie est absorbée
immédiatement par les racines puis descend dans les profondeurs du sol exactement
comme dans une cafetière. Elle contient de l'azote surtout en pluie d'orage.
L'eau facilement utilisable (RFU) issue du stockage du sol et des arrosages journaliers
(fonction du sol buvard).
L'eau difficilement utilisable (RDU) «c'est celle la plus intéressante» elle est accessible
seulement par les champignons et les mychorises (de minces filaments très longs et
creux) et un tout petit peu par hydrotopisme,. propension que les plantes ont pour aller
chercher l'eau
Un jardin bio adopte naturellement les graines ou des plants bio et les transforme en
légumes endémiques.
Si vous pouvez, faites vos graines (la re-création), ces légumes adaptés à votre jardin
seront sans maladies et sans parasites ou presque, donc une réussite. On parle de
quelques jours de plus avant la récolte mais on a des légumes nourrissants.
Les légumes doivent être ramassés avant midi pour avoir le maximum de vitamines.
Le rôle de la sève élaborée et de la sève brute
La plante, par ses racines, absorbe l’eau dans laquelle sont dissous les ions disponibles
(dans l'eau d'arrosage artificiel il n'y a pas d'ions) Cette sève brute monte jusqu’aux
feuilles, véritables laboratoires biochimiques.
C’est dans les feuilles que sont synthétisés non seulement les sucres, mais aussi les
acides aminés, constituants élémentaires des protéines.
Les feuilles sont aussi les plaques tournantes des échanges : la sève brute enrichie de
toutes les substances synthétisées, se transforme en sève élaborée.
La sève élaborée circule dans les vaisseaux : elle apporte aux différentes cellules de la
plante les substances fabriquées par les feuilles qui serviront à synthétiser, sur place, les
grosses protéines .
Une partie des sucres n’est pas utilisé comme matériau de construction mais comme
réserve énergétique.
En effet, la plante respire comme nous. Elle utilise, elle aussi, l’oxygène pour brûler les
sucres, et à ce moment là, rejette du gaz carbonique et de la vapeur d’eau.
L’alimentation des cellules, comme dans toute digestion, produit des déchets qu’il faut
gérer :
• soit par élimination dans l’air ou dans le sol
• soit par transformation et stockage à l’intérieur de cellules spécialisées (vacuoles)
Les déchets gazeux, c’est à dire l’oxygène de la photosynthèse, le dioxyde de carbone de
la respiration et la vapeur d’eau en excès, sont rejetés dans l’air par les stomates* des
feuilles.
Certaines substances toxiques pour la plante sont évacuées dans le sol sous forme
d’exsudats racinaires et échangées avec une autre espèce végétale par des gaines
mycologiques (les mycorhizes). Les exsudats racinaires agissent comme auxines,
stimulant la germination et la croissance des autres plantes voisines.
Mais l’inverse existe et certains exsudats racinaires inhibent la germination ou la
croissance d’autres espèces. Le noyer en est un exemple.
D’autres déchets sont transformés en huiles essentielles, en latex et en résines et sont
stockés dans des cellules spécialisées.
Les huiles essentielles sont mises en réserve dans de grandes cellules et dans les poils
glanduleux. Elles sont antibiotiques, antiseptiques, fongicides et bactéricides, insectifuges,
parfois insecticides. Les plantes les utilisent pour leurs défenses immunitaires. Les latex et
les résines, stockés dans les tiges et dans les feuilles sont aussi des moyens de défense
contre certains ravageurs.
* stomates : organes des feuilles munis d’un minuscule orifice permettant les échanges
gazeux et l'absorption des pulvérisations d'apports nutritifs, fongicides, et éventuellement
insecticides.
Plantes utilisées en pulvérisations au potager bio (apozème)
La camomille qui élabore aussi bien la potasse que le calcium.
Avec la camomille ou mieux la matricaire (camomille allemande) on produira avant tout
des plantes plus saines vraiment plus saines.
L'achillée mille-feuille qui élabore le soufre et la potasse, elle a une action vivifiante et
répare les conséquences d'une exploitation abusive.
L'ortie qui apporte du fer (Fe), du bore et des composés azotés.
Le pissenlit qui apporte acide silicique + de la potasse. Il contribue à préparer à la
sécheresse ou prépare au stress hydrique.
La prêle (acide silicique) qui est un fongicide qui a la particularité de redescendre les
champignons dans le sol.
La bardane puissant fongicide utilisé en curatif et qui contient : Ca,Mg,P, K, S. ou en
paillage sec dans les rangs de pommes de terre.
La consoude en engrais, riche en K,P, Ca.
La fougère aigle en insectifuge du sol.
Les tisanes se font séparément et s'assemblent ensuite par minimum de deux, pour se
dynamiser par synergie. Il est important de laisser refroidir les infusions ou décoctions
avec les plantes avant de bien les exprimer de manière à permettre l'action des enzymes
dé-composantes.
« Dans les sols vivants, la parenté entre l'azote (mort) de l'air et l'oxygène d'une part, et le
lien entre le calcaire et l'hydrogène d'autre part, font que, dans les processus organiques
où sous l'influence de l'hydrogène, le calcaire et la potasse sont constamment transformés
en quelque chose de semblable à l'azote et finalement en azote véritable .
Cet azote qui peut se former de cette façon, est celui qui est si prodigieusement utile à la
croissance des plantes, on doit le laisser se former par des méthodes comme celles
décrites ci-dessus. »
Rudolf Steiner à Koberwitz du 7 au 16 juin 1924, dans « Les processus de vie dans
l'homme et dans la terre »
Les deux plus gros problèmes des jardiniers
le désherbage et les limaces
Bilan d'une année de lutte contre les adventices
I
2 plantes en rotation
I
(petits pois---> carotte)
3 plantes en rotation
(radis--->salade--->rutabagas)
Avec travail du sol I 225 unités d'adventices au m² I
44u/m² soit un rapport 1 pour 5
Sans travail du sol I
7 u/ m² soit un rapport 1 pour 3
94 u /m²
I
Dans le premier exemple 225 u/ m² et 7 u/ m² dans le dernier exemple: 97% d'adventices
en moins.
Se débarrasser des limaces : grâce à la paille ou au fragments de bois.
Par besoin les limaces mangent les feuilles mortes ou malades et après elles mangent le
reste. Donc plus je nourris les limaces, moins elles mangent mes légumes. Ce sont des
champignons qui dégradent la paille et qui mangent les œufs de limaces et les petites
limaces, le monde des champignons d'un sol c'est la bonne santé d'un sol.Dans les glaires
de limaces germent les hyphes mycéliens qui étouffent les limaces.
Oligo-éléments essentiels :
magnésium, iode, fer, cuivre, zinc, sélénium, chrome, molybdène, bore, manganèse,
silicium, vanadium, nickel, étain...
Nutriments : glucides, lipides, protéines.
Micronutriments : vitamines et minéraux.
Vous êtes invités à venir visiter mon potager conduit en bio : les 11&12 juin 2016
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